
la grofleür eft an-deflous de fix pouces» (ont mis au
rang des bois de fciage,
Bois t a i l l i s . Se dit des bois qui fe mettent en
coupes, ou ventes ordinaires, ou réglées , dont l’âge
•n’excède pas quarante ans j car lorfqu’ils (ont au-
•defîus de cet âge, on les nomme futayes fu r taillis»
L ’ordonnance des eaux & forêts du 13 août 1669,
veut : que les bois taillis ne puiffent être coupés que
de d ix en dix ans au moins, avec réferve de fei{e
baliveaux par arpent, de T âge duBois, outre &
par-deffus les anciens & modernes•
La même ordonnance veut encore, que les bois
faillis fo ien t coupés & abbatus dans le 15 avril,
avec la coignée , à fleur de terre , fans les écuijfer
tii éclater ; enforte que les brins dépecés n*excèdent
pas la fupeiflcie de la teirre, s 'i l efl poffible, !
& que tous les anciens noeuds recouverts, & eau-
fés par les précédentes çojupes, ne paroiffent aucunement,
Les bois taillis appartiennent aux ufufruitiers.
Ils fe vendent ordinairement â l’arpent, .& fe débitent
en bois de corde, qui doit avoir au moins fix pouces
de grofleur, & de trois pieds & demi de longueur,
Compris la taille.
On en fait auffl des cotterêts, des fagots , du
charbon, & d’autres marchandifes & ouvrages.
On appelle Bois à fa u c illo n , les menus bois
taillis, qui fe peuvent couper facilement avec un
.infiniment tranchant, fait en forme de petite faucille,.
que l’on nomme communément faucillon• Ces fortes
de bois ne font guères propres que pour le
fagotage.
Bois d e t e i n t u r e . Ce font les b o is , dont on
peut tirer quelque couleur , propre pour les étoffes,
les foies , les laines, les fils , &c. comme le F u fle l,
TInde, le F uflo k , le Brésil ou Bresillet, & autres
femblables , qui font expliqués chacun â fon
^article.
Bois t r a n c h é ^ Se dît des bois qui ont le fil
de travers» qui au lieu defuivre le long de l’aîbre
pafîe tranfverfalement d’un côté à l’autre de l’écorce.
Cette efpèce de bois fe cafle aifément ; ce qui fait
qu’on ne peut l’employer, ni en mairrain, ni en
lattes, ni en autres marchandifes de fente.
Bois d e t r a v e r s e . Sorte de Bois flotté , propre
aux pâtifliers & boulangers.
Bois v i f , {en termes d*eaux firforêts. ) Signifie
celui qui v it , qui prend nourriture, ou qui porte
du f r u i t , qui pouffe des branches & des feuille s ;
comme chêne, hêtre, châtaigner, & autres qui ne
font point compris dans les morts - bois• Voye{
B O I S -M O R T , & M O R T -B O IS .
Bois v o l a n s . C’eft ainfi que les marchands de
bois flotté , appellent les bois qui viennent par le
flot des rivières , droit au port oià ils doivent être
recueillis.
du Nord par la mer Baltique, efl un des plus ntl*
portans. On ne fera peut-être pas fâché de trouver
ici ce qui en efl rapporté par l’auteur anonyme du
livre intitulé, le Grand Tréfor historique & poli*
tique du floriffant commerce des Hollandois 9
imprimé a Rouen en IJ12. Voici comme il en
parle dans les pages 7 7 & 7 3 de ce livre.
