
un banquier avec un autre banquier , ou même tous
deux avec de fimples commiffionnaires établis dans
diverfes villes1 du royaume , ou des'pays étrangers ,
pour le fait de leur négoce & banque.
On dit qu’un négociant, qu’un banquier. ÿ ont de,
grandes eorrefpondances, quand ils fout en relation
d’affaires & de commerce avec quantité de banquiers
& de négôcians, tant du dedans-, que du
dehors -du royaume.
CORRESPONDANT. Perfonne domiciliée dans
un autre lieu que celui où l’on fait fa réfidenee, avec
laquelle on eft en commerce de banque ou de mar-
chandifei'
Quoiqu’il y ait quelque légère différence entre un
correfporidant & un commiflionnaire; celui-ci n’étant
pas toujours marchand, ou banquier, & l’autre
ayant le plus ordinairement l’une de ces deux qualités
; les donnions & les obligations du correfpondant
& du commiflionnaire font trop femblables, pour
se pas craindre de répéter ici une partie de ce qu’on
en a déjà dit à l’article de ces derniers : ainii on
peut y avoir recours.
CORRESPONDRE. Avoir relation avec quelqu’un
, être fon correlpondant , ou qu’il foit le
nôtre*
r CORROYEUR, ou CONROYEUR. Voyez
COURROYEUR.
CORROYES, ou CORROIS. Terme de manu-
factures, particulièrement, en ulàge à Amiens. Ce
font de gros rouleaux de bois, autour defquels on
roule les étoffes & les toiles , q ie l’on veut calan-
drer.
CORSAIRE. Pirate , forban, écumeur de mer.
Celui qui court les mers avec un vaifieau armé en
guerre, fans aucune commifîion, pour voler & pii—
1er lesvaifleaux marchands. On appelle armateur,
celui qui fait le même métier, mais avec commit-
fion , & qui n’attaque que des vaHIeaux- ennemis ,
& qui font en guerre avec les princes & états, de
qui il a la eommiflïon.
La peine du corfaire eft d’être pendu, s’il eft
pris; l’armateur au contraire, doit être traité en
prifonnier de guerre.
CORSELET. Petite cuiraffe, que les piqueu'rs
portôieii* autrefois dans l’infanterie Françoife.
« Les çorfelets font du nombre des marchandi-
» -fès , dont la fortie eft défendue par toute l’étendue
» du royaume , terres & pays de i’obéiffance du ro i,
» a peine de confifcation, fuivant l’oritennanee de
» 1687 , tic» 8 , art..3 , & par tous les traités de
» paix.
» Les çorfelets dorés paient les droits à la douane
» de Lyon , fur le pied de 31 f. 6 d.-la pièce pour
» l’ancienne taxation ».
CORTEX"CABARIS. Voye^ C â p r e .
« Cette drogue-, qui eft mife' au nombre des épi—
» ceries/, & dont il eft parlé dans îe tarif des entrées
» de.1664, fous -ce nom , & dans celui de Lyon de
» 15 3 ?,, fous le nom de corticum cap-pans, paie ,
» conformément au premier de ces tarifs ; 50 f.
» du cent pefant ; & fuivant le dernier, fcavoir ï
» i i fî du quintal pour l’ancienne taxation ; i f.
» pour la nouvelle réapréciation ; 13 f. 3 den. pour
» les premiers, quatre pour cent ; & 4 'f. pour leur
» nouvelle -réap ré dation ».
CoRTEIX, où CORTICUM JUNlPERI. Voyez GE-
nevre;
« Cette épicerie paie à la douane de Lyon ; fçavoir,
» iz f. d’ancienne taxation; 1 f. de nouvelle réapré*
» dation ; 13 C 3 den. pour les anciens quatre pour
» cent, & ï f. pour leur nouvelle réapréciation'». .
COR JNDA-GAUHAN. Nom que les habitans
de fille de Ceylan donnent a“l’arbre qui produit la
canelle. • .
COSSA. Efpèce de graine de navette , un peu
plus groffe que la navette ordinaire. On en tire une
huile, qui eft bonne à Frôler. Il en vient beaucoup
de Normandie & de Champagne.
COSSARS BROUN. Toiles de coton écrues qui
viennent des Indes Orientales ; elles ont dix aunes de
long fur trois quarts de large. •
COSSAS. Gonflé qui enveloppe les pois , les
fèves, & autres légumes.
Les légumes fecs, dont 011 fait commerce en
France , foit avec les étrangersfoit dans l’intérieur
du royaume , doivent être dépouillés de leurscojfas.
Il faut au contraire, que ces fortes de légumes que
l’on deftinc pour enfemencer les terres nouvellement
défrichées y fur-tout dans les colonies de l’Amérique,
foi ent confervés dans leurs gonflés, ou cojfas ; l’expérience
ayant fait connortre qu’ils germent , & pro-
düifént plus ditîifciiemem ; & que fouvent même ils
ne germent point du tout, mais pourriflènt inutilement
dans la te rre , lorfqu’ils font tranfportés fans
leurs cojfas : ce qu’on a âufli obfervé à l’égard du
froment & du feigle , qui ont été tirés d es cap fuies
de leur épy; y ayant apparence que la fève a plus
de peine à fe conferver dans les légumes & dans
les bleds , lorfqu’ils font expofés-à l’a ir , & hors des
enveloppes que la nature leur avoir données pour
l’entretenir.
On a cru devoir faire cette remarque en faveur
dés, compagnies , qui entreprennent dés Habitations
dans des terres nouvellement découvertes , & particulièrement
des François qui vont cultiver les vafte's
& fécondes campagnes de la Loùifianê , qui faute
de faire cette attention , ne recevoient pas de leurs
peines le fruit qu’ils en efpéroient, comme il eft
déjà arrivé à pluueurs , attribuant à la maùvaife dif-
pofition du fo l, ou du climat, ce. qui ne vient que
de ne pas employer des femences convenables.
C ossas. Toile de moufle lircè unie & fine, que
les Anglois rapportent dès Indes O rien taleselle a
feize aunes dé long fur 'trois quarts F; large.
Il -y a aufli des torps., ê c s f t ’rs coffas, des do ms
cojfas , & des bords çofi'às , qui font des moiiffe-
lines dé diverfes ''‘-fabriques, mais de même aunage
que les fimplës1 coffas. '
COSSE. ( T e - r : . îr c h e r n lu t e ’f f r Q ç qu?o:nnom*
me de parchemu f. • ù-fji ou en croûte, n’eft autrç
çhofe
chofe que du parchemin, qui n’a point encore été
rature fur leTommier, & qui eft tel qu’il eft forri
■de la main du mégiflïer.
C o s s e . Eftaufti une çlpèce de f r u i t , qui le trouve
dans quelques lieux des côtes de Guinee, particulièrement
fur les bords de la rivière de Serre-Lionne,
dont il fe fait un allez bon négoce.
Ce fruit eft de la figure d’un maron d’Inde , & a
même un peu de fon amertume ; mais feulement autant
qu’il en faut pour piquer légèrement le palais,
mais non pas pour trop l’irriter. Il y en a de deux
fortes , de rouge & de blanc , également eftimés
des Nègres & des Portugais.
C’eft de ce fruit, que ces derniers, qui le transportent
bien avant fur la rivière de Serre-Lionne ,.
où il n’en croît point, font une partie de leur négoce
avec ces Barbares, de qui ils tirent en échange
des pagnes, ou tapis, qu’ils troquent en defcendànt
avec d’autres Nègres , pour des marchandifes du
pays ; comme de la cire , du miel, de la gomme s
&c. ou qu’ils vendent même aux autres Portugais,
qui ne- font pas cé commerce.
COSTE. Os long & menu , un peu tourné en
arc. Les cotes font attachées deux a deux à l’épine
du dos des animaux, & leur couvrent prefque toute
la poitrine, où elles viennent fe réunir.
On appelle arrêtes dans les poiflons, ce. qu’on
nomme côtes dans les animaux terreftres , à la ré-
ferve néanmoins des baleines , aux -grofles arrêtes
defquelles on donne aufli le nom de côtes.
a Les côtes de baleines paient en France les droits.
» d e fortie, comme' baleine coupée, c*eft à-dire,
» a raifon de 15 f. du cent pefant ».
Ç o s t e d e s o i e . Soie de médiocre qualité.-C’eft
ce qu’on nomme communément du capiton , ou du
fleuret.
C o s t e - r o u g e , Efpèce de fromage, que l’on
tire de Hollande, dont la pâte eft dure & ferrée,
comme celle du parmefan d’Italie.
Cost e- b la n ch e . Autre force d & fromage de Hollande
, qu’on nomme aufli pâte-molle , pour le distinguer
de la côte-rouge ; étant en effet d’une con-
fiftance plus grade & plus mollette.-
C o s t e , en termes de chaircuitier. Se dit du
boyau de p o rc , qui fert d’enveloppe aux divers;
ingrediens qui entrent dans la compôfition du boudin
& des fauciflès.
L’article 11 des, anciens ftatuts des. chaircuitiers,
leur défend de donner aux anciennes fauciflès, côte
de nouveaux boyaux.
C o STE-d ’I nDE , ou COSTUS-INDICUS , OU COSTUS-
BLAVO , OU COSTUS-CORTICUS , OU COSTUS-CORTI-
c o su s , ou enfin e c o r c e de w in t h e r u s . Ce font
les divers noms que les auteurs , qui ont traité des
drogues , donnent ordinairement à la canelle blanche.
COSTE DE BALEINE. C’eft proprement ce|
qu on^ appelle fanons de baleine avant qu’ils ayenc,
été dépecés.
Il y a une fcience particulière à.couper les côtes
Com me rc e , Tome T, P a r t . I L
de la baleine, & il faut pour cela grande quantité
de différens inftrumens de fer.
La côte appartient aux propriétaires du vaiflèau,
& a ceux de 1 équipage qui font paiés à leurs rifques
& fortune.
COSTUS ARABICUS. C’eftla racine d’un arbre
fort femblable au fureau, qui croît en abondance
en Arabie, d’où il a pris fon nom.
Le plus grand ufage de cette racine, eft d’être
employée dans la composition de la thériaque.
Il faut choifir les- racines du cajlus , belles, p e-
fautes, d’un gris cendré au dehors, & d’un gris
rougeâtre en dedans, mal-aifées à rompre, d’une
odeur forte, d’un goût aromatique un peu amer.
« Le coflus vêrus ou arabicus , doux ou amer ,
» paie en France les droits d’entrée, conformément
» au tarif de' 1664 , à raifon de 5 liv. du cent pefant.
» Et à la douane de Lyon ; fçavoir, 12, f. du.
» quintal pour l’ancienne taxation ; z8 f. pour la
» nouvelle réapréciatioti ; 13 f. pour les anciens
» quatre pour cent; & 30 C pour leur nouvelle
» réapréciation ».
COTE , que plufîeurs écrivent QUOTE. Partie
d un tout qui eft divifé, pour en diftribuer à chacun
fa part & portion , foit pour le gain , foit pour la
perte. On dit : l’on a partagé le profit de cette fo-
ciété ; il en revient tant à chaque afîpcié pour la
cote-part. On dit aufli, qu’il faut faire une cote
mal taillée ; pour dire , qu’il faut régler une chofe
incertaine & embrouillée , à une fomme liquide ,
fans. entrer dans la difcuflion des particularités pour
la partager.
COTIGNAC, que quelques-uns appellent aufli
CODIGNAC. C’e ft une elpèçe de confiture, ou
gelée , plus fôlide que les gelées ordinaires , qui le
tait avec le fucre, le jus de coin, & un peu de
vin blanc.
Le cotignac d’Orléans , foit en grandes boetes ,
foit en petites boetès , qu’on appelle des friponnes,
eft fort eftimé ; & il s en fait par les confïfeurs de
cette ville, un commerce alfez conlidérable.
Cotignac. Se dit aufli de la pâte, ou gelée
épaiflîe de queîqués autres fruits; comme du cctf/-
gnac de grofeille., du cotignac d’abricots : mais il
eft peu en ufage parmi les confifeurs de Paris :
ils difent, pâte d’abriedts , pâte de grofeille.
COTISATION. Divilion d’une fomme, qui doit
être paiée par plufieurs.
COTISER. Marquer-à chacun la part qu’il doit
payer-d’une fomme , pu impofée.par autorité publique
, ou convenue entre particuliers.
On dit aufli, fe cotifer, pour lignifier, fe taxer
foi -même à une certaine fomme ; convenir volontairement
d’entrer pour une certaine portion dans
le paiement d’une dette , d’une impofition.
E s t r e c o t is é d’o f f ic e . C’eft avoir fait régler
la cote-part par un fupérieur, ou le juge , lorfqu’on
a cru être lézé dans l’inégalité de la cotifation.
CO T1T É , ou Q UO TIT É. Il k dit ordinairement
de la taxe que chacun paie d’une impofition,
Aaaaa