
A n . i i o o .
Chr. Vird- p. 25.6.
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Ta/ch. spifi*
V I I I .
Concile de Poitiers
.
y , ep ijt . 8.4 .
S u p . l i v . L x n r .
ils* vs,
I l -H 1 S T O ;i R E E C C I E S I A S T ' I Q U E .
auili chaffé de Rome, & mourut en exil réduit aune
extrême mifere.
L’évêque de Maçon délivré de la prifon de Guibert
trouva à Rome des députez de l’églife d’Autun,
qui en fa préfence rapportèrent au pape, ce qui s’étoic
paffe au concile de Valence ; & le pape en fut encore
informé par les lettres des deux cardinaux Jean & Benoît
fes légats, qui prioient les cardinaux qui étoient
a Rome de ne pas fouffrir que l’on donnât atteinte
a ce qui avoit été fait pour l’honneur de l ’églife R o maine.
L’évêque de Mâcon intercedoit pour l’évêque
d’Autunfon confrere, & le pape le renv.oïa avec des
lettres par leiquelles il exhortoitfès légats àfavorifer
la juftice : promettant en ce cas de ratifier leur jugement.
Dès le quatorzième d’Avril de cette, année
i i o o . le pape avoit accordé à Norgaud là confirmation
des privilèges de fon églife , le reconnoiffant
pqtirévêque légitimé. L’évêque de Mâcon revint ainfi
enTrance| & affifta au concile de Poitiers..
Avant la tenuë de ce concile, & même de celui de
Valence , Ives de Chartres aïant reçu du légat Jean
des lettres pleines d’amitié , lui répondit par une lettre
ou il loue d’abord fa fermeté de s’être abftenu de la
communion du: roi. En q u o i,. ajoute-il, vous avez
travaillé- pour votre réputation & pour l’intérêt-
de la légation dont vous êtes chargé : quoique quelques
évêques de la province Belgique aient couronne.
le: roi à la Pentecôte contre là défenfe du pape
Urbain d’h eureufè mémoire , comme s’ils croïoient.
que la jüfticc fût morte avec lui. J’ai expliqué ailleurs
ce que c'étoit que ce couronnement des rois aux.
grandes fêtes -, & le roi Philippe s’en étoit rendu.in-?
L I V R E S O ' I 'X . A N T E - C I N Q t J I e ’ -M E . -1-3
digne , étant retombé dans l’excommunication pour *------
avoir repris Bertrade. Ives de Chartres continue : A N-
Quant à ce que vous propofez de tenir un concile à
Poitiers, ou ailleurs dans la province d’Aquitaine, je
l’approuve entièrement. Parce que s’il fe tenoit dans
la province Belgique ou dans la Celtique, il faudroit
palier fous filence plulieurs chofes qui étant examinées
cauferoient dufcandale, &étoufferoient prefque
tout le fruit du concile -t mais qui étant diffimulées,
diminueroient beaucoup l’autorité de votre légation.
Quant au terme du concile que vous avez marqué
au vingt-neuvième de Juillet, les évêques de nos
quartiers en prendront prétexte de dire qu’ils n’ont
pas le tems de faire ce voïage & de s’y préparer. Car
plufieurs d’entre eux ne pourront arriver au lieu du
concile que par des chemins détournez , 6c après
avoir obtenu des fau f conduits de toutes parts. C ’eft
pourquoi il me paroîtroit plus convenable de le.re-
mettre à l’entrée de l’automne. Nous en parlerons fi
Dieu nous fait la grâce de nous voir , auffi-bien que
de plufieurs autres chofes que je ne veux pas confier
au papier.
Le concile de Poitiers fut en effet différé , &c ne u-x-t
commença que le jour de l’oétave de S. Martin dix-
huitiéme de Novembre. Il s’y trouva quatre-vingt
prélats, évêques ou abbez, entre autres Ives de Chartres
, comme il paroît par fes lettres. On y jugea la
caufc de Norgaud évêque: d’Autun commencée au
concile de Valence. Norgaud étoit préfent, affifté de
l’évêque de Challon &c de celui de D ie , envoïez pour
le défendre par l’archevêque de L io n , qui ne pou voit
fouffrir que les légats vouluffent juger fon fuffragant
B iij
1 1 0 0 ,
. J29.