
Breton , il état né e i 1695,. à Qmmperlay
dans la bail* Bretagne, il mourut en 17^0.
MORIN. Il y a pîufieurs perfonnages connus de
ce nom.
IV Pierre , <fe qui on a un traité du bon"ufage
des Sciences, & quelques autres ouvrages. Il avoit
travaillé dans l’imprimerie de Pau! Manuce à Ve.iife,
ce qui étoit a'ors un titre littéraire. Les papes Grégoire
XIII & Sixte - Quint l’employèrent à l’édition" des
Septante & a celle de la Vulgate. Né à Paris e n i r u .
Mort H1 1608. ’
Jean-Bapiifte, fameux afiralogue & tireur
dhorofcopes, du temps des cardinaux de Ric’iePeu
& Mazarrn. Le cardinal de Richelieu le confultoir,
& un antre m-niftre du même temps, le comte de
Cihavigny , ne voyoit jamais le cardinal fans avoir
demande a Morin quelles heures les après indi -uoi’nt
comme les plus propices pour voir ce miniftre. Le
Cardinal Maza-m pour qui ua aftrologne étoit un
^ hD,‘?me Précieux, foit qu’il crût à l’aftrologie, foit
qu il n’y crû- pas , lui. donna Une penlîon de deux
tnille livres & la d u re de mathématiques au co'lége
Coyal. Si l’on s’en rappone à e s gens qui font f.m-
blant de ne pas croire au mervei'llleux pour engager
les autres a y croire, Morin, avoit prédit-à peu°dr
jours près le jour de la mort de GuPave-Adolphe ■ à
feiz? jours près celle du connétable de Lefdiguières ; »
x j.’il s près celle de Louis XIII ; à dix heures près
le moment précis de U mort du cardinal de Richelieu.
1’ y a deux man ères de réfuter ces faits ; l’une efl de
les nier, l’autre efl d’obrerverqu’èn les fippofant vrais,
il n y a rien à conc'ure de ta ît d’erreurs tant grandes
que petites ; mais le triomphe de fes horofeopes, c’eft
quen voyant ou la pe.-fonne de Cinq-Mars ou fon
portrair, fans lavoir qui c’étoit, i! annonça que cet
nomme aurait la tête tranchée. I! eft bien vrâifemb'able
que Onq-Mars étoit en prifon & qu’cn lui faifoit fon i
procès, borique Morin fit cette préd él.on, qui n’étoit
qu une conjeâme; Matin écrivit contre ( iopernic &
contre Gaffendi ; il réfira le livre des Préadamites.
y n a de lui un livre intitulé : UJlrologia Gollica, &
«autres qui annoncent ce qu’it étoit, c’dl-à-dire. un
homme bizarre jufquâ la folie. Il étoit né. en 1583 , à
.Viilefranche en.Betfujo'ois. Il mourut en 1656.
3°, Jean, né à Blois en 159 1, de parens caiviniftes
abjura entre les mains du cardinal du Perron, & entra
«dans la congrégation de l'Oratoire nouvellement fondée
p^r le Cardinal de Berulle; il écrivit contre le régime
de vette congrégation, un ouvrage intitulé : desdefiiuts
du gouveroemmi de i Oratoire\ Un pareil ouvrage eût
pu être très - innocent, il eût pu t ladre au bien &
indiquer J es moyens de perfectionner l’ouvrage de
de Betlu'le ; mais il fut regardé comme une fatÿre,
ÿ i l efidevëms rare, parce que le plus grand nombre
exemplaires a été brûlé. Le 'père Morin éro-'t très-
Lavant dans les langues orientales ., S i très-verfé dans
îa critique ecdè&Hft que. Il publia le ? entateirjue Sa- I
®iariîa:n dans la bibliothèque polyglotte de Le Jay. ïi ‘
^Htides conteftations^vecSimcon de Muis, prafeflèur
ra hébreu au Collège Royal fur l’authenticité du texte
hébreu. ( J W Mois. ) Les papes &.les théologiens,
lur - tout les théologiens ultramontains fe p'a gnirent
quelquefois d: fes ouvrages, & exigèrent de lui de
temps en temps, des explicitions ou 'desré.raélatinns,
man tous Us lavans rendoient juftice à fon profond
lavoir. Mort en 1650.
„ p ti.enne 5 min:ffre proteftant , fut pourtant de
Academie^ de Caen fa patrie ; mais la révocation de
T r ’ l’obligea de fe retirer en Hollande,
otil tut prorie fleur des langues orientales à AmAerdam,
fl mourut en 170p. On a de lui une vie de Samuel
Dochard , & dûs ddlertations fur des fujets d’antiquité.
W - ïr SM fi!s clu précédent, fut aufli min:il.;e ;
mais u fe fl:catholique, & fut de l’Académie des belles»
Lettres. Oa ne connoît guère de lui. que les Mémoires
qu 1! a donnés dans le recueil de cette Académie. Mort
en 1728.
