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tuf» n. 26.
n i H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
Otton évêque de Bamberg. Depuis ce tems Albert
futde plus grand ennemi de l’empereur , & pendant
l ’abfencede ce prince l’Allemagne étoit pleine de fé-
ditions,de meurtres,d’incendies &de pillages.
La comteffe Mathilde étoit morte la même année
1115. le vingt-quatrième de Juillet veille de S. Jacques,
âgée de foixante-neuf ans ; & ceux qui en avoient
apporté la nouvelle à l’empereur, l’in viraient à venir
recueillir cette ample fucceiïion : car il ne paraît pas
que l’on eût alors égard aux donations que cette prirt-
ceiTe avoir faites à l’églife Romaine, ni que le pape
Pafcal fe foit mis en devoir d’en prendre pofTemon.
Ce fut le principal motif du voïage de l’empereur en
Italie, & il étoit pour ce fujet en Ligurie au tems de
Pâques m 6. quand il apprit ce qui s’étoit paffé à Rome,
& la fédition qui avoit obligé le papeàfe retirer.
Il en eut bien de la joie , & il envoïa les prefens impériaux
au nouveau préfet & aux Romains , leur
mandant qu’il iroit lui-même à Rome.
Il y vint en effet avec une armée l’année fuivante
1117. Le pape ne l’attendit pas , mais il fe retira au
Mont-Caifin, où à la priere de toute la communauté
il rétablit Landulfe archevêque de Benevent,dé-
pofé au concile de Ceperan : puis paffant par Capouë
il arriva à Benevent. Cependant l’empereur entra
à Rome , où il attira à fon parti les confuls, les fena-
teurs & les grands : les uns par prefens,les autres par
promeiTes. Il donna en mariage fa fille Berthe à Ptolomée
chef du parti contraire au pape, qui étoit delà
famille Oétavia, & fils du conful Ptolomée. Il lui fit
de grands prefens, & lui confirma tout ce qu’avoicnt
eu fon aïeul Grégoire & fes autres parens. L’empe-
L i v r e s o i x a n t e - s i x i e ’ m e . 1Z7
rcur célébra à Rome a vec grande folemnite la fete de ——— ——
Piques, quicette année 1117. fut le vingt-cinquième A n . 1117.
de Mars. Ilallaàfaint Pie rre ,deman da la couronne
au clergé de Rome , difant qu’il étoit venu pour la
recevoir de la main du pape , dont il regardoit 1 ab-
fence comme un malheur pour lui , ne defirant que
de rétablir l’union entr’eux. Le clergé de Rome répondit
que la conduite de l’empereur ne répondoit
pas à fon difcours, puïfqu’il étoit venu en armes , &c
faifant autour de Rome toutes fortes d’adfes d'hofti-
lité, prenant la proteétion de l’abbé de Farfe & de
Ptolomée , tous deux excommuniez.
I Sur ce refus l’empereur s’adrefla à Maurice Bour-
din archevêque de Brague, qui étoit auprès de lui en
qualité de légat du pape pour traiter la p a ix , & reçut Grfaf.n. y. s;
de fa main la couronne impériale devant le corps de
S. Grégoire dans l’églife de S. Pierre. Le pape & l’empereur
envoïerent de part & d’autre pour traiter de la
paix : mais ils ne purent convenir, & l’empereur craignant
les chaleurs de l’été fe retira , avec promeffe
de revenir quand la faifon ferait adoucie. Il laiiTa à
Ptolomée des troupes Allemandes , qui repoufferent
les Normans , que le pape avoir appeliez. Le pape
cependant tint un concile à.Benevent au mois d’À -
vril, où il excommunia l’archevêque de Brague , qui
avoit couronné l’empereur.
Pendant que le pape Pafcal étoit à Benevent, xtni.
1 1 a 1 î • f t 1- t Turftain archeve- Raoul archeveque de Cantorben , arrive en Italie la que d’Y orc.
même année 1117. lui envoïa de Rome , où il avoit
été obligé de s’arrêter,des députez & des lettres. Or
. voici le fujet de fon voïage. Le vingtième de Mars
n i6 . Henri roi d’Angleterre voulant paffer en Nor- ^ K‘vor'
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