
A n . 1107.
É l 178.
Pcenit. Theod. ¿0. ». ^556.
S«£. l iv . t x iV . ». Zl.
Ab 'Vrfperg.
L V I .
Concile de Londres.
$,dmer. 4. Uovor.
n o H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
je l’ai levé des fonts. L’églife de Dol ai>nt écrit à
Yves de Chartres , afin qu’il obligeât Vulgrin à accepter,
Yves répondit qu’il n’en avoit pas le pouvoir..
Il n’y a que le pape , ajoute-t-il, qui puifle donner à
l’églife des évêques même malgré eux : ainfi je ne
contraindrai notre frere en ceci, qu’en tant que le
pape m’y contraindra.
Pendant que le pape Pafcal étoit deçà les monts ,
il termina la conteftation qui duroit depuis fi long-
tems entre Gui archevêque de Vienne & Hugues
évêque de Grenoble, au fujet du territoire deSalmo-
riac , les faifant convenir d’un partage entre les deux
églifes. L’accord fut fait à Lion dès le vingt-neuvième
de Janvier en prefence des évêques d’Albane,de
Plaifance, du Pui,de Viviers, deGeneve, de Valence
& de Maurienne ; mais la bulle n'en fut expediée
que le fécond jour d’Août de cette année 1107. in-
di&ion quinzième. Le pape après leconciledeTroyes
retournoit lentement en Italie, & il fut reçu à Rome
avec une joie incroïable.
Le roi d’Angleterre aïant affemblé fa cour à Pâques
, qui cette année 1107. fut le quatorzième d’A-
vril : les reglemens qu’il avoit réfolu d’y faire touchant
les églifes , furent différez jufques à la Pentecôte,
parce que le pape avoit mande de lui envoïer
au concile de Troyes Guillaume de Varelvaft &c le
moine Baudouin , qui avoient été auparavant députez
à Rome ; & le roi efperoit apprendre à leur retour
quelque chofede nouveau touchant les intentions du
pape. Mais l’archevêque Anfelme étant tombé dan-
gereufement malade entre Pâques & la Pentecôte, Iç
goncile qui fe devoir tenir à cette fête fut remis auÏ107.
to, x. conc. f . 7JJV
L l V R E S O I X A N T E - C I N Q U I E ’ M I . i l l
premier d’Août. Cependant il reçut une lettre du 1
pape,par laquelle il lui permettoit de promouvoir
aux ordres facrez les enfans des prêtres, qui feroient ,0î>
ïecommandables par leur fcience & leur vertu : attendu
la grande multitude d’hommes de cette naif-
fance qui fe trouvoient en Angleterre. Ce que le
pape n’accordoit toutefois qu’à caufe de la neceffité
du tems & pour l’utilité de l’églife, fans préjudice de
ladifeipline pour l’avenir. En général il permetà A nfelme
d’accorder pour ces mêmes caufes toutes les
difpenfes qu’il jugera neceffaires,fuivant la barbarie
de la nation. Ce font fes termes.
Au commencement du mois d’Août l’affemblée
des évêques & des feigneurs fe tint à Londres au palais
du roi ; &i pendant trois jours de fuite la queftion
des inveftitures fut agitée entre le roi & les évêques
en l’abfenced’Anfelme. Quelques-uns vouloient que
le roi les don nât, fuivant que fon pere &c fon frere
en avoient u fé , mais l’autre avis l’emporta , qui étoit
de fe conformer à ce que le pape avoit réglé , en accordant
au roi les hommages que le pape Urbain
avoit défendu,& lui défendant feulement les inveftitures.
Enfuite le roi s’y fournit publiquement en
prefence d’Anfelme, & ordonna qu’à l’avenir per-
fonne en Angleterre ne recevroit Pinveftiture d’un
évêché ou d’une abbaïe par la croffe & l ’anneau de
la main du roi ou de quelque laïque que ce fût ; &
Anfelme déclara de fon côté qu’on ne refuferoit la
confecration à aucun prélat pour avoir fait hommage
au roi. Ce qui étant ainfi réglé,le roi par le confeil
d’Anfelme & des feigneurs donna des pafteurs aux
églifes d’Angleterre , qui prefque toutes étoicntva