6 \ Louis, de l’Académie des Sciences , premier
médecin de Mademoifelle de- Guife, homme (Impie
Ôi ltudieux, qui ne connoiflbit dans Paris, que des
livres & des lavans. Né au Mans en 161 K. Mort en
1715- M. de Fontenelle a fait fon éloge/
7^’. Jean , ne a Meung , près d’Orléans , en 170«?,
■ Pr°, A^ 'u1r,^e pbilofoph:e à Chartres, correfpondant
; aeJ Academie des Sciences. On a de lui le Méchanifme
umverj e l, & un traité de l'E le 61 ri ci té , oui fut attaqué
par M. 1 abbé Nollet , & défendu par fon auteur.
Mort a Chartres le 28 mars 1764.
8°. S mon ; çelai-ci étoit fou & fut traité en criminel
par des feux barbares , & ces foùx & ces barbares
etoient du temps de Louis XIV. Ce Simon Morin
etoit un homme à-peu-près tel qu’Eon de l’Etoile il fe
croyoit ou le difoit le Meflk. Il prêchoit & écrivoit des
folies j il fut pîufieurs fois enfermé ; il n’y avoit pent-
peut-etre pas grand mal à cela ; mais à peine l’éroit-il,
quon avoit grand foin de le mettre en liberté,, comme
.fi on eut voulu qu’il prêchât & qu’il écrivît de nouveau.-
Sa vie n’eft préfque qu’une alternative continuelle de
captivité & de liberté. Le parlement l’avoit enfin
condamné-à être enfermé au< petites maïont ; on pou-
m m 011 chv? * f e tenir là. On le relâcha encore .
9e 11 «ogaiatifa encore. Defmarêts de Saint Sorlin
joua un indigne rôle dans cette affaire ; il felonit de fe
mettre au rang d: fes profélytes , pour lui arracher les
-iecrets de fa doefnne f q-.-i n etoient pas fort focrets :
cette doârine étoit publique & manifeftë , c’étoit
l’extravagance d’un vifionnaire. Defmarêts qhi n’étoit •
pas mal vifionnaire lui-même , ( & c’eft même la feule
crrconftance qui puiffe l’exeufer ici ) alla dénoncer
Morin comme hérétique. Sur cette dénonciation doublement
infâme, on court arrêter Morin-, on le trouve
occupe a compofer un écrit qui commençoit par ces
mots : le Fils de VHomme au Roi de France. Le procès
étoit tout fait ; l’homme étoit fou, & il faî oit ou fouff-ir «
fis folses , ou ïe remettre aux petites maifons, d’où on
avoit eu grand tort de le tirer : on eut la cruauté de
lut faire ..on procès-cr:m m l dans toutes le rè^'es. de
l inquifit'OSî , & il fut condamné à être brûlé avec fes
ccrits j ce qsi fut impitoyablement exécuté le 14 mars
étrange époque pour un fi étrange fait, & qui
prouve qu’il n’eft peut-être pas encore tems de ceffer
écrire contre riatolé.ance j car tant que la tolérance
civile ne fera pas paffée en loi générale, fo-
Jemnelle & promulguée , on pourra toujours craindre
Ôe voir renaître de fomblables horreurs ; & remarquez
que quand on parle de tolérance , les perfécuteurs fe
taifent, mais qu’ils n’ac juiefeent à rien ; ils fe réfirvent
pour des temps plus heureux. Nous lifons dans un livre
moderne, eft mable & utile, ( le nouveau Dictionnaire
hiftorique ) le tra t fuivant : a après qu’on eut fait à
« Simon Morin, la ieCture de fon jugement, le premier
» préfident dé Lamoignon lui demanda s’il étoit écrit
V quelque part que le nouveau Meflié dût fubir le
M lupplice du feu? ce mférable eut l’impudence de
n repondre par ce vërfet du Pfeaume 16 : igné me exa-
minaßi, «S* non cjî vivent a in me imquitas.
Qu’il foit permis à l’auteur de l’hiftoire du premier
prefident de Lamoignon d’efpérer que ce grand ma-
giftrat n’a,point démenti fon doux & aimable caractère,
au point de fe permettre, dans une fi horrible conjoncture.,
line dérifion fi atroce , & même il n’étoit point
dans le cas , n’ayant jamais tenu au parlement que.
comme maître des requêtes d’abord, & enfuite comme
premier préfident ; il n’a jamais été à la Tournelle , &
par^confequent, îTh’a pas pu erre des juges St Morin.
Il n’auroit pu en être que fi Monn eût été gentilhomme
, & eût réclamé à ce titre , l’aflëmbîéé dés .
chambres , c’eft - à - dire, la réunion de la Grand’
chambre & de la Tournelle; mais Morin étoit unhomme
du peuple , qui gagnoit fa vié à copier. M. de Lamoignon
n’a donc ni foit ni pu faire l’abominable queftion
qu on lui atrribue. Quant à Morin , s’il a foit à quelque
autre la réponfe qu’on lui imputé , il n’étoit ni un
mtférable ni.un impudent, mais un homme d’eiprit,
;qui faifoit une application plçinë . de feris , trop ingé-
nieufe feulement pour la circonftance, mais qui par là
même annonçoit un grand fang-fooid & un grand courage.
