
tellement un hôtïïme de bien & un bon citoyen 5
on zèle pour Pompée &. pour Géfar , alors unis
dans leurs deffeins ambitieux , l’aveit égaré: Dans la
faite il ouvrit les yeux , rendit juftice à Cicéron , &
farvit conftamment fe canfe..
1 Quintus - Caeciiius Metdlus Geler , conful l’an de
Rome 69i , frère ou coufin du précédent, détendit
toujours avec zèle la liberté publique. Son confulat
fert d’époque à la formation du premier triumvirat,.
& à l’origine de la guerre civile :
Motum ex Metdlo confule civicum , ,& c
Pompée voulant faire palier une loi pour aligner
des terres à fes foldàts , Mkdlus s’y oppofà e-onflam-
ment ; le tribun Flavius pouffa le zèle pour Pompée
jufqu’à faire emprifonner le conful. Le fénat voulut
s’affembfer auprès du conful dans la? prifon,.Pompée
fe hâta de faire ceffer ce fcandale ; Flavius fe défifta,
la viéloire refta définitivement dixMétellus. Il mourut
Pan de Rome 793.
Quintus - Cæcilius Aï^rc/fer-Pius-Scipion conful
Fan de Rome 7 0 0 ,,avec Pompée Ion ge -dre „dont
fe crédit l’avoit dérobé aux fuites fâcheufes d'une accu-
fation de brigue., dans laquelle il alloit faceomber,
d’après une loi portée par Pompée lui-même. Cet
liomme voulut rétablir la cenfure dans tous fes droits;
mais fes moeurs s’élevoient? contre lui. Pendant fon
confulat, il ayoit été avec quelques-tribuns,. d’un
jepas que dônnoît un huifîîer ,, St: dans lequel ce
jniferabîe proftitua deux femmes d’une naiffanee illuftre,
& un Jeune homme de, condition.., à ces miférables
magiflrats
Voilà, donc lès foutien» de ma triffe-patrie-ll
V o ilà vos facceffeurs, Horaee, Décuis ;
E t toi, vengeur des loix-, toi ,jn on fang ,toiBrutus-,
Qu els reftes „juftgs dieux, de la^randeur romaine l
Ge Mstdlus’Scipion fut cependànt un des-derniers
foutiens de la. république expirante après là défaite
de Pompée à Phârfele, .il fit la guerre en Afrique avec
îùba^ contre Céfar ;; mais il ne montra dans, cette
guerre ni talent ni conduite ;,il s’ÿ rend t odieux par des- ;
cruautés,& méprifeblé par dès baffeffes; il n’eut; de ‘
grandeur que dans fa mort -, arrivée l’an 706 de Rome.
IVaincu a. là bataille de Thapfus., & prêt:à- tomber
’entre les mains de. Géfar v .voyant fon vaiffeau-. enveloppé
par une flotte ennemie , il/ fe perça de fôn
épée les vainqueurs entrent, dans fôn v a ’fTèau
& demandent à grands cris , oh-efi le général}. Le
général„ dit-il y. efi en fureté,- & il expire. Cette fière
& fublime ’Cornelie :
Veu ve du jeune Graffe*&i veuve.-de Pompée
Fille de Scipion.
méntoit un père dont tonte là-vie eût été plus"dTgpe
de fa mort-ôLplus digne de:fon nom.
‘Un Lucilius ‘ Méietlus tribun; du* peuple. l’an de
Rome 703-i ofa réfifler avec quelque courage,, à >
Géfer,. lorique celui-ci fit enfoncer les*portes du tréfor
public „dont lès- confiaisa-voient emporté là clef,,
Il femblbit être dans la, deftinée.’ dés Métellus, de
; mériter ce furnom de Plus que plufieursd’entr’eux
j avoient.porté.; l’an 7,1-1 de Rome , ü é k v e , vainqueur
; d’Antoine à . la bataille d’A d u im , étant dans fôn confeil)
à décider du fort des prifonniers du parti-d’Antoine
on amène devant fon tribunal , un vieillard accablé
d’années &,de misère ,. défiguré par une longue barbe
une chevelure en défordre, tout lappareil de l’infor-
■ tune & . de la douleur. . U n des juges du tribunal ayant .
- levé, les-yeux far ce vieillard , court à.-lui & l’em-
braffe en fondant en-larmes- Céfar „ s ’écrie-t-il, c’efi*
- mon père, c’êft ton ennemi, mais moi, je t’ài toujours •
fervi avec zèle; tu peux le punir, mais tu: dois me
récompenfer :. eh bien!.que ma récompenfe fait de
mourir avec.lui ,- fî tu asréfolu fa- mort.. On ne put
réfifler à ce mouvement, inattendu ; tonte l’affemblée
’ attendrie entraînaOélave-, attendrilui-même ;jl accorda;
au vieux Métellus la vie & . là liberté.
