
d’e.nfans, comme plats, affîettes, éguièreâ, 8cC. Ôtt’
de petites vaiflelles d’églife,; comme croix, chandeliers.,
. j° . Enfin , lorfquon recherche des efpèces d’or
ou d’argent dans une province , & qu’on en donne
quelque bénéfice, afin de les remettre à plus;1hauc
prix dans une autre province.
BI L L O N N E U R. Celui qui fe mêle de bil-
lonne-r. .
Autrefois les billonneiirs étoient en France des
gens prépofés de la part du, ro i, pour recueillir & .
ïaffembler les efpèces décriées ., pour être mifes au .
billon fous de . régne de .Charles V I , vers l’année
1385 , ces.billanneurs avoient encore leur boutique
dans - la rue aux Fers, du côté du cimetière
des Innocens , & cet endroit fe nommoit le billon.
Aujourd’hui l’on nomme bJ Honneur 9 celui qui
fait un négoce illicite d’o r & .d’argent, en profitant
fur la valeur des efpèces ou monnoies. Les ordonnances
prononcent des châtimens. trèsi- rigoureux
contre les billonneurs. Celles de 155^; & 1577 ,
portent la peine, de. mort'. 3. 8 c celles v de i $74 5
1578 & i6zp y veulent la éonfifcaùon du corps &
des biens. ' ' ' • g " * 1
BILLOS. Droit d’aide qui fe lève fur le vin en
■quelques provinces de France ,. & particulièrement
en Bretagne. Il ne fe paye que par les cabaretiers
& autres qui vendent des vins. On ne fe fert guères
de ce terme fans que celui d’impôt le précédé j ainfi
Ion dit:, les impôts &. billos. 11 fe lev.e aufli en quelques
lieux fur la bière , le cidre & les autres
boïflbns. Ce droit n eftrpas par-tout un droit royal,
& il y a des feigneurs particuliers & des villes qui
en jouiffent. > . • - *j
BIMAES. Sorte'de bois Bréfil, qui eft une des
deux efpèces de. celui qu’on appelle fapan ou
Japon. ' -- • -■
BIMBLOT. ( Petit colifichet ou. jouet d’enfant. )
BIMBLOTERIE, Ce qui concerne la fabrique
des bimblots. Il fe dit également & du métier de
faifeur de bimblots, & du commerce qui s’en fait.
L’art de faire ces bagatelles, & le débit qui s’en
peut faire , ne paroit pas dlab.ord .un objet de commerce
confidérable : il Reft cependant , & non-
feulement la confommation én eft très-grande a
Paris’ & dans les provinces 3 mais il s en fait encore
des envois au dehors, & jufques dans 1 Amérique
Efpagnole , fur lefquels il fe fait d’aflfez grands
profits, fur-tout-de ces belles poupées qu’on envove
toutes coeffées & richement habillées , dans les
cours étrangères , pour y porter les modes françoifes
des habits ,' foit des dames, foit des cavaliers.
L ’on peut diftinguer deux fortes de bimbloterie ?
dont l’une qui faifoit autrefois un metier a part ,
eft préfentement du nombre des ouvrages qu il
jf appartient de faire qu’aux maîtres miroitiers-lune-
tiers^bimblotiers ; & f autre , qui n’occupe pas les
maîtres d’une communauté particulière , mais qui
fe fait & fe vend , par des marchands du corps de
la mercerie. ^ J a
- La bimbloterie des miroitiers ne peut être que
d’étain mêlé d’alloi , c’eft-à-dire, de. plomb ou de
quelque minéral, dont ils font de petits ménages
encenfoirs , &ç. qui tous n’excèdent guères
quatre ou cinq pouces de h au t, 8c qui ont encore
moins de diamètre.
La bimbloterie des merciers confîfte en tout ce
qu’une imagination féconde & ingénieufe peut inventer
de nouveau , pour divertir des enfans qui font
encore réduits au jeu de la poupée. Tels font les
poupées même ,, les chevaux. de carte, les petits
carroffes',- les religieux formant leur cloche, les.
ptédicateùrs en chaire., les crocheteurs chargés de
bombons j enfin *tant d’inventions grotefcra.es 8c.
ridicules, propres à amufer un âge incapable d au-*
cune occupation plus férieuie.
Les plus fameux bimblotiers de Paris de cette
dernière efpèçe, font ceux qui étalent dans les
falles du palais, ou aux foires de faint Germain 8c
de faint Laurent. Il s’en fait aufli quelques petits
étalages en d’autres endroits 3 mais c’eft peu de chofe.
