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Chr. Malleac.
an. i iz o . p. Zip.
Cbartul. M. S\
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More de PaC-
cat II..
Tetr^ Pifan, ap.
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2,3<r H i s t o i r e E c c l e s ï a s t i q o e .’
taine, où il fonda plufieurs monafteres. On en compte
fept entre les autres : Cadoüinaudiocefe de Perigueux
à préfent de Sarlat : les Alleus, Chafteliers& l’Abfie au
dioeefe de Poitiers : Dalone au diocefe de Limoges :
Grandfelve au diocefe de Touloufe 8c Rournet en celui
d’Angoulême. Dalone fut fondée en 1117. 8c devint
chef d’une congrégation ; mais dans la fuite cette ab-
baie avec fes filles embraifa l’obfervance de Cîtcaux.
auifi bien que la plupart des autres que Geraud a voit
fondées. Il mourut en xn a .
Après le concile de Benevent le pape Pafcal étant
en Campanie tomba malade pendant l’automne , 8c
vint a Anagnia où les médecins defefpererent de fa
vie.. Il revint toutefois en allez bonne fanré pour
faire à Prenefte la dédicace de leglife de S. Agapit.
Il célébra à Rome la fête de Noël 8c fit l’office de
l ’oètave 8c de l’Epiphanie. Il congédia les ambaffa-
deurs de Conftantinople qu’il y avoit reçus, 8c intimida
tellement par fa préfence Ptolomée 8c le nouveau
prefet, qu’ils lui demandèrent la paix les premiers
; 8c craignant de ne pas obtenir leur grâce, ils:
quittèrent leurs maifons pour fe cacher dans Rome,.
Le pape faifoit faire des machines 8c les autres
préparatifs neeefiaires pour les réduire par la force»
quand il retomba malade de fatigue pour les mou-
vemens qu’il s’étoit donnez. Se voïant a l’extrémité ,
il aifembla les cardinaux , & leur recommanda de fe
donner de garde de l’artifice des Guibertins & de la
violence des Allemans, 8c de demeurer unis entre
eux. Enfuite aïant reçu l'extrême on ¿lion , fait fa
confeffion 8c fatisfait aux autres devoirs de la religion
i il mourut à minuit le dix-huitiéme de Jan.-
L i v r e s o i x a n t e -s'i x i e ’ m e ! 237
vier 1118. après avoir tenu le faint fiege dix-huit ans *--------------
cinq mois& cinq jours. En plufieurs ordinations il A n . m S .
avoit fait cinquante prêtres , trente diacres 8c cent
évêques. Il fut embaumé »revêtu de fes ornemensfui-
vant le cérémonial» 8c porté par les cardinaux à faint
Jean de Latran » où il fut enterré dans un fépulchre
de marbre artiftement travaillé. Le faint fiege vaqua
douie jours. Entre les lettres'de Pafcal II. nous en
avons une à Pons abbé de C lu g n i, où il ordonne de ffisjî redonner
à la communion les deux efpeces féparément:, 8c non le pain trempé dans le vin » comme il fe pra-
tiquoit à Clugni. Il excepte les enfans & les malades»
qui ne pouvoient avaler le pain. On communioit
j t . r X donc encore les petits enrans.
Après la mort de Pafcal I I . Pierre évêque de xlvu.
Porto, qui depuis long-tems tenoit la première place yi
\ 1 r n ^ , W r V ita p evP a n d u d fL apreslc pape, & avec lui tous les cardinaux , prêtres
& diacres , commencèrent à délibérer fur le choix
d ’un fucceffeur 8c jettant principalement les yeux
fur Jean de Gaëte chancelier de l’églife Romaine, ils
envoïerent au Mont-Caffin où il étoit ,.lé prier de
venir ineeffamment. Il partit fans fçavoir ce qu’ils
avoient fait entre eux , monta fur fa mule 8c vint
promptement à Rome. Le lendemain les cardinaux
s’aifemblerent au nombre de quarante-fix, lui compris
; fçavoir les évêques de Porto, de Sabine » d’A l -
bane 8c d’Oftie : vingt-trois prêtres 8c dix-huit diacres.
Nicolas primicieravec le corps des chantres ¡.tous
les foudiacres du palais, plufieurs archevêques, grand
nombre de clercs d’un moindre rang : quelques-uns
desfenateurs 8c des confuls Romains. Pour éviter les
fcandales aifcz, fréquens dans ces éleélions »ils s’affenv