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I en janvier '1 570) emportant avec lifffous fès’afîeix
iecrets. I ' :■-!■■** / r 'l5 JJ '' :
Comme Murrai, qu’Hamilton avoit tue y étoit pro-
4eftant, on-crut apparèmment en France qü’Hamilton
fa'ifoit profeffion de tuer tous les proteûans ; on lui
propofa, dit-on, d’affaffiner Coltgny.Hamilton répondit
: » vous pouvez compter îur moi,.quand l’amiral
•» de France m’aura, aulïi cruellement outrage que
*> l’avoit fart le i régent d’Ecoffe.
MURRINE, f.m.(Hiß.anc. ) boiflonfaite devin
d’ingrédïens qui échauffoient. La côurtifane Glycère
la recommandoit à fes amans. ( A. R. )
MURSA, ( Hiß. des T art. ) ou murfe ou mirça ;
iiom du chef de chaque tribu dés peuples tartares;
ce chef efl pris de la-tribu même. Cefl proprement
aine ëfpèce de majorât foui doit tomber, tegqlïpre-
•jnçdt d’aîné en aîné dans-la poftérité dit premier fondateur
d’une telle trîBu y’ à' moins' que quelque caufe
violente & ètrari'gère"iiêi trouble cet ordre de fuccèfi*
fion.. Le '-murfè à chaque aniiéé^ià dîme de tous les
befliaux de ceux de îa tribit3, '^ Îa dîme. du butin que
fa tribu peut faire, à la guerre..v,Tôp$è|1 les familles
tartares qui composent une tribu , campent ordinairement
enfemble , & rie s’éloignent point du gros de
la-horde fans- le communiquer a leur murfe , afin qu’il |
pfiîïtelavoir où les prendre .tôrftpi’il Veut les rappel-
fer.’ Ces rqurfis né fout confié râbles au kan qui gou.
verne , qu’à 'proportion que leurs hordes ou tribus
font nombreüfes ; & les käns'ne font èédôutablës à
leurs voifins , qu’autant qu’ils ont fous leur obeil-
fance beaucoup de tribus , & de tribus eompofees
d’un grand nombre de familles : c’efl en quoi comifte
toute la puiflance, la grandeur & la r^çheffe du kan
(des tartares. ( D. J . )
MURTOLA. | Voyei M a r i n i . )
,,. MUSA , ( Antonius ) ( Hiß. Rom* ) affranchi- St
jnédecin d’Augufle ,;grec de naiffance, frère d’Euphorbe
médecin de Juba , roi de Mauÿanre, il avoit guéri
Augufte d’une grande maladie'. Horace parle de Mufa
& des bains d'eau froide que ce médecin lui faifoit
prendre au milieu de l’hyver.
Nam mtki B aras
Mufa fupervactias Antonius \ & tarnen ilCis.
Me facit invif um , gelidd cum perluor unda
Per medium ffigus.
On attribue a Mufa deux petits traités de herlâ
Betomcâ & de tuenda valeiudjjic. Le fenat Romain
lui fit dreffer. une flatne da^ùin qui fut placée à
côté de celle d’Efçuiape. Au|uiVe;îui permit de porter
un anneau «for !& ; ÿetempttr d? tout imp^t , ;& ,ce
privilège fut étendu à ;tous Lceux d^.ifq;
MUSCHENBROECK 0« MUSSCHBNâRQEGK
(Pierre de ) ( Hiß.-Litt. mod. ï) téfèhore fP-h.y fitcfep
Hollandois , de l’académie desTciences. de Paris &
.de la fociété royale de Londres; Ses effais de phyfique
ont -é é traduits en François.par' M. Sigaud de nia
*fond. -On a encore de. lû'i ; ùntamina expérimentorum ;
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infùtutiones phyficaty compendium Pkyfica. èxpen*
mentalis • les. rois d’Angleterre-, de Prüfte 3 de Däne-,
marck voulurent en'-'vain Fattirer dans leurs étais ,
il réferva fes talens pour fon pays , & fe contenta
d’enfeigner la phyf iqueles mathématiques, d’abord
à Utrecht , puis à Leyde , où il étoit né en 169 2 , ot
où il mourut en 1761.
MUSCULUS , (Hiß., anc. ) machine dont les-
anciens fe fervoient dans l’attaqué des places pour
faciliter les-approches , & mettre à couvert les fol-
dats. C’étoit un mantelet ou gabion portatif fait en
demi-cercle , derrière lequel fe tenoit te foldat , on
travailleur , & qu’il faifoit avancer devant lui par le
moyen des roulettes fur lefquelles cette machine étoit
foutenue. M. le chevalier de Folard, qui dans foi»
"Commentaire fur Polybe , a décrit ainfi cette machine ^
s’y moque agréablement -du do été Stwechius , qui
prenant à la lettre le mot- mufculus v en a fait une;
boëte quarrée foutenue fur quatre pieds , .% renfermant
un reffort qu’on faifoit jouer au-moyen, d’une-
manivelle , pour dégrader ôt miner les murs de lai
ville afîiégée.