« Le trafic des bois efl un des plus considérables,-
» après celui des grains : car outre que leur marine
» en confomme beaucoup, ils en employent une
» très-grande quantité à faire des tonneaux , des
» pipes, des barils, & autres futailles 5 fans compter
» celui qu’ils confomment en bâtimens, édifices,
» bateaux, digues, eftacades & fortifications, tant de
» mer que de terre. Ils en vendent aüfli pour de
» grofles fouîmes, tant aux François , Italiens, qu’EC-
» pagnols. Tout cela n’égale pas la quantité pro-
» digieufe. qu’ils en emploient â la conftru&ion des
» vaifleaux , navires , • & autres pareils bâtimens ,
» qui leur fervent continuellement â la navigation,
» foit pour leur ufage, foit pour celui des autres
» nations. Le bois blanc & de fapin fe tire prineipa-
» lement de Norvègue & de Suède. La mer Balti-
» que fournit encore de beaux chênes & du bourdillott
» de chêne, dont on fait des tonneaux. Les mats de
» vaifleaux viennent de Norvègue, de Mofcovie ,
» de Riga, de Narva, de Revel, & de Dantzik.
» Les- Hollandois tirent encore une grande quantité
» de bois par les rivières de l’Elbe , du - Wefer &
» du Rhin- enforte que ce commerce doit être confia
» déré comme un des plus importans & néceflaires
» à l’état de cette république ».
On nomme louppes de bois, certains gros noeuds,
ou bofles, qui paroifîent élevés fur l ’écorce des
vieux arbres.
On appelle bois qui f e tourmente, le bois quî
n’étant pas fec, loriqu’il efl: employé, ne manque
jamais de fe déjeter.
On nomme Vâge du bo is, ou Veffence du bois f
le temps écoulé depuis la dernière coupe.
L’ufance des bois fè dit de leur exploitation.
Une coupe de bois réglée , eft le partage qui fe
fait d’un grand bois en plufieurs portions, afin
qu’on en puiffe couper chaque annee une certaine
quantité, fans dégrader le bois , ni en diminuer le
revenu.
On appelle marchand de bois, celui qui fait le
commerce des bois. A Paris, il y en a de deux
fortes pour les bois de chauffage : les u ns, qu’on
appelle marchands forains ; & les autres marchands
bourgeois ; avec cette différence, que pour les bois
qui viennent du pays d’Amont, qui efl: le grand
commerce, à caùfe du flottage &' du cours de l a
rivière, il y a plus de marchands bourgeois que de
forains, & qu’au contraire , du pays d’Aval, il y ^
plus de forains que de bourgeois»
T a r if des droits d'entrée & de fortie, de tous les
bois dont i l efl fa i t mention ci-deffus.
E N T r é b s..
Bois réputés drogues. :
Bois Se écorce de gayac, 15 f l du cent pefant.
Bois d’efehine , 10 tiv- du cent pefant.
Bois néphrétique, le cent pefant 3 liv. *5 f l
Bois pour la teinture.
Bois- de Brefil, ou gros bois de Lamon de Fer-
nambouc, le cent pefant 20 f l
Bois de Brefil , de Laval & Campêche ; bois
jaune & v io let ; bois de brefillet , d’Inde & Japon ,
& autres Æo/sfervans â teintures, le cent pefant 12 f .
Bois de marqueterie.
. Bois d’ébène , le cent pefant 1$ f l
. Bois de cèdre , d’olivier & de jaraconda , de
toutes fortes, 20 f l
Bo is rouge & bois rofart, 10 f .
Bois de fuflel, 8 f .
Bois d’i f , 10 f .
Bois communs.
Bois de chêne , la pièce de 2g A 30 pieds en
longueur, & 6 pouces en quarré ù au-deffous, ;
6 fo ls .
Bois à faire fommiers , de 25 à 30 pieds de longueur
, plus ou moins à proportion, 1 liv.
Bois à bâtir , la longue pièce à l'équipolent du
fommien
Bois ouvré â bâtir, le char 12 f .
Bois fciés en barreaux & planches , le cent en
nombre 16f .
Bois â baril, le millier en nombre 2$ f l
Bois de mairrain, de toutes fortes, fervans â
muids & tonneaux , le millier en nombre 23 f .
Bois de buis & bois en copeaux à faire peignes,
le cent pefant 20 f .
Bois à brûler, chargé un charriot 6 f . & chargé
une charrette 4 f .
