
deniersjlom * diminuer, fctourna en rase : Hircan
afhegea Samaric,& la rafa de-fond en comble auffi
b:en que ton temple. Elle fortit de fes ruines par les
u',ns <-AuiUs Gabinûa gouverneur de la province,
Keroc.e 1 embellit par des ouvrages publics ; & elle fut
nommez Séba/le, en l’honneur d’Augufte.
DoBnnc des Samaritains. Il y a beaucoup d’apparence
que les auteurs qui ont écrit fur la reUrionSés
Samaritains, ont épptrié un peu trop la haine violent“
que les Juifs avoiet.t peu r ce peuple:ce eue les anciens
rapportent du culte qu’ils rendoient à la divinité prouve
évidemment que leur dcéirine a été peinte fofls des
conteurs trop noires : fur-tout on ne peut guère iuffifier
ftiiit Epiphanie qui trempé fouvent Fur leur cha-
çttre. Il rep ,, He {lib. XI. cap. 8.) aux Samaritains
et adorer les teraphms que Rach’el avoir emportés à
Eaban , & que Jacob enterra. Il foutient auffi cu’ils re-
gardoient vers le Garizim en priant, compte'Daniel
a Babylone regarde« .vers le temple de'Jérafalem.
S î ? . klt qneA , ';t ÏDpbaiie ait emprunté cette,
hiftoire des Thalmacall-.-s bu de quelques autres
auteurs J u i f , elle eft durant plis feuffe
, n: c, f f ra5? > «u’d s'imagine« que le Ga-
rizim e.oit éloigné de Samarie , fit qu’on étoit obligé
de tourner les regards vers cette montagne, parce
mue le alliance etott trop grande pour y aller foire
tes dévouons. On fondent encore que les Samaritains
avoier.t limage d'un pigeon, qu’ils adoroient comme
un: fymbo.e des aïeux’, & qu’ils avoient emprunté ce
culte des Afîymens , qui metteienrdans leurs étendards
cpe co.cm.be en mémoire de Sémiramis, qui avoit
ÿ , nourrie par cet oifeau & changée en colombe ,
- ,a !*s rendoient des honneurs divins. Ees Cutjiéens
etolent <■ = ce P^ys , purent retenir, le culte de
leur pays , & en çonferyer lq mémoire pendant
quelque temps ; car on ne déracine pas fi fecileipent
1 amour ç a objets feafibles dans la religion, &lppeuple
Je les Lille rzrern ent arracher.
Mais les lui/} font outrés fur cette matière, comme
iur tout ce qui regarde les Samaritains. Ils foutiennent
en ils avoient élevé une flatue avec la figure d’une
co.ombe qutls. adoroient ; mais ils n’en donnent point
Pre“ Tes T « W perfuafion. J’en fuis très-
penuaüe, oit un rabbin, cette perfuafion ne fuffit
pas fans rations. D ’ailleurs il faut remarquer , i°. qu’aucun
des anciens écrivains, ni profanes, ni fàcrés
mpayent, ni eccléfiafEqqes, n’ont parlé de ce culte
que les Samaritains rendoient à tin oifeau ; ce filence général
en une preuve de la calomnie des Juifs %° Il
err BC° re ^ eIes < 8# n’ont 0« ('inférer
dans JeThalmud; cette foble n’eft point dans le texte,
au dans la glofé. Ji feut donc reçonnoître que c’eft
P!us n?0ElerPe qui- a imaginé ce
c . i ’ ça( f Thalmud ne fot compofé que pfofieurs
fiècles apres la nune de Jérafalem & de Samarie" S S g
de A?a!Ic’ & ° ” !m attr8)ue çette découverte
ren d u 'Z r r* -S am a r ita in s ; mais le culte public
iurL Ganztm par un peuple entier, n’eft pas
un. de ceschofesquon pniffe cacher long-temps ri
découvrir parfubnlité ou par haaard. D ’a f f l e m S b r i
Meirbft un nom qu’on produit: il n’eft refté de lui
ri témoignage , ni écrit fur lequel on puiffe appuyer
cette conjecture. . 11 / r
S. Epiphane les aceufe encore de nier la réfurreélion.
des corps ; fit c’eft pour leur prouver cette vérité*
importante , qu’il leur allègue l’exemple de Sara
laquelle conçut dans un âge avancé, & celui de la vergé.