MUSÉE, (Hiß. Litt. mod:"Jpôëte grec , que l’on
croit avoir été antérieur à Homère & auquel on attribue
le poème de Léandre & Hêro qu’on trouve dans le
corpus Poètarum Grtzcorum.- Virgile lui donne un
rang diftingué parmi les ombres heureufss qu’Enée
rencontre dans l’Elyfëe»
i Mufaum antè omnes Tmediumnam pîurima: turba ^
Hune habet, atquehumeris exfiantem fufpicit altif,
D ici te , felices animez, tuque optime vates-
■ . Qua regio Anclùfeji r quis habet Ufus £
Mais-, comme le nom de Mu fée' a- été’ commun-
a .plufieurs grands hommes de la ■> Grèce ,- poètes ,
hiftoriens , phUofopifes; 'f que: 1’auteur 'du! • poème de
Léandre & Héro eff appellé-.^ dans : Içs: mànufcrhs
Muße le Grammairien; qu’il paroît avoir;été, ainfr
que fon ouvrage , inconnu, aux. anciens Schohaftes,,
aux anciens commentateurs ; que plufieurs de fes vers,
parpiffent empruntés des Dionyfraqùes de Nonnus-,
■ de Panppolts, qui viypit;jvers le.quatrième fiecle de
; père chrétienne, c’eff ajufîi le terrs- où le chevalier
Marsham, Cafaubon & la .plupart des favans placérit,
contre l’avis de fûtes Scalige^le A f/^c, auteur du
poème de Léandre & Héro , & ils ne croient pas ,
: comraé^Scaliger, que ce foit le même. Muße dont
Virgile parle dans les vers qui viennent d’être cités.
MVSONIUS RUFUS ( Caïus.. V ( Hiß. Rom. )
Dans le recueil' del’Acadëfrriie dès BenéS-Lèttfes;‘tpm‘e
3 1 , page 131 , hift., or. trouve l’entrait d’nn Mémoire
i de M. de Burigny fur' cé p'erfonnâge. Caïus Mufonïui
\ Rufus étoit tofcân , né dans une ville ’ appetlée aüjpùty
j d’hui Bolfèna : c’étoit uri philofophe de la feétè des
Stoïciens; il fut Tarni dëj Thrafeâ Pcetus & de Barea
h Soranus. Néron, ert haine de fa ’véttu, l’exila dans
Tifle de Gy are, où des'princes plù$’ j-ufles-n’exiloient
‘ que des malfaiteurs. • : r': 'r ; 1
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Aude alimid brevibus Gyaris & carcere dignum i
$i vis ejfe aliquis.
Cette ifle n’avoit point d’eau, Mufonius en examina
le terrein & y découvrit une fontaine. Néron
lui avoit obligation, car Mufonius avoit détourné
Rubellius Plautus d’afpirer à l’empire ; il revint à Rome
& fut d’une députation que Vitellius envoyoit à Anto-
nius Primus , général de l’armée de Vefpafien, pour
demander la paix; il fit, pour en relever les avantages
de beaux difeours, dont le vainqueur fe moqua ; car
tout vainqueur fait trop bien qu’il ne fera jamais vaincu,
&: a bien du mépris pour un philofophe qui prévoit
la pofîàbilité des revers-.
Carminà tantum.
. No f ravalent, Lycida, tèla inter Martiaquantum
Chaonïas dicunt3 aquilâ veniente, columbas.
Publius Egnatius, natif de Tarfe eri Cilicie, faux
philofophe, infâme délateur, qui ne profeffoit le
floïcifme que pour le déshonorer, avoit porté fous
la tyrannie de Néron un faux témoignage contre
Çoranus, & avoit été la caufe de la mort de cet homme
jufte. Mufonius; pour venger fon ami, accufa Egnatius ;
& le fit condamner. C’eft de cet Egnatius que Juvénal
a dit;
Stoïcus occidit Barsam t delator amicum \
Difcipulumque fenex ripa nutritus in ilia,
Ad quam Gorgonei delapfa efi penna caballi.
Ce fut fous l ’empire de Vefpafien-qu’il fut condamné.
