
C O M C O M
$ 9 0
p l a n
N° V I I l
E T B A L A N C E
D'une expédition de douze vaifleaujc.
{Le bénéfice efi calculé dans ce plan à 35 pour cent fur l'exportation , & à 75 pourcent fur
l'importation, )
D O I T .
Dépenfes générales , fuivant l’état
*N 9 ■Ier'. *. •. •. • • • * - • • • oO jOQOjQOO 11.
Marchandées à exporter , fuivant
letatN® II v ...................... . 6,500,000'
Efpèces à exporter. Idem . . . . 8,805,000
Affurance de zo millions à 6 p | ,
fuivant Tétât N'° III . . . . °. 1,200,000
Intérêts de 22 millions de fonds,
qui feront employés d’avance'pour
cette expédition à 6 p£ & pendant
.‘ deux ans , fuivant l'état:N° IV . 2,640,000
'Achat de-deux millions de cafés . . 700 000
Frais de la vente & droits à payer
aux fermiers généraux. . . . . 600,000
28,445,000
Benefice • • • * . . • . 1,760,000
30,205,000 1. i
----------— lu
A V O I R .
Produit de 12 cargaifons y compris
le bénéfice de 55 pour cetit fur
3,700,000 1. de marchandifes exportées
, fuivant les états N Q VI
& VII . . . . . . . . . . 25,375,000 L
Retour des ifles y compris le bénéfice
de 35 p f fur 2,800,000 1.
de marchandifes , fuivant l’état
N* VI I .................................. 3,780,000
2p,r 55,ooo 1.
Droit de tonneau • . 1,000,000 1.7
Indemnité fur le café. - 50,000 ƒ T,° ? 0,000
30,205,000 1.
O B S E R V A T I O N S
Sur les états précédens, pour parvenir à connoître
les. vrais, bénéfices du- commerce, déduction
faite, des dépenfes,
O b s e r v a t i o n s sur i ’é t a t , n°. 1.
I. Les dépenfes de Paris font arbitrées
à . ..................276,000 1.
On nous 7i communiqué
un état détaillé
de ces mêmes dépenfes,
qui ne nous paroît pas
f^fceptible de contradiction,
& d’après lequel
elles doivent être
portées au moins à
3 50,000 liv.
Honoraires dç fix directeurs
& jettons d’or
aux fix fyndics . . . . . 108,000
Appointemens & gratifications
des employés 12 5,000
ci-contre, . . . . 233,000 1.
Gages des domefti-
ques0 étrennes , frais
de bureaux & tare des
facs . . . . . . . 31,000
Frais payés par le
concierge, entretien de
l’h ô te l, frais d’impref-
fion, ports de lettres ... 38,000
Comrïiiflion des cor-
refpondans & courtages 2‘5,000
Dépenfes extraordinaires
, honoraires d’avocats
& autres . . . . 23,000
350,000 1.
D’ou il réfulfe une augmentation
de dépenfe de . . . . . . . . . 74,000 1.
II. Les armemens font eftiraés
200,000 liv. par vaifîeau : cet article
eû fort* au-deffous de fa véritable
233,000 1. 74,000 L
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ci-contrc, ..................•. . . . • 74,000 1*
valeur 3 nous avons fous les yeux le
tableau de trois expéditions 3
L’une de 8 vaiffeaux de 1765 à
17 66.
La fécondé de 10 de 1766 à 1767.
La troifiéme de 11 de 1767 à 1768.
Dans le (quelles la mife hors de
chaque vaifîeau , les uns . dans les
autres , eft portée à plus de 234,600
livres, nous nous difpenferons de les
rapporter en entier 3 mais , attendu
que les frais de ces trois arméniens
ont été augmentés parle grand nombre
de paffagers qu’on a reçu|y& que
cette caufe de dépenfe pourroit n’être
pas au fil eonfidérable par la fuite,
nous réduirons les frais d’àrmement
de chaque vaifîeau à 220,000 livres 3
il en réfultera pour une expédition
de douze vaiffeaux une augmentation
de dépenfe de . • . . . . ‘ 240,060'
III. Les dépenfes de Pondichéry a
font évaluées à • . • 1,520,000 1.
Jamais depuis que la compagnie
exifte , on n’a pu donner une fixation
exaCte des dépenfes de Pondichéry,
& les évaluations que l’on a
effayées de faire à cet égard, ont toujours
été infiniment au-deffous des
dépenfes réelles, On n’entreprendra
pas , quant à préfent, de forcer cet
article , parce que l’on n’a aucune
bafe certaine 3 on obferverâ feulement
que, par les dernières lettres de
Pondichéry, le confeil fe plaint du
très-petit nombre d’employés & de -,
la modicité de leurs appointemens ;
preuve que les dépenfes tendent a
augmenter à ce moment même.
A l’égard du fonds deftiné aux fortifications
, quoique cette dépenfe ne
paroiffe que momentanée , elle fe
perpétuera par la néceffité de conf-
truire & d’entretenir tous les bâti-
mens néceflaires à l’adminiftration du
commerce , comme cafernes, hôpitaux
, magafins de marchandifes d’Europe
, de marchandifes des Indes ,
des vivres de la marine , arfenaux &
autres dont Pondichéry eft totalement
dépourvu , & auxquels on n’a fuppléé
juiqu’à préfent, que par des b*fijmen$
provifoires,
p f
ci-contre, . . . . . . . . . 314,000 I.
IV. Les dépenfes de Mahé font
portées;,à. . . . . . . 61,000 1.
Le gouverneur de Pondichéry a
j écrit par les derniers vaiffeaux , que
la dépenfe fixe de ce comptoir étoit
de 6,500 roupies par-mois 3 ce qui
fait annuellement. • . 187,200.].
Et donne lieu a une augmentation
de i-26,200
■ V. Les- dépenfes de Chandernagor
'font; évaluées dans, l’état de Padou-:
niftration à . . . . 545,000 1.
On peut leur appliquer les ob-
fefvations que nous venons de faire
à l’égard de celles de Pondichéry 3
mais de plus les -chefs du comptoir
-marquent positivement que ces dépenfes
montent' annuellement à
350,000 roupies, faifant argent de
France • . . . . . 840,000 1.
Ce qui donne une augmentation
de • ' .................................................. 2s*5,000
On obfervè encore qu’on ne comprend
point dans Ce compte les dépenfes
en conftruCtion de bâtimens
qui ne peuvent qu’être très-confi-
dérables par la fuite, & notamment
un feul objet dont l’ad mi niflration a
connoiffance , & qui doit être actuellement
terminé , ' montant- à plus
de • . » . . . • . 306,000 1.
VI. Les dépenfes de
Tille de France font évaluées
à . • • » . » . 455,000
On fait combien ces dépenfes ont
toujours été ruineufes pour la compagnie.
Elles montoient annuellement
, avant la - rétro ceffion faite au
roi , a plus de deux millions. Il eft
vrai qu’une grande partie de ces
frais eft actuellement à .la charge du
roi 3 mais on croit les établir au plus
bas , même d’après les dernières let^
très de cette colonie , en les fixant
à • • * « * « » • 600,000 1.
314,000 1? 7 3 5 î*oo Iv.
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