
A n. i 131.
Sermon, 1.8. p*
301.
çod.p, t$ 8 .
Serm. 3 4. p. i£4*
SsrmS$,p,6^o,
S. 1009.
f. IL.
14,.
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XX.
Exemption de
.dime à Cireaux.
CluJf. I,
epijt. 18 .
fip.if. tom,\, -
§pifil. pf l f f r
454 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
pour les exciter, il menace pour les intimider.
Sur la penitence il d it, que l ’on doit le confefTer
avant que de commencer le jeûne du carême , parce
que c’eft renverfer l’ordre de punir les pechez; avant
que de les confelTer, que les peniccns demeüroient
hors de leurs maifons : que quelquefois on les recon-
c ilio it avant la fin de leur penitence , pour communier
à Pâque avec le refte des fideles. il marque
qu’on jeûnoit le jour des TrepafTez.
Enrreles traitez d'Hildebçrtîeplusconfiderable eft
«celui qui contient en abrégé un corps entier de théologie
, 5c qui femble avoir fervi de réglé ôc de modèle
à ceux qui ont enfuite traité cette fciénce par méthode.
Il eft divifé en quarante-un chapitres; 8c l'auteur
y traite premièrement de la fo i, puis de l’exi-
ftence Sc de l’unité de Dieu, de la Trinité & des principaux
attributs. De-là il palfe à l ’incarnation ; puis
aux anges, Si l’ouvrage des fix jours : enfuite à lacrea-
tion de l’homme, à fon premier état, Sc fa chiite, puis
au péché en gênerai. Enjin il vient aux facremens ;
mais la fin y manque, Se nous n’avons pas-ce qu’il dit
des facremens en particulier. Ce çraîté eft compofé
avec beaucoup de netteté Se de précifion, Si les preuves
font bien choifies.
Le pape Innocent ayant féjourné en France environ
dix-huit mois Sc itnpofé une colleifte d’argent
pour les frais de fon voyage, reprit le chemin d’Italie
au printems de l ’année 11-32.. Il célébra à Clugni la
fête de la Purification de Notre-Dame ,& y reçut les
lettres d’obedience de Guillaume patriarche de Jérusalem.
il confirma les privilèges de Clugni, particulièrement
J’inamunité du lieu Sc la fûreté contre les
L i v r e S o i x a n t e - H u i t i e ’m e . 455 ---------— •
violences: comme il paroît par deux bulles, l’une A n .113*.
adrefTéc à l’abbé Pierre, datée de Vienne le fécond
jour de Mars , l’autre datée de Valence lehuitiéme
du même mois Sc adreffée à tous les évêques. Mais
en même tems ce pape accorda a S. Bernard, en confédération
des fervices qu’il avoit rendus à l ’églife
pendant le fchifme, un privilège tant pour fa maifon
de Clairvaux , que pour tout l ’ordre cfe Cîteaux, oû
il dit entre autres chofes : Nous ordonnons que per-
fonne ne préfume de vous demander ou recevoir de
vous les dîmes des terres que vous Sc tous les freres
de votre congrégation cultivez de vos propres mains
Sc a vos dépens, ni les dîmes de vosbeftiaux. Ce p rivilège
eft daté deLion le dix-feptiéme de Février 1131.
Sc caufa dans la fuite de grands différends entre les
moines de Cîteaux & les autres , particulièrement
ceux de Clugni.
L ’abbaye du M iro ir , fille de Cîteaux dans le dio-
cefe de L io n , ayant été fondée la même année 1131.
les moines de Gigni un des principaux membres de
Clugn i, leur demandèrent des dîmes ; Sc comme ils
les pourfuivoiént à cet effet, le pape Innocent menaça
d’interdire l’églife de ceux de Gig n i, s’ils ne fe dé-
fiftoient dans quarante jours, & en écrivit à l’abbé de
C l ugn'i. L ’abbé fe plaignit au pape, que cette conduite
étoit extraordinaire Sc préjudiciable à fon ordre. H K
Nous payons, dit-il,les dîmes non feulement à des
moines 5c à des chanoines , mais à des curez Sc à des
gentilshommes : pourquoi ne les recevrons-nous pas
auffi des autres ? J ’en ai donné en quelques lieux aux
freres de Cîteaux, mais Dieu merci eux 5c les aucres
religieux font tellement augmentez pat tout dans