Bois à faire fourreaux d’épées & étuis , le paquet
contenant 50 ou 60 fe u ille t s , 3 f
S o r t i e .
Bois de Bréfil, & tous autres bois â faire teintures,
23 f . le cent pefant.
Bois d ébène, le cent pefant 26f .
Bois de miroirs faits de bois blanc, le cent pefant
13 / •
Bois de chêne , chaque pièce de 25 à 30 pieds
de long, & 6 pouces en quarré, 7 f .
Bois à faire fommiers, la pièce de 25 à 30 pieds
2 6 fo ls .
Boiph bâtir, la longue pièce à l ’équipolent dit
fommier.
Bois mairrain à faire poinçons, le millier en
Commerce. Tome L
nombre de long bois & cinq cent d'enfonçures ,
8 liv .
Bois â bâtir, le char 22 f .
Bois fcie,s, tant en barreaux , qu’en planches, te
cent en nombre 3 liv.
■ Bois a barils, lé millier en nombre de long
bois , & cinq cent d'enfonçures, 3 liv.
Bois a douvain 5c. pipes , le millier en nombre
de long bois, & cinq cent d'enfonçures, 5 liv.
Bois de buis, le cent pefant 20 f .
Bois à brûler, chargé un chariot 4 f . b chargé
une charrette 2 f .
Bois à brûler , le millier de fagots 2 liv. 20 fl.
Bois â faire fourreaux d’epées & étuis , le paquet
contenant 50 à 60 paquets , 5 f l
Le tout avec V addition des nouveaux fo ls pour
livre. .
: Bois d e g r o s E c h a n t i l l o n . On appelle ainfi
dans le commerce de- bois de . charpente, les plus
; grofles pièces, que l’on façonne dans les forêts de
haute futaye , comme font les poutres , les arbf.es. d e
prefloirs , les couillards , les teflons, les jumelles,
8c autres telles pièces d ’une force extraordinaire.
B o i s - a - b o l s ( Terme d'aunage & d'auneurs. }
Auner une étoffe , ou .toile hois-à-bois , c’eft l’au-
ner jufte, fans faire aucune bonne mefure.. Voyez
a u n e r .
Conduire une étoffe bois-à-bois , c’eft la conduire
le long de l ’aune , lorfqu’on la mefure, fans
la tirer pour l’étendre.
BOISSEAU. Mefure ronde de bois , ordinairement
ceintrée par le haut d’un 'cercle de fer , ap*
pliqué en dehors , bord à bord du fuft.
Le boijjeau fert â melurer les corps , ou choies,
féches, comme -les grains, qui font le froment, le
feigle , l’orge , l’avoine , &c. les légumes , qui
font les pois, les fèves, les lentilles, &c. les fruits
fées, qui font les châtaignes, les noix , &c. la farine
les navets, les oignons, le fon, la cendre, &c.
Le boiffeau efl très-différent en France, & change
prefque dans toutes les jurifdi&ions.
En plufieurs endroits, & particulièrement à Lyon,
il eft appelle bichet.
A Paris , le boiffeau qui fert à mefurer toutes les
chofes ci-deflus exprimées , fe divife en deux demi-
boiffeaux, le demi-boiffeau en deux quarts, le quart
en deux demi-quarts, le demi-quart en deux litrons,
& le litron en deux demi-litrons ; enforte que le -
boiffeau eft compofé de trente-deux demi-litrons ,
ou feize litrons, ou huit demi-quarts, ou quatre
quarts, ou deux demi-boiffeaux.
Suivant une fentence des prévôt des marchands &
éehevins de la yille de Paris, du z9 décembre 1670 ;
inférée dans l’ordonnance générale de la même ville, ’
du mois de décembre 167.Z , chap. 24 , le boiffeau.
doit avoir huit pouces d'eux lignes & demie de liant,
fur dix pouces de diamètre , ou de large : le demi«
boiffeau ? fix pouces cinq lignes de haut , & huit
pouces de diamètre : le quart, quatre pouces neuf
lignes de haut, & fix pouces neuf lignes de large j