S’il étoit vrai encore que Morin eût dit aux juges:
vousme condamne^ dans ce monde, & je vous condamnerai
dans Tautre , ce n’eft point une pauvreté, comme
on-le dit dans l’ouvrage dont nous parlons, c’ eft encore
lin propos d’un grand fens; en effet, c^arrêr les
condamne dans lapoftérité, & feroit très-propre à les
condamner dans une autre vie. Au>efte, oïl rend le
témoignage à ce malheureux, que dans les tourments,
il ne ceffoit de prononcer les noms de Jefus & de
Marie, & d’implorer la miféricorde divine, puifijuV
n’étôit plus pour lui de m’féricorde humaitié-
, -MORINIENS, morini, ( Hiß. anc. j peuple de T ancienne
Gaule belgiqué , eu: babitoit du tems des Romains,
le pays de Clèvés -, de Jùliëts & de Güeldres.
( A . R . ) - t ;
MORTN1É R E ,.( Adrien - Claude Le Fort de la )
Foye% Fort (le .)
MORION, armure de tête qui étoit autrefois en
lïfage pour l’infonterië.' ( A. R. )
MORIQNS , 1 ffl. pî. ( Hiß. âne. ) perîonnâgès
boflus , boiteux , contrefaits , tête pointue à long tes
oreilles, & à phyfionom.ê ridicule, quon admeuoit
dans Ls foftiis , pour ami fer les convives. Plus un
morion etoit hideux > plus chèrement il é oit ach ré. Il
y en a qui ont été payés jufqu a 2000 foft»ic -s. (A.R.}
MORISON , ( Robert ) ( Hijl. Liti. rnjd. ) bota-
; mfte ecôffois célèbre. Dans les guerres civiles d’An-
glete^re & d’Ecofliè, fous Charles Lr. , il s’étoit monté
bon royalfte , & avoit été blefle dangereufement à la
tête, da is un combat contre les Presbytériens d’Ecoflfe,
livré fût le pont d’Aberdeen fa patrie. Il vint en
France, Ou le duc d’Orléans Gafton lui confia la
d reâion du Jardin dès Pia ites, à Blois. Il vit &
con rut eh Fra ice, le roi Cnarles I I , qui, après fon
recabliflèment, le fit venir à Londres, le pat pour
fon médecin , & le fit profeffeur royal de botanique.
U pafle pour l’inyehtèUr dune méthode nouvelle d ex-
piiquèr cette fcience. Il mou-ut en 1683 , il croit né
eu 1020. On a de lu: Pnzludun Botanicum j Hortus
Rlefenjîs ; la faconde & la troifième parties feulement
de fon Hijl/ire des P lan tesLa première eft perdue
elle eft remplacée par un traité intitulé : Puntarum
umbelliferarum dijlributîo nova.
MORISOT, ( Claude-Berthélemi ) ( Hift. Litt.
mod. ) auteur d’un livre intitulé Peruviana . c’ .ft l’h.f-
torire des démêlés du card.nal de Richelieu avec la
reine-mère & le duc d’Orléans. On a encore de lui
quelques autres ouvragés , enrr’autres , contre les
Jéfuires/Né à Dijon en 1592. Mort aufli à D.jon en
1661.
MORNAC , ( Antoinë ) ( Hijl. Litt. mod: )
célèbre avocat au parlement de Paris. On a fos ouvrages
de droit' en 4 volumes in-foL Sc fes vers en un volume
in-8°. fouS le titre de Ferïce Forénjes, pour bien avertir
qu’il ne fe permettait d’en foire que dans les vacances
&. à fes heures perdues. Mort en 1619.
MORNAY ou MORN AI , ( Hijl. de Fr. ) an- .
| !c;en»e & jlluft.e famille déjà puiffante dans le Berry
& dans la Touraine dès le-douzième fiècle, & oui
au commencement ,du quatorzième , a eu deux chan-
. celiers ,de France , , favoir :
! i°. Pierre de Mornay, élu evêque- d’Orléans en 1288.
puis d’Auxerre en 1295. Mort en 130.6.
j 20. Etienne, clerc du roi, nommé chancelier au
commencement de 1314, qui le fut jufqu’en 1 - 1 5»
Il fut depuis préfident des comptes, & chargé d’ailfeurs
idë divérfeS négociations importantes. 11 mourut le
i 31 août 1332.
; Güillaume , frère d’Etienne, étbit va!et-de-chambre
de Louis Hutin , Charl’es-Iè-Beî le fit chevalier le
17 juin Ï3'22»
L e , p.erfoimage le plus célèbre eft ce Philippe de
M o rn a i , foigaeur du Pieflis-Marli , qui joue un fi
beau rôle dans la II . . . i j c l , ôc qu’on appel loi; le
pape des Huguenots. 0 étoit en effet de ..rous les
fleign.eurs J^ranço:s,a;tacaeo à ce parti, un des pi n,
I d.s plus înftruits. Il aVoit été delEhc à i’c:at