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cjui contiennent quinze cobres de long fur quatorze
ponts de largeur ; & celles de Nanquin, qui ont la
même largeur, mais portent vingrcobres de longueurs
CANTAR. Efpèce de mefure. Voyez la table*
GANT ARIDE. Efpèce de mouche, ou d’ef-
carbot,
' Cette mouche, dont le poifon eft violent , eff verte.
& luifante.
Ce font les pay fans des environs de Paris , qui y
apportent la plupart des cantarides qui s’y con-
fomment par les marchands apothicaires & par les
maréchaux. Il en vient neanmoins dès pays étrangers
en tonnes. Celles d’Italie, qui font plus grofïes que
les autres , ne- font d’aucun ufage en France.
Il faut choifir les cantaridês, nouvelles , féches &
’bien entières. Elles ne peuvent guères fe conferver.
plus de trois ans fans fe gâter, &fe réduire en poudre,
qui n’êft plus' bonne à rien.
« Les cantarides payent en France les droits
» d’entrée fur le pied de 4 liv. du cent pefànt ; &
» pour les droits de fortie 3 liv., conformément au
3? tarif de 1664 », . ' v
« Les droits qu’elles payent par le tarif de la
» douane de Lyoïi, font de 13 fols 6 den. d’an-
» cienne taxation, z6 fols 6 den. de nouvelle réapré-
» dation, 10 fols des anciens quatre pour cent, &
» 5 o fols d’autre réapréciation ; le tout du quintal-j
» avec les fols pour livre ».
CÀNTARO. Poids dont on fe fert en Italie, particulièrement
à Livourne , pour pefer certaines
efpèces de marchandifes. -
Il y a de trois fortes de cantaros : l’un pèfe cent
cinquante-livres , l’autre cinquante - une livres , &
l’autre cent foixante livres.'La livre de Livourne eft
de douze onces, poids de marc ; & celle de Paris,
d’Amfterdam, de Strasbourg & Befançon , où les
poids font égaux, eft dé feize onces , auffi poids de
marc 3 en forte que fur ce pied, ces trois fortes de
cantaros doivent rendre à Paris, &c. fçavoir :
Celui de cént cinquante livres, cent trois livres huit
onces.
Celui de cent cinquante-une livres, cent quatre
livres trois onces.
Et celui de cent foixante livres , cent dix livres fix
onces trois gros, -un peu plus.
Cantaro. Eft auffi une mefure de continence,
dont on fe fert à Cochin. Il y en a jufqu’à trois ,
qui différent de quelques livres. On s’en fert fuivant
les diverfes marchandifes qu’on veut mefurer. Ordinairement
le cantaro eft de 4 rubis, & le rubi de
trente-deux rotolis. Voyez les tables.
CANTIMARONS ou CATIMARONS. Efpèce
de radeaux, dont les habitans de la côte de Coromandel
fe fervent pour aller à la pêché, & même
pour trafiquer de proche en proche. Ils font com-
pofés de trois ou quatre petits canots de pied d’arbres
oreilles, liés enfemble avec des cordés de coco, &
ont une voile de natte de forme triangulaire , de
même matière que les cordes. Ceux qui les con-
dùifent, font ordinairement à demi dans l’e a u , n’y
c a p
ayant qu un endroit un peu élevé vers le milieu,
pour mettre leurs marchandifes; ce qu’ont feulement,
les cantimarons marchands, & non les pêcheurs.
CANTOR. Poids dont on fe fert en Sardaigne*
Un cantor pèfe 145 livres de Venife. Voye% la
'TABLE.'
CAP ou CAVESSE DE MORE. Cheval Rouan ,
qui a la tête & l’extrémité des pieds noires. Voyep
CHEVAL.
C ap e t Q u e u e . Les fabrîquans & les marchands
difent, qu’une pièce d’étoffe, ou de toile , a cap &
queue , pour faire entendre , qu’elle eft encore toute
entière , & qu’il n’en a point été coupé. Voye\ chef.
CAPACITÉ d’un vaiffeau marchand. C’eft fon
port ; l’étendue ou l’efpace qu’il a pour contenir
des marchandifes.
CAPALANIER. On nomme ainfi furies vaiffeaux
Bretons qui vont à la pêche de la morue lèche ,
les matelors qui aident à cette pêche. Ils ont rang
entre les décoleurs & les faleurs, & ont le même
pot-de-vin.
CAPE. Efpèce de fleur & de fruit tout enfemble ,
que l’on confit dans le vinaigre, ou que l’on fale.
