
l'emblème de ta paix avec la devife du roi Jacques,
ôc aux revers i’tmblême de la guerre, .avec ces mots :
Dieu & mon droit. Cet office doit être rempli par
une perfonne capable , ôc qui poflède les langues.
Il eft toujours de fervice à la cour , ÔC il a fous lui un
w<2i>/-e-amftant ou député qui remplit fa place fous
le bon plaifir du roi. Il y a auffi un troifiéme officier
appellé maréchal de cérémonie > dont les fonélions
font de recevoir ôc de porter les ordres du maître des
cérémonies ou de fon député pour ce qui concerne
leurs fondions , mais qui ne peut rien faire fans leur
commandement. Cette charge eft à la nomination du
roi.
Maîtres de la chancellerie en Angleterre : on les choi-
fit ordinairement parmi les avocats ou licenciés en
droit civil, & ils ont féance à la chancellerie ou au
greffe ou bureau des rôles ôc regiftres , comme affif-
tans du lord chancelier ou maître des rôles. On leur
renvoie des rapports interlocutoires , les réglemens
ou arrêts des comptes, les taxations des frais, &c. ôc
on leur donne quelquefois par voie de référé, le pouvoir
de terminer entièrement les affaires. Ils ont eti
de tems immémorial, l’honneur-de s’affeoir dans la
chambre des lords , quoiqu’ils n’ayent aucun papier
ou lettres - patentes qui leur en donnent le droit, mais
feulement en qualité d’affiftans du lord chancelier
& du maître des rôles. Ils étoient autrefois chargés
de Pinfpeélion fur tous les écrits , fommations , affiliations
ce que fait maintenant le clerc"1 du petit
fceau. Lorfque les lords envoient quelque meffage aux
communes , ee font les maîtres de chancellerie qui lés
portent. Ç’eft devant eux qu’on fait les déclarations
par ferment , & qu’on reconnoît les aéfes publics.
Outre ceux qu’on peut appeller maîtres ordinaires de :
chancellerie qui font au nombre de douze , ôc dont le i
maître des rôles eft regardé comme le chef, il y a i
auffi des maîtres de chancellerie extraordinaires, dont les
fondions. font de recevoir les déclarations par forment
ôc les reconnoiffances dans les provinces d’Angleterre,
à io milles de Londres ôc par-delà, pour la commodité
des plaideurs.
Maître de la cour des gardes & faifines en étoit le
principal officier , il en tenoit le fceau & étoit nommé
par le roi ; mais cette cour Ôc tous fes officiers , fes
membres, fon autorité Ôç fes appartenances ont été
abolis par un ftatut de la fécondé année du règne de
Charles II. ch. xxiv.
Maître des facultés en Angleterre ; officier fous
l’archevêque de Cantorbéry , qui donne les licences
& les difpenfes : il en eft fait mention dans les Statuts
X X I I , X X l l l de Charles II.
Maître de cavalerie en Angleterre , grand officier
de la couronne , qui eft chargé de tout ce qui regarde
les écuries & les haras du roi-, & qui avoit
autrefois les poftes d’Angleterre. Il commande aux
écuries Ôc à tous les officiers ou maquignons employés
dans les écuries , en faifant apparoître au J
contrôleur qu’fis ont prêté le ferment de fidélité, &c. I
pour juftifier à leur décharge qu’ils ôut rempli leur J
devoir. Il a le privilège particulier de re fevir des
chevaux., des pages, ÔC des valets de pied ce t’écurfo,
de forte que fos carroffes , fos crie/aux , & fes
domeftiques font tous, au roi, Sc en portent les armes
ÔC les livrées.
Maître de la maifon ; c’eft un officier fous le lord
Steward de la maifon ; ôc à la nomination du roi :
fes fondions font de contrôler les comptes de la
maifon. Anciennement le lord Steward s’appelloit
grand maître de la maifon.
Maître des joyaux ; c’eft un officier de la maifon
du ro i, qui eft chargé de toute la vaiffelle d’or ôt
d’argent de la-maifon du roi ôc de celle des officiers
de la cour , d e . celle qui eft -dépofé.e à la tpur de
Londres, cpmme auffi des chaînes & menus joyaux
qui ne font pas montés ou attachés aux ornemens
royaux..
