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4 es marchandifes qu'ils y portent de leur pays.
Voye{ les chapitres^ b 6 du livre 5 de la fécondé
partie du Parfait Négociant de M. Savaryi vous
y trouvère^ des inflrudions très-utiles, touchant
le commerce qui f e fa i t de ces fortes de peaux ,
fo it.a Smyrne , f o i t à Confiantenople*
Quand les peaux d’élans , ou d'orignaux , de
boeufs , de vaches Sc d’autres femblables animaux ,
ont. été. paffées en huile , Sc apprêtées, ainfi que
celles des Buffles , on leur donne aufli le nom de
Buffles, & elles s’emploient aux mêmes ufiiges.
Celles des boeufs & des vaches font les moins eftî-
mées , leur emploi le plus ordinaire n’étant que ■
pour faire des bandolières, des-ceinturons Sc des
gibecières.
Il y a en France plufîeurs manufactures deftinées
pour l’apprêt de ces fortes de peaux , comme à Çor-
beil près Paris, à N io rt, a Lyon , à Rouen , à
Etampes, à Cône , &c. Celle de Corbeil eft la plus
conudérable, & les peaux qui s’y apprêtent font
eftimées les meilleures. On en doit le premier éta-
biiilement au fieur Jabac , natif de Cologne , qui les
avoir pouffées à la dernière perfeCfcidn.
Les peaux de Buffles, d’élans , de boeufs, de vaches
, &g. paffées en huile , font une partie du négoce
des marchands du corps de la mercerie. Voyeç
c h a m o i s , vous y trouverez la manière de paffer
les peaux en huile.
On parle plus bas des droits que toutes ces
peaux payent tant à Ventrée quà la fo r tie de
France.
Le poil de Buffle , après avoir été levé de deffus
la peau , par le moyen de la chaux, avant que
d’être paffée en huile, eft une forte de bourre , qui-,
étant mêlée avec celle de boeuf, de vache , ou d autres
femblables animaux , fort à rembourrer des
meubles de peu d’importance, des folles pour les
chevaux , des bâts de mulets , &C. Voy. bourre.
BUFFLETIN. On le dit également, & du buffle
, quand il eft encore jeune; Sc de la peau des
jeunes buffles, apprêtée & paffée en huile. Voyeç
Varticle précédent.
Les buffles, élans b cerfs , pajfés en buffles,
auffi-bien que les collets & colietins de buffles,
payant en France les droits d'entrée fu r différent
pieds.
Ceux qui y fo n t apportés , fo i t par les fujets
du r o i, f o i t par les étrangers, autres que Ips Hol-
landois, payent to livres du cent pefant r conformément
au ta r if de 1667.
I f ceux que tes Hollandais y apportent, n e
payent que 16 liv, auffi du cent p efant, fuivant
la rzmije qui leur a été accordée par la décla*
ration du 2,0 mai 16530.
A l'égard des droits de fo r t ie , les buffles apprêtés
payent là pièce, Vun portant Vautre 2.4 f .
b le s buffle tins i z f .
Les buffles b bufflëtins du -Levant, dont i l y a
de trois fortes ; f avoir, les buffles d Alexandrie^
les‘buffles de Confiante nople, & ceux- qu’on nomme•
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buffles efears , fo n t du nombre des marchandéfes
qui viennent des terres 6r pays de la domination,
du grandffeigneur , du roi de Perfe , b d'Italie.
Elles paient zo pourcent de leur valeur, conformément
à Varrêt du 15 août 1685 y lorfqu ils ont
été entrepofés dans les pays étrangers i b même
fa n s avoir été entrepofés,. quand ils entrent par
le port de Rouen , le tout avec! les. nouveaux fo ls
pour livre•
BUGLÔSE SAUVAGE. Plante dont la racine
eft colorante, & qui fert à la teinture. On l’appelle
autrement orcanette. Voyeq or canette.
BUHQT. Terme enufàge dans les manufactures
d’Amiens , qui lignifie un petit canon, ou tuyau ,
fait de rofeau , en manière de petite bobine fans
bords,, qui fe met-dans la poche de la navette, &
fur lequel on dévidé une portion du fiL deftiné à
former la trème d’une étoffe c’eft ce que l’on appelle
communément efpoulie. On donne encore â
Amiens le nom de buhot aux véritables bobines.
Voye£ BOBINE , ESPOULLE & NAVETTE.
