
Toutes les patries rie la réglé dont on cherche la folution étant placées comme riefTus, il faut réduirtf;
àutant qu’il eft poflible , les nombres des deux colonnes pour rendre la multiplication de chacune moin $
pénible. On pourra, par exemple, ôter les 10 fols de la colonne gauche , & fubftituer un z aux 40
gros de la colonne droite, qu’on barrera pour égaler les deux parties , puifqu’on ne compte que 4 fois
&o dans 40. On barrera aufli les 90 gros de la colonne gauche , & en faifant la même chofe des 18000
féaux de celle de la droite, on y fubftituera le nombre 400 : car 90 fois 2.00 font exactement 18000,
Voici un exemple de cette méthode. '
N« B. Nous plaçons entre deu* étoiles les nombres au*à faut barrer en opérant ayeç la plume..
,<0OO.
t . 3 ?*
*4 0 * i .
* 0 9 . - s ï 4 0 0 .
I. ï . *40.*
*9 0 * I.
867. ^,00. *18000*
+ Comme il n#eft pas pofïïble de réduire dans des nombres plus petits les 1.09 & $67 qui fubfiftenl
•ans la colonne gauche, il faut les multiplier l’un par l’autre, & il en faut faire de meme des nombres
iio o o , 3 9 , io o , z & 4oo de la colonne droite: après quoi il faut divifer le produit de celle-ci par
le produit de celle-là : ce qui réfultera de cette opération fera des réaux de vellon , & le quotient
étant multiplié par 3 4 , & le produit diyifé par le djyifeur, il en proviendra des maravedist En voio^
l ’exemple :
i .
*4 0 *
4 0 9 .
I.
*90.*
867.
utooo*
3 9 *
1.
4 0 0 .
■ ï . *40;*"
I.
•0 0 . *18000.*
:lé7Z* ioôo. multipliés par 39.
1 4 5 4 « fo n t 39000. par zoo. '
1463. 3900000. par 4, *
181403 Divifeur. ' 1560000000.
Somme à divifer ^ 12.0000000, par 181103 te d iv ifa ffi
1307970 -produit i? 4 18 rx 9 mr$%.
3P54PO — ■ ■ '• ■■ » ■ ■■»' J T
330840
1496370
Quotient 46746 multiplié par 34.
Donne 1589364 qui divifé p arle d iv ifu rU
produit les 9 mrs.
£ette régie pourroit (è faire aufli d’une manière plus abrégée ., fi au lieu de réduire les fols de H0ll3n.dc
an florins, on les réduifoit en gros. En voici l’exemple :
ïooo Roubles.
1 RouMe vaut 39 C ou 78 vis. cour.
& 0 9 vis. courans. * • . . » . • ïoo vis. bco.
90 dv vis. bco. ï ducat.
$67 D u c a ts • 4 • • • • , « • . f 18000 ré a u x de vellûû*
* *. ’. ■ m
On nê pourroit dans ce cas retrancher que les 90 3v de la colonne gauche, & ilfaudroit fubftituer
dans celle de la droite les 40.0 qui correfpondent aux réaux, comme fuit,
1000.
ï . * . * • » • • • ' 78.
4 Q9 . • • • • ''*v. • • • 4 0 0 .
*90.* I.
867. • . * . « • * * 4 0 0 . *18000.*
Divifeur 181403. & 3140000000. la fomme à divifer*
Produit comme à la page précédente i7 2<3'8 réaux & 9 mrs. de vellon.
Telle eft la régie conjointe dont, nous ferons ufage dans la fuite , mais d’une manière Courte & plus
propre à montrer la nature de l’opération qu’à la détailler.
a r t i c l e p r e m i e r .
Opérations du change.
§. I. Quoique la ville d’Amfterdam foit regardée comme la première pour le commerce, elle neTeft
certainement pas pour les opérations de banque. Paris & quelques autres villes en Europe peuvent lui
difputer à jufte titre la prépondérance dans ce genre de négoce. Malgré c e la , les grandes affaires
qu’Amfterdani fait dans l’étranger, la mettent dans le cas de donner fouvent la loi aux autres places de
change. La fupériorité qu’a acquis cette ville par fon commerce fur toutes celles de l’Europe , eft
démontrée par les changes avantageux qu elle en obtient ; il ne faut, pour en être convaincu, que jeter
un coup d’oeil fur le tableau raifonné que noms donnerons ci-après du pair des monnoies de change de
quelques places avec celles en ufage à Amfterdam ; tableau que nous avons .fait fur la valeur intrinféque
des monnoies , en égalant la valeur de l’or à celle de l’argent dans le rapport que ces deux métaux ont
•aujourd’hui l’un avec l’autre en Hollande.
A msterdam a principalement des changes ouverts avec Paris en France, Madrid en Efpagne ,
Lifbonne eu Portugal, Venife , Gènes , Livourne en Italie, Londres en Angleterre, Hambourg en
Allemagne. Or , pour établir le pair du change d’Amfterdam fur chacune de • ces villes, il eft naturel
de chercher en premier lie u , la valeur intrinféque tant de l’or que de l’argent de chaque monnoie dans
laquelle on établit le change dans les endroits xefpeétifs. Nous avons rafîemblé cette valeur intrinféque
des monnoies, & nous avons dit que,
Contenu
Dyor fin. dyargent fin»
Le florin de banque de 40 vis d’Amfterdam a »
L ’écu de France de 60 fols tournois . . . . . .
Le ducat d’Efpagne de 375 mrs. de plate vieille . •
Le crufade de Portugal de 400 r é e s .................. ....
Le ducat de 6 f lire de banque de Venife • . . . •
La pezza da 8 reali de Livourne • .
La livre fterling d’Angleterre . . . .
La thaler de Hambourg de z marcs bco
• • * 4 as >OU z i 3 - s
484 y ff
• • 3 3 ,V • s 18
4 ^ 0
4 5 2
451 tH
2-2-2 5 yH
314 x ff
Cette valeur intrinféque connue , nous devons chercher à établir pour chacune de ces monnoies fa
valeur relative à l’argent de banque de Hollande. Pour cela, il faut commencer par diftingûer deux
valeurs dans chaque monnoie 5 fçavbir, celle en or & celle en argent ; enfuite prendre le prix moyen
de ces deux valeurs pour déterminer la parité des monnoies qu’il ne ferait pas poflible de trouver fans
•cette méthode, qui eft aufli Ample que claire & facile à faifir : car la proportion entre -1 or ,& 1 argen*
étant différente en chaque pays , & néanmoins l’or & l’argent en matière y ayant des valeurs déterminées
proportionnées à celles des monnoies d’or & d’argent qui y font admifes , il s’enfuit naturellement que ,
pour établir une parfaite parité entre les monnoies étrangères , il faut calculer non-feulement leur poids
& la finefle de la matière dont elles font compofées , mais aufli le rapport qu’il y a entre l’or & l ’argent
•dans les pays auxquels elles appartiennent. V-oici don.c quelle eft .cette parité fondée fur cg rapport;;
Çommerce• Tome Z. fart» I L Eee