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A n .i l 38. affaire étoit te principal fujétdefon voyage. Pierre
idèCkigni bn écrivit auffi à fai Ut Bernard fôutenant
t. e/.iÿ. iqàe cë qü’on lui avoit dit contre Téîù de Langres,
« ’étoit que des calomnies ; 8c ajoutant 4 la fin : Si
•c’eft peut-être , car il faut dire tout ce que je pënfe,
fi c’eît que les moines de Cîtèaùx craignent ceux de
Clùgn i : il faut lever ce foupçon , 8t apprendre de la
nature même, que chacun aime fon femblable. Si
donc un moihè dévient évêque de Langrês, il aimera
les nioiftès de Cîteaux 8t les autres : il fùivra en
•cela fon propre intérêt-; 8c voyant que housles aimons
> il n ’Ôfëra s’écarter de notré exemple.
Nonobftant l’appel au pape ,■ ce moine fut facre
évêqUe de Langres par l’archevêque de Lion; affilié
-des évêques d'Autun 8c de Mâcon. Alors S. Bfernard
redoubla les cris 8t les plaintes, écrivant au pape une
ipifi.166. lettre très-puiffante , où il dit : j è fuis au lit ; mais
mon coeur fouffre plus que mon corps. Car ce h’eil
pas un mal temporel que je déplore , il s’agit de mon
falut. Voulez-vous qüe je cohfieniïôh aille à Un homme
qui apèrdù la fientte } Ces retnohtrances eurfent
leur effet: l’élèélion du irïôinè de Clugni fut càlTéé;
Sc ôtt élut évêque de Langres -, Gèoffroi parent de
faint Bèrrtard, 8c prieur deClaitvâtïx. Mais le roi fit
quelque difficulté dé lui donàer l’invéiHture, f ayâiu
donnée au premier : fur quoi S. Behurd lui écrivit
qui, ¡70, en ces terrnes : Si lé mondé entier conjUrôit pour me
faite entreprendre quelque chofe contre la majefté
royale -, jé craindroisDièù 8c là pUiffancè qu’il a éta>
blié. D'àilléurs je n’ignore pas combien le mènfongi
eft indigne de tout Chrétien -, ■& particulièrement
d u-n homme de rftaprofeffion. Or je Vous le dis en
LlVR* S 0 IXANT-E-HlfiT IE ME. ji jr, A— -
vérité., CÇ qui s’çft fait 4 Langre.s tpuchant notre An. 1138*
prieur » . s’eft fait contre l’intention des évêques Si
contre la mienne » mais il y a un fouvçr^in maître »
qui tourne tomme ifl.ui plaît les yoionteç dos bom-
mes. Et comment n’autpis.-jC; pas craint pour çehjfi
que j.'ai©eeom.mf Uîpi-même , 1© péril; quçji’ai craint:
I pour moi? Toutefois çe qui efffa.it eit lait : il n’y %
I rien contre vous » mais beaucoup çontr© moi. Q&-
I m’a ôté l’appui de ma, foiblçffe, la lumière de mes.
■ yeux» mon bras droit. Il menace enfuite l;t rpi. de 1;%
I colere de Dieu » s’il; ne pourvoit promptement à fairQ
I remplir les deux fieges vacans de Reims êk dç Lan-
■ grès, il l’exhorte 4 ne pas tromper les belles efperaa-
I ces que l’on a conçues de fon nouveau regoo 1 8c à
I confirmer promptement l’éte^bion de Çeeffrqi pour
I fon intereff propre & pour la. fût été du pais. Ber-
I nard fut écouté» 8c Gèoffroi étoit en poffieffiion du
I fiege de Langres» dès l’année 1,14p. Quant:4 celui- d.©' Cbarta. apo Vè*
I Reims, il vaqua par le décès de l’archevêque Rai- r*r't ' ,i4*
I nald, arrivé le 13.de Janvier 113,?. §c ne fu t rem-
I pliqü’au bout d’environ deux ans.
En Allemagne après la mort de l’çmpereur Lo- con^ia m'. roi
I thaire, on avoit indiqué a Mayence une 3ffi©mblée a« Romains.
I générale pour la Pentecôte 1,138. mais quelquesiei-
I gneurs craignirent que Henri le fimerbe duc de Ba-
I ° . P , 1 / t r r j a ^ Chrencgr. Sax>
■ viere, gendre du derunt empereur »ne terend.u mat- u.
I tre de cette affiemblée par ion autorité» qui étoi®
I alors la plus grande dans le païs. C ’eft pourquoi ils
I s’affemblerent àCohlentslejourdela Chaire de faint
I Pierre vingt-deuxième de Février , 8c élurçnt roi des
Romains Conrad due de Suaube, fils de la, fogur de
Henri V . Cette éle&ion f© fit qn prefence de Theo-i