Maître de la monnoie, étoit anciennement le titre
de celui qu’on nomme aujourd’hui garde de la monnaie \
dont les fondions font de recevoir l’argent & les lingots
qui viennent pour être frappés , ou d’en prendre
foin.
Llïître (Tartillerie , grand officier à qui on confie
tout le foin de l’artillerie, du roi.
Maître des menus plaifir s du roi , grand officier, qui
a. l’intendance fur tout ce qui regarde les fpedaçles ,
comédie , bals, mafcarades , à la cour. 11.avoit
auffi d’abord le pouvoir de donner des permiffions
à tous les comédiens forains ÔC à ceux qui montrent
le marionnettes, 6•c. ÔC on ne pouvoit même jouer
aucune pièce aux deux falles de fpedaçles de Londres
, qu’il ne l’eût lue & approuvée ; mais cette au*
torité a été fort réduite, pour ne pas dire abfoîument
abolie par le dernier réglement qui a été fait fur les
fpedaçles.
Maître des comptes, officier par patentes & à vie
qui a la garde des comptes & patentes qui pafient au
grand fceau , & des ades de chancellerie. Il üége auffi
comme juge à la chancellerie en l’abfence du. chancelier
& du garde ,.ÔcM. Edouard Cok l’appelle ajjîflantl
Il entendoit autrefois les caufos dans la. chapelle des
rôles ; il y réndoit d .s fentences ; il eft auffi le premier
des maîtres de chancellerie Ôc il en eft affilié aux rôles,
mais on peut appeller de toutes fos fonténcès au lord
chancelier ; ôc il a auffi féance au parlement , & y
fiége auprès du lord chancelier fur le fécond tabouret
de laine. Il eft gardien des relés du parlement,
ôc occupe la maifon des rôles , ôc à la garde de
toutes les chartes , patentes, comsniffions , ades, re-
connciffances , qui étant faites en rôles de parchemin ,
ont donné le nom à fa place. On l’appel.oit autrefois
clerc des rôles. Les fix clercs én chancellerie , les
examinateurs, les trois clercs du petit lac , Ôc -les fix
gardes de la chapelle des rôles ou gardes des rôles
font à fa nomination.
Maître, dun vaiffeau , celui à qui l’on confie U
diredion d’un vailfeau marchand, qui commande en
chef ÔC qui eft chargé des marchandâtes qui font
à bord. Dans la Méditerranée le maître s’appelle
fouvent patron , ôc dans les voyages de long cours
capitaine de navire. C ’tft le propriétaire du vaiffeau
qui choifit le maître , ÔC c’eft le maître qui fait
d’équipage ôc qui lève les pilotes ÔC les matelots ,
6>c. Le maître eft obligé de garder un regiftre des
hommes qui fervent dans fon vaiffeau , des termes de
leur engagement, de leurs reçus ôcjpayemens, ôc en
général de tout ce qui regarde le commandement de
ce navire.
Maître du Temple ; le fondateur de l’ordre du Tem-
ple ôc tous fos fucceffeurs ont été nommés magni -
Templi màgiflri ; ôc même depuis l’abolition de l’ordre,
le direéleur fpirituel de la maifon eft encore appellé
de ce nom.
Maîtres , ( Hiß. mod. ) magiftri, nom qu’on a
donné par honneur ôc comme par excellence à tous
ceux qui .enfeignoient publiquement les Sciences,
ÔC aux reéleurs ou préfets des écoles publiques.
Dans la fuite ce aom eft devenu un titre d’honneur
pour ceux qui excelloient dans les Sciences, & eft
enfin demeuré particulièrement affoâé aux deéteurs
en Théologie dont le degré a été nommé magijierhim
eu ma giflerii grades ; eux-mêmes ont été appelles
màgiflri, ôc l’on trouve dans plufieurs écrivains les
doaeurs de la faculté de Théologie de Paris défignés
par le titre de màgiflri Parifienfes,
Dans les premiers on plaçoit quelquefois la qualité
de maître avant le nom propre , comme maître Robert,
ainfi que Joinville appelle Robert de Sorbonne ou
Sorbon, maître Nicolas Oiefme de la maifon de
Navarre : quelquefois ôn ne mettoit ,cette qualification
qu’après le nom propre, comme dans Florus ma gifler,
archidiacre de Lyon ôc plufieurs autres.
