
j'4 A L L
eft néanmoins confidérable- II-confiée 'principale-
ment en grofles, toiles & en bleds, -J dont, U, s’expédie
p ren n e tous les ans quelques- chargement pour
l ’étranger. On acheté ordinairement les fromens,
les feîgles & les autres^ fortes de grains rendus franps
à bord du navire : par exemple, le froment de 70
à go thlrs, le .la ft; le feigle de 50 à 75 thlrs.;
l’orge de 30 à 50 thlrs. ; l’avoine de 20 à 2,5 thlrs.,
les grandes feves a mulet de 35 à 5 5 thlrs., & les
petites feves de 40 à 60 .thlrs, Les haricots fe vendent
Compte simulé de 60 pièces de 1
A LL
depuis z jufques à 3 th l r s . l e quintal de .1.0,0 ,
& Ton çomptej-. thlr. par quintal, pour les frais
jufqu’à bord du navire , indépendamment de la com-
miffion de z p£. Il y a plufieurs fortes de toiles à
B r t p i e n qui font fort recherchées par les étrangers
; principalement des cannàrtici\os, ou toiles
écrues ; des cajferillos, ou toiles de ménage, &
des toiles à la rofe, Donnons pour l’ufage des
fpéculateurs des comptes fimulés de ces trois dernières
i fortes de toiles.
annamafos ou cagnamafos dont,
zo Dites , a 4 | -dites'j . • • .
ite , a 4 fl*tes, .
— .......... e0o -vOa 0O if
■ • tr
11 .
Thlr. 170
F r a i s d’ E X P É D I T I O N .
5 4 5
9 »
5 7
' 1 7 5 9
Thlr. A s 5 z - f i
Compte simulé de 40b pièces de caferillos larges & étroites, achetées en affortiriîent
4 66 4 »
. F r a i s d’ E X P É D I T I O N
Droits de douane & frais jufqu’à bord du navire .. . .. .. . TUr. 5 j 1
11 S
9 ‘ 5 Z5 14
Thlr. 4 p i '6z
Compte simulé de 46 pièces de toiles à la
Roubles , à n thaïers les 100 aunes • . . . .
rofe . mefurant enfemble 5000 aunes
f - TMf-gMgHM
Iio o H
: F R A I S D’ E X P É D I T I O N ,
Toile d’emballage ? ,
-Frais jufqu’à bord du navire , • . • . . . . .
Commiifion z # ,
.10 36
5 4 5
! 38p
TUr. T 138 9
SKKKï \’>ErTXCi'*» MB»
Le commerce d’importation de Bremen confiée
en quelques chargement de vins, e a u x -d e -v ie ,
fruits .& autres articles, que les négocians de cette
ville tirent de France & d’Efpagne. Les Brémois
font aufli un bon commerce avec Bergen, d’où ils
font venir tous les ans plufieurs navires chargés de
harengs, poiflons fees, planches & autres articles,
qui le confomment à Bremen & dans les pays
yoifins.
Stade eft une petite ville du duché de Bremen,
fçnomjnç? autrefois pour le commerce qu’elle faifoiç
alors ; mais ce commerce eft tellement déchu aujourd’hui
, qu’il ne refte aucun veftige de fon ancienne
opulence : quand il s’élève un entrepôt, les autres
difparoiftènt.
Embden, capitale de l’Oft-Frife dans le cercle
de Weftphalie , eft fituée fur l’Embs, tout proche
de l’endroit od cette rivière fe jette dans le Dollart,
C’eft une ville grande & opulente , qui a un port
sur & commode , & par ce moyen fait un commerce
afléz confidérable. Le roi de Prude , fouverain de ■
l’Qft-Frife, a établi à Em b d en une compagnie des
A L LIndes
orientales; mais elle a fi peu profpéré & &1C
é peu d’expéditions, depuis quelques années, qu elle
ne fait, pour ainfi dire, -aucune fenfation dans le
commerce. . .
Nous finirons cette deferipuon du commerce
S Allemagne par une reflexion.
Si les états divers qui compofent ce grand empire
appartenoient a un même fouverain’, toutle monde
s’accorderoit à regarder comme une barbarie funefte,
la confervatiorï des douanes .d’entrée & de fortre ,
des droits prétendus de tranfit & d’étape ; ©n diroit
que ces exactions nuifent à toutes les provinces &
au fouverain lui-même. Comment fe fait-il que dans
l’état aétuel elles foient utiles à la totalité des fou-
verains, & à la totalité des états ? C’éft une queftion 1
dont nous voudrions bien voir la folution claire,
précife & de bonne foi.
ALLER EN TRAITTE. ( Terme iifité dans le
commerce des cajlors & autres pelleteries du Can
a d a . ) ' . . . ; ■
La différence qu’il y a S aller en traitte & faire
la traitte, c’eft que le premier fignifîe aller porter
aux Sauvages,. jufques chez eux, des m a rchandife s j
qui leur conviennent, pour les échanger avec leurs i
pelleteries; & que faire la traitte, fignifîe attendre :
de traiter avec les Sauvages , lorfqu’ils viennent ;i
eux-mêmes apporter leurs marchandifes aux villes,
forts ou habitations des-François, pour les y troquer
, & y choifir en échange les chofès dont ils I
ont hefoin. Voye{ t r a it t e S c o u r e u r s d e b o is .
