
• chands merciers & papetiers compofent leur encre
■ à écrire.
« Par le tarif de 1664 , les droits* d’entrée fur
» la couperofe ont été fixés, fçavoir ; à raifon de
» zo fols du cent pefant pour la blanche , 8c fur le
» pied de 1 z fols auffi du cent pelant pour la verte.
» Quant a la {ortie, il n’eft rien du de cette
» drogue , en -juftifîant du paiement des droits
» d’entrée.
Les droits que la couperofe paye à la douane
» de Lyon font de 4 fols 3 den. le quintal pour
1 ancienne taxation , de 9 den. pour la nouvelle
» reapréciation, de 8 fols pour les anciens quatre
» pour cent, & de z fols pour leur nouvelle réa-
» prédation »,
COUPIS. Toiles de coton à carreaux, que l’on
apporte des Indes orientales, particulièrement de
Bengale. Ces toiles ont huit aunes de Ion®- la pièce
fur trois quarts à cinq f i x de large,
COUPLE. Deux choies de même efpèce qu’on
joint enfemble. Une couple de piftoles 5 ce font
deux piftoles : une eouple de paires de gands : ce
font -deux paires de gands.
- COUPPE. Signifie , en terme de commerce &
d exploitation, - de bois , la quantité, d’arpens de
bois qu il faut couper, & le temps propre pour le
faire!' _ _ . - - -
La faifon convenable pouf la coupe des bois ,
eft ordinairement l’hiver, parce qu’alors ils font hors
de fève.
dit que des bois font en coupe, quand ils ont
1 âge porté par les ordonnances.
Une coupe de bois réglée eft celle qui doit fe
faire réglement dans la révolution d’un certain nombre
d’années ; comme les bois taillis tous les neuf
£ns i les demi - fatayes tous les vingt ans 5 d’autres,
tous les cinquante, & d’autres encore plus tard.
Coupe. Dans l’ulàge ordinaire", & dans le langage
de quelques tarifs de France , ne lignifie (\\iun gobe-
le t ou une- tajfe ; & en ce fons, il y a des coupes
a etain, de cuivre & d’acier.
• Les coupes d’acier ne fe fo n t. guères qu’en
Tourraine & dans le- Limofin , où il le fait un afîez
grand commerce de ce métal.
« Les coupes d’acier de Limoges & autres
» lieux de France, paient les droits de la douane de
» Lyon , a raifon de 5 lois du quintal pour l’an-
» tienne taxation, & de z -lois pour la nouvelle
y> réaprécïation.
» Les droits des coupes d’acier de Touraine font
» de 8 fols aulfi par quintal d’anciens droits, & z
» fols de nouveaux ».
Coupe- gorge. Pafïàge for les grands chemins,
diffamé , par les vols & les aflàffinats qui s’y commettent.
Il fe dit auffi, en terme de commerce, des
boutiques des marchands, où l’on vend exceffivement
cher. Cette boutique eft un vrai coupc-gorge ,
tout s’y vend au double.
Ç O U P P E R. Veut dire citez les maj'çhands,
lever dune pièce de drap ou d’autre étoffe, Aune
certaine quantité d’aunes, propre à faire' certains
v ê te m e n s . Coupe? - moi un manteau de ce drap
decarlate : c o u p e s - m o i u n e jupe de cette é to ffe
çr & b l e u , ^ c’e ft-à -d ire , autant qu’il en faut de
lu n ou de 1 autre, pour en, faire une jupe ou un
manteau.
On djt auffi atîfolumenc J coupe? - moi tant
d aunes de toile, tant d’aunes de dpntelle, &e. pour
fignifier aune? & me livre? cette quantité de dentelle
ou de foile.
__ Couper ,. en terme de mefurage de grains , de
légumes & de f i l . Signifie lorfque la mefure eft
| pleine , la racler par-deffûs avec la racloire.
COUPPERET. Jnjlrument tranchant & p e f a n t ,
avec un taillant très-large & bien acéré, quelquefois
tout^de fer ,.& q u e lq u e fo is '« avec un manche de
bois, qu on nomme fin to ir. Voyez fentoir.
Les bouchers , cuifiniers & pâtiffiers s’en fervent
pour dépecer leurs viandes.
