
nant : que par arrêt du confeil du 14 mars^ *7 76 »
U a été autorité à former ane compagnie d’a&ion-
naires pour l’établifiement d une caijfe d efcompte
avec un capital de quinze millions de livres, dont
fa majefté avoit été luppliée d accepter dix millions
a titre de p r ê t, aux- claules-& conditions enoncees
dans ledit arrêt; & les cinq millions reliant, étoient
deftinésaux opérations de ladite caijfe : q.u en s occupant1.,
en vertu, dé. cette, autorifacion , a former
CAISSES. L ’on nomme ainfi dans. le commerce
de la quincaillerie certaines efpècës de ho et es. de
Bois de fapiti extrêmement léger , longues environ
d’un pied fur deux ou trois doigts de large, dans
lefqueiles on envoie la foie de Fanglier, dont fe
fervent les bourreliers •, felliers, cordonniers , lave
tiers , & autres ouvriers qui travaillent en cuir , &
qui le coufent. .
CAISSETINS. Petites caiffes de fa p in , plus
longues que larges , dans lefqueiles on envoie de
Provence cette forte de raifins en grappes, féches
au foleil, qu’on appelle raifins au jubis•
fa compagnie , il avoit reconnu qu’ilfero it plus
conforme aux vues des actionnaires de ne former
qu’un capital de douze millions de livres , pour .
être employés en totalité aux opérations^ d’efcompte
& au commerce des matières d’or & d argent ,, &
de" ne point verfe'r dix millions au tréfor royal :
qu’il fupplioit en conféquencefa majefté de vouloir
bien i’autôrifer a former un écabliilement avec un
capital de douze millions de livres fermement, divifé
èn quatre mille actions de trois mille livres chacune
; de renoncer à l’offre du prêt de dix millions,
& d’annuller les. difpoïitions de ^l’arrêt du 14 mars
1776 , relatives , tant à ce prêt qu au fonds de
quinze millions , auquel dévoie être porte célui de
1a caijfe d'efcompte* A quoi voulant pourvoir ;, vu
ladite requête : ouï le rapport du fieur deClùgny,
çoriféiller ordinaire au confeil royal , controleur
générai des finances ; ta r o i étâ^ t'-©n son c o n s
e i l , a ordonné & ordonne ce qui fuit : , A
A r t . I. Les dilpofîtions de l’article IV de 1 arrêt
du confeil dudit jour 14 mars 177*6, demeureront
fans effet , ainfi que tout ce qui y'efh relatif dans
Jes articles V , V I , V III, IX , XIV & X V I, &
dans le prononcé-dudit a rrê t, qui fe rapporte aux-
dits articles , & qui concerne le prêt de dix millions
à faire : en- eonféquençè, ladite caijfe f escompte
ne vertéra point au tréfor royal les dix
CAISSIER. Celui qui tient la caiffe , qui garde
l’argent, qui eft chargé de recevoir & de payer.
C’en de la conduite du caiffier que dépend tout le
'bonheur ou le malheur d’une fociété. » Voye{ ci-
» devant caisse , vous y trouverez de tres-bonnes
» maximes , pour fe conduire comme il faut dans le
» maniement d’une caiffe ».
^ CAISSON. Diminutif de caiffe. Petite caijfe
dans laquelle on envoie des marchandifes.
millions quelle devoir y dépofer ; ordonne fa ma-
jeffcé que la fomme de deux millions qui y avoir été
portée à. compte , forarem ité en efp èc es- audit
Beihard & compagnie ou au caiffier nommé par les
adminiftrateurs de la caijfe d'efeompte- fpecîa-
lemeiit autorifé par eux pour recevoir lefdits deux
millions, ; à la charge d’en donner quittance au
garde du tréfor royal , en la forme ordinaire, &
de lui rapporter les quittances de. finance- ou rece-
pifîés qui auraient pu être expédiés. _
CAIVAVA. Les Efpagnols appellent ainfi cette
efpèce de tortue , que les François nomment
kpouanne ou caboenâe. Voyeç tortue.
