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i'jo H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .’
très. Entre les empereurs ils ne tenoient pour orthodoxes
que les Iconoclaftes, particulièrement Copro-
ayrne.
Us traitoient tous les catholiques de Pharifiens &
de Sadducéens ; Si les gens de lettres de fcribes , à qui
il nefalloit pas communiquerleur do&rine. Les deux
démoniaques qui habitaient dans des fépulcres , fi-
gnifioient félon eux les deux ordres du clergé & des
moines, logez dans les églifes où on garde les os des
morts, ë’eft-à-dire les reliques. Les moines étoient
encore les renards qui ont leurs tanieres ; & les fty-
l.ites logez en l’air fur des eolomnes, étoient les oi-
feaux qui ont leurs nids, & que Dieu nourrit. Car
c’eft ainfi que les Bogomiles prouvaient leur doctrine
par des paifages de l’écriture tournez en allégories
arbitraires. Us fe croïoient permis de diffimuler
leur doéfrine , & d’ufer de tous les moïens poffibles
pour fauver leur vie : ce qui les rendoit très-difficiles
à découvrir. Leur habit femblable à celui des moines,
fervoit encore à les cacher ; & leur donnoit moïen
de s’infinuer plus facilement pourcommuniquer leurs
erreurs. I ls condamnoient le xnariage, & défendoient
toute union de fexes, comme s’ils n’avoient point de
corps. Us défendoient de manger de la chair ni des
oeufs, & ordonnoient de jeûner tous les mercredis &.
les vendredis-, mais fi on les prioit à manger,ils man-
geoient plus que d’autres , ce qui faifoit juger qu’ils
n’étoient pas plus retenus dans le refte. La princeffe
Anne Comnene dit qu’elle eût voulu expoièr leur
heréfie , mais que la pudeur & la bienféance de foq.
fe x e i’en empêche pour ne pas fouiller fa langue ; 8c
jllp renyoïe ru livre d’Euthymius,
Après les Bogomiles, Euthymius réfuté auffi les *
Ifmaëlites, c’eft-à-dire les Mufulmans. D ’abord il A n . n u .
rapporte fommairement l’hiftoire de Mahomet & -¿«a- liiL pp<-
1 * , 1 » A / • t lé z ï.to , 4 . p’ 1 montre qu il n a ece promis par aucune prophétie ^ &
n’a donné aucune preuve de fa prétendue- m illion. Il
rapporte fes principaux dogmes tirez de l’Alcoran
dont il cite les chapitres &c les paroles, & releve les
abfurditez contenuës en ce livre : comme d’avoir
confondu Marie foeur de Moi'fe avec la Vierge mere
de Jefus, & d’avoir mêlé, à des difeours qu’il donne
pour divins plufieurs fables impertinentes.
Le fucceffeur de Nicolas le Grammairien fut Jean
diacre & bieromnenon de leglife de C . P. & frere
de l’évêque de Calcédoine r c’eft pourquoi le furnom
de cette ville lui demeura : il étoit nourri dans le-
tude des lettres facrécs & profanes. U fut nommé
patriarche par l’empereur Alexis, qui vint lui-même
le déclarer dans l’églife ; & il tint le fiege vingt-trois
ans-.
A Rome le pape Pafcal voulant fe juftifier au XII
fujet des inveftitures, & prévenir lefchifme dont le- C°nciiede p»-
glife étoit menacée, aifembla un concile dans l’églife vXtura?ks
de Latran , où fe trouvèrent environ cent évêques to.x.conc.p. -]&?.
entre autres , Cencius de Sabine, Pierre de Porto
Léon d Q ft ie , Conon de Paleftrine', évêques cardi- ca
naux : Jean patriarche de Venife, Sennes archevêque
de Capouë-, Landulfe de Benevent, Maur d’Amalfi,
Guillaume de Syracufe, Geofroi de Sienne. U n’y
avoit que deux évêques de .deçà les monts, Girard
d’Angoulême & Galon de- Léon en Bretagne , député
des archevêques de Bourges & de Vienne. U y
avoit plufieurs abbez une.multkude innombrable: