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A n.x i j S. un évêque, Çarils.avoicnt reçûordre du pape, d en è
le faire que par le confeil de perfonncs pieufes. ils:
. voulpieuc que je leur fiiTe obtenir eecce permiiljoa:
mais je leur déclarai que je n’en ferois rien, fi. je n e-r
tois aifuré qu’ila prétendoient élire une: perfonne ea»
• publie, U s me répondirent que j’en ferois le martre y
Sc qu’ils ne feroient que ce que je leur confeil lerois ¡¡,
Sc ils me le promirent. Mais comme je ne m y. fiois;
pas affèZ;, l’archevêque s’y joignit & me promit 1*
même chofe : ajoutant que fi le clergé vouloir agir
autrement , il ne eonfirmeroit point ce qu’ils auraient
fait. 0® prit pour témoin le chancelier -, 8c de plus
nous allâmes en prefence du pape, afin qu’il autori-
fafl: notre convention. Nous avions eu auparavant
çnfemble une longue eonfecence fur l’éledtion ,
de plu/leurs fujets. on en avoit nommé deux, donc
nous convinfmes to u s , que l’on pouvoir élire celui
qu’on voudroic. Le pape donc ordonna d’obferver
inyiola.blement cédant nous étions convenus, & tant
f’arçhevêque que les. chanoines, le promirent fermement.
Ils.s’en allèrent Sc je partis auifi peu de jours
après,
1 En paffant les Alpes nous. aprtmes,que dans peu
de jours on devott façrer évêque de Langres un homme,
dont plut à Dieu qu’on nous eût dit des çhofes
meilleures 8c plus honnêtes : car je ne veux pas dire
çe que j’en ai. oui malgré moi. Enfin plufieurs hommes
vertueux, qui étaient venus.au-devant de nous
pour nous faluer, nous perfuaderent de paifer pat
Lion., pour détourner ce mauvais coup , s’il étoit
polfible. Car favois refolude prendre un autre chemin
plus cour t, à cai}fe de: mamauvaife fanté 8c de
L i v r e S o t X a n t e-H u r t i e’m e. 5% 5 — — —
ifra kfKtude-, ’8c d’àilleürs, j è î ’àVouë, j t t i è crôydis An. 1138.
pas trop àccs bruits. En effet, qui àürôit ‘Crû , qu’un
fi grand prélat tû t é té affez lé g e r , pOür irrtpofér les
mains à u nep erfonne notée : au préjudice de fa pro-
meife fi récente , 3c de l ’ordre defott firpèrieur ? T ou tefois
étârit arrivez à Lion , nous vîmes ce que l’on
nous aVoic dit : On faifOit les préparatifs Jdë cette
malheureufe ccremonie. il éft Vrai que lé doyen 8c la
plus grahdè partie, fi je ne me trompe, deschanoines
de Lion s’y oppofoient ouvertement y Sc là ville étoit
remplie détes honteux Sctriftes diitôuts, qui ne fai-
foièttt qu’augmenter.
Que faire ? je reprefentai réfpedueufement à l’ar-
chèvêque là convention q u ’il avoir faite 8c Tordre
qu’il âVOit reçu , 8c il en convint. Màis il rèjettàfûh
manqué de paròle fur le fils du duc : qui avoit manqué
à la fieh n t, 8c T avoit obligé à changer atfffi,
pour nefe pas ir r ìtè r , Scen vue de là paix. Il ajouta,
que qüoi qu’il eût fait jufques-là , il ne feroic déformais
qüé cfe qüë je voudrois. A Dieu né plaifé, lui
dis-je, en le remerciant : ce n’ eft pas ma volonté
qu’il faut faire , c’èft Celle dé Dieu. Et lé moyen dfe
la connoîcre fera peur-êtte dfe S’en ràporter au confeil
des évêqûfes Sc des autres gens de bîfens ,q u i font Vénus
ici Fdr vôtré mandeinettt , 011 qui y viendront
encore. Si après avoirinvoqlré le SainOEfprit, ils fótte
tous d’avis depâffet Outre -, ïaitèS-ié : finon il ‘fàüt
ecôüter l’apôtre, qui'défenddè fe ¡pfeffer pou r irtipO- ra*».**».
fét les mains. ïl me parut agréfet Cé çOnfeih'Cht vint
dire eepen-dànt, qüe celui dont étôit qûèffion étoit
arrivé dans une hôttHerie Sc non an palais, il'a rr iv a
l‘e vendredi au fdii Sc fe retira le famedi'rrtàtht. Ce
T t t ij