CALADARIS. Toile de coton rayée, ou de'
rouge , ou de noir , qu’on apporte des Indes orientales
II. Le fonds de ladite caijfe Sefcompte ^demeurera
fixé à douze millions de livres , divifé en
quatre mille aéfions de trois mille livrés chacune ;
lefqueiles feront numérotées depuis le numéro prem.
jufques & compris le numéro- 4900 , fignées par le
caiffier général & contrôlées par deux des adminif-
trateurs de ladite caijfe
III. Veut au furpius fa majefté , que l’arrêt ,du
confeil dudit jour 14 mars 1 7 7 ^ > fort exécuté &
ait fon effet pour- tout ce à quoi i l n’a pas été dérogé
par le préfent arrêt. F a it au confeil d’état du
r o i , fa majefté. y étant-, tenu à- Verfaïlles le vingt-
deux feptembre mff fopt çéW foixantç-rfeize» Signe
A lielo? .
, particulièrement de Bengale, dont la pieçe
a d’ordinaire huit aunes de long , fur fept huit de
large.- ,
CALAISON. On nomme ainfi dans les ports de
la province de Guyenne , particulièrement a Bordeaux
, la profondeur d’un vaiffeau depuis le premier
pont jufqu’au fond de cale. Ainfi dans la jauge
que Io n fait des vaiffeaux pour en connoître le
p o rt, on dit jauger là calai f o n , pour dire en jauger
la profondeur. On voit affez que ce mot vient de
fond de c a le , qui fignifie la plus baffe partie du
CALAMANDE, CALAMANDREou CAL-
MI ANDRE. Divers noms d’une étoffe qui fe manu-
facture en-Flandre & en Brabant. Voyejg calman-
DRCALAMBOUC. Efpèce de bois qui vient de la
Chine , que les marchands droguiftes. vendent quelquefois
fous le nom de bois d Aloés. - -
• CÀLAMBOURG. Bois odoriférant, dont la
couleur tire, un peu fur le verd. Il eft différent du
calambouc ; il vient des Indes en grofles & longues
bûches. On en fait des chapelets & pluheurs ouvrages
de tour & de tabletterie. Les barbiers & »m ile s
en font aufli quelquefois bouillir dans 1 eau, qui leur
fert à faire la barbe , ou avec laquelle ils préparent
leurs bains , pour lui donner une odeur anréable.
CALAMINE , quori nomme aufli CAUiviir. ,
ou PIERRE CALAMINAIRE , & quelquefois CA,
LA MITE. Eft un minéral, ou terre fofljle , qm *
quelque ilfage dans la médecine , mais qui s emp oie
ordinairement par les fondeurs, pom: telrulre 1(5
I cuivre rouge en jaune. , ■r *.
U y a deux fortes de çalamVX ? la grue oc
de la rouge î la gtife s’apporte d’Allemagne, d Angleterre
, & du pays de Liège : la rouge fe trouve
en Berry , près de Bourges ; & en Anjou , près Sau-
mur. Oucres ces deux calamines naturelles, il y en
a d’artificielle , dont la meilleure eft celle qu’on
appelle pompholix• Voye% p o m p h o l i x .
La calamine, foit la grife, foit la rouge ne
devient jaune , que quand on la fait recuire à la
manière des briques ; & ce n’eft qu’après cette cuif-
fon , qu’on s’eti fert pour jaunir & augmenter la
rofette, ou cuivre rouge.
« La calamine paye en France les droits d’en-
» trée fur le pied de io fols le cent pefant, & les
» fols pour livre ».
CALAMINQUE. On nomme ainfi en Hollande,
particulièrement à Amfterdam , cette forte d’étoffe ,
qu’on appelle en France de la calmandre.
CALAMITE. C’eft cette pierre minérale que l’on
appelle plus ordinairement aimant.
„Calamite. C’eft auffi une des huit fortes de calamine
, ou cadmie artificielle , & la meilleure de
toutes. - Elle fe prend autour des perches, ou braf-
foirs de f e r , avec lefquels on braiïè & remue le
bronze, lorfqu’il eft en fufion dans les fournaifes.
On l’appelle calamite 9 du mot latin çalamus , qui
fignifie roféau , parce que lorfqu’elle eft bien fe-
couée, elle repréfente la forme d’une canne , ou
rofèau- fendu par le milieu.
C’eft fous le nom de calamite que les droits de
la calamine font fixés dans le tarif de la douane de
Lyon de 1632.
« La calamite paye par ce tarif 29 fols 3 den.
» du quintal pour l’ancien droit, & un fol 9 den.
» pour la nouvelle réapréciation ; & encore 40 fols
» pour les anciens quatre pour cent , & 5 fols pour
» la nouvelle réapréciation dudit dernier droit, &
» les nouveaux fols pour livre ».
