
Commencement ou à la fin dudit Ouvrage, foit tenue pour duement fîgnifiee, & qu’aux
copies collationnées par l’un de nos amés & féaux Confeillers-Secrétaires, foi foit ajoutée
comme I l’original. Commandons au premier notre Huiffier ou Sergent fur ce requis,
de faire pour l’exécution d’icelles , tous a êtes requis & nécelfaires , fans demander autre
permiflïon , & nonobftant clameur de Haro, Charte Normande & Lettres à ce contraires :
Car tel eft notre plaifir. Donné à Paris, le feptiéme jour du mois de Juin l’an de grâce
mil fept cent quatre-vingt, & de notre Régne le feptiéme. Par le Roi, en fon Confeil,
Signé, LEBEGUE.
Regiftri fur le Regiflre X X I de la Chambre Royale & Syndicale des Libraires &
Imprimeurs de Paris, n°. z/jpf,fol. j i j , conformément aux difpofaions énoncées dans le
préfent Privilège ,• à la charge de remettre à ladite Chambre les huit exemplaires prefritg
par l'article CVIH du Réglement de t6 z g A Paris, ce zo Juin 1780.
Signé, QUILLAU, Adjoint,
A A B A
A, première lettre ie l’alphabet François , & de j toutes les autres langues.
Les marchands, négocians, banquiers & teneurs
de livres, fe fervent de VA initial, ou tout le u l,
ou fuivi de quelques autres lettres , aufli initiales,
pour abréger certains termes de négoce , & ne pas
tant employer de teins ni de paroles a charger leurs
journaux , livres de comptes, & autres regîftres.
TJ A mis tout feu l, après avoir parle d une lettre
4 e change , fignifie accepté. A, S. P. accepté fous
protejl. A. S. P. C. accepté fous protejl, pour mettre
acompte. A. P. à protefter.
* AAGGI-DOGII. Mot Perfan , qui fignifie en
François Montagne amère* Elle eft ainfi nommee,
à caufe qu’elle forme un paftage très — dangereux
aux caravanes qui yont en Perle , & qui prennent
la roufe de Conftantinople à Ifpaham. <Jn la trouve
en Portant de Chaouqueu, a une journée de Louri,
Lorfque les caravanes arrivent au défilé de ççtte
montagne , on compte tous les chameaux Sç tous Je?
çhevaux , pour chacun defquels le caravan - bachi
tire un droit qu’il emploie , partie au paiepent de
quelques foldats , & arméniens pour la garde & la
fureté de la caravane ; partie en d’autres menus frais ;
gardant néanmoins la plus grande pour lui-même.
Cette exaction feule pourroit autorifer le fur-nom
que les Orientaux donnent à la montagne»
AAM , ou HAAM. Mefure des liquides dont on
fe fert à Amfterdam : elle contient i8 mingles, &
èfe environ 63 livres , poids de marc ou poids 4 e
rance. Voyeç la table des mesures.
A B
ABACA. Sorte de lin ou de chanvre que l’on
tire d’une efpece de bananier nommé çojfo > dans
quelques-unes des ifles Manilles»
TJabaca blanc fert à faire des toiles très fines. On
ne fait que des cordages & dés cables avec le gris.
ABAGI. Monnoie Géorgienne d’argent , qui
porte la même marque que les abàflis- de Perle ;
pais qui vaut le doublé. Vpye\ la table des
monnoies.
ABAJOUR. Efpece de faufîe vue, ou faux jour,
que les marchands ont ordinairement dans leurs
magafins & boutiques, popr empêcher que la trop
grande lumière ne diminue là beauté & l’éclat de
leurs étoffes.
ABANDONNEMENT. ( DélaiJement, cejfion
(le biens.) Ce marchand a fait un abandonnement
de tous fes biens à fes créanciers. Ôn dit faire un
contrat d abandonnement.
ABANDONNER. ( Céder, quitter. ) Ce négociant
Commerce. Tome f
eft obligé d’abandonner fes effets à fes créanciers ;
cet autre veut abandonner le commerce.
ABAS. Poids dont on fe fert en Perfe pour péfer,
les perles , il pèfe un peu moins de trois .grains 8c
demi, poids de marc. Voye£ la table des poids.
ABASSI ou ABBASSI. Monnoie d’argent de
Perfe , de la figure & de la grandeur, environ ,
qu’étoiem autrefois les pièces de quinze fols de
France.
L’abassï eft ainfi appellé du nom de Scah-AbasII
roi de Perfe, qui en ordonna la fabrication. D’un
côté il a pour légende la profejfion de f o i des^
Mahométans , & de l’autre le nom J ab a s , & celui
de la ville où Yabajfi a été frapé.
En Perfe , Yabajfi vaut deux mamoudis , ou
quatre chayçs.V oy e [ ia table des monnoies.
Il y a aufli des pièces de cinq abajfis, c’eft-à-dire ,
de quatre livres, douze à treize fols de France : 8c
dès pièces de deux ahajfis , qui en valent la moitié ;
mais il s’en fabriqué peu , & ils n’ont guè'res^ de
cours dans le commerce , ne fe regardant pour l’ordinaire
que comme, ce qu’on appelle en terme de
monnoie , des pièces de plaifir. La pièce de cinq
abajfis eft ronde, un peu plus épaiffe & plus grande
que l’écu François : la demie à proportion.
Dans le coriimerce , foit à Ilpaham foit dans Iç
refte de la P erfe, les efpèces d argent fe pèfem 8ç
ne fe comptent pas. Les fàcs font de cinquante
tomans , qui font deux mille cinq çent abajfis. On
les pèfe par péfées chacune d’un tomàn , ou de cinq
u an teabajfis. Si l’on foupçonne qu’il y ait des
abajfis légers, on les découvre en les péfant vingt-
cinq contre vingt-cinq , & ainfi de fuite.
ÀBATANT. Planche, ou morceau de menuiférie
en forme de deftus de table , que les marchands
font placer dans leurs boutiques & magafins du côte
que vient la lumière , & qui fe leve ou s’abat, feiern
le jour qu’ils veulent donner aux marchandifes qu’ils
font voir.
ABAT-CHAUVÉE, On nomme ainfi en Poitou,
dans l’Angoumois , dans la Xaintonge , dans la
Marche , & dans le Limofin , une fo;=te de laine
de moindre qualité , à peu près femblabje a ce qu 011
appelle des pai gnons & des plûtes,
Les abat - chauvézs , lorsqu'elles font tranf-
portées des provinces réputées étrangères , dans
lef provinces de Vétendue des cinq großes fermes *
payent Ventrée a raifon de trente fo ls du cent
péfàht , conformément à V arrêt du 19 avril
1723 ; 6’ les nouveaux Jais pour livre.
ABATELEMENT. {terme ufité parmi les François
dans les Echelles du Levant. ) I l fignifie une,
' ? • - A