Quelques-uns ont joint au titre de maître des dénominations
partiCulières tirées des Sciences auxquelles
ils s’étoient appliqués Ôc des différentes matières qu’ils
avoient traitées. Ainfi l’on-a furnommé Pierre Lombard
le maître des fentences, Pierre Gomeftor ou le mangeur
le maître de l’Hifloire fcolaflique ou favante, ôc Gratien
le maître des canons ou des décrets.
ces en- tout genre étoient très-étendues, ou parce
que fon autorité s’étendoit univerfollement for tout
ce qui concernoit l’adnvniftration de ce collège. Il
avoit infpeélion for douze autres maîtres ou doaeurs
qui inftruifoient la j;une{Te dans toutes les fciences
divines ôc humaines. Les empereurs honoroient ce
maître oecuménique ÔC les proie fleur s , d’une grande
confidération , ôc les confultoient même dans les
affaires importantes. Leur collège étoit riche, ôc for-tout
orné d’une bibliothèque de fix cent mille volumes.
L’empereur Léon l’ifaurien irrité de ce que le maître
oecuménique ÔC ces docteurs foutenoient le culte des
images^, les fit enfermer dans leur' college, ôc y
ayant fait mettre le feu pendant la nuit , livra aux
flammes la bibliothèque ôc le collège ôc les favants,
exerçant ainfi fa rage contre les lettres auffi bien que
contre la religion. Cet incendie arriva l’an ya6. Çcdrcn.
Theop. Zonaras.
Maître du sacré palais , ( Hifl. mod. ) officier
du palais du pape, dont la fonction eft d’examiner ,
corriger 3 approuver ou rejetter tout ce qui doit
s’imprimer à Rome. On eft obligé de lui en laiffer
une copie , ôc après qu’on a obtenu une permiffion
du vice-gèrent pour imprimer fous !e bon plaifir du
maître du facré palais , cet "officier ou un dë fos compagnons
( car il a fous lui deux religieux pour l’aider )
en donne la permiffion ; ôc quand l’ouvrage eft imprimé
ôc trouvé conforme à la copie qui lui eft reliée
entre les mains , il- en permet la publication ôc 'a
leél.ire : c’eft ce qu’on appelle le publicetur. Tous les
Libraires ôc Imprimeurs font fous fa jurifdiélion. Il doit
voir ôc approuver les images , gravures, foulptnres ,
&c. avant qu’on puiffe les vendre ou les expolèr eu
public. On ne peut prêcher un formon devant le
pape,, que le maître du facré palais ne l’ait examiné.
Il a rang ÔC entrée dans la. congrégation de Y Index,
ôc féance quand le pape tient chapelle , immédiatement
après le doyen de la Rote. Cet office a toujours
été rembli par les religieux Dominicains qui font
logés au Vatican , ont bouche à la cour , un car-
roffe , ôc des domeftiques entretenus aux dépens du
pape.
Maître de la Garde-robe , ( Hifl. mod. ) vef-
tiarius ; dans l’antiquité, ôc fous l’empire des Grecs ,
étoit un officier qui avoit le foin ÔC la direéfion des
ornements , robes ôc habits de l’empereur.
Le grand maître de la garde-robe,proto-vefliarius ,
étoit le chef de ces officiers ; mais parmi les Romains
, vefiiarius n’étoit qu’un fimple frippier ou
tailleur.
Maître canonnier, ( Hifl. mod.) eft en Angleterre
, un officier commis pour enfeigner l’art de
tirer le canon à tous ceux, qui- veulent rapprendre,
en léur faifant prêter un ferment qui, indépendamment
de la fidé'ité qu’ils doivent au roi, leur fait
; promettre de ne forvir aucun prince où état’ étranger
fons permiffion, ÔC de ne po.nt enfe gner cet art
à d’autres, que ceux qui auront prêté le même ferment,
Lç maître canonnier dorme auflï des certificats de capa