Ce font les taillandiers qui les font & qui l e é
v e n d e n t ; ils font a u f f i une p a r t i e du négoce de la
quincaillerie.
COUPPEUR DE POIL. Ouvrier qui, avec des
cifeaux, ou avec une forte de couteau fait exprès,
coupe ou tond le poil de deffiis les .peaux de’
caftors & de lapins, pour le pouvoir carder 8c
arçonner , afin d être employé dans la fabrique de
chapeaux. Les maîtres cardeurs de Paris, par leurs
ftatuts, ont eatr autres qualités, celle de coupeurs
de poil. r
Les chapeliers appellent coupeufis, certaines
femmes qu’ils occupent chez eux à couper le poil -
de ces mêmes peaux. Ils les nomment auffi crm-
cheuj'es ou éplucheufis ; parce qu’elles arrachent
ou épluchent le j a r r e ', qui fe trouve for la foper-n
ficie de^ peaux de caftors, avant que le poil en a it
été coupe.
Coupeurs. L’on appelle ainfî en Normandie,
en Flandre & en Hollande, certaine efpèce de
ccmmijjionnaires , que les marchands de.cheveux
en gros envoyent dans les villages chercher. & couper
les cheveux des jeunes femmes & fille s .
COUPPON. Partie retranchée & coupée d’un
to u t..
Coupon d’action. Portion du dividende ou
de la répartition d’une aftion.
Ces coupons ont été inventés pour faciliter là
paiement des dividendes, & épargner à l’aélionnaire
le foin de faire duefler. des quittances '4 chaque
demi-année, • 1
On les appelle coupons , parce qu’en les c o u -
p n t & retranchant de la police ou b i l le t d a t i o n
a chaque divifiçn des fix mois , ils d e v ie n n e n t des
quittances en forme, qui fuffifent au caiffier de.{a'
compagnie pour fa décharge , 8c à l’adionnaire pour
recevoir fa d em i - répartition , •f^ns m êm e avoir
befpin de la ligner.
Coupon. Se dit auffi de certains morceaux dç
toilç de batijle. claire , de deux aunes chacun , qui
viennent de Picardie , d’Artois & du Cambrefis ,
pliés par petits paquets quarrés , couverts de papier
brun.
Coupon. Se dit encore de ces morceaux d’étoffe
ou de toile, d’une ou deux aunes, plus ou moins,
qui font proprement des reftes de pièces qui ont
été vendues.
Quand un coupon de drap , ou d’autre étoffe eft
fuffifant pour faire un jufte-au-corps , -ou quelque
autre vêtement, fans qu’il s’y trouve de perte j les
marchands difont que c’eft un bon refte. Il eft plus
facile de fe défaire des coupons de toiles, que des
coupons d’étoffes , les derniers n’étant guères
propres que pour les rfippiers.
Coupon. On appelle pareillement des coupons
de coutils, de petites pièc^afefc--ces fortes de toiles-,
qui n ont ordinairement ‘qiîîTquatre aunes , quatre
aunes & demie ou cinq aunes de long ; ces coutils
le font à Bruxelles.
Coupon , chez les marchands de bois flotté. Eft
une certaine quantité de bûches liées enfemble avec
desperches & des rouettes. Il^faut dix-huit coupons
pour former un train de bois flotté.
. COURAMMENT , d’une manière ordinaire ,
d une manière commune. On dit qu’une marchan-
d i f e q u ’une denrée, qu’une étoffe fe vendent un
tel prix tout couramment, pour fignifier qu’/7 n’y
a point à marchander, qu e c’efl leur p rix courant
& ordinaire.
COURANT , COURANTE. ( Termes de
monnoies & de commerce. ) On appelle le prix
courant d’une étoffe, d’une denrée , d’une mar-
chandife, le prix connu & o<rdinaire qu’on a coutume
d’en donner.
On nomme monnoie courante , celle qui a cours
& qu’on reçoit dans le commerce.
Courant. On dit le courant des intérêts d’une
fomme , des arrérages d’une rente , pour fignifier !
Ceux qui courent actuellement, & qui ne font pas
encore échus 5 ce qui les diftingue des anciens arrérages.
Courant. On appelle en terme d’aunage de
tapifferie de haute" ou de baffe-liffe, de bergame ,
de cuir doré, &c. une aune courante, l’aune de i
ces tajpifïèriès meforée & eftimée dans fa longueur ,
fans avoir égard à fa hauteur. Ce qui eft oppofé à j
une aune quarrée, qui eft celle qui doit avoir une
aune de haut & de large.