~ La bimbloterie paye, de fortie , comme mercerie
, trois livres le cent pefant, à moins que ce
ne fo it de ces riches poupées, qu'on envoyé pour
les modes, qui payent par efiimation, avec les
fols pour livre.
B IM B L O T IE R . Celui qui fait ou qui vend
des bimblots.* Les maîtres miroitiers - lunetiers de
Paris, ajoutent à ces deux qualités, celle de bimblotiers,
à caufe de la faculté qu’ils ont de faire
des bimblots d’étain allié de plomb.
B I M IL IO N. ( Ancien terme d'arithmétique,
dont l’üfage eft perdu.) Il fignifie un ancien nombre
, que l’on nomme aujourd’hui milliard. Voye{
MILLIARD.
B IN D E L Y. Petit paiement foie & argen*
qui £é fabrique en plufieurs endroits d Italie.
Parle ta r if de la douane de Lyon, les bindelys
payent huit fols de la livre. -
B IN N E L A N D S PAS. On nomme ainfi i
Amfterdam & dans le.refte des villes de la domination
des états généraux de Hollande, des efpecesr
de paßports, ou , comme on les appelle en
France, de paffavans , qu’on eft. obligé de prendre
quand on veut tranfportër une marenandife^ d une
ville à une autre fans payer aucuns droits d’entrée1
& de fortie. Ce paßeport ne coûte que vingt-quatre
fols 5 mais il faut le rapporter acquitté au bout de
fix femaines, c’eft-à-dire, avec un certificat .des
commis , que les-marçhandifes font arrivées au lieu,
de leur deftination, fans quoi elles payeroient
comme fi elles étoient forties pour être tranfportéef
dans les pays étrangers^ H ,. _
BIROTINE. Sorte de foies du levant, dont il le
fait un aflé-z grand commerce à Amfterdam.
BIS. Ce terme eft abfolument Latin , & veuf
dire ennotrelangue deux fois, ■ .
On s’en fert fouvent parmi les négo clans , partie
culièrement lorfque par mégarde on a coté dans
Un livre deux feuillets du même nombre 3 en ce cas
on met bis à côté du chiffe, qui marque le nombre
de
dé l’un des1 deux feuillets, pour faire connoîtré qu il
eft employé doublement.
La même chofe s’obfeïve à l’égard dés numéros
que l’on met fur les pièces d’étoffes , lorfque 1 on
en a mis deux fois un même. On a trouvé ce moyen
pour n’être pas dans l’obligation de reformer toute
une fuite de- cotes ou de numéros.
B IS A ou B IZA . ' Monnoie & poids des Indes.
Voye{ la t a b l e des monnoies. •
BISCUIT. ( Ce qui efl cuit deux f o i s ! ) On le
dit particulièrement du pain que l’on prépare pour
les voyages de mer, fur-tout ceux de long cours.
Ce bifeuit doit avoin . quatre cuiffons 3 on n’en
donne que deux pour les autres. •
Le bón bifeuit doit être fait fix rfterts avant Rembarquement
, de farine de froment épurée de fon &
de pâte bien'levée. ' . ' ' - .
L’eau & le bifeuit font les viftuailles Tes plus
né'ceflàires pour l’a'rmemènt dès vaifleaîix , '&~fi Tiul
ou l’autre fe perd ou fe gâte , les équipages làngüif-
fent & fouvent périflent miférablemeiit , fur-tout
s’ils fe trouvent engagés dans les voyâges de long
, cours.
On peut voir a l’article de l’eau, celle qui eft :la;
plus propre à être embarquée ,;3es précautions qu’il
faut prendre pour là conferver ou pour Tem-pêcftèr;
découler, & même les diverfes expériences qu’on
a faites de temps-1 en temps pour ôter la falure' à
l’eau de mer , & la rendre potable s’il eft pôflxble.
A l’égard du bifeuit, on va donner ici chverfes
obfervations tirées d’un mémoire drefle par' le fieur
Savary de Ganche , un d^s frères d’un auteur du
Diétionnairè de Commerce, pëndant dix années qu’il ■
a été chargé de là direélion générale des vivres d e là
marine , dans le département'de Breft. :
Lorsqu’on tire le grain des bâtimens -, il faut du
moins le faire rafleoir quinze jours , & le remuer
avec des pelles du moins deux ou trois fois. Quand
il eft échauffé feulement dans fa fuperficie, ce qu’on
connoît s’il ne fent pas l’àigre , & fi les grains ne
s’attachent pas l’un à l’autre en le preiïant avec
la main , il lui faut im mois de màgafîn, & le
remuer continuellement jufqu’à ce qu’il foit bien
remis'. :
La mouture doit être d’un fon plat & large , &
il ne faut Remployer que quinze jours après qu’elle
eft venue du moulin , afin qu’elle perde l’humidité
& la moiteur qu’elle y a contractée , & qu’elle
paffe mieux au buleteau, ce qui eft abfolument
néceflaire pour la confe&ion & la qualité du hon
bifeuit.