On dit plus ordinairement c â p r e . C’eitle véritable-
mot.
CAPELET ou CHAPPELET. C’eft ce qu’on
nomme autrement canelle giroflée.
CAPHAR. Droit que les Turcs font payer aux
. Marchands Chrétiens, qui conduifent ou envoyent
des marchandifes d’Alep à Jérufalem , & autres lieux
de la Syrie.
; Le droit de caphar avoit été établi par les chré-
j tiens mêmes, lorsqu’ils étoient maîtres de la terre-
fainte , pour l’entretien des troupes , qu’on mettoit
dans les paflages difficiles, pour obferver les Arabes
& empêcher leurs courfes : mais les Turcs, qui l’ont
continué & augmenté, en abufent, & fe fervent du
prétexte du caphar, pour faire des avanies aux
voyageurs & marchands chrétiens , à qui ils font
payer des fommes arbitraires & confidérables, pour
les défendre des Arabes , à ce qu’ils difent, ayec
qui néanmoins ils s’entendent le plus fouvent, pour
: favorifer leurs courfes & leurs brigandages.
CAPILLAIRE. Nom qu’on donne à de certaines
plantes qui croiffent en filets très-déliés , & pour ainfi
dire , femblables à des cheveux, d’où leur vient leur
dénomination.
Les capillaires doivent être choifis véritables Canada
, ou Montpellier, nouveaux , bien verds , ,& le
moins brifés qu’il fera poffible. A l’égard du fyrop,
il doit être d’une couleur d’ambre , dun bon goût,
cuit en confiftance raifonnable , clair, tranfparent,.
& ne fentant, ni l’aigre , ni le moifi. On fait aufïi de
la conferve liquide de capillaires , dont le commerce
eft très-peu de choie.
« Le fyrop de capillaire , que le tarif de la
» douane de Lyon appelle fyrop de capilli venerisi
» paye â cette Douane 20 fols par quintal pour
» l’ancienne taxation, & 1 i fols pour la nouvelle
» réapréciation & les fols pour livre ».
C A P
CAPITAINE de vaisseau marchand. V o y é {
MAÎTRE DÉ VAISSEAU MARCHAND.
CAPITAL. Se dit parmi les marchands, nego-
cians & banquiers, du fonds que chacun apporte
de fon chef dans une- fociété , au moment qu elle
fe commence. I l fe dit aufïi de la fomme d argent-
qu’un marchand met d’abord dans fon commerce,
lorfqu’il s’établit pour fon compté particulier.
Le mot de capital eft oppofé à celui de gain ,
ou profit, quoique fouvent le gain augmenté le
capital, & devienne capital lui-même, lorfqu’il eft
joint au premier capital. •
CAPITON. Efpèce de bourre de foie , qu’on tire
de deffus le cocon, après qu’on en a dévidé la
véritable foie. On l’appelle aufïi lafjis & cardaffe,
parce qu’on en fabrique des étoffes de peu de conséquence
/ auxquelles on donne ces deux noms. voy.
SOIE.
« Le capiton paye, comme bourre de foie , 5
» liv. le cent pefant de droits de fortie, & feulement
*> 2 liv. 10 fols d’entrée, avec les fois pour livre ».
CAPLAN, Sorte de petit poiffon qui fe trouve
en gratfde quantité vers les endroits où fe pêche la
morue : il y en a fur-tout en grand nombre fur les
côtes de Plaifance. Il fert a amorcer les hameçons des
lignes à prendre la morue.
On prend le caplan avec des feufnes , qui font
des efpèces de grandes feines dont les mailles font
fdïez, étroites.
Seufher le caplan, c’eft le prendre avec la feufne.
CAPOC.. Efpèce d’ouate qu’on tire d’un arbre
qu’on appelle capoquier. Elle eft fort fine, & fi
courte, qu’on ne fçauroit la filer. Les Siamois s’en
fervent au lieu de duvet.
CAPRE, que le petit peuple de Paris appelle
CAPE. C’eft tout enfemble la fleur & le fruit de la
plante ou arbrifïeau, qu’on appelle câprier.
Cette plante, qui eft branchue & épineufe, rampe
par terre , & s’étend beaucoup en rond. Elle fe plaît
dans les ouvertures & crevaffes des rochers & vieux
murs, & dans les lieux déferts. Ses feuilles font rondes,
Sa fleur, quand elle s’épanouit, eft blanche ;
mais avant que de s’ouvrir, elle eft verte , formant
une efpèce de petite olive prefque ronde , avec
une queue. C’eft ce bouton, qui eft proprement le
fruit du câprier , que l’on confit dans le vinaigre ou
dans le f e l, & dont on fait un commerce confidé-
rable.
