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140.
IX .
Robert Pullus
cardinal.
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F Le pape à Vite
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60% H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ,
offices. Dans l’autre il félicité Eugene des exemples de
juftice qu’il avoir déja donnez.
S. Bernard écrivit aulli au cardinal Robert Poulain
ou Pullus chancelier de l’églife Romaine. C ’etoit un
favanc Angloîs, qui avoir enfeigné quelque tems à
Paris ; 8c S. Bernard avoit alors prié fon évêque de
l’y biffer à caufe de fa fainte doétrine. Etant retourné
en Angleterre, il rétablit les études à Ox fo r t , où elles
étoient prefque éteintes : puis le pape Innocent II.
connoiffant fon mérité l’appella à Rome , & Lucius
II. le fit cardinal du titre de S. Eufebe 8c enfuite chancelier
de l’églife Romaine. C ’eft le premier cardinal
Anglois que l’on connoiffe, S. Bernard lui écrivit
donc incontinent après la promotion du pape Eugène
, beniffant Dieu d’avoir préparé au pape un tel ie-
çours , car le chancelier étoitfon principal miniffre.
Il exhorte le cardinal Robert à s'acquitter de fa charge
avec fidélité 8c avec prudence ; pour empêcher le
pape d’être furpris par les artifices des mechans, dans
la multitude des affaires qui l’environnoient. Robert
n’exerça la charge de chancelier que pendant les
trois premières années du pape Eugene. Nous avons
de lui un corps entier de théologie fous le titre dç
fentençes , diyiféen huit parties :où il traite folide-
ment les principales queftions qui étoient agitées de
fon tems , tant fur les my itérés que fur les facremens;
& les refout par l’autorité de l’écriture 8c des peres ;
mais il a quelques opinions fingulieres.
Le pape Eugene après fon facre, paffa dans les plar
ces fortes pour éviter la fureur du peuple.Romain ,
puis il vint à Viterbe, où il fit quelque fejour. Cepen?
dant Arnaud de Breffe vinp à Rome 8c échauffa 1?.
révolte
révolté, qui n’étoit déjà que trop allumée, il pro- A n. 1145.
pofoic au peuple les exemples des anciens Romains ,
qui par les conieils du ienac, la valeur 8c la difeipline
de leurs armées , avoient fournis route la terre à leur
domination, il difoit, qu’il falloit rébâtir le Capitole,
8t rétablir la dignité du fenat 8c l’ordre des chevaliers:
que le gouvernement de Rome ne regardoit
point le pape, 8c qu’il devoir fe contenter de là ju-
rifdiétion ecclefiaftique. Les Romains avec Jourdain cbr. c. 3T.
leur patrice, excitez par ces difeours, abolirent la dignité
du préfet de Rome, 8c contraignirent tous les
principaux des nobles 8c des citoyens defe foûmettre
au patrice. Ils abattirent non’ feulement les tours de
quelques laïques les plus diftinguez , mais encore'les
maifons des cardinaux 8c des ecclefiaftiques, 8c firent
un butin immenfe. Ils fortifièrent l’églife de faint
Pierre, où ils contraignoient à force de coups, les pèlerins
de faire des offrandes, pour en profiter ; 8c en
tuerent quelques-uns jufques dans leveftibule d e l ’é- Ti».c*r.r.
glife , parce qu’ils le refuioient.
Pendant que le pape Eugene étoit à Viterbe, il lui
vint des députez des évêques d’Arménie,StdeleurCa-
tholique,ou patriarche;qui avoit, félon eux, fous fa ju-
rifdiétion plus de mille évêques. Ils avoient été dix-
huit mois à leur voyage; 5c étant arrivez a Viterbe,ils
faluerentle pape , lui offrant de la part de leur églife
toute forte de foumiffion. ils venoient confulter l’é-
glife Romaine 8c fe rapporter à fon jugement touchant
les différends qu’ils avoient avec les Grecs: car
ils ne mettent point d’eau dans le vin pour ie faint
facrifice , comme font les Grecs 8c les Latins, quoiqu’ils
y employent du pain levé comme les Grecs, 8c
Totne X i y , Hh h h