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101 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
----------- lui confirmer la dignité , lui prometcant fidélité &
A n . iio d . obéiiTance filiale.
Vers la fin du concile on lut les partages des percs
touchant la réconciliation de ceux qui ont été ordonnez
hors l’églife catholique ; {çavoir de la lettre
87. de S. Auguftin à Boniface , de S. Léon aux évêques
suf. Uv xxyi. AiatwTitahie , & le troifiéme canon du concile de
Carthage. Sur quoi l’on forma le décret fuivant : Depuis
plufieurs années le roïaume Teutonique a été
i'eparé de l ’unité dufaint fiege, d’où il cft arrivé qu’il
s’y trouve peu d’évêques ou de clercs catholiques.
Etant donc neceifaire d’ufer d’indulgence à l’exemple
de nos peres} nous recevons à leurs fonctions les
évêques de ce roïaume ordonnez dans le fchifme ,
pourvû qu’ils ne foient ni ufurpateurs, ni fimoniaques,
ni coupables d’autres crimes. On fit un fécond décret
qui porte que les auteurs du fchifme n’étant plus au
inonde, l’égliiè doit rentrer dans fon ancienne liberté
-, par où l’on marque la mort de l’empereur
Henri. Pour retrancher donc la caufe du fchifme, on
renouvelle les défenfes faites aux laïques de donner
les inveftitures.
A ce concile de Guaftalle vinrent des députez de
l ’églife d’Auibourg , pour aceufer Herman leur évêque
, qu’ils foutenoient avoir acheté cet évêché du
défunt empereur. Il avoit été compris dans l’abfoîur
tion general‘ e que ■le lé gat IRiSch ard■ d onna aa ux fchifmatiques
après la ceffion de ce prince , mais fa caufe
n’a voit pas été examinée. Enfuite le légat étant venu
à A uibourgjle clergé & le peuple lui portèrent leurs
plaintes contre Herman , tous les chanoines fe déclarèrent
fes accufateurs ; & l'affaire fut remife au ju-
L l V R E S O I X A N T E - C I N Q U I E ’ ME. IOJ
cernent du pape. Les parties fe préfenterent donc au
concile de Guaftalle , l’évêque d’un côte , de l’autre
les députez de fonéglife r le légat Richard fit fon rapport
de ce qui s’étoit pafle. On réitéra l’accufation ,
& il ne parut point de défenfe légitime -, ainfi tous
étoient d’avis qu’Herman devoir être depofé ; Si il
l’eût été fi Gcbehard évêque de Conftance n’eût remontré
qu’il etoit plus a propos de le faire dansl eglifc
même d’Auibourg quand le pape y ieroit. On prononça
feulement unefufpeniécontre levêque, Si on
preferivit un terme pour le jugement de fa caufe r
mais il eut enfuite l’adreffe de le faire encore différer.
En confequence du décret de ce concile, le pape écrivit
une lettre adreffée à Gebehard eveque de C onftance
, à Oderic de Paffau Si à toute la nation T e u tonique
, où il reprend le zele exccffif de ceux qui
vouloient quitter le pais pour éviter les excommuniez
; Si permet de recevoir a la communion de 1 e-
glife ceux qui n’ont communique avec les excommuniez
que maigre eux 3 par la ncccffite du fervice
ou de l’habitation commune. Sur quoi il cite la conf-
titution de Grégoire V IL
De Guaftalle le pape Pafcal vint à Parme | où fuivant
la priere que lui en avoient faite les habitans, il
dédia l’églife cathédrale en l’honneur de la fainte
Vie rg e , au lieu de S. Herculan qu’elle avôit pour patron";
Sc il déclara cette églife immédiatement fou-
mife au iaint fiege. Il y façra évêque le cardinal Bernard
, que les Parmefans demandoient alors après
l’avoir refufe avec outrage deux ans auparavant ; Si
il le déclara fon légat. Bernard étoit noble Florentin
de la famille des U b e r ti, aïant embraffé la vie mo-
A N. iro é .
Tafch~ eppfl.
Su p. l i v LZIX*
n. s*.
t IT .
Bernard év êq u e
de Parme.
Domniz.o.
I ta L fa c . to,
p. 181.
ib id . p.