
<F8 A M I
l'audience an jour précis pour défendre à ladite
oppofîtion, fera donné défaut, pour le profit duquel
le demandeur fera reçii oppofant en refondant, &fur
le principal, les parties renvoyées à l'audience fui-
vante pour être jugées diffinitivement.
: XI. Les aflîgnations non . plus que les autres
procédures , ne pourront être lignifiées que par les
Luiffiers du. liège.
XII. Ce douzième article ordonne que ce réglement
fera publié a l’audience > & lignifié au greffier
de. la communauté des avocats & procureurs du
parlement, & au greffier d e là chambre des affu-
lancés de Paris. '
A M I R A U T É DE H O L L A N D E .
: L amirauté des états généraux des provinces-
unies eft divifée en cinq collèges , qui font celui
dAmfterdam, celui de Roterdam , celui de Hoorn
celui deMidelbourg, & celui de Harlinoen.
■ Chaque collège a fes officiers particuliers ; Ravoir
, un avocat fifcal, un receveur général , un
commis général, divers fecrétaires & greffier,’ un
maître d équipage , un commilfaire des ventes , un
Itéforier payeur, un grand prévôt, S: quantité ce
commis pour la vifite'Hcs pafleports & la réception
«es droits. r
Pour donner une idée plus complette de tous
ces collèges, de leurs droits, privilèges & fonctions
■on va entrer dans quelque détail fur celui d’Amfter-
dam, ce qui fuffira pour faire connoître les autres, j
Le collège dAmfterdam eft compôfé de douze
feigneurs qui ont titre de confeillers de l’amirauté ■
de ces douze feigneurs, l’un eft de la part de la
noblefle de Hollande, un de la ville d’Amfterdam
un de- celle de Leyden , un de celle de Harlem ’
un de celle de Goude & un de celle d’Edam, & fît
qui font de la pan des autres provinces , Ravoir
Gueldres, Zelande , Utrecht, Frife , Groninmte &
les Ommelandes. . , , , ’ ,
C’d l aux feigneurs de Xamirauté qu’appartient
le droit de prendre connoiffance de tous les cas qui
arrivent au fnjet des fraudes , malveriàtions & contraventions
qui Ce commettent contre les placards
& ordonnances qui regardent la marine , tant pour
les droits d’entrée & de fortie des ma’tchandjfes
que pour tenir la main aux défenfes du tranfport dé
celles de contrebande ; fur tous lefquels cas ils
prononcent fommairement & fouverainement à la
xéferve néanmoins des matières civiles , dans lef-
quelles il s’agit de fommes au-deffus de 600 florins
<m l’on petit fe pourvoir par appel par-devant les
états généraux , & en obtenir la revifion du procès.
Les pafleports doivent.auffi fe prendre à l'amirauté
, & -on les dïftribue dans des. chambres ou
bureaux auxquels on donne Amplement le nom de
convoi, qui eft auffi le nom qu’on donne aux droits
a entrée & de fortie dûs pour les marchandifes. A
Amfterdam le convoi fe tient dans la cour du
prince, qu’on nomme eu Hollandois het princen hof.
A M M
Cette cour du prince eft un grand', bâtiment od le
coUege de 1 am ira u té tient fe's féanccs.
Tous les droits ci entrée & de fortie qui fe payent
par les marchandifes qui entrent dans, les provinces-
unies, ou qui en fortent, fe-payent aux am ira u té s9
donc chaque college a divers bureaux & commis
pour en exiger le paiement.
. . 8 2 c°Uége. d’Amfterdam a les liens a l’entrée cïe
la ville qui s’appelle b o om . Lorfq un bateau va à
quelque navire ou en revient avec des marchandifes
les commis ont droit de le vifîter & d’examiner s’il
n y a pas plus de marchandifes que n’en porte le
palie-port, auquel cas ils font en droit de l’arrêter,
lans neanmoins qu’il leur foit permis d’ouvrir ou
d enfoncer rien; qu’ils n’en aient donné connoiffance
au commis général.