Il faut prendre garde que , par pare (Te , le boulanger
ne pétrifie deux fournées fur le même, levain 3
cë qui feroit que le bijeuit feroit fujet à fe corrompre.
Il faut obferver qu’en hiver il y ait j de
lev ain plus qu’en été. En tous temps il faut le
Couvrir de quelque étoffe, drap, frife ou ratine,
& jamais de toile, afin qu’il ne s’y forme point de
croûte. •
Le bifeuit doit être embarqué dans un beau
Commerce. Tome / .
temps (ec , dans des barques chalandes, ou des chaloupes
en bon état, & qu’il ny.demeure' pas longtemps.
Les fouttes des vaiflèaux doivent être bien doublées
& calfatées1, ' 8c chauffées pendant fix jours 6c
fix nuits avec du charbon , après quoi il faut les
laifier repéfèr trois^ou quatre .jours, afin que 1 humidité
que le 'feu-' y aura attirée foit confô ramée 8c
évaporée,
• Les fbUttës dbivent enfuite être nattées de bonnes
battes haut & bas , & de tous côtés : fur quoi on
a obfërvé-que lés nattés de Provence étoient plus..,
propres à cet fifage-que celles du Ponant.
Lorfque lé b ifeu it aura été mis dans les fouttes ,
’■8c qu’elles auront été bien- fermées , il ne les faut
[ouvrir que l’uné; aprè's l’autre , & à mefute qu on en
bura ibefoïn , & ne prendre bifeu it qu’à Rentrée
dé-' l’efcoutillew
j Bis c u it . Se dit aufli d’une pâtifferie fine & délicate,
"qui5 fe -fait avec de là farine , du fucre & des
oeufs. Le commerce des bifeuits de Blois eft très-r
confidérable ■, & il1 s’en, fait une affez grande côn-
i fommation-à -Paris.-
Biscuit.'-( Terme de teinturier.) C’eft'iine faufle
i; teinture , défendue par les régiemens. Les maîtres
} teintüri'èrs1 Jen -foie , fil & laine , né peuvent, fous
>peine-d’amende , faire aucun b ifeu it ou faux noir ,
■ c’eft-à-dire .3 entré deux galles1 vieille & neuve.,,
\A rticU 33 de leurs fiat ut s du mois d'août 1669.
\ BISE ou- BIZE. 'Monnoie de Pégu, qui y a
i cours pour un demi ducat.
Bis e . Eft aufli un .poids qui fert dans le même
royaume à pefer les- mar'chandifes. Il revient a deux
livres cinq onces , poids de Venife , ou .trois livres
neuf onces du poids fubtil ouleger de la même ville.
Chaque bife pèfe cent tecalis.
Au-defCous de la bife le plus petit poids eft
Raboccoj^qui ne pèfe que douze tecalis & demi.
L’a^ito *pèfe deux abocchis , & deux agi ri la dèmi-
b i j î t c’eft-à-dire, cinquante tecalis. Voyeç les
TABLES,.
BISÉE. ( Terme de teinturier. ) On appelle une
éto ffè bifée, une étoffe qui a été rete-inte 8c repaflee.
Où dit aufli étoffe réparée.
BISETTE. Sorte de petite dentelle de fil de lin
blanc très-baffe, & de peu de valeur , que font
les payfannes pour leur ufage ou.pour vendre.
Les Bifettes fe travaillent fur l’oreiller, de même
que les dentelles , avec des fufeaux 8c des épinglés ,
en fuivant une efpèce de deflein.
Il s’en fait de fines, de moyennes & de groffes.
Gifors, faint Denis en France, Montmorency,
Villiers-le-Bel, & les environ^ de cés lieux, font,
les endroits où il s’en fabrique le plus. ■
Quoique la bifette foit une marchandife de peu
1 de conféquence , elle ne laiffe pas^ de faire une partie;
du trafic des merciers & des linge res. ^ _ ,
BISETTIERE. Celle qui travaille à faire de la
bifette. BISEURS ou RÊPAREURS. Qualité que l’oa
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