
nomme aufli prejfeurs, quoique ce foit Couvent des
tondeurs qui fafïent cet ouvrage.
C AV AD AS , qu’on nomme aufli CAVADO..
Mefute donc on Ce fert en Portugal , pour les huiles.
Il faut fix cavadas pour l’alquier , & deux alquiers
pour l’almude. Lé cavadas eft comme le mingle ,
ou bouteille d’Amfterdam. Voye^ la table des
MESURES.
CAVAGE. Terme en ufage à Amfterdam , qui
fignifie, tantôt Xaction avec laquelle on encave
une marchanàife, tantôt le falçüre qui eft dû aux
travailleurs qui la defeendent & la placent dans
une cave, & tantôt encore pour le loyer <£ une
cave , J o it au mois, f o i t à Vannée.
Lorfque les caves Ce louent au mois, le mois Ce
compte depuis un jour , jufqu’à un autre jour fixe,
comme du premier au 31 mars $ mais lorfque e’eft
à l’année , le mois n’a que vingt-huit jours, & par
conféquent l’année.a treize mois. Voye^ ci-après
l’article de magasinage.
CAVALIER. Monnoie d’argent de Flandres, ou
il s’en fabrique quelques-uns , mais peu. Ce font
à-peu-près des demi-bajoires de Hollande.
C A V A L L O. Petite monnoie de billon, ainfi
nommée de l’empreinte d’un cheval, qu’elle a d’un
côté.
Les premiers cavallos furent frappés en Piémont,
en 1616', ceux-là tiennent un denier vingt-un grains
de fin. Ii y en a d’autres qui s’appellent cavallos à la
petite croix , à caufe d’une croix qui eft entre les
jambes du cheval : ceux-ci ne prennent de fin
qu’un denier douze grains. Les uns & les autres font
des efpèces de fous. Voyeç la table des monnoies.
CAVAN. Mefure dont on Ce fert dans quelques-
unes des ifles Philippines, particulièrement à Manille,
pour mefurer les grains & les légumes, entr’autres
le ris. Le cavan de iris pèfe cinquante livres, poids
d’Efpagne. Voyeç la table des mesures.
, CAUDEBEC. Sorte de chapeau, ainfi appellé à
caufe de la ville de Caudebec en Normandie , où il
s’en fabrique beaucoup. Ils font faits de laine d’a-
gnelins, au poil ou duvet d’autruche, ou de poil
de chameau.
CAVELIN. On nomme ainfi à Amfterdam, ce
qu’on nomme en France un lot»
Dans les .ventes au baflin qui fe font à Amfterdam
, c’eft-à-dire, dans les ventes publiques où les
marchandifos fe crient en préfence des vendu-meef-
cers , ou commiflaires députés des bourguemaîtres,
il y a de certaines fortes de marchandifos dont le
vendeur fait les cayelins aufli grands ou aufli petits
qu’il le juge à propos, par rapport^ ou à leur
valeur, bu à. la quantité qu’il en veut vendre , &
d'autres dont les cavelins font réglés par l’ordonnance
du bourguemaître.
De la première forte font, la cochenille, les
foies, l’indigo, le poivre , le café, le fucre de
Bréfil, les pçunes, & plufieurs autres. De la fécondé
fo rte, font, les vins , les eaux^de-vie , & le vinaigre.
Les cavelins de la cochenille, des foies, & des
autres marchandifes les plus fines, ne font ordinal-*
rement que d’une- balle.
Ceux des indigots, d’une barique, ou d’une ou
deux caiffes, ou d’un ou deux ferons.
Ceux de poivre , de 10 balles.
Ceux du café , d’une ou deux balles.
Ceux du fucre de Bréfil, de deux grandes ou de
deux petites cailles.
Et ceux des prunes, de deux pièces ou de quatre
demi-pièces , & ainfi des autres à proportion.