M E TE ZE AU , (Clément) { H i ß : de Fr. Jarchi-
’ teéle ; c’efi ai. lui' qu’on doit la fameufe digue de La
- Rochelle, exécutée en 1628-, & qui a voit 74 7 toifes-
• de longueur. Il fat fécondé par Jean T ir io t , maçon ,
: nommé depuis le capitaine Tiriot. On mit au bas du;
; portrait de Mite^eau ces deux vers' , où on égalé
î’artifle qui avoir % i arrêter la. mer,, auphilofophe^
qui difoit qu’il foufeveroit la* terre :*:
Dïcitur Archimedes terram potuiffe movere ,-
Æquora qui potuit fifiire non minorrefi;\
Mèteyean avoit un frère Oratorien &L prédicateur ,,
; auteur de quelques livres de théologien
METHER , f., m. ( H iß . mod. ) c ’eftainfique Ton.;
1 nomme en Rerfe un des grands-officiers , de la cour du
ro i, dont lafonéfion l'oblige,à être toujours auprès de
; fa perfonne, pour lui préfenter des mouchoirs lorfqiub
I en .a .b e fo in ; ce fublime emploi efi rempli par un-
' eunuque,. qui a communément; le plus-grand crédit,.
1 ( A . R. )
j M E TH O CH IT E ou- M E T O C H IT E , {'Ilifidu
Bas — Empire ) eut des emplois confidérabh-s fdiis:
. Andronic II j.d it Vancien , par opp. fitien avec An-
,. dronic I I I , . fon petit-fils dit le jeune. Màhochite , -
•’ qu’on a{jpelloit une Bibliothèque vivante,, tant il éton-
noit par fon grand lavoir ,. efi-auteur d’une Hißoire
Romaine y., d’une Hißoire Sacrée ; d’une Hißoire de
Confiantïnople. ■ Il mourut en 16 12 .c
M E T ICH É E , f im ( H iß . an:. )tribunal d’Atbènefy
il fallôit.avoir paffé 30 ans, s’être fait considérer , &
- ne rien dévoir à;la caiffe pub’ique , pour être adm’s à;
l’âdnrnifiration de la juftie-e. .En entrant en charge, on
|| juroit à' Jupite-r, . à Apollon &.à Cérè-s , de juger en-,
tout fuivant les lôix ; & dans le . cas. où il n’ y auroiti
: point de.loi,.de juger filon là.cenfcience. Le Metichée;
;■ fut.ainfi nommé de i’arcliiteéleMeùchiu:. { A . R.)
; METIREN ; .(Emmanuel )• {M iß . L itt. mod. /-au*
teur d’une Mfioire des Pays-Bas,, natif d’Angeis ,
mort en 16121.
M E T 1U S -SU F F E T IU S ( Hïfi. Rom. ) diélateur
d’A lb e , fournis» aux Romains depuis le combat des
Horaces & des Curiaces ; il. trahit Tullus Hollilius
dans un combat contre'les Véïens &. les Fidenates.
Tullus , vainqueur, malgré la défeélion de Mctius, :
& maître de k.perfonne du traître „ le fit tirer à; quatre
shevauxr
Haud pro:ulr inde. citoe Metium1 in diverfa qyadrïgoe
JDiflulerant Çai tw diélis,. Albane, mnneres )
'Raptabatqfie viri mendacis vifçera Tulliu,
Per fylvam , ty fparfi rorabant fanguine vêpres..
J'acquès M.dus ,. natif d’Alcmaèr en Hollande „in venta
les lunettes d’approche , & e n préfenta une aux
états généraux en 1-609. écoliers en. jouant far la
glace & en mettant des morceaux.de glaça aux bouts
de leurs éeritoires,. lui donnèrent l ’idée de. cette invention
,, ouvrage du hasard ,. comme prefque toutes
lès autres.. Jacques Mttius avoit un f r è - e ,. Adrien
Malus-, prof.-fffeur de. Mathématiques,. &> qui a.écrit
dans ce gpnre.. Adrien mourut, en 163 5;.
M E T0C 1E , f. m. (Hiß. anc.) tribut que lès étrangers
payoient pour la liberté de demeurer à Athènes. Il
éroit de-l'O ou! rz. drachmes.: On l’appelloit aufli
enorehiongradés ce dernier mot efi /’habitaiio- des Latins,.
défignant pîùt '.L un loyer qu’un tribut. Le metocie
entroit dans la caiffe publique ; l’énorchion écoit payé à
tin particulier propriétaire dluiie mai-fon. { A . R. )
M E T O N ou METHON- r. ( Hiß., anc. j. mathé-
mat'.sien d’Athènes ,- inventenr du cycle de 19 ans,
appelle; le' nombre déor. Il le publia l’an 43 z avant X. C.-
M ETRIE. ou M E T T R1E , ( Julien Offray de îà )
(Hiß. Litt; mod.- ) Né à Saint-Malo en 1709-, alla
étudier en-médecine y en Hollande , fous Boher'have.
