
m é tie r s , q u ’o n ap p e lle b a (fins , fo it p a r i e q u ’elles
le u r reflèmblent a ff e z , foie p a rc e q u elle s y o n t un
r a p p o r t au m oins é lo ig n é .
Vente au bassin. O n n om me ainfi à Am fte r-
d am , les ventes publiq u e s q u i fe fo n t p a r au to rité
de ju ftic e , & o ù p réfiae u n officier commis p a r les
b o u rg u em e ftre s qu’où n om me vendu-meefier ; c’e ft-
â -d ire , maître de la vente. O n a p p e lle c e tte v e n te ,
v ente au. b a ffin , p a rc e q u ’avant de d é liv rer les lots
o n cavelins a u p lu s offrant & d e rn ie r e n c h é riffe u r, on' f ra p p e o rd in a irem en t fu r un b a [fin de c u iv r e ,
p o u r a v e rtir q u ’o n v a adju g e r. Voyeç vendu-
5W B E S T E R .
Bassins de cuivre. I l fe fait à Am fte rd am un
tr è s -g r a n d com m e rc e de to u te fo rte s d’uftenfiles de
c u iv r e , p a rticu liè rem e n t de baffins , de chaudrons ,
d e chaudières , de b a ß in e s , &c.
B A S S IN O IR E . B a ß in co u v e rt, affez c o n n u p a r
f o n ufage, & q u i fa it p a rtie d u c om m e rc e des ch au d
ro n n ie rs. V o y e \ CHAUDRONNIER.
B A S T . Selle groffière, q u e l’o n m et fu r le dos
des bêtes d e fomme. L e s b a ß s d e m ule ts fo n t extrêm
em e n t hauts & Tambourrés ; ce q u i les d iftin -
g u e d e c e u x des c h ev au x & des bêtes afines , q u i
fo n t très-bas. I ls fo n t p a rtie des ou v rag e s & d u
n é g o c e de fe llie rs.
Les bafts p a y e n t les d ro its d'entrée & de fo r ti e
f u r le pied de fe ile s com m u n e s , c'eft-à-dire , s i x
fo l s de la piè ce > avec les fo l s p o u r liv r e .
Bast. P e tite m o n n o ie d ’a rg e n t, q u i a co u rs dans
p lu fîeu rs villes d’Allem a g n e , p a rticu lièrem en t à
N u rem b e rg . L e b a ß v a u t q u a tre c ru tz e rs , à raifon
d e q u a tre deniers , o u h u it fenins le c ru tz e r.
Bast. Tl eft auffi. des bafis en Suiflè , q u i font
Se s m o n n o ie s d e b illo n , c e ft-à -d ire , d’a rg en t & de
c u iv re , q u i y o n t co u rs fu r différens p ieds , fuivant
l e p lu s o u le m oins d’a llia g e , d o n t ils fo n t c om -
p o fé s. A Z u r ic h , la rich ed a le , o u é c u de foixante
lo is de F r a n c e , vau t vingt-huit baßs d eux fche llings
de cette ville , q u i fo n t p lu s hauts q u e les baßs de
Suiflè ; ( c’eft ainfi q u o n n om m e c e u x de Berne ,
Lucerne 8c F ribourg) de fo rte q u ’u n b a ß de Z u r ic h
vau t deux fols & u n d en ie r de F ra n c e .
L e s baßs de B a fle , de Schaffoufe , & de S a in t-
G a i , fo n t les m eille u rs de to u s 5 & ceu x de B e r n e ,
L u c e rn e & F r ib o u rg , les moins bons. O n n e
d o n n e q u e v in g t-fe p t baßs des p rem iers p o u r la
ric h e d a le 5 & il en fa u t tre n te des d e rn ie rs , q u i
p o u r c e la font n om mé s c om m u n ém en t des baßs
çourts.
L e s bons bafis v a len t d ix râp e s , l a r â p e va lant
jin p e u p lu s a’u n d o u b le d e F ra n c e o u de deux
d eniers to u rn o is . L e s mauvais b a ß s o u bafis courts,
v a le n t u n e r â p e de moins q u e les bons.
B A S T A R D . ( S a fra n bâtard. ) V o y e \ safran.
Bastard. O n a p p e lle dans l e m é tie r de b o u lan g
e r , p a rticu liè rem e n t p a rm i les b o u lan g e rs, q u i font
le b ifeuit de m e r , de la p â te bâtarde 9 de la p â te
q u i n’e ft n i tro p m o lle n i tro p fo rte . V o y e \ l ’a r-
Uclc d u BISCUIT DE MER«
BASTARDE. Se dit chez les manufacturiers de -
draperies , pour lignifier , une faujfe largeur
d'étoffe ; une largeur extraordinaire , qui n’a
nulle conformité aux réglemens. Les draps d’une
aune demi-quart , font dune largeur bâtarde , 8c
comme tels , fujets à confîfcation.