clAarcn qui reverdit; mais il y a une fi grande eufi.
tance dune verge qui fleurit, & d’une femme âgée,
qui a ces enfants, à la réunion de nos cendres dilperfees,
l ~1' reta^ùfleinent du corps humain pourri depuis
pluueursfiecles qu’on ne conçoit pas comment il
pouvoit hor ces idées , & en tirer une conféqnence.
Duoi quil en fort, l’açcufation eft fauffe , car les Samaritains
çrpyoient fo réfurreélion. En effet on trouve
daiis leur chronique deux chofes qui le prouvent
eyiaemment ; car ils parlent d’un jour de ricompenfe &
dépeins ce qui, dans le ftyle des Arabes, marque
le jour de larelurreélion générale, & du déluge de
i ns -r ' urs "s ™tmferé dans leur chronique l’éloga
de Moife, quejofué compofa après la mort de cele-
gillateur ; fit entre les louanges qu’jl lui donne, il s’écrie
qinl eft le f u i qui ait rejfuj'cùi les morts. On ne fait
comment l’auteur pouvoir attribuer à Moife la ré-
urre&on miraoifafe de quelques morts, puifque
I Ecriture ne le d,t pas, & que -1 es Juifs même font
en peine de prouver qu'il étoit le plus grand des
prophètes, parce qu’il n’a pas arrêté k.foleil comme
Joiue, m re.tufcite les morts comme Ëlifée. Mais ce
qui achevé de conftater que les Samaritains croyoient.
la relurreéhon , c’eft que Ménandre qui avoit été Sama-
rttam , fondait toute fa philofophie fur ce dogme. Ou
fait d ailleurs, & faim Epiphane ne 1k point nié, que
les Dcutheens qui formoient une fefle de Samaritains,
I I foliotent hautement profeffion. Il eft vraifemb>abla
que oeqin a donné occafion à cette erreur , c’eft que les
Saduceens.qut nioient véritablement Ja réfurreélion,
forent appellçs par les phariftens Cuthim, c’eft-.Vdire -
hérétiques , ce qui les fit confondre avec les Satna--
ntains.
Enfin Léontius ( d é fa is , cap. 8. ) leur reproche de
ne poçnt reçonnoitte l ’exiftencé. des anges. Il fem-
blerott qu’il a confopdu les Samaritains avec les Sa-
ducéens; & on ppurroit l’en convaincre par l’autorité
-de ïamt Epiphane, qui diftinguoit les Samaritains & les
aouceens par ce caractère, que les derniers ne croyoient
mies anges,ni les efprus; mais on fait que ce faînt a
lotivent confondu les fentiments des anciennes feéfes •
Ee favant Reland ( Diff. mifi., , ƒƒ,p , a
que les Samaritains entendoient par un ange une
vertu un infiniment dont la divinité fe fert pour agir
ouquelqu’organe fenfible qu’il employé pourfexéemion
de les ordres, ou bien , ils croyoient quelles anges font
des vertus naturellement unies à la divinité, & qu’il fait
lortir quand fl lui plaît : cela paraît par le pentatettque
iamantain , dans lequel on fubftitue fouvent Dieu aux
anges, & le? anges à Dieu.