( Voye[ l’art. E g .n a t i u s . ) Mufonius eut la
permiflion de'refier à Rome, lorfque Vefpafien fe
Îaifîa engager par Mucien à chaffer les philofophes ;
il étoit réfèrvé aux tyrans de • le perfécuter, xi fut de
nouveau exilé par Domitien ; l’empereur Julien s’exprime
ainfi à fon fujet dans une lettre à Themiflius :
Mufonius devint célèbre par la patience héroïque avec
laquelle il endura les cruautés des tyrans , & vécut peut-
être auffi heureux au milieu de fes difgrâces, que ceux
qui gouvernent les plus grands états. On ignore lés
autres évènemens de; la vie de Mufoniüs. Pline le
jeurie étoit fon admirateur & s’applaudit d’avoir été
auffi lié avec lui , que la différence des âges avoit
pu le permettre. Pollion avoit compofé des Mémoires
fur Mufonius. Stobée nous a confèrvé quelques-unes
de fes maximes.
Il difoit que la véritable admiration fe manifefhjit
plutôt par un grand filence que par les louanges.
Quand il vous en coûtera quelque, peine pour faire
le bien, fongez, difoit-il, que la peine paffera & que
le mérite de l’aéfion reftera; f i , au contraire, le plaifir
vous fait faire quelque chofe de mal, le plaifir paffera
& la honte refiera.
Il profcfToit un grand mépris pour l’argent ; il donna
lin jour une fomme confidérable à un faux philcfbphe
gui allcguok ^ • befoins > on l’avertit que c’étoit un
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fourbe & tîn mal - honnête homme. II n’en efl que
'plus digne, dit41, de recevoir de l’argent.
Un prince fyrien, attiré par fâ réputation, v-i/it
lui rendre vifite, & charmé de fes entretiens ,philo-
fophiques, le pria de lui dire quel feroit le préfent.
qui lui feroit le plus agréable’ de fa part :
Quoe tibi, qutz tali rtidam pro munere dona ?
Il n’en efl qu’un, répondit Mufonius ; fi mes entretiens
vous oqt plu , profitez-en; c’efî la feule récom-
penfe qui puifte me flatter.
Il y avoit de fon temps'un autre Mufonius*, philofophe
de la fèéïe des Cyniques, que Néron fît mettre en
prifon où il penfa périr de misère. Philoflrate l’exalte
beaucoup : il étoit ami* d’Apollonius de Tyane. Il
» fut condamné à travailler avec ceux que Néron voulut
employer à couper l’iflhme de Corynthe. Le^ philo—
fophe Démeîrius l’y i vit travaillant, enchaîné & la
- bêche à la. main , & ne. put. retenir quelques, imprécations
contre la* tyrannie. Un .philofophe m’entendra ,
lui dit tranquillement Mufonius , quand je lui dirai
que le tyran! efl beaucoup plus à plaindre que fes
viélimes., C’efl cet évènement de ,1a vie de Mufonius
le Cynique, qui efl le fujet d’un dialogue de Lucien,
entre Ménécrate & Mufonius.
MUSOR1TES , f m. ( Hifl.anc. juifs qui avoient
de la vénération pour les rats & les -fouris , font
ainfi appellés d’un mot compofé de mus, rat, & de
fore».: , fouris. Cette fuperflitapn vint de ce que les
Philiflins ayant enlevé l’arche d’alliance , - Dieu fit
naître parmi eux nn grand nombre de rats & de, fouris
qui dévoroient tout , ce qui les obligea de rendra
i’ irche pour fe délivrer de ce fléau ; mais avant que
de la rapporter , leurs facrificateurs leur ordonnèrent
d’y mettre cinq fouris d’or , comme une offrande au
Dieu d’Ifraël, pour être délivras de ces. fortes d’animaux.'
Ancien Tefiament, /. livi. des ■ Rois, -, ch. . v f ( A , R. )
MUSSATI,. ( Albertiri ) ' ( Hiß. Litt. Med. ) hifto-
rien & poète padouan-, mort en 1329. On a de lui
une hifloire en latin de l’empereur Henri V I I , dont
il étoit miniflre. Ses oeuvres ont été recueillies &
commentées à Venifè éri 1636, in-folio.
MUSTAPHA, ( Hifl. des Turcs ) Il y a eu trois
empereurs turcs de ce nom : les deux premiers furent
dépofés • le premier le fut deux fois & n’en fut jpas
quitte la fécondé fois pour une fimple dépofition,
il fut promené dans les rues de Confiant! nople , igno-
minieufement monté fur un âne, expofé aux outrages
de la populace, puis conduit au château des fept tours,
où il fut étranglé en 1623. Il avoit lùccédé en 16i f
à fon frère Achmet.
Mußapha I I fuccéda en 1695 à fon oncle Achmet II.
II défit les impériaux devant Temefwar en 1696 &
eut d’autres avantages contre les Vénitiens|'îes Folo-
nois, les Mofcovites; mais, S’étant livré à la mollefîe
à Andrinople, il fut contraint, par lefoulèvement de
tout l’empire, de céder, en 1703 , le trône à fon frèm
Achmet III ; dont Mußapha /// étoit le fils. Celui-cî
parvint au trône le 29 novembre 1757, vécut danç
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