A l’égard des vins , des vinaigres & des eaux-de-
vie , le placard ou ordonnance des bourguemaîtres ,
du 16 janvier 1700, l’a réglé ainfi qu’il enfuit :
fçavoir :
Les cavelins des vins de France,. tant blancs
que ro u te s, à deux tonneaux, ou huit banques ,
& deux florins de plokpenin , c’eft-à-dire, de denier
à Dieu. n
Les cavelins de vin mufeat, de Frontignan , a
deux bariques, & le plokpenin à vingt fols.
Les cavelins du vin du Rhin & de la Mofelle ,
à une pièce ou deux demi-pièces, & pour le plokpenin
, z florins.
Les cavelins de Rynfche - Bleckert, ou vin de
Rhin, gris , à deux demi-pièces, & pour le plokpenin
, z florins.
Les cavelins de vin d’Efpagne & d’Italie, tant
blancs que rouges , à deux bottes ou pipes , & vingt
fols de plokpenin.
Les cavelins de vinaigre, tant de France que
du Rhin, d’Efpagne , ou d’Italie, à quatre bariques
, ou deux bottes pu fix aams, & vingt fols de
plokpenin.
Les cavelins d’eau-de-vie de France, du Rhin ,
d’Efpagne ou d’Italie, à deux pièces de cinquante
verges chacune, ou au - deflous , & des
autres pièces à proportion , & pour le plokpenin ,
trente fols.
Il faut faire deux remarques fur ce réglement
des cavelins des vins, vinaigres & eaux-de-vie. La
première , que par l’ordonnance , tous les cavelins.
peuvent être compofés de plus grande quantité que
ne porte le placard , mais jamais de moindre. Et la
fécondé , qu’à l’égard des eaux-de-vie, le réglement
n’eft guères fùivij le cavelin d’eau-de-vie de France
, &c. ne fe faifant ordinairement que d’une piece,
le plokpenin reliant néanmoins toujours a trente
fols. Ceux de l’eau-de-vie du Rhin de huit demi-
aams, avec vingt fols de plokpenin, & ceux des
eaux-de-vie de grains qui fe font dans lé pays, a
une pièce, & vingt fols de plbkpenin.
C AVI AL. Oeufs d'efturgeon , dont il fe fait un
grand commerce en Italie , en Mofcovie , & en
plufieurs autres lieux de l’Europe. Voye\ kavia.
CAVIDOS, qu’on nomme aufli CABIDOS.
C’eft une mefure des longueurs en ufage en Portugal.
Voyei la table des mesures.
CAURIS, q u e j’on nomme aufli BOUGES, &
que l’on écrit plus communément CORIS. C eft
une efpèce de petit coquillage blanc , quuii 1vient de:
Indes-orientales, & qui fert de menue monnoie en
quelques endroits. - - ^
CAUTION. A/urance que l’on prend, ou que
l’on donne pour quelque choie.
C a u t i o n . Se dit aufli de celui qui s’oblige pour
un autfe , qui promet de payer en fa place , de fà-
tisfaire pour lui. L’on ne peut venir fur la caution ,
qu’après avoir difouté le principal oblige, a moins
que dans l’aéfcc de cautionnement, il n’y ait quelque
claufe contraire , ou que la caution n’y foit déclarée
caution folidaire.
L’article zo du titre 5 de l'ordonnance, porte :
« que les cautions baillées pour l’événement des
» lettres -d e.- change , feront déchargées de plein
»' droit, fans qu’il fpit befoin d’autres jugement,
>» procédures, ou.fommation, s’il n’en eft fait aucune
» demande pendant trois ans, à compter du jour
» des dernières pourfuites
C a u t i o n b o u r g e o i s e . Répondant quiafon domicile,
qui eft établi, qui a des biens apparens
dans un lieu , dans une ville.
C a u t i o n b a n a l e . Se dit au contraire, d’un malheureux
, qui n’ayant rien à perdre, eft toujours
prêt à cautionner telles perfonires qui fe préfentent,
& pour telles fommes qu’on veut.
cafte plus de la moitié en les féparant. L’es Malais
les appellent cas i & en langue de Java, on les
nomme p itis .
Il y a de deux forte« de càxds ; de grands & de
petits. Les petits font ceux dont on vient de parler,
dont les trois cent mille valent à-peu-près cinquante-
fix livres cinq fols de Hollande. Les grands font
les vieux caxas , dont fix mille valent une réale
de huit. Ces derniers ne font guères différens des
caches de la Chine ,-& des caflies du Japon. Voye%
4 a ta b l e des m o n n o ie s .
C a u t i o n . Par un des articles des ordonnances
& ftatuts du corps d e s O rfèv re s de Paris , les a f p ir a n s ■
à la maîtrife, font obligés de donner caution de
là fomme de mille livres ; p o u r, en cas qu’ils coh-
trevînfïent aux ordonnances, & qu’ils fu ffe 'n t infol-
vables , avoir recours fur la caution pour les
amendes."
CAUTIONNEMENT. Action de fcd u i qui
cautionne , ou l’aéte qu’il en drefle chez le notaire
ou au. greffe.
CAUTIONNER. Se rendre caution , répondre
pour quelqu’u n , foit par acte public, foit
fous feing-privé ,. foit par un fimple engagement
verbal.
CAXA. Petite monnoie de plomb , mêlé d’un
peu d’écume de cuivre, qui fe fabrique à la Chine j
mais qui a cours principalement à Bantan, dans tout
le refte de l’ifle de Jav a, & dans quelques ifles
voifines. >
Cette monnoie , qui fe fond à Chinceo , ville de
la Chine, n’a cours parmi les Javans, que depuis
l’an 15510. Elle eft un peu plus mince quun double
de France, & a un trou carré dans le milieu, qui
fert à les enfiler plufieurs enfomble avec Un cordbn
démaillé.
. Ce cordon, qu’ôn nomme fa n ta , eft de deux
cent ca xa s, qui valent neuf deniers. Cinq fantas
attachés en un feùl paquet, font mille caxas i ce
qui s’appelle un fap acou, qui revient à trois fols
neuf deniers , monnoie de Hollande.
Rien n’eft fi fragile que cette, monnoie : il n’en
tombe point de cordon, qu’il ne s’en rompe dix
ou douze pièces, & même'davantage^ & fi on
les laiffe une nuit dans, de l ’eau falee, elles fe
Collent fi fortement les unes aux autres y q tr’ii s’en
CAYELAC. Bois de fentéur qui croît dans le
royaume de Siam. Les Siamois , auffi-bien que les
Chinois, en brûlent dans les temples , en l’honneiir
de leurs Pagodes. Il fait une partie des marchandées
qu’on tire de Siam pour la Chine. Il coûte a Siam
un taël deux mas le pic , & fe vend à Canton déux
taels déux mas.
C E
C E C H I N , qu’on nomme plus ordinairement
5 E Q U I N. Monnoie d'or, qui â cours à Venife
6 au Levant. Voye% sec&d in .
CÉDANT. Celui qui cède, qui tranfporte quelque
fomme , - qüelqu’erfet à vin autre.
; Quoiqu’un cédant puifïe quelquefois, & fuivant
fés conventions, céder fans g a ra n tie il éft toujours'
garant dé fés faits, c’eft-à-dire , que la cho'fe cédée*,
:exifte, qu’elle lui appartient, ou du moins qu’il eft'
en droit d’en difpofer.
Appeller un cédant en garantie, c’eft l’afligner
pâxdevant les jug'es, pour fe voir condamner . a
garantir ce qu’il .a cédé, conformément aux claufès
de fou aéte de ceffion.
CÉDER. T anfporteï une chofe à une autre per-
fonne , lui en donner la propriété , l’e.n rendre le
maître^
On dit, en termes