,,,.9 " ^ doit point oublier Simon le magicien dans
1 hiftoire des Samaritains, puifqu’il «oit Samaritain
liu-mei»e , & qui! dogmatifa chez eux pendant'
^uclque^te.cns : voici es que nous avons trouvé de plus
vraifeinblable à fon ftijéti
S mon étoit natif de Gitthon dans la prov/.ice de
Samaria : il y a apparence qu’il fui vit la coutume
des afiatiques qui voyageoient fouvent en Egypte
pour y apprendre la pii lolbphie- Ce fut là fans doute
qu’il s’iauruifit dans la magie quon enfeignoit dans les
ecoles. Depuis étant - revenu dans fa patrie,, il fe
donna pour un grand perlbiinage, abufa long-têmps le
peuple par les prefliges , & tâcha de leur faire croire
qu’il étoit le libérateur du genre humain. S. Luc,
a£l. viij. jx. rapporte que les Samaritains fe JailTèrent
effeéHvement enchanter par fes artifices & qu’ils le
nommèrent la grande vertu de Dieu j mais on iuppofe
fans fondement, qu’ils regardoiem Simon le magicien
Comme le Melfie. Saint Epiphane allure ( Epïph.
hcref. png. 54. ) que cet impclWur p rechoit aux
Sàmaritans qu’il étoit le père, & aux Juifs qu’il étoit
le-fîls. Il en fait par-là lin, extravagant qui n’auroit
trompé perfonne par la contradiction ^ qui ne pouvoir
être ignorée dans une fi petite cl : fiance de lieu.
En eîîet Simon , adoré des Samari'tanis, .ne pouvoit
être le docteur des Juifs : enfin prêcher aux Juifs
qu’il étoit le n'| , c’étoit les iouiever contre lu i,
comme Jls s’étoiènt ioulevés contre J. C. lorlqu’il
avoit piis le titre de fils de Dieu. Il n’cû pas même
varifëmblable qu’il fe regardât comme ie Mefiîe :
i°. parce que Kïiftorien facré ne faccule que de
magie , & c’ étoit par-là qu’il avoit féduit- les Sama--
rîtairis ; 2°. parce qiVe les Samaritains l’appelloi.ntfeulement
la venu de Dieu, la grande. Simon abufa dans
la fuite de ce titre qui lui avoit été donné, & il y •
attacha des idées qu’on n avoit pas eues au commencement;
mais il ne prenoit pas lui-même ce nom,
c’écoient les Samaritains étonnés de fes prodiges, qui
l’appelfoiènt la “ ‘ A | Dieu. C^e l1a convenoi.t <
'miracles apparents qu’il avoit faits, mais on ne pouvoit
pas en conclure qu’il fe regardât comme le mefîie. D’ail-
leursil ne fe mettoitpas à la tête des armées , & ne fou-
levoit pas les peuples ; il ne pouvoit donc pas convaincre
les Juifs mieux que J. C. qui avoit fait des miracles
plus réels 8c plus grands fous leurs yeux. Enfin ce
feroit le dernier de tous les prodiges, que Simon fe fut
converti j s’il s’étoit fait le mefîie; fon impeflure au-
roit paru trop grofïière pour en fbutenir la honte;
Saint Luc ne lui impute rien de EmblaJble : il fit ce qui
«|oit allez naturel : convaincu de la fàufîtté de fon art,
dont les plus habiles magiciens fé défient toujours,
& reconnciffant la vérité des miracles de Saint Phi-
, il donna les mains à cette vérité & fe fit
chrétien dans lefpéranee de fe rendre plus redoutable,
& d’être admiré par des prodiges réels & plus cclatans
que ceux qu il avoit faits. Ce fut là tellement le but de
fa converlion, qu’il offrit auffitôt de l’argent pour
acheter le don des miracles.