T oise courante. Se dit dans le même fons j
mais outre qu’elle eft dans cette lignification oppofée
a toife quarrée , elle l’eft encore a toife cube, qui
eft une mefore qui a une toife de tout fèns.
Courant. Terme abbréviatif dont fe fervent les
négocians pour exprimer le mois dans lequel ils
écrivent : j ’ai eu l ’honneur de vous écrire le 6 e
du courant ? c eft-à-dire , le 6 du préfont mois. I l
vous plaira payer au dernier du courant, ceft-
a-dire , au dernier jour du mois courant.
• Courant. Mouvement rapide des vagues de la
mer, qui fe portent vers certains endroits avec
tant de violence, que fouvent les vaiffoaüx font obli -
gés de s’y laiffer entraîner : on rencontre plufieurs
de ces courans en allant aux ifles de l’Amérique.
COURBE. ( Terme de v o i tu r i e r p a r e a u .) Il
.fignifie d e u x c h e v a u x a c co u p lé s e n f em b le , qui foi-
vent à conduire des bateaux, fois en montant foit
en defoendant les rivières^
L ’ordonnance de Louis X IV , du mois de décembre
167Z , pour la ville de Paris, fait défenfo aux
voituriers d’aller par rivière, autrement qu’entre fo-
leil levant & couchant, fous prétexte de jour nommé,
ou de plus grande diligence, fauf à eux de renforcer
les courbes des chevaux , pour hâter la voiture.
COUREUR DE BOIS. L ’on nomme ainfî en
Canada , les h a b ita n s q u i v o n t f a i r e la t r a i t t e des
c a f o r s b a u tre s p e ll e te r i e s , & qui par le moyen
des lacs vont chercher les Sauvages, amis des
François , jufques dans leurs habitations les plus
éloignées, où ils leur portent des mardiandifes d’Bu-
rope, pour les échanger contre celles du pays.
COURIR. On dit que les intérêts d’une fomme
commencent â c o u r i r , lorfqu’ils commencent à être
dûs.
Les intérêts des fommes dues pour marchandifos ,
ne c ou ren t que du jour que la" demande en a été
faite en juftice par le créancier , & qu’il eft intervenu
un jugement,- qui y condamne le débiteur. '
Courir. Une monnoie qui court. Eft la même
chofe qu’une monnoie courante 5 c’cft-à-dire, qui a
cours actuellement, & qui fe reçoit dans le négoce.
Courir. Faire c o u r ir des billets. C’eft lorfqu’on
a perdu quelque chofe de conféquence, comme
joyaux, pierreries, vaiffelle d’argent, meubles, &c.
envoyer des billets chez les joyailliers , orfèvres 8c
frippiers, contenant la qualité & defeription des
chofos perdues, pour les prier d’arrêter ceux qui
s’en trouveroient faifis, & qui viendroient pour les
vendre.
Courir sur le marché d’autrui. .C’eft vouloir
avoir une marchandife dont un autre eft en
marché, en enchériflant for lu i, ou en offrant de
meilleures conditions.
Courir-franc. Terme de négoce de m e r , qui
fe dit lorfque les agens de banque ne prennent rien
pour leurs falaires ., des lettres-de-change qu’ils font
fournir pour de l’argent comptant.
« Les sommiffionnaires des négocians & banquiers
» ne doivent pas faire payer à leurs commettans ,
» des courtages de lettres de-change qu’ils auront
» prifos de leur argent, pour la dilpofidon duquel
» les agens de banque auront c o u r u - fr a n c ; c’eft-
»*a-dire, qu’ils n’auront rien pris pour leurs peines,
» n’étant pas jufte & raifonnable qu’ils miffent en
» compte une chofe qu’ils n’auroient pas payée ».
M . S a v a r y , P a r f a i t N é g o c ia n t , liv r e I I I , ch a p►
I V de l a d eu x ièm e p a r ti e .
Courir. On dit, en term e de m an u fa clu re d e
d ra p s , que les fils co u ren t , lorfque l’étoffe n eft
pas affez remplie de trème, ou quelle n’eft pas
fuffifanunent battue?.