CALAMUS VERUS , qu’on appelle auffi ca-
lamus aromaticus , & calamus amarus• C’eft une
efpèce de rofeau , de la grofïeur d’une plume d’oye,
de deux ou trois pieds de haut, divifé par noeuds ,
d’ou fortent des feuilles.vertes , &- au bouc duquel
font des ombelles chargées de fleurs jaunes. Son
principal & prefque unique ufage eft pour la thériaque.
Ce rofeau croît dans le Levant , d’où il eft apporté
à Marfeille , quelquefois entier , mais le plus
fouvent par bottes d’environ un demi pied de long.
Il faut le choifir gros , nouveau, mondé dé fa racine
& de fés branches , & en bottes. Il doit être
gris , rougeâtre en dehors, blanchâtre en dedans ;
& que fa moele foit blanche , qu’il fe rompe par
éclats , & qu’au goût il foit d’une amertume infup-
portabie.
« Le calamus verus , fous tel nom qu’il vienne ,
» & de quelque forte qu’il foit, paye en France les
» droits d’entrée fur le pied de 10 fols du cent
» pefant, par le tarif de 1664 ; & par le tarif de la
Commerce. Tome I .
» douane de Lyon de 1632, où il eft taxé fous le
» nom de cala mi aromatici , 11 fols 8 den. du
» quintal pour l’ancien d ro it, & un 1 fol 4 den.
» pour la nouvelle réapréciation ; & encore pour
» les anciens quatre pour cent 4 fols, & 11 fols
» pour l’augmentation ou réapréciation dudit der-
» nier droit, & les nouveaux lois pour livre ».
CALANDEUR. L’on nomme ainfi dans les manufactures
de laïnerie de la ville d’Amiens, Vouvrier
qui met, fous la calandre les camelots , ba-
racans , & autres étoffes qui ont befoin d’être ca-
landrées. Ces ouvriers ne font point de communauté
, étant loifible â chacun de faire ce métier.
CALANDRE. Machine dont on le fort dans les
manufactures , pour prefîèr certaines étoffes de
foie , ou de laine , même des toiles, pour leur
donner le luftre les rendre polies , unies & liftes,
ou pour y faire venir des ondes , telles qu'on les
voit fur les moires & fur les tabis.
L’on, eftime la calandre i cheval moins bonne
que celle à roue ; cette dernière ayant un mouvement
plus égal & plus certain.
Il n’y a à raris que les maîtres teinturiers du bon
teint , qui puiftènt tenir chez eux des calandres ;
à Amiens & ailleurs il eft loifible â toutes perfonnes
d’en avoir.
C a la n d r e . Se dit aufti d’un petit infecte noir ,
qui fe fourre dans le bled, & qui le mange , en-
forte qu’il ne laiffe que l’écorce. Outre le déchet
que les calandres caufont au bled où elles fe mettent
, elles communiquent aufli un très - mauvais
goût à la farine qu’on en tire. Ces infectes s’appellent
encore charençons & pates-ptlues.
On appelle bled calandré , un bled qui a été
mangé des calandres , & enfuite criblé pour le
mettre en vente. Ce bled eft peu eftimé , & d’un
médiocre débit. -
CALCANTHUM. C’eft le vitriol rubifîé.
CALCEDOINE , qu’on nomme aufli CALCI-
DOINE. Pierre précieufe , fo« fomblable à l’agate
commune, & qui en eft une efpèce. Voy. a g a t e .
CALCUL. Supputation de plufieurs fommes ajouté
e s ,o u fouftraites , ou muitipliées , ou divifées.
On dit qu’erreur de calcul n’eft pas compte ,
pour faire entendre qu’on doit faire juftice des er-
-reurs qui fe trouvent dans les comptes, lorfqu elles
proviennent du défaut de calcul.
On dit aufli qu’un négociant s’eft trompé dans
fon ca lcu l, quand il a- pris de faùffes mefures , &
que fes entreprifes n’ont pas réuffi , fuivant qu’il fe
l’étoit imaginé.
L’erreur de calcul dans un compte ne fe couvre
jamais non pas même par arrêts, par tranfa&ions ,
ou autres aétes.
Le ca.lcul d’un compte fe fait, après que tous
les articles en ont été arrêtés ; & c’eft par la com-
paraifon du calcul de la recette & de la dépeafo ,
que s’en fait la balance, ou bilan.
^ Vv