
A n. i 148.
c, 10.
t. IJ.
(. 18.
Roger par Tojt.
f.76%.
66o H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ?
dront rien fur elles , ni par eux ; ni par leurs inférieurs
au-delà de leurs anciens droits. On ne mettra
point dans les églifes des prêtres mercenaires par
commiflîon : mais chacune aura fon prêtre particulier,
qui ne pourra être deftitué que par le jugement
canonique de l’évêque , ou de l’archidiacre ; & on
lui aifignera fa fubfiftance convenable fur les biens
de Téglife. Voilà les curez titulaires. On ordonne aux
incendiaires pour pcnitence , de faire un an le fervice
de Dieu à Jerufalem, ou en Efpagne , c’eft ainii que
l’on nommoit la croifade. On défend à qui que ce
foie de recevoir, ou protéger les heretiques de Gaf-
cogne 5c de Provence ; c’eft-à^dire , les Manichéens :
fous peine d’excommunication contre lesperfonnes,
Sc d’interdit fur les terres.
Ce fut apparemment en ce concile de Reims, que
le pape Eugene examina la conteftation entre l’archevêque
de Cantorberi 5c l’évêque de Meneve,ouS.
Davis. Henri I. roi d’Angleterre, ayant fournis à fon
obéïifancele pays de Galles, voulut aufli foumettre
tous les évêques de ce pays à l’archevêque de Cantor-
beri. Pour cet effet l’églife de S. Davis ayant vaqué,
il y fit mettre Bernard clerc de fa chambre , Se par
fon autorité le fit facrer à Cantorberi ; 6c lui fit prêter
ferment de ne jamais prétendre le droit de métropole
, dont l’églife de S. Davis étoit auparavant en
poffeifion. Le roi Henri étant mort, l’évêque Bernard
vint devant le pape Eugene revendiquer fon
droit de métropole; 5c après qu’il eut été long-tems
à la cour du pape à la pourfuite de cette affaire : l’archevêque
Thibaut y vintauflî 6c fe plaignit de fon
côté, que Bernard fe vouloir fouftraire à la metra-
L i v r e S o i x a n t e - N e u v i è m e : 661
pôle de Cantorberi. Sur quoi le pape ayant oüi les
deux parties contradictoirement, donna la provifion
à l’archevêque de Cantorberi ; 6c pour juger définitivement
, les afllgnaà la S. Luc de l’année fuivante.
C ’eft ce qui paroît par la lettre du pape datée de
Meaux le vingt-neuvième de Juin : par confequent
en 1148. après le concile de Reims. On ne voit point
defentence quiait décidé la conteftation ; 6c toutefois
l’évêque de S. Davis eft demeuré flmple fuffra-
gant de Cantorberi.
A la fin du concile de Reims les canons étant publiez
, le pape termina la caufe de Gilbert de la Poi-
rée évêque de Poitiers, commencée l’année précédente
au concile de Paris. Pour cet effet il afl'embla
premièrement les prélats les plus habiles 6c les plus
voifins ; entre autres Geofroi de Loroux archevêque
de Bordeaux, métropolitain de Poitiers, Milon évêque
deTeroüane, 6c Joffelin évêque de- Soiffons,
tous trois renommez pour leur doéirine : l’abbé Su-
ger 8c S. Bernard. C ’étoit au tems de la paillon , 8c
la féance fe tenoit dans la chambre du pape. Le premier
jour Gilbert fit lire quantité de paffages des
peres,dont il avoit fait apporter les volumes entiers,
fe plaignant que fes adverfaires ne produifoient que
des extraits où les paffages étoient tronquez. Le pape
ennuyé de ces longues leétures, le preffa de dire nettement
s’il croyoit que l’effènce divine fût Dieu,
Gilbert répondit, que non. Alors S. Bernard dit :
Nous tenons ce que nous cherchions : qu’on écrive
cette confefllon. Le pape l’ordonna , & Henri de
Pife alors foùdiacre de l’églife Romaine 6c depuis
cardinal, apporta du papier , une plume 6c de f’enTO
o o o iij
A n. 1148.
E u g ,e fijï. x .
XXXIIÏ.
'■ Erreurs de Gilbert
condamnées.
Otto.uFrid.c.
56.
G a u f epijt. ad
Card. Alb'é'lib.nir
Vit a S.B em .C 'S-r
Sup.n. 19»