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grof f i èreéf t ' une efpèce de b tire, bu gtos drap,
qui le tirent d’Efpagne & de Languedoc.
IF y ’a suffi des cordillats-^, qu'on met du nombre
des- cadis. Ceux-là fe Font en Provence, en Languedoc,
en Dauphiné & à 'Caftres.
Enfin., il y ;a des cordillats, qui Font des efpè-
ces derevêches, quoi! fabrique en Rouergue &
au Puy.
• « Les ■ cordillats d’Efpagne, de Languedoc &
» -autres lieux, paient en France les droits d’entree
» conformément au tarif de 1664 , à raifon de 3
» livres la pièce de vingt-huit aunes ; & ceux de
» fortie, comme ferge, c’eft-à-dirê, 4 liv. du cent
» pefant, le tout avec les fols pour livre.
» A l’égard des droits fixés par le tarif de la
» douane de L yon, ils fe paient fuivant la qualité
» des cordillats, fçavoir :
>> Les cordillats & cadis du Creft, Provence ,
» Languedoc, Dauphiné & de Caftres , 4 liv. de la
» charge pour l’ancienne taxation, 15 fols le cent
» pour la.nouvelle réapréciation, z 6 fols 8 den. le
» quintal pour d’autres anciens droits, & pour la 1
» nouvelle réapréciation à proportion.
» Lés cordillats & revêches de Rouergue & du
» Pü-y 45 fols de la charge pour l’ancienne taxation,
» & 10 fols pour la nouvelle réapréciation.
» Enfin les cadis & cordillats d’Efpagne 4 liv.
» de la balle d’ancienne & nouvelle taxation ».
CORDON DE CHAPEAU. Ce qui entoure le
chapeau par le bas de la forme en dehors. La fabrique
des cordons de chapeaux appartient aux maîtres
P aftementiers*
« Les cordons de chapeaux d’or & d’argent fin,
» ou mêlés avec foie, paient en France des droits
» d’entrée , conformément au tarif de 1660 50
s> fois la livre pefant. Les faux *6 fols, & ceux to u t.
» de foie 25 fols.
» Les droits de fortie pour les cordoas d’or &
» d*argent fin , mêlés dé foie j r o fols aafïï la livre,
» & ceux d’o r d ’argent faux ou de foie 16 fols.
» A l’égard de toutes autres fortes de cordons
rt {ans o r, argent ni foie, ils paient à l’entrée &
» à la fortie., fur le pied dé niêrcerie , c’eft-à-dire ,
» ro liv. du cent pélant pourries droits d’entrée 9
r> fuivant l’arrêt du 3 juillet 16 9 1 , & 3 liv; pour
t> les 'droits dé fortie,. conformément, au tarif de
» 1664, modérés néanmoins & réduits à 2 livres
» par l’arrêt ci-déffus , lorfqu’ils vont au paya
» étranger ».
Cord'ou. Signifie auffi quelquefois Az lisière d’une
é to ffe . Ce terme eft particulièrement en ufoge dans
les manufactures des provinces & généralités de
.Languedoc >. d’Auch, Montauba'n, Bordeaux &
RoüffiUoïi,
L’article premier du règlement de 172-1 , pour
les fabriques établies dans les quatre vallées d’Auré
lieux circènvoifîiis., porte que la chaîne des Cadis
^croîts & fimplés, fera de trente & une -portées a.
vingt - huit fils chaque portée , dont huit fils feront
pour lés deux cordons au, lîftèr.es.
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C oRdôns d s m a r t r e s . On appelle en teffltë
de pelleterie, cordons de martres-\ebelines, plufieurs
queues de ces animaux attachées enfemble.
« Les cordons ou queues de martres-tebelines |
» ou, comme les appelle le tarif de 1664, de martres
» fublime s, paient en France les droits d’entrée ,
» conformément à ce tarif, fçavoir : -
» Les petites queues à l’ordinaire , le cordon.
» d’environ de demi-aune, tenant quatorze queues,
» 16 fols , les grandes à proportion.
» Les pointes 40 fols du cent en nombre.
» A l’égard des droits de fortie réglés par ie même
» tarif, iis-paient à raifon de 13 fols le cordon
» de la moyenne grandeur ordinaire , & les .autres
» à l’équipoient ».
C o rd o n de c h a n v r e . C’eft du chanvre prêt à.
filer, plié & comme cordé en gros ou petits paquets,.
Les cordons de l’affinage font les plus petits &
les plus courts, noués du même chanvre par lès
-deux bouts.
Les cordons du chanvre, propres aux cordonniers
pour en faire leur fil à coudre les cuirs ,. font
les plus longs, mais feulement attachés d’un bout 5
ce qui forme une efpèce de tète.
C o rd o n , en terme de corderie. Sont les plus
petites cordes , dont les plus -groftes font formées.
Les cables fonp compofés de torons, & les torons de
cordons.
C o rdon , en terme de commerce & de mefure
de bois de chaufage. Se dit du quart d’une corde
de bois ; c’eft ce qu’on appelle à Paris une demi-
voie. . . . '
C o r d o n . ( Terme de monnoie►) C’eft ce qu’on-
nomme autrement f i le t , c’eft-à-dire, ce qui régne
fur la circonférence des efpèces , ou piè.ces de
monnoie.
CORDONNER. Mettre en forme de. cordon-,
to-rti-ller enfemble plufieurs fils d’o r , d’argent, de
foie , ou d’autres matières.
CORDONNERIE. L’art de faire des fouliers.
On le dit auffi du lieu où on les expofe en vente.
I l y a à Paris dans le quartier des halles une
rue nommée de la Cordonnerie , où tiennent leur
boutique une partie des maîtres cordonniers, qui
travaillent pour le menu peuple de cette grande ville*
ou pour les habitans des bourgs & villages des
environs. ‘ g -
Il y a encore fous les piliers des halles dix-fepC
piliers, parmi ceux qu’on appelle les piliers de la
tonnellerie , auxquels on donne aufli le nom de
halle'■, ou place de la cordonnerie ; parce que les
pauvres maîtres cordonniers y ont droit d’étalage
les jours de marchés, & qu’ils y expofent en. vente
les fouliers & pantoufles , pour hommes , pour
femmes & pour enfans, qu’ils ont fabriques & travaillés
dans leurs chambres n’ayant pas le moyen
de tenir boutique. x
CORDONNET. Menu cordon d’argent, de foie
ou de fil, qui fe façonne au rouet & à la molette *
; dont i’ufage le plus ordinaire eft pour former des
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boutonnières de jufte -r au- corps & de veftes , oü !
pour appliquer fur des broderies , foit pour en
marquer le deffin, foit pour en augmenter le
relief. - - ' -J. ; -
Il fe fait du cordonnet de différentes grofteurs.,
fuivant la qualité de .l’ouvrage où il doit fcivir-Les
paffementiers - boutonniers font & vendent les.
cordonnlls : les marchands merciers les vendent fans
les faire.
CORDONNIER. Ouvrier qui fait des fouliers ,
& autres éfpèces de chauffures , comme bottes ,, bot- -
tines, mules, pantoufles, fabots, babouches, &c.
Quoiqu’il n’y ait qu’une feule communauté de
cordonniers dans la ville & faux bourgs de Paris,
!& que tous puiftent également travailler à toutes
fortes d’ouvrages de cordonnerie ; il femble pourtant
qu’ils fe .foient - comme partagés, d’eux-mêmes en
quatre clafles différences. Les uns ne-travaillent que
poiir hommes, d’autres feulement pour femmes,
quelques- uns ne font que des fouliers d’enfans y( 8c
d autres encore ne s’adonnent qu’à travailler aux
bottes & bottines : ils font tous néanmoins conduits,
par les mêmes ftatuts 3 & gouvernés par les mêmes
jurés.
La communauté des maîtres - cordonniers-futurs
de la ville & fauxbourgs de Paris-,, eft une des plus .
anciennes & des plus çonfidérabiés de toutes, celles
qui y ont été érigées en corps de jurande depuis le
treiziéme fiècie.
F R-È R J. S : COR D O N N I E R S.
L’on peut regarder comme une portion confidé-
rable de la communauté des maîtres cordonniers de
Par,s, & qui fait certa nemenc honneur à ceux de
cette vacation , les deux fociétés féculières des frères
chrétiens cordonniers des faints Crefpin & Crépinien,
établies en la même ville depuis; le milieu du dix-
feptiéme fiècie.
Henri-Michel Buch, de la ville d’Erlon , en
Luxembourg, diocèle'de Trêves , en fit l’établiffe-
ment en 1645 j ü y» avoit déjà quelque temps qu’il
travailloit en commun avec f'x autres compagnons
cordonniers, dont il étoit comme le chef, à caiife
que la lettre ou privilège du grand prévôt -de l’hôtel
avoit été obtenue fous Ion nom.
L efpric de chriftianifme qui les avoit Unis, &
qui leur, faifoit mêler plufieurs exercices' de piété au
travail de là cordonneriè , leur avoit infpiré une
union plus intime & plus propre à les porter à la
vertu; ils drefsèrent des réglemens, & ftatuts pour
eux & leurs fucceffeurs , qu’ils fignèrent le 2 février
de la même année 1.64 f .
■ Ces ftatuts forent approuvés en 1664 par monfei-
gneur Hardouin de Pe'refi-xe, & en 16513 Par monfei-
gneur de Harlày, archevêques de Paris,
Les frères cordonniers ne font point fujets aux
vifites des. jurés de la communauté, mais feulement
à celles des officiers de la prévôté;de l’hôtel,, du
grand prévôt, de laquelle un d’entr’èux prend fes
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lettres & provifions ; tou s les autres n’étaftt eonfid érés
q u e co m m e fes garçon s o u co m p a g n o n s.
C Q R D O U A N . E fp èce d e « L e s . cu ir o a de m aroq u in . c o r d o u a n s p a ien t en F ra n ce les droits
» d’en trée & de fortie co m m e m a r o q u in s, co n fo r - » m ém en t au ta rif d e 1 663 , fça v o ir; 4 0 fols d e la » dou zain e à l ’entrée , 8c 2 5 fo ls à La fortie.
.» A l’égard -d es c o r d o u a n s d u L e v a n t , ils fo n t » du n om b re des m archandises , fur lefq u elles fur- » vant l’arrêt du c o n fe il du 1 f août 16 8 y , il doit
» être lev é 2 0 p o u r cen t de leu r valeu r ».
L ’on trou ve dans le ta rif de 1 7 0 6 , p o u r la lev ée d u droit de y in g t p o u r cen t fur les niarchand ifes dit
L e v a n t, au x bu reaux de M arfeille & de B eau voifin ,
j&u fdqeu ’pà rfiexp. t fortes de c o r d o u a n s différens d’efp èces C e s c o r d o u a n s fon t :
L e s c o r d o u a n s r o u g e s d ’A l e p .
Les c o r d o u a n s b l a n c s .
Les c o r d o u a n s d e S m y r n e . L ès c o r d o u a n s d e C h y p r e .
. Les c o r d o u a n s d e S a t a - l i e .
Les c o r d o u a n s e n b a s a n t .
Et les c o r d o u a n s j a u n e s d ’A l e p , G O R D O U AN I E R . C elu i q u i prépare & p afiè
les cuirs t x o m m é s C o r d o u a n s . ' L a co m m u n a u té des c o r d o u a n i e r s éto it autrefois
làa P adreirs nuiènree depsr éqpuaartartei ocno m amuuxn acuutéisr s, ,xq uaip drèosn nqouie’inlcs
acveloliee ndrè's é■ tcéo rttaonyneuésr.s . E lle eft aujourd’h u i réu n ie à
C O R G E o u C O U R G E . T er m e don t on fe ferc au x Indes orien tales , dans le com m erce des to iles
de c o to n , p ou r fîgn ifier une c e r t a i n e q u a n t i t é d e
p i è c e s d e t o i l e s . L a c o r g e eft de vin gt p ièces ; e lle cefhti upeamrtcicnut lidèerse mtoeinlet se. n ufage à Su rate dans le b la n -
graCinOe;R &IA dNe DlaR Ep l.a Cn t’ee ftq tuoiu fta e npfoermteb.le le n o m d’une
I l f a u t c h o i f i r l a c o r i a n d r e n o u v e l l e , b l o n d e ,
b ie n n o u r r ie , t r è s - g r o f l e , t r è s - n e t t e , & fu r - t o u t
t r ' s - f e c h e ; c e t te d e rn iè r e q u a l i t é lu i e f t a b f o lu -
m e n t n é c e f i a i r e , fa n s q u o i e l l e f e m o i f i t , & f e g â t e
a i fém e n r . I l faut auffi la ferrer fo ig n eu fem en t dans des lieu x où les, rats & le s fou ris ne pu iften t aller ; ces anim aux l’aim an t b ea u co u p , & en- fai faut, un .prand dégât en p eu d e. tem p s.
« L a coriandre p a y e en F ran ce les droits d’entrée »» àa ur atiaforinf ddee 1126 ,f6o4l.s le_ cen t p efa n t., con form ém en t
; ■ »;. A ^ ltegard des droits de la dou ane d e L y o n , » ils s’y p a ie n t, fçavoir :
; , », T ro is fo ls n e u f den. p o iir l’ancien-ne taxation , » trois den. p o u r la n o iiv elle réap réciation , quatre
» fo ls p o u r les anciens quatre p o u r c e n t, 8c un fo i
.» p o u r la n o u v elle-réa p récia tio n » .
; ,CO RIS ou C A U R IS , Petites coquilles très-
blanches , qu’on apporte- des files Maldives,, qui
fervent de menue monn.oie dans la plus grande partie