On parle ailleurs des droits d’entrée & de fortie1
qui fe payent a Amfterdam & dans toutes les fepr
provinces, & des tarifs fur lefquels on les reçoit»
Voye? droits d’entrée et de sortie. Voyez
aujjl TARIFS. . J 1
AMITIÉ. On dit quelquefois , qu’un drap,
quune étoffé de laine , n’ont point d’a m i t i é , pour
d u e , qu ils font d u r s , & pas allez amiables ; on
le lert du meme terme pour exprimer u n c e rta in
moelleu x qui caraélérife les fromens & les farines
de bonne qualité.
AMMI. ( Graine q u i v ien t du L e v a n t, que
l on f a i t entrer dans la com p o sitio n de la th é «
riaquz. )
Cette graine , que les apothicaires appellent arji~
miofelimim & quelquefois cum in um oeth io p icum >
e£ P r!% e ronde , menue & un peu longuetté
allez femblable à des grains de fable. La plante qui
la produit eft haute & pouffe plufîeürs rameaux ,
au haut defquels il vient des petites fleurs blanches»
Ses feuilles font petites, étroites & peu différentes
de celles de l’anet.
On eftime que Y ammi eft incifif & apéritif, &
qu il eft excellent contre les morfures des ferpens»
Le meilleur vient du Levant.
L 'am m i p a y e en France k s droits d'entrée &
de fo r ti e f u r le p ie d de graine de c um in . Voyez:
CUMIN. ~ .
AMMONIAC, qu'on appelle auffi , mais im*
p ro p rem e n t, ARMONIAC. ( Gomme) qui découle
en larmes blanches, des branches coupees & de là
racine incifée d’une efpèce de férule ,.qui. croît en
abondance dans les fables de Libie , lurtout aux
environs des lieux , où l’on fuppofe qu’écoit autrefois
le fameux temple- de Jupiter Ammon , d’oii
1 on prétend que lui vient fon nom d5ammoniac,
La tige de cette plante s’élève droite ,& allez
haute. Ses feuilles font très-petites & forment enfem-
ble comme de longues & larges panaches. Elle n’a
de fleurs <|u a la cime de fa tige j & ces fleurs attachées
a des queues un peu longues & fermes font
des ombelles. Sa graine eft femblable à celle du
galbanum.
J-a gomme ammoniaque eft apportée en larmes,
A M O
eu en greffes maffe,
en larmes rondes , blanches clef ani mm
d'une odeur douce ,,.8ç d’un goût amer & déla
g1fné faut obferver- dans 1= choix de celle en
J f f e , feulement ,u ’elle,foit chargée de larmes,
fa o f r i r e un ï p l t ^ 'u n e huile de.cette gomme à ’"Spsfersr™
’’’ammohiac , sft a.® Hns elP 'ce ijj ' - W ,
nomme autrement artnoniac. Voye? akhomac.
AMODIER ou ADMODIER. (. Affermer une
terre en g ra in ou en argent.) t ' AMODIATION.' [ B a il a fe rm e d une terre en
gra in ou en argent. j . . . i . AMODIATEÜR. ( Celui, qui p ren d une terre a
.^ÂMOME en GRAPPE ou. en RAISIN. ( F r u it )
que l’on apporte des Indes , & que 1’?“ au
rang des drogues qui fervent alamedecme. Voyeq
ci-après amomum xacemosum. :
AMOMI. C’eft ainfi que les Hollandois appellent
le poivre de la Jamaïque, qu’on nomme autrement
^AM OM u M a c S S sUM , AMOMUM VE-
RUM ou AMOME en GRAPPE ou en RAISIN.
(E fp è c e de f r u i t que f o n apporte des I n d e s , le
plu s ordinairement p a r la voie de H o lla n d e & de
M a rfe îîle .) . , L’amomum , qu’on compte parmi les drogues
qui fervent à la médecine , & qui entre particulièrement
dans la compofkioit de la thériaque , croit
fur un arbriffeau du même nom, dont les feuilles
longuettes & étroites font d’un verd pale , & la fleur
comme celle du violier blanc.
Ce fruit eft afféz femblable au rainn muicat ,
en couleur , en groffeur & en figure ; mais il eft
moins rempli de grains & moins fucculent. Ses
gouffes , qui n’ont point de queues , font _ comme
entaffées, & collées fur un long nerf quelles entourent
jufqu’au bout & qui leur fert de foutien.