B u h o t . Ce terme eft aufli en ufage à Abbeville ,
pour lignifier une partie de la chaîne dont les
éto ffes fo n t composées.
Le réglement de 167.0-, pour la communauté des
maîtres fergers baracaniers de cette ville , ordonne
que les ferges drapées qui feront faites de laine
d’Angleterre, ou de laine fine de France, auront
45 portées & 19 fils à chaque Buhot. Le Buhot
fait une demi-portée ; en forte que dans la fabrique
de ces forges, la portée entière eft de 3 8 fils.
Oh fo fert aufli de ce terme pour les baracans
& pour les belirrges q'ui fo fabriquent dans cette
manufacture ; ainfi la chaîne des baracans doit être
en compte de 9 BuhotsSc. de ?2 portées, de 18
fils chaque portée ; Sc la chaîne des beling.es de
laine filée au grand rouet, de 2.8 portées a 20 fils
chaque demi-portée ou Buhot. Voye% l'article des
RÉGLEMENS.
B u h o t . Se dit aufli chez les marchands plumafo
fiers , des plumes d ’o y e teintes de diverfes couleurs
, qu’ils mettent â leurs boutiques , pour y fervir
d’étalage & de montre.
BUIS, ou BOUTS’. Arbre, dont lé bois fort
à. plufleurs ouvrages de marquetterie., fculpture &
tabletterie. Voyeç bouts. ■
BrJIS, HARTNG-BUIS. V . BUCHE. V . auffi'HARENG.
BUISSERIE. Efpèce de mairrain propre à faire
ides muids;, & autres ouvrages de tonnellerie. Voyeç
MAIRRAIN.
BUISSON. ( Terme d’exploitation b de marchandé
fes de Bois. ) On nomme ainfi dans les eaux
| & forêts, un canton de Bois planté , foit- en fotaye ,
; foit en taillis, qui n a pas affez d’étendue pour être
| réputé forêt. Il y a dans la généralité de Paris ,
j des Buijfons de ryoo & 2000 arpens de bois. Les
i boqueteaux font moindres que les oui fions , & n’ont
jgaères que depuis 30 jufqu’à yo arpens.
BULBE , ou BULBÂ , qu’on nomme .plus ordi-
naire-ment FO RLE. Petite monnaie de cuivre qui
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a cours en Egypte. Elle vaut un peu moins que le
Lard de France. Voye\ la t a b l e d e s m o n n o i e s .
BXJLE, ou GROS BON. ( Terme de papeterie
A C’-eft la pâte commune , compofee de vieux
chiffons1 ou drapeaux dé toile de lin t ou de chanvre
, pourris dans des cuves, & piles & battus au
moulin, qu’on réforve pour la fabrique du .gros
papier.
BULLE TIN, ou BULTIN. B ille t que l’on j
donne en France , pour fervir de certificat, qu’on
a payé les droits d’entrée & de fortie. Il eft different
de f acquit.
Bulletin. C’eft aitffi le nom que l’inftruCfion !
dreffée en exécution -de l’arrêt duconfeil du 13
juillet 1 6 î o , pour les comptes courans en banque,
& les viremens de parties , donnoit, aux billets,
que ceux qui avoient des comptes ouverts dans les
livres ffe la -banque royale , dévoient porter ou envoyer
aux teneurs de livres , pour s’y faire , ou créditer
, ou débiter. L’mftruéfion portoit : que pour
les Billets ou bulletins, i l feroit prépofé un commis
, qui tous les huit jours les retireroit des
teneurs de livres. Voyeq banque royale.
BUNIAS. On nomme ainfi la graine ou femence
du navet fauvage. Elle eft du nombre de celles
dont les marchands épiciers-droguiftes font com-
jtnerce j mais comme fon unique ufàge eft pour la
compoïition de la thériaque, il n’y a que les plus
Curieux qui s’en chargent, les autres en connoifïànt
â peine le nom. On lui fubftitue quelquefois la
traîne du navet des jardins, â laquelle celle du
uni as reffemblebeaucoup. On peut néanmoins en
connaître là différence au goût., la femence du bu-
nias étant plus piquante.
BURA , .ou BURAT , qu’on nomme aufli quelquefois
BOURA. Etoffe, partie foie , partie laine,
qui eft connueXous le nom de mortcahiard. Voyeç
MONCAHLARD.
B U R A I‘L , qu’on nomme plus ordinairement
FERRANDJNE. Etoffé de foie tramée , quelquefois
de foie , & plus ordinairement de laine , de
poil , de filiOU de.coton. Foyer perrA'K'dine.