ALLEVEURE. ( Petite monnoie de cuivre, ) la
plus petite qui fe> fabrique en Suède. Elle ne vaut
pas tout-à-fait le denier tournois de France. Deux
alleveures font le rouftique, huit rouftiques le marc
de cuivre, & vingt-quatre marcs la rie h e d a le commune..
Yoye'V la ta b l e d e s m o n n o ie s .
ALLIAGE. ( Mélange de divers métaux, ) ou de
plufieurs portions d’un même métal de différens
titres.
Les monnoyeurs ne fabriquent point d’efpèCes
d’or & d’argent fans alliage , & mêlent toujours du
.cuivre avec;.-ces deux métaux , fuivant- certaines
proportions portées par les règlement, qui ne peuvent
être changées que par des édit-s, déclarations
Sc ordonnances de nos rois.
Les monnoies de billon font faites de Y alliage
du cuivre, & de quelques parties d’argent fin, aufli
ordonnées par le prince.
■ t Les orfèvres les tireurs & batteurs d’or & les
joyailliers , fo n t-obligés de fe ferv îrS alliage dans
les matières d’or & d’argent qu’ils employent; mais
•qui doit toujours; être\ moindre que celui des monnoies
, pour empêcher le billonnagé qui fè commgt
;ën fondant .les efjpèces, pour les employer dans
leurs ouvrages.
; , Les fondeurs en bronze ont pareillement leur
‘Alliage de cuivre , d’étain & de : léton , différent
.fuivant les fontes qu’ils font, ou de Hautes , ou .de
canons, ou de cloches.
Enfin , .les potiers d’étain fe fervent, pour la
A L L
fabrique de vaiflelle, de Y alliage du cuivre rouge,
du régule d’antimoine, & de quelques autres minéraux.
On parlera dans la fuite de cet article de
toutes les fortes d'alliages.
Il y a deux fortes d’alliages qui fe font dans la
fabrique des monnoies ; l’un quand on employé des
matières d’or & d’argent, qui n’ont point encore
fervi pour le monnoyagé ; l’autre , quand l’on, fond
enfemble diverfes fortes d’efpèces ou de lino-ots de
différens titres., pour en Faire une nouvelle monnoie.
L ’évaluation, ou plutôt la proportion de Y alliage
avec le fin, eft facile dans le premier cas ; puifque
fçaehant par l’affinage le titre des m a tiè r e s i l n y
a qu’a y ajouter la quantité S alliage de cuivre
permife ou ordonnée, pour les réduire au titre
légitime.
Dans l’autre cas, l’opération a plus de difficulté,
C’eft néanmoins une des chofes qu’il eft plus important
de feavoir à un maître dés monnoies; & qu’il
Faut que fçaehent aufli tous ceux qui travaillent fur
les matières d’or & d’argent, pour ne pas fe tromper
dans Y alliage que les uns & les autres font
i fouvent obligés de faire de l’or & de l’argent a
différens titres.
Tous les auteurs qui ont traité des monnoies, ont
donhé des tables, pour faire oetftè réduction ; & les
arithméticiens, . comme on le dira à la fin de ' cet
article ,1 ont- leur règle dyallia g e , dont on peut
aufli fe fervir : mais il femble que l’au teur anonyme
I du petit Traité qui fe trouve a la fuite de celui de
M. Boifard, de l’édition de 17 ï i , en a donné la
pratique l'a plus aifée.
Comme cette pratique eft commune pour les
efpèces d’or & d’argent, ôn n’en donnera. qu’un
feul exemple , après avoir néanmoins averti que
le calcul pour Y alliage de l’o r , fe fait par les
trente - deuxièmes qui manquent au titre , ou qui
l’excédent dans les matières qu’on vent employer,.
& que pour l’argent- on compte par grains de fin.
Quand on veut faire cette forte ; à3alliage, ou
plutôt T'éValuation de Y alliage, pour ajouter ou
diminuer ce qui 'manque au titre , il faut dréfîèr un
bordereau des matières qu’on a à fondre , contenant
leur qualité , leur poids &‘lèur titre. Ce bordereau
fe partage enfuite en deux autrésy dont l’un comprend
toutes les matières qui font aü-deflus du titre
auquel fe doit faire la fonte , & l’avAre toutes celles
qui font au-defîbus.
Chaque bordereau s’étant calculé feparement, on
voit par le calcul du premier ce que les matières
. fortes de titre ont au-d efforts du titre ordonné ; &-
par le fécond calcul, cè que les matières foibles
ont au-defibns : enforce que les deux produits étant
comparés, ont fçait préçifément par une fouftrac-
. tion ,. combien il faut ajouter ou de fin ou èi alliage^
pour réduire toutes les matières au titre réglé pour
la nouvelle fonte. Voici l’exemple qu’en donne
l’auteur anonyme.
Le titre des louis d’or , dont la fonte eft-ordonnée,
doit être de 1 1 carats Pour faire cette fonte ,