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de Vautre part . . . . . .
Ce qui donne une augmentation
de . . . . . . . . , . . I
VII. Les dépenfes de rifle de
Bourbon fixées à . . . . 135,000 1.
Monteront toujours
au moins à . . \ . , 3 00,600
En y comprenant les frais de tranf-
poit des cafés, • tant par terre qu&
par' mer, & autres frais relatifs aux-
dits cafés..
Augmentation de dépenfe . • , .
VIII. Les dépènfes imprévues font
portées a . . . , . . 550,400!.
165,600
En confidérarit l’étendue immenfè
& la multiplicité _ des écabliffemens
de la compagnie , les événemens
auxquels ils font expofés , ’ enfin &
fur-tout du pafle , on réconnoîtra
que cette fixation des dépenfes imprévues
eft encore 'beaucoup au-
deffous de la fomme à laquelle elles
pourront monter.
O b s e r v a t i o n s s u r l'é t a t , n®. 3.
Dans le calcul des aflurances que
la compagnie fera obligée de payer ,
on ne fait entrer’ que les rifques ordinaires
3 or la nature du commèrce
de l’Inde expofe encore à des pertes
qu’on ne peut guéres évaluer , & qui
ne peuvent être l’objet cPun contrat
d’aüurance. On ne peut fe procurer
des marchandifès“, qu’en donnant des
fonds à l’avance à des marchands qui
les diftribuent par petites parties aux
ouvriers dans l’intérieur des terres-,
La mauvaife fol de ces marchands ,
les accidens auxquels ils font eux-
mêmes expofes, par les guerres intérieures
& les révolutions du pays,
les rifques qne courent les màrchan-
difes dans les trânfports pour les
.rendre aux principaux comptoirs ,
enfin les avanies auxquelles la C0777-
pagnie peut être expofée , & les pré-
fens qu’elle eft obligée de faire aux
princes du. pays ' pour s’en redîmer,
toutes. ces caufés réunies , peuvent
faire perdre ou la totalité , ou partie
de ees avances. Or , tous ces rifques
ijp45*2-00 L
C O M
ci-contre 9 i>04 5,2.00 Ine
peuvent être allurés 5 nous ne prétendons
pas en donner une évaluation
, mais on dent qu’elle ne pour-
roitêtre que très-confidérable.
O b s e r v a t i o n s s u r l' é t a t , n°. 4*
1. On indique dans l’é tat, n°. 4 ,
une fomme de vingt-deux millions &
plus , comme devant former une
fomme dont la compagnie fera obligée
de payer les intérêts en continuant
le commerce. Cette fomme eft portée
de même dans l’état, n°.8 3 mais dans
ce projet les adniiniftrateurs comptent
, dit-on, laiffer un fonds réfidant v
dans l’Inde : ’
S ç a v o 1 R,
A Bengale .
A Pondichéry
A la Chine . .
3 millions^
T o tal. . . . . 6 millions.
3 6éfyo<x>
Il faut donc faire encore entrer
dans les frais les intérêts de ces fix
millions , qui font une charge du
commerce , laquelle doit être couverte
par les bénéfices de chaque expédition.
Ci pour intérêts d’un an de fîx millions
,-à 10 p£ . . . . . . . .
En bornant à vingt-deux millions
la fomme dont la compagnie doit
>ayer les intérêts , on fîippofe que
es marchandées d’Europe , exportées
dans l’Inde , y feront vendues’ -
leur arrivée , & leur prix converti
tout de fuite en marchandifès de-
Inde ; cependant il efl confiant que
cette valeur ne p eu t, même en fup-
pofant la rentrée la plus prompte ,
fèrvir que pour les achats deTannée
mirante. On s’en rapporte à cet
égard à l’expérience de MM. les ad-
miniftrateurs. Ainfi, en ne comptant '
que l’intérêt d’un an à d p f , fur le
prix d’achat des niarchaildifes d’Europe
envoyées, dans. l’Inde , montant
fuivant l'état, n°‘ 7 , à 3,2,00,000 1. ,
il en réfulte une augmentation de
charge pour intérêts de . • . . • 192,006*
Cette obfervation doit encore être
appliquée aux marchandifès exportéés
L.
ci-contre, 1 597,200
„ clans les illes de Fra nce & de Bourbon.
Par le projet d’expédition , on
compte envoyer tous les- ans dans
,ces Colonies pour 2,800,000 1. de
marchandifès d’Europe , jSc l’on lup-
pofe . qu’elles feront Vendues fur Je
champ 8c comptant, puifqu’on ne
compte aucun intérêt pour cette partie
de fonds.