Il fut médecin du due de Grammont & du régiment
des Gardes-Françoifës ,. dont Te duc étoif colonel ;. il
ehercha-dans- là proféffion du matérialilme r une fu-
neftè renommée ; i l fit VHißoire naturelle de rame;
FHomme-machine; YHosnrne-plantc d’autres ouvrages
d’une philefophie téméraire qui ont é té ; p u b lié s à
Berlin en un volume in-40. , & en deux volumes.
in 12. Son Machiavel en médecine , fàtyre contre
tous fes co n frè re s lu i en, fit autant d’ennemis ; il fut
beaucoup lu & . efi. devenu, rare. Il avoit. perdu fon
prote&eur le duc de Grammont,. tué à îa bataille de
Fontenoy ;, il fut . rédait à-s?expatrier ; il fe retira
en Hollande , on y brûla fon Homme-machine ,.. & il .
ne s’y crut pas en f u r e t é i l fe fauv-a & fe fixa enfin
à Berlin. Il fut leéteur du roi de Pruffe,. & membre
de l’Académie de Berlin. Ami du paradoxe & toujours
bizarre dans fes fÿftêmes &/.dans,fa conduite
il vouloit affujettir l’indigeftion à la faignéo, & ne
croyant pas le légiflateur dif -enfé à.2 (à loi , il eiit une
fièvre d indigefiion, il prit- d ;s Bains , fe fit faigner
Huit, fois ,, _&>.mo.urur,. O n a.parié. cl»Yerfementdè‘ fis..
derniers moments. Les uns ont dit-qu’il avoit témoigné-
du repentir de -tant d’erreurs & de folies ; 6c que-
com me fa conduite n’avoit fait ni effimer fon ca-
raétére ni exeufer fes opinions, les philofophes maté--
xialiftes difoient qu’il les avoit deshonorés & pendant,
fa vie & à- fa mort; d’autres difent ont écrit
qu’ il- étoit forti du monde à^peu-près comme un a fleur
quitte le théâtre , fans autre regret que celui de perdre
le plaifir d’y briller... Oh a de lui une traduélion des
Aphorifmes de Boërhave fon maître, mais avec des
obfervarions- qui ne font pas toujours auffi juftes- ni-
aufli fàges que le texte. Un grand .roi l’efilm oit ou du-
moins l’aimoit, & a daigné l’honorer d’un éloge public
,. lu à- l’Académie de Berlin. La Mettrie mourut
en 175:1'.
M É T R O U M jf . m. ( Hi(l,anc.) en générrd un tem--
ple confacré à Gibeie ; mais en particulier celui que les
Athéniens élevèrent à l’occafion d’une pefte,. dont ils
f urent-affligés pour avoir jette dans- une fofïe un des
prêtres de la-mëre des dieux. { A. R. )
METZ- ( Claude Barbier ou Berbier du ) r ( Hifi*
de France. ). lieutenant général d’artillerie & lieutenant
général- des armées du roi „ naquit e n 1638. Là,
! campagne de 1-65.8 efi'la feule qu’il n’ait pas faite-'
; depuis fon entrée dans le fervice jufqu’à- fe mort,,
parce qu’un coup de canon qu’il avoit reçu en 1657'
l’avoit mis cette année-là hors d’état de fer-vir. I l
étoit „ comme nous avons vu-dans ces derniers temps1
M. de Villepatour,.d’une difformité honorable, effet-
de fes bleffures. Les femmes veulent qu’on ferv-e l’état,,
mais elles* ne difpenfènt guères- de plaire r & même;
aux yeux. Barbier du Met^ a y a 't paru au dîner du:
; fo i , Madame la Dauphine ne puf s’empêcher rie dire:.
Voïlà un homme bien laid ,- fins confidérer la four ce de*
cette laideur. Louis X IV , l’homme du monde qui avoiî-'
le plus de talent pour-réparer ces fortes d’étourderies,,
. prit- là- p arole, Sc dit d’une v c k haute V-Et moi je-
le trouve bien beau ; c éfi^un des plus braves hommesr
de mon royaume. Un de ces roo‘ s-là remp li d’amour
6c de zèle un bon citoyen, & fait qu’il va gaîment
fe faire tuer à. la première occasion. Barbier du‘
. Met^ fut tué d’un coup de mo.ufquet à- la-bataille;
; de Fleurus en 1^9,0.. G’étoit, avant M. de Yauban ,,
le plus habile ingénieur qu’eut eu la France, Cetoit;
d’ailleurs un homme de bien-comme Ml-de Vauban..
jj Vousi perdeç. beaucoup ,. dif Louis X IV au fière de:
Barb -er du Met^ ; je perds encore davantage par la-
difficulté de remplacer un pareil homme.
M EV IUSou MOE VÏUS, fH ifi. an:é)fjd. R a v iu s .))
Indépendamment du vers fetyrique de V irgile ,-d'apr^-
lequel tous les commentateursassurent que B a Ans Si*.
, Afce dus étoient de très-mauvaispoëtès, comme fi Virgile •
n’avoit pas pu fe tromper ou être injufte, &- commet
fi Boileau ne l’avoit pas été envers Quiaault ; nous?
avons une ode d’Horace contre. Mcevius c’efi la-5
dixième des épodes. Il ne reproche point à Mcevius»
d’être pn mauvais - poëte, mais, de feruir. mauvais
Ferent cl:ntem MserAurn ; & pour ce feul tort t il îu%
i feulwite un- na-uftag^- & la mort ;,it appelle tous les: