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—■•" fon retour; 8c comme il alloit à Reims, il mourut le
 N . i i i j . huitième de Novembre u i j. à SoiiTons dans l’abbate
de S. Crefpin où il fut enterré. Il étoit dans fa cinquantième
année , 8c l’onziéme de fon épifcopat.
Martyr, s. s. L’églife honore fa mémoire le jour de fa mort, 8c fa
y*»« vie fut écrite par Nicolas moine de la même abbaïe,
qui avoit vu le faint évêque.
Le légat Conon tint deux autres conciles cette an-
n ' e j j j j p u j j à Cologne dans l’églife de S. Gereon,le
lundi de Pâques, qui étoit ledix-neuviéme d’A v r il :
l’autre à Chiions le douzième de Juillet ; & dans
l ’un & l ’autre de ces conciles , il réïtera l ’excommunication
contre l ’empereur. D ’un autre côté les Saxons
révoltez contre ce prince, appelleront le cardias
Vr/feri, nal Thieri légat en Hongrie, qui publia chez eux les
décrets du concile de Latran de l’an u n . & réconcilia
à l’églife Romaine l’archevêque de Magdcbourg
8c les autres évêques du païs.
xxx Guigues qui reçut faint Godefroi àia Chartreufe ,
Guizucs prieur de en étoit le cinquième prieur. Le fécond fut Landuin ,
la Chartreufe. . r , N A . 1
s» Uv lxiii <i ul luccec*a aiaintBrunoen 1090. &mourutennoo.
» 50. Le troiiiéme fut Pierre furnommé François , qui
x>. infiit. CAn. après avoir gouverné un an demanda mifèricorde ,
f . i . H U . L*b. f , & , v . r , . , » ?. 6». c elt-a-dire, permiliion de renoncer a la iuperionte ,
8c l’obtint. Le quatrième prieur fut Jean né en Tof-
cane, qui gouverna fagement pendant huit ans, 8c
mourut l’an 1109. vingt-cinq ans après la fondation
de la Chartreufe.
Son fucceffeur fu t Guigues furnommé de S. R o main,
du château où il naquit dans le dioceie de Valence.
Ses parens étoient nobles, & il fut très-bien
jflftruit des lettres humaines 8c divines ; il avoit l ’ef-
L i v r e s o 1 x a n t e-s t x i e’m e. 199
prit v if , la mémoire fûre , beaucoup d’éloquence 8c
de force à pêrfuader : en forte qu’aucun de fes préde-
ceifeurs n’eut plus d’autorité & de réputation que lui.
De fon tems furent fondées pluiîeurs maifons du
même infti tut, entr’autres la Chartreufe des Portes
audiocefe de Lion , en 1115. & celle du M ont-Dieu
au diocefe de Reims en 1134. car Guigues gouverna
la Chartreufe vingt-fept ans.
Les députez que Raoul archevêque de Cantorberi
avoit envoïez à Rome demander fon pallium , demeurèrent
quelque tems fans obtenir de réponfe favorable,
8c ne fçavoient à qui s’adreifer. Il y avoit à
Rome un neveu de faint Anfelme nommé Anfelme
comme lu i, 8c aimé du pape , qui l’avoit fait abbé de
S. Sabas. Il avoit demeuré long-tems en Angleterre
du vivant de fon oncle, & il y étoit aimé comme s’il
eût été dupais. Quand il fçut que ces députez étoient
à R om e ,il vint les trouver au palais de Latran , 8c
leur rendit tous les offices d’un véritable ami. Il leur
concilia tellement le pape & ceux de fon confeil ,
qu’on leur accorda gratuitement ce qu’ils deman-
doient, & le pape leur donna Anfelme lui-même
pour porter de fa part le pallium à Cantorberi. Les
députez partirent devant ; & étant arrivez en N o rmandie,
ils rendirent compte au roi de leur voïage ,
8c attendirent auprès de lui le légat Anfelme , qui
fut reçu avec honneur, & paiTa avec eux en Angleterre.
Il apporta au roi une lettre du pape en datte du trentième
de Mars, où il fe plaignoit de lu i en ces termes :
Les nonces ou les lettres du faint fiege ne font point
reçus dans vos états fans votre ordre. I l n’en vient
A n . 1115.
xxxr.
Anfelme légat eri
Angleterre.
$nf. ».
Edmerf, Nov+pl
m
epijt.