
An. 1149. conde conférence comme de la première, fuc de fou-
haicer un concile général pour la réunion parfaite
des deux églifes d’Orient &c d’Ocident. •
TLug. ep» 6, ex Le pape Eugene ayant appris que le roi Conrad
ott.F,'if.i.Fn . Ag*. £n Lombardie au retour de la croifade, lui fit
fçavoir de fes nouvelles par Ar-tuic archevêque da
Brème 8c Anfelme évêque d’Havelberg , puis lui
écrivit une lettre de confolation fur ie mauvais fuccès
de cette entreprife. La lettre eft datée de Tufculum le
vingt-quatrième de Juin 1149.
x u h . Au retour de la croifade, Robert firere. du roi
Bernant fab- Louis & Henri fils du comte de Champagne, pri-
bésuger. rent jQUr ur un tournoi } Qû l’on devoir combati
f . }?c. * ^ outrance après les fêtes de Pâques de Tannés
11.49. S. Bernard en écrivit à l’abbé Suger , qui en
Tabfencedu roi avoit en France la principale autorité.
V o y e z , d i t - i l , avec quelles difpolîtions ces princes
font allez à Jerufalem, puifqu’ils reviennent avec une
telle volonté. Oppoiez-vous au mal, foit par perfua-
lîon, foit par force: T’entends celle qui appartient à la
difeipline ecclefiaftique, c’eft-à-dire les cenfures. J’écris
de même à l’archevêque de Re ims , à celui de
Sens, aux évêques de Solfions&d’Auxerre, au comte
Thibaut 8c comte Raoul. Oppofez-vous à de fi
grands mauxàcaufe du roi 8c à caufe du pape, à qui
appartient la garde du royaume. C ’eft que le pape
étoit le proteêleur des croifez 8c de leurs biens. Au relie
, Thibaut étoit le comte de Champagne, 8c Raoul
le comte de Vermandois..
xiiv. Henri autre frere du roi Loiiisle jeune, & aîné
g U & r de Robert, avoit été engagé par le roi leur pere dans
Mabiiu adepiji. l’état ecclefiaftique, 8c avoit polfedé plufieurs grands
i7i. s.Bmi. bénéfices -, entre autres, la tréiorerie de S. Martin de
L i v r e S ô ï x a k t e - N e u v i e ’m:e. ¿93
Tours, l’abbaye de N .D . d’Eftampes, Tarchidiaconé *»»»•
. . . r ' . v i i . r 1 lib. i\ i» c, 1. d’Orléans, htant un jour venu a Clair-vaux conlulcer Vita S. Ber ru ■
S..Bernardiut une affaire temporelle,il voulut aulfi
voir la communauté 8c fe recommanda aux prières
des moines. Le faint abbé lui ayant donné des avis
Spirituels, ajouta : Je me confie en Dieu, que vous ne
mourrez point en l’état où vous êtes -, 8c que vous
fendrez bien-tôtpar experience, l’utilité de ces prières,
que vous avez demandées. On v it le jour même
la vérité de cette, prédiction ,1e jeune prince fe convertit
8c demanda place entre les moines. Ce fut une
extrême joye pour la communauté, mais fes amis.
8c les. ferviteurs le pleurerent comme s’il eût été
mort;.
Le plus emporté de tous étoit un Parifien nom*-
mé André, qui difoit que Henri étoit yvre ou in-
fenfé, népargnant ni les injures, ni les blafphêmes,.
Au contraire , Henri prioit S. Bernard de travailler
particulièrement à la converfion de cet homme. Le
faint abbélui ditenpréfence de plufieurs : Laiffez-le;
il eft maintenant outré de douleur , 8c n’en foyez- pas
en peine, il eft.à vous. Et. comme Henri le prefloit
de parler à André , il lui répondit avec un regard fe-
vere: Qffeft-ce ceci ? Ne vous ai-jc pas déjà dit
qu’il eft à. vous ? André qui étoit préfent dit en lui-
même , comme il avoua depuis : je voi maintenant
que tu es un faux prophète -, car je fuis affuré que ce
que tu-viens de dire n’a/rivera pas. Je ne manquerai'
pas de te le reprocher devant le roi & les feigneurs
dans les plus celebres affemblées, afinque tafauffeté
foit connue de tout le monde. Le lendemain André
fe retira, failant toutes fortes d’imprecations contre le
monaftereoù il laiffoit fon maître, fouhaitant que la
S:.s-s.s.iijs