Au dedans de ces gouffes on trouve des grains purpu
rin s & prefque quarrés , féparés & couverts par
de légères membranes blanches. Le goût de ces
grains eft âcre & mordicant, & l’odeuf extrêmement
perçante & aromatique.
Le meilleur amomum eft toujours le plus nouveau
& celui dont les gouffes font rondes, de couleur
blanchâtre'tirant fur le blond, péfantes & bien
remplies. Celui dont les gouffes font légères &
dont les grains font noirs & ridés, eft peu ou point
eftimé.
Bien des gens confondent l’amomum avec la
maniguette ou grande cardamome , quoiqu’ils ne
fe reuemblent en rien. Les Anglois & Hollandois
appellent amomi, ce que nous appelions en France
■ poivre de la Jamaïque.
£1 y a ençore Y amomum de P lin e q u i a un finit
A N A 69
femblable à la graine de l’alkekange , arbriffeau
très-connu.
V am om um verum paye en France des d roits
d'entrée quatre livres du cent p é fa n t. A M O N T . ( te rm e dé vo itu rier de r iv i lr e , q u i
ejï o p p o fé à a v a l.) Il fîgnifie ce qui v ie n t f u r Veau
en d éfe tn d a n t s comme aval , ce q u i v ie n t en
rem o n ta n t.
Il y a à Paris différens1 ports pour les matchân-
difes qui arrivent ou d amont 01i à’aval. Le porc
faint P a u l, la grève &c. font pour les bateaux
d’amont , tels que . font ceux de la Bourgogne &
de la Champagne ; 1 & le port de l'école &,de faine,
Nicolas, &c. pour les bateaux d'a v a l, comme ceux
de,1a Normandie. : .
AMORCE. ( A p p a s d o n t on f e f e r t à la p é ch e9
p o u r a ttir e r & prendre le p o ijfb n . ) La meilleure
eft celle qu’on appelle' dchée ou la i c h e , qui fe
fait avec des. vers de terre. V o y e [ achéb ou
pêche.
AMP AN ou EMPAN. {M efu re étendue) qui fer»
â mefurer les diftances1 & les longueurs. Voye£
PALME & la TABLE .DES MESURES. '
AMPHIAM. (N om que lesTurcs donnent a u fu c
de p a v o t , qu’o n 'nomme ordinairement opium. \
V oyez o p iu m .
AMPHORA. C’eft la plus grande mefure dont
on fe ferve àVenife pour les liquides. L'amphorct
contient quatre bigots , le bigot quatre quartés , la
quarte quatre fifehaufteras. Soixanté-feizè muftachi
font Yamphora, dont les trente-huit font la botte
ou le muid ; ainfi le muid 11’eft que la moitié de
Yamphora. Voye{ la table des mesures.
AMPLIATION. Ceft le double qu on retire ,
pu qu’on donne d’une quittance, d un acquit, d un
compte, & autres pièces. On dit, sig n er une copia
par am p lia tio n , pour dire , en s ig n er une fécondé»
C’eft en ce fens qu’on appelle a m p lia tio n , une
copie imprimée fur papier de la groftè en parchemin
d’un contrat de rente fur la ville de Paris. Les
notaires en délivrant la groffe au rentier , doivent
auffi en même temps lui délivrer une am p lia tio n
en papier, laquelle il eft obligé de fournir au payeur
attachée avec fa quittance, la première fois qu’il prétend
recevoir là rente.
AMURCA. Les apothicaires & droguïftes appellent
ainfi la lie des olives prejj,urées. Cette drogue
cuite dans un vaiffeau de cuivre & epaiffie jufqu a la
confîftance de miel, eft aftringente. V o y e \ olive
huile d’olive.
AMYANTHE. (E fp è c e de pierre y d o n t on d it
qu'on p eu t tire r un f i l , qui réfifte au f e u & qui ejl
incombufliblei) A N
AN A. ( Terme de p h a rm a c ie , très-connu desmédecins
& apothicaires.') Voici l’ufage & la lignification.
Les médecins dans leurs ordonnances, ou i l entre
plufieuîS drogues, fi par hafard il fe trouve qu il