Simon le magicien alla auffi à Rome , 8c y feduifbit
.comme ailleurs par divers prefliges. L’empereur Néron
ctoitft paffionné pour la mage , qu’il ne l’étoif pas plus
pour la mufique. Il prétendoit par cet art, commander
’«ix dieux mêmes ; il n’épargna pour l’apprendre ni la
dépenfent l’application, & tour.foisil ne trouva jamais
de vérité dans les promaff s d s ùng'ci aïs ; enferre que
fon exemple eft une preuve iilaftre de la fâuff ;é de
cet art. D’ailleurs perfonne n’efoi: lui rien cent fter •
. ni dire que c ; qu’il ordonnoit fût impofiible ; juiques 11
qu’il ccmn:^ la de voler à un homme qui le promit
. & fut long- temps nourri dans le palais fous cette é f
pérance. Il fit même repréfenter dans le théâtre un Icare
volant ; mais au premier effort Icare tomba près de iâ
loge, & 1 enfangianta Iui-mêmî. Simon , dit-on, pro-
mit auffi de voler, & de monter au ciel. 11 s’éleva en
effet, mais,Saint Pierre & Saint Paul fe mirent à pep.oux
& prièrent anfemble. Simon tomba & demeura’étendu”
■ Es:jambes brifées; on S’emporta en un autre lieu . 0ik
ne pouvant fouffrir les douleurs & la honte il fe pié-
cipita d’un comble très-élevé.
Plufieurs fçavans regardent cette hiftoire comme mia
fable , parce que, félon eux, les auteurs qu'on cite pour
la ^ptouver , ns mentent point allez de créance 8c
qu’on ne trouve aucun vefrige de cette fin tragique dans
les-auteurs antériesrs au troifième- fiècle, oui riau-
roient pas manqué. d’en parler fi une aventure fi
, étonnante étoit réellement arrivée.
Dofithée_ étoit Juif de naffiince ; mais il fe jeter
flans je parti des Samaritains, parce cari! n» put êcre fe
premier dansles deutérofes, (apud Nicctam, lib. 1. cap
xxxv. ). Ce terme de Kicetas eft obfour; il faut ment“
le corriger ; & remettre dans le texte celui de Deù-
tentes , tufebe (pntp. lib. XI. cap. iij. lib. X i l. cap
j.J a parlé de ces deuterotes des Juifs qq! fe forvorim
a enigmés pour e cpliquerla ioi'C’étoit alors i’é.ude de»
beaux elprits, & ie moyen de parvenir aux char-nés fie
aux honneurs Peu de gens s'y appliquaient, parce W o a
la trouvent difficrk. Dcfithée s'étoit voulu diftinguer
en. expliquant al'egoriquement la loi , & ri prérencfoit
le premier rang entre ces-interprètes.
JO.) queDofithée fonda
une ftde chez les Samaritains, & que cette fefle ob-
lerva, i “.la arcor.cUton.Srie Éibbut, comme les J ifs ■
z°. ils croyoient la réfurreélion d.s morts ; ma:s cet
amde eft contefté, car ceux qui fontDofirhée 1 père
des Saduceens , 1 accufont d’avoir combattu une vérité
fi confolanre 3“. -Il etoit grand jeûneur; & sffo<fc
rendre fon jeune pins mortifiant, il condamnoït Lifaqs
de tout ce qui eft animé. Enfin s’étant enfermé dans
une caverne fl y mourut par une privation entière
d’ahmens, & fes duciples treuvèreht quelque-temps
Z ? T a ™ rc W d“ 'vers & pEimd^mouchk
4 . Les Dofitheens farioiçnt- grand-cas de la. virginité que
la plupart gart otent ;. & les autres, dit SainrEpiphane ,
sabftenoient de leurs femmes après la mort- On ne
tait ce que cela veut dire, fi ce rieft qu’ils ne defen-
dittenr les fécondés noces qui ont para illicites & bontrafes
a beaucoup de Chrétiens; mais un criticue a
trouvé par le changement d’une lettre , un fins plus
: net 6c plus fac le a la loi des Dofitheens,. qui s’abite-
noient de leurs femmes lorlqu,’elles étoient groffes, ou
lorfqu elles av-oienr enfeité.. Nieetas fortifie cet-e eoa-
p aq re, car il dir que les Dofithéens fe f&arotent cfc
fours femmes lorfqu’elles avoienç eu Utr enfant ; cepav