-Or , on ne conçoit pas comment
les adniiniftrateurs de la compagnie,
inftruits de 4 a pofition aChielle de
ces Colonies ,\& avertis par une expérience
confiante de plus de trente
ans, & notamment depuis 1764,
ont pu croire que ces retours fe-
roient auflî prompts qu’ils les ont
calculés. On fçait- que ces marchan-
difes ne fe vendent que très-difficilement
3 & que pour éviter le dépé-
riffement, 011 eft ^obligé de les vendre
a crédit ,'q u e les* paiements fe
font attendre , & qu’enfîn les retours
ne peuvent en être faits qu’en lettres
de change furie Roi, à fix mois de
terme.
Ce délai dans le recouvrement
des valeurs envoyées aux Ifles , eft
prouvé par 'des états connus des ad-
miniftrateurs. On y voit que la compagnie
a envoyé aux ifles de France
& de Bourbon en marchandifès :
S ç a v o 1 R.
Par les vaille aux
de 1764 à 1765 .
de 1765 à 1766 .
de 1766 à 1767 ’.
de 1 '767 à 1768 .
1-
1,430,356
i j774j47^
z,io z ,3T3
de 1768 à 1769 • .
Total . . • .
6,645,104
3,134,140
5>>77P,M4
O r , non-feulement elle n’a reçu encore
aucun retour des 6,645,104 1.
qui devroient lui être rentrés , mais’
le plus grand nombre dé fes créanciers
ont mieux aimé convertir leurs
créances en contrats à quatre p f , que
de prendre des marchandifès en paieb
ï 9 7 }i o o 1 .
I. ci-contre.....................• . . 1,597,100 1.
ment , & les adminiftrateurs de la
compagnie dans ces ifles n’ont cefle
de tirer des lettres de change pour le
paiement de leurs dépenfes.
D’après cette obfervation , on croit
, faire le calcul le plus avantageux à
la compagnie, en fuppofant qu’elle
recevra en France, la valeur de ces
marchandifès la troifième année de
l’envoi 3 on doit donc ajouter au moins/
une année d’intérêt des - 2,800,000 1.
des marchandifès envoyées dans ces
ifles, ci • . . . . . . . . • . 168,000 I.
Total, des augmentations de
dépenfe . . . . . . . . . 1,765,100 1.
O b s e r v a t io n s s u r les N ? VI , VII & VIII.
Nous venons de voir que les dépenfes de la compagnie,
relatives à une expédition de 12 vaifleaux,
dévoient être augmentées : nous allons faire voir,
par les obfervations fuivantes, que les bénéfices
eux-mêmes doivent être confidérablement rédifits.
I. Nous ne ferions pas obligés de prouver cette
proposition, fi MM. les députes & adminiftrateurs
s’en étoient tenus à leurs premiers calculs. On a
agité plufiêurs fois, dans les âfîèmblées des députes
& dé l’adminiftration, à ..combien on devoir fixer
les bénéfices de l’exportation & de l’importation :
il a toujours été convenu , à la très-grande pluralité
de voix, que les marchandifès d’Europe exportées
dans l’Inde, pouvoient y donner 25 pour cent
de bénéfice, & que les marchandifès de l’Inde ren-
doient à leur vente en France, urf bénéfice de 7.0
pour cent, La queition a été de nouveau acri.ée
lorfque quelques-uns des députés & adminiftrateurs
ont été charges de former les états , pour connoîtrê
l’augmentation de capital que pouvoit donner chaque
expédition. Ils ont fait leurs calculs en corfé-
qûence. Ces états ont été paraphés par les com-
miffairès & par une partie de l’adminiftration : mais
ron a été effrayé lorfque Fon a vu que, compenfa-
tion faite de la recette & de la dépenfe , l’excédent
de recette n’étoit que de. . . . . . 385,060 L
On a craint de mettre fous les yeux des actionnaires
un réfultat auffi effrayant 3 alors, on a remis
la queftion en délibération. Il a paffé, à la pluralité
dé 8 contre 7 ,, de porter les bénéfices de l’achat
à la vente des marchandifès d’Europe, à 35 pour
cent, & celui des marchandifès de l’Inde, à 7 j
pour cent 5 & c’eft à la faveur de ces deux fup-
pofitioris que l’on eft parvenu à C e procurer im
bénéfice net de. . 1,760,00.0 1.
On voit combien une pareille évaluation doit être
fufpe&e.