On appelle une é c r itu r e b a s t a r d e , celle quî
tient de la Françoife & de l’Italienne.
B a s t a r d e . Laine bâtarde de Vigogne , qu’on
appelle encore laine carmélite• C’eft la fécondé
elpèce de laine , de celle qui fe coupe de deflus la
peau du vigogne.
Ba s t a r d e s . Ce font aufli des laines communes
du levant. Il y en a de Conftantinople & d’autres
d’Alep. Celles d’Alep font noires , & s’appellent bâ*
tardes noires• Voyeç la in e du le v an t .
BASTES. On nomme ainfi dans la Flandre Autrichienne
, les étoffes à'ecorce d'arbre qui viennent
des Indes Orientales & de la Chine Voyeç é co r c e -
d’a r b r e s .
BASTIER. Ouvrier qui fait & qui vend des bafts
de mulets & autres bêtes de fomme. Les bajliers
de Paris font partie de la communauté des maîtres
felliers.
BASTIMENT. Terme de marine, qui fîgnifîe
toutes fortes de vaiffeaux 8c naviïes , depuis le
plus petit jufqu’au puis grand , qui ne font point
armés en, guerre. Beaucoup de marins cependant
l’attribuent également aux vaiffeaux de guerre &
aux navires marchands , quoique félon d’autres %
affèz improprement. Voye[ n a v ir e m a r ch an d .
B a s t im e n t m a r ch an d . Signifie1 toutes efpècec
de navires ou vaiffeaux , grands ou petits, fervans à tsanfporter des marchandifes d’un lieu à' un autre.
Voye1 n a v ir e ê* v a is s e a u .
BASTION DE FRANCE. Étàbliffemene que les
François ont fur la côte de Barbarie , près des fond*
où fe fait la pêche du corail.
Baston de ja u g é , que l’on appelle aufli Amplement
ja u g e . C’eft un inftrument qui fert à jaugeuf
ou mefurer les tonneaux & futailles à liqueurs ,
pour connoître leur confiftance & capacité. Voyeç
j a u g e .
Baston d e casse, ( Terme de pharmacie b dt
droguifie. ) C’eft de la caffe qui n’eft pas mondée ,
mais qui eu encore dans fon écorce , & telle qu’on
la tire du levant. Voyer casse.
Baston de c ir e d’E spagne. C’eft de la lacque
ou cire d'Efpagne, réduite en bâton, de la gro£
leur du doigt du milieu de la main , de fept à huit
pouces de longueur. C’eft au milieu du bâton que
le marchand ou l’ouvrier , a coutume de mettre fa
marque ou enfeigne. Voye{ c ir e d’E spagn e.
B A S T U D E .;( Terme de marine• ) C’eft une
efpèce de filet, duquel on fe fert pour pêcher dans
les étangs falés. L’ordonnance de 1681 fait dé?
fenfes aux pêcheurs qui fe fervent d’engins, appellés
f ie hures y de prendre les poiflons enfermés dans les
bafiudes, à peine de punition corporelle*
BAT. Eft la queue du poiflon , ainfi nommée ,
de ce qu’il s’en fert pour battre l’eau. Le grand
poiflon de rivière & d’étang fe mefure entre oeil
8c bat.
BATANOMES. Toiles qui fe vendent au Caire.
Elles font longues de vingt-nuit pieds la pièce, 8c
coûtent vingt mefdîns.
BATEAU. Vaiffeau qui fert à naviger fur les
rivières , les lacs & les étangs , & fur' lequel on
charge les diverfes marchandifes & denrées que
l’on veut tranfporter par eau , d’un lieu â un
autre.
La conftru&ion & le nom des bateaux font différens
, ou félon les ufages pour lefquels ils font
dëftinés , ou félon les ufages pour lefquels ils foht
conftruits.
Lès bateaux de Seine , font de grands bâtimens
longs 8c forts, avec le bordage affez élevé , qui viennent
de Rouen & de la rivière d’Oife ; & qui
fervent ordinairement à faire de grandes voitures
de bois â brûler & d’épiceries. On les nomme des
foncets.
Les bateaux qui viennent de la Loire , s’appellent
des chalands. Ils font étroits , médiocrement
longs , & peu élevés , à caiife des canaux & des
éclufes par lefquels il faut qu’ils paffent pour arriver
à Paris. Ils fervent à voiturer les vins , & les
autres produ&ions & marchandifes des provinces
roifines de la Loire 8c de l’Ailier.
Les bateaux de la rivière de Marne confervent
te nom de cette rivière , & font nommés bateaux
Marnois. Ils font plats & de moyenne grandeur.
Leur charge confifte ordinairement en vins, en
grains & en bois , de la province de Champagne.
Les bateaux-coches , plus connus fous le nom
de coches d'eau , font de grands bateaux couverts
qui fervent , particulièrement ‘fur la rivière de
Seine , à la commodité des voyageurs , & pour le
tranfport de toutes fortes de marchandifes. Les principaux
font , les coches de Sens , d’Auxerre , de
Montereau, & de Fontainebleau ou Valvin. Voyeç
COCHES,
On appelle bateau de fo in , bateau de fa g o ts ,
bateau de bois , bateau de charbon, bateau de
b lé , bateau de v in , &c. les bateaux qui font chargés
de ces fortes de marchandifes.
Les bateaux des maîtres paffeurs d’eau de Paris ,
s’appellent des flettes. L’ordonnance de la ville de
1 , leur enjoint de les tenir garnis de leurs
crocs & avirons , & d’en avoir un nombre fuffifant
aux endroits & paflages défignés par les prévôt des .
marchands & échevins. Voyeç ci-après b a t e l ie r &
PASSEURS D’EAU.
Les bateaux des pêcheurs fur rivières , ne fe
connoiffent guères que fous le nom de bachot. Leur
équipage confifte en deux avirons , un croc, une
affiche , un maft & un cordeau, Voyeç l'explication
de ces termes à leurs articles. -
. L ’ordonnance de Louis XIV du mois de décembre
Çommerce. Tome 1.
16 7 1 , citée ci-defîus, contient quantité d’articles
concernant les garres , c’e ft-à-d ire, les lieux où
doivent s’arrêter les bateaux chargés de marchandifes
, qui arrivent à Paris, lorfqu’il n’y a point
de place pour les recevoir dans les ports. Il y en a
d’autres pour le débaclage des mêmes bateaux,
lorfqu’ils ont été vuidés & déchargés : & d’autres
encore pour les bateaux naufragés 8c coulés $ fond
dans lefdits ports, aufli bien que pour l’enlèvement f
marque & vente de lents débris.
Quelques articles de cette ordonnance règlent'
le rang des bateaux en pleine rivière , foit en
avalant, foit en montant : quelques autres , ce
qui doit fe pratiquer aux paflages- des ponts 8c
pertuits, & quels, font ceux qui font obligés* de fe
garrer.
Il y en a pour le temps de l’entrée des bateaux
dans les ports ; pour la déclaration- de leur arrivage
; de la décharge des marchandifes qui y font
contenues 5 & des hypothèques , ou recours , que
les marchands peuvent avoir fur les bateaux , pour
mécompte , pertes ou autres accidens arrivés aux-
dites marchandifes, par la faute des conducteurs
voituriers 8c maîtres des bateaux ; 8c l ’on y voit
en quel cas les bateaux n’en font point refponfa-,
bips , ou quand le maître en peut faire ceflion.
1 Enfin, il y a des articles qui marquent le temps
que les bateaux doivent tenir port , fuivant la
qualité des marchandifes qui font deflus.
On peut lire fur ces matières du commerce par
eau , les chapitres 1 , 2 , 3 , 4 & 16 de ladite
ordonnance $ ou bien les articles de ce Diétionnaire,
dans lefquels il eft parlé des voitures & voituriers
par eau 3 des pertuis, des débaclage & débacleurs y
des maîtres des ponts , des garres , des chableurs ,
des trains de bateaux , & autres-femblables , qu’oa
trouvera dans leur ordre alphabétique.
Ba t e a u x des selles. Ce font â Paris de grands
fiateaux plats & couverts , qui ont le long de chaque
bord , des bancs, ou efpèces de tables, fur le fquels
les blanchiffeufes lavent leur linge moyennant
un certain droit qu’elles payent aux propriétaires
des bateaux. Ils ont ordinairement deux
petites roues â aîles , qui tournant au cours de la
rivière , vuident l’eau dont ils fe rempliffent. U n
battoir de bois eft le feu! inftrument dont les blanchiffeufes
fe fervent. Voye( b a t t o ir . Voye{ aufft
b l a n c h i s s e u s e .
Ba t eau x de fo s t e . Ce font des bateaux établis
fur la rivière de Loire pour la commodité du pu-»
blic. Ils font longs & étroits, & font une très-grande
diligence. Il y en a auffi fur le Rhône, qui vont ordinairement
de Lyon à Avignon en vingt-quatre heures.
Voye{ l'article des po s t es .
Ba t e a u x m a ir e s - ( Terme de gabelle. ) On appelle
ainfi les principaux bateaux dëftinés à la
voiture des fels. L’ordonnance veut, que le péage
du fel foit feulement levé fur les bateaux maires ,
& non fur les allégés, tirots& fous-tirots. Voye^ sel
ou gabelle. G g