Burail a contre-poil. Cette étoffe fe faitpar
les haute-Lffeurs de laffayetterie d’Amiens. Elle doit
fo monter en vingt-huit buhots trente portées, &
avoir un pied 8c demi de roi entre' deux gardes.
Sa largeur , au fortir de l’eftille, doit être de vinge-
aunes iodemie , pour revenir après l’apprêt à
vingt.aunes un quart ou vingt aunes . & demie.
B u r a i l exe Z u r i c h . Efpèce àc crefpon , qui fe
fabrique â Zurich en Suiffe. Voyeç c r e s p o n .
Il y a encore diverfes fartes de bura il, qui fe
fabriquent tant.en .France , que.dans les pays étrangers
; comme fes burails l i s , les burails croifés,
fes burails simples , les burails. cVêtoMpes & les
bumids de Flandre»
Les burails ou crefpons de Zurich , p ayent de
dmit-s d'entrée en France * 3.0 .pour -cent de leur
valeur y fuivant ü t a r i f du peuvent
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entrer que par Lyon ou par Auxonne , conformément
à l'arrêt du 24 janvier 1690.
Les burails croifés payent 16 liv. la pièce de 2 5
aunes , fuivant Varrêt du 20 décembre 1687,
& ne peuvent entrer que par Calais tf S . Va-,
le ry , en conféquence des arrêts des 8 novembre
1687 Çt 3 ju ille t 1691.
E t les t burails (impies ou de Flandres , auffi la
pièce de 2 5 aunes 8 liv» fuivant le ta r if de \66.7,
& ne peuvent entrer que par lefdits ports de Calais
& S» Vallery , conformément aux mêmes arrêts de
1687 b lé p i.
A l ’égard des droits de fo r t ie s , les burails Üs
& croifés ou moncahiards de to.utes; for tes, payent
comme camelots à eau , 7 liv . du cent pefant ;
b lès burails d’étoupes 3 liv. comme mercerie, auffi
du cent p efa n t, fuivant le ta r i f ât 1664 , le tout
avec les fo is pour livre.
Outre tous les burails, dont on a parlé ci-deffus,
le tarif de la ville de Lyon en contient encore pki-
fieurs autres.; comme les burails de Reims , les
burails de Bergame, les burails de fo ie de Milan*
ceux de Gênes & ceux de Naples.
BURATTE , que dans quelques manufacture»
on appelle BURAT. Petite étoffe toute de laine »
un peu plus forte que celles qu’on nomme étamines
à voiles , dont pourtant elles font une efpèce.
Les états de la province de Languedoc, obtinrent
en 16.7 3 j un arrêt du confeil d’état du r o i, portant
permiffion aux teinturiers de cette province , & à
ceux d’Auvergne , de teindre les càdis & burattes
en Brésil, pour le rouge , nonobftant le règlement
de 166$).
Il y a eu aufli depuis deux réglémens , par deux
antres arrêts du confeil d’état -des 7 juin & 5 août
: 1718 ; le premier concernant le .pliage & l’autre
i pour les portées & largeurs des étamines ou bu~
j rates , qui fo fabriquent à Langogne & autres lieux
du Gevaudan, auffi - bien que pour la qualité deslaines
qui doivent y être employées.
BURATTÉE. Etamine b a r a t t é e . C’eft une étamine
, dont la fabrique eft à.peu près femblable -â
celle des burattes.
BURATINE ou BURATIN. Efpèce de pape-
line y dont lia chaîne eft de foie fort déliée, & la
itrérne de greffe laine ; 011 la.paffe fous la calandre.
BURÂTINES. Soies baratines. Ce font des
ifoies, que l’on tire de Perfe , par la voie de Seyde.
■Elles fe pèfent au damafquin de fix cens dragmes ,
qui reviennent à quatre livres onze onces de Mar-
ifeille. Voyez soies du levant.
BURBAS. Petite monnoie, qui fe frappe à Alger,
& qui porte des deux côtés les armes ou enfeignes
du dey. Six barbas valoient autrefois un afpre : pré-
feacement ils n’en valent plus guères que la moitié.
Il s’en fait à Tunis, qui font reçus iur ,1e pie,d de
ceux cl’Alger. BURE. Étoffe de laine, -très-brute & très-grof-
'fière .,, ^yant un vilain poil-long , point crgifee j de
ifoit petit piix , qui ,fe fabrique fur un métier a