C’eft: des environs de Toulon, & de quelques
autres lieux de Provence , que viennent, non-feulement
les câpres qui fe vendent à Paris, mais encore
toutes celles qui fe portent dans le refte de l’Europe,
à la réferve des câpres de Majorque, qui font de
petites câpres falées -, dont le commerce eft aufïi affez
grand en tems de paix ; & de certaines câpres plattes
de Lyon, qui ne font pas d’un grand débit.
Quelques marchands épiciers, pour déguifer leurs
marchandifes, donnent aux câpres de Toulon, le nom
de câpres de Nice ou de Gènes, quoiqu’il n’en vienne
point de ces deu* endroits ; d\utres , comme à Lyoq^
C A Q
les appellent câpres bufennes : nuis qiieîqne nom.
qu’on leur d mne, il faut les choifir nouvelles &
vertes ; & comme il y en a de plufîeurs groffeurs, il
eft bon de fçavoir que celles qui font les plus petites
, & garnies de leurs queues, font les plus eftimées.
Il; y a encore d’autres fortes de câpres ^cpmme
câpres capucines, câpres de genejl, &c. mais l’on
en fait peu de commerce ; & elles ne fe cueillent,
& ne fe confifent, ou ne fe falent que par curiofné.
La câpre de genejl, que l’on envoyé par excellence
du pays d’Artois, toute falée , eft la fleur jaune
du geneft, foit fauvage, foit des jardins, qu’on cueille
, lorfcju’elle eft encore en bouton. -
La câpre capucine eft aufïi le bouton d’une fleur
à cinq feuilles, jaune & très - agréable quand elle
eft épanouie, que produit une plante , qui s’appelle
capucine y qui nous a été apportée des I n d e s , & à
laquelle on donne aufïi le nom de crejfon dinde ,
( quoiqu’elle n’ait aucun rapport au creffon de
France- ) dont la feuille eft prefque ronde, â peu près
femblable â un bouclier ; & dont la tige , qui eft foi*
b le, & qui rampe fur la terre , s’entortille autour de
l’appui qu’on lui donne, delà manière, que le volubilis
a coutume de faire ; &• forme un obélifque fort
plaifant à voir par la beauté de fes fleurs , & le verd
de fes feuilles.
« Les câpres , de toutes fortes, payent en France
» les droits d’entrée ,. conformément au tarif de 1664,
» à raifon de 3 6 fols le cent pefant ; & ceux de for-*
» tie, comme fruits fecs, c’eft-à-dire , 12 fols ».
« Les câpres, qu’à Lyon on nomme câpres bu-
» Jeunes, payent, fuivant le tarif dè la douane de
» cette ville , 49 fols 3 deniers du quintal d’ancienne
»taxation, & 10 fols de nouvelle réapréciation ; 8c
» pour les anciens quatre p%ur cent, 4 fols du bar
» r i l , & 10 fols de réapréciation, avec les fols pour
» livre ».
C â p r e , en terme de commerce de mer. Se dit
des armateurs & des vaiffeaux armés en guerre, défi-
tinés à aller en courfe, pour faire des prifes fur les
ennemis de l’état.
CAQUE , que les Hollandois nomment e en ton
haaring, & que nous appelions communément BARIL.
C’eft un petit tonneau dans lequel on encaque
les harengs, c’eft-à-dire, où l’on les arrange & on
les enferme, après qu’ils ont été apprêtés & falés.
C a q u e . Se dit aufïi des petits barils dans lefq u e ls
l’on renferme la poudre à canon.
C aque , c’eft en Champagne c e qu’on nomme plus
ordinairement un quart-eau.
CAQUAGE ou CACAGE. Façon que l’on donne
au hareng en vracq, lorfqu’on le veut faler & paé-
quer. Le cacage fe fait ordinairement la nuit,
CAQUER LE HARENG. C’eft l’égorger & lui
arracher les brouilles ou entrailles, pour le difpofer
à être falé & mis dans le caque ou baril.
On dit, encaquer du hareng, pour dire , le mettre
ou l’arranger dans un caque ou baril.
C A Q U E U R , que J’ou Homme-auflî ÉCA- Yy ij