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. 11:3:7». ferment par nos vaffaux. Nous promettons de pltts'J
de nous preparen eontre les ennemis du roi', & de
défendre le mont-Caffin contre l'empereur. Le chancelier
lui- demanda avec quoi il le défendroic ; Si
L'abbé répondit : Nous ferons- venir de ta ville de
S. Germain 6c de toutesles terres denotre monafte-
te , lés hommes les plus braves. Si, les-.plüs- fores,, Si
nous les joindrons à vos troupes. Le chancelier re-
jetta cette offre avec mépris Si indignation :-chargea
les moines- d’injures-, les appellaat fourbes Si
trompeurs-, 8c fo retira en grande colere, demandant
réponfe dans le jour. N'en ayant point reçu , il foi-
foit fes préparatifs pour affieger le mont-Caffin : ce
«< ioo. qui obligea-l’abbé de tai re venir. LandulfedeS. Jean,
qui tenoit lé parti de l’empereur. Ses troupes furent
reçues danslemonaftere letroifiéroe jourd'aprés l’Epiphanie,.
fis on leur en livra les forterefles : mais ©iî
fit.une penitenceparticuliere dans le monaftere ,.pou»
avoir-rompu lé filence en ces jours dé tumulte. Cependant
toutes les terres de L'abbaye fe révoltèrent»
c' ,®1’ contre Kabbé & les moines, excepté le château de
S. Pierre du mont-Caffin, Si l’on envoya deux moines
en ’donner avis à l’empereur Lothairc.
Le chancelier Guerin mourut à Sáleme le dix-
feptiéme jour après qu’il fut venu au mont-Caffin
dont les moines.regarderent fa mort comme une pu-
** *’ nition divine-,. Si un d’entre eux v it fon ame plongée
, .m. dans un lac de feu. Mais l’abbé Seignoret ne le. fur-
vécu t pas long temps, Si mourut le jeudi quatrième
de Février 1137. Avant que, l’onffiçût fa mort, le
doyen 8c les moines congédièrent les,gens de Lan-
«tiM’ -duífe, qu’ils avaient, reçus dans, le. monaftere, Sta.
L I VR E S 0 1 XANT E-H u I T I e’M B. 493-
jours fe paffierent avant qu’on pût procéder à l’élection,
d’un. nouvel abbé enfin le.jour de fainte Scho-
laftique dixième de.Février, la Communautés’afTem-
btapour cet e ffe t, mais elle fe trouva divifée : lésons.
voulaient élire Rainald de Collemezzo, les autres
Rainald le Tofcan. Lespremiers, voûtaient différer
l’éleélion , jufqu’à ce qu’on envoyât des députez
au roi Roger 8c au pape Innocent, qui-étoit toujours
â P ife , Si que l’on reçût leurs avis : mais,ils ne
purent en taire convenir les autres,qui malgré, leur,
oppofition prirent Rainaldle To fcan ,le mirent dans-
la chaire de S. Benoift, Sc le reconnurent pour leur,
abbé..
Les premiers indignez de ce choix, envoy eren t fe-
eretement un courieraux deux moines, que Seigno-
ret avait députez à l’empereur Lothaire , avec des lettres
par lefq.uelles ils marquoient que Rainald le Toi*
can avoit été élû feditieufement;.Si les chargeoient:
de prier l’empereur Sc le pape de leur donner, un abbé»
Ce que Rainald le Tofcan ayant appris, il traita fe-
eretement avec les fervkeurs du toi Roger & fe f it
confirmer, l ’abbaye par ce prince Si par l’anti-pape
Pierre dé Léon, dont il avoit été foudiacre. L’empereur
qui étok à Ravenne, écouta favorablement la-
remontrance des députez du. mont-Caffin, &• fe.déclara
contre le nouvel abbé.Rainald, en haine princta
paiement du roi R o g e r , qu’il regardoit comme le.
plus, grand, ennemi de.l'empire.,.
Au mois de Mars 1137. le papelnnocent partit dû
Bife Si vint à Viterhe, pour conférer .avec, l'empereur,
qui lui envoya Henri duG de Bavicre fon gen-
dîeayectrois md.Ue chevaux ; lui ordonnant de fe te -
Q,qqüj
A n. i I 377.
■ XX-XVIV.
Troi/îéme
v o XaS e de û in t t
Bernard en Italie.
Chv» BeneVa-/. ap'Bar.jt* .