
1 6 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e : '
...... . .. . . . . . . retourner en Orient , & fa t enterré à Canoffe darw
A N. ii i z. l’églife de S. Sabirc, où l’on voit fon épitaphe en ver*
&"f- B£ron-W latins do tems. Comme fon fils Boëmond étoit eft-
g«,a. Tyr, i. xi. core enfant ,Tancrede luifucceda dans. la principau-
»,»*. té d’A ntioch e, mais il nelapofleda qu’an an & mourut
en n r ir
xvir. La mêm'e année mourut Gibelin patriarche de Je-
ra fal€m } & il eut pour fucceifeur l’archidiacre A r -
'■ V- noul lurnommé Male-couronne, qui aipiroic depuis;
fi long-rems à ce fiege. Il maria fa niece à Euftache
Grener feigneür de Sidon & de Cefarée, & lui donna
le meilleur domaine de fon éghfe , fçavoir Jerico &
fes dépendances. Sa vie ne fut pas moins feanda-
leufe dans fon pontificat qu’auparavant ; mais pour
en diminuer le reproche,il introduifit des chanoines
réguliers dans 1 eglife de Jerufalem. Conon évêque
de Prenefte y étoit alors en qualité de légar du faint
cbr. *l 'Vtff'ry. fiege ; & aïant appris comment le roi Henri avoir pris
le pape à Rome , & k defordre qu’il y avoit fait j il
prononça contre lui une fentence d'excommunication
par le confeil de 1 eglife de Jerufalem , & la re-
nouvella en fui te en diverfes provinces.
«v Tjr. n. t. a. Ce fut par le confeil du patriarche Arnoul que îc
roi Baudoüin époufa Adélaïde comtelfe de Sicile ,
quoiqu’il eût époufé à EdeiTe une femme légitime
qui vivoirencore. Adélaïde veuve de R o g e r , frere
de Robert Guifchard , étoit une princeffe riche &
puiffante, 8c Baudouin rechercha fon alliance pour
remedier à fon indigence qui étoit extrême. Il lui en-
VOïa en im . des ambaffadeurs, qui lui perfuadeTent
ce mariage ,lu i diffimuîant que Baudoüin fût marié,
Si lui promettan t la fucceffion du roïaume de Jerul
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fâlempoUr le fils qu’elle auroit de lui, ou en cas qu’e lle --------------
n’en eût point d’enfans, pour celui qu’elleaVoitdéjà, A n . i i i i .
fçavoir Roger II. comte de Sicile. LacomteiTe arriva
en Pàleftine en «13. apportant avec elle des richeiTes
immenfes ; & le roi Baudoüin l’époufa, comme s’il
eût été libre.
Cependant Bernard patriarche d’Antioche renou-
Vclla fes plaintes auprès du pape , de la conceffion:
qu’il avoit faite à l’églife de Jerufalem ; & le pape dé- pafc.'t
clara qu’il n’avoit prétendu attribuer au patriarche de
Jerufalem , que les églifes dont lçs limites avoient
été confondues parla longue domination des barbares
; mais qu’à l’égard de celles donc les bornes éroient
demeurées certaines, il falloir s’en tenir à l ’ancienne jf
poffeffion. Le pape écrivit de même au roi Baudoüin,
lui ordonnant d'empêcher que fous prétexte de k
conceffion faite en fa faveur, le patriarche de Jerufalem
n’ufurpât la jurifdnftion fur les églifes, qui fous
les Turcs & les Sarrafins avoient inconteftablement
relevé du patriarche d’Antioche.
Gaudri évêque de Laon s’étoit rendu odieu x, Gaui^ ” f'.,e
principalement par l’affaffinat de Gérard de Creci ^ Laon maffacié.
un des premiers feigneurs de la ville , que Roricon G,‘ib: Kûviz-,IP-
frere de 1''évêque tua dans 1 eglife cathédrale comme
il faifoit fa priere. Il eft vrai que l’évêque éroit cependant
à Rome : mais on fut petfuadé qu’il y étoit
allé exprès , pour détourner de lui le foupçon de ce
meurtre, après l’avoir commandé. Une caüfe encore
plus grande de haine , fut qu’après avoir juré la commune
de k ville, il s’efforça de l’abolir. On appel-
loit Communes les nouvelles focietez queformoient f. c«ng. ¡hf.
entr’eux les habitans des villes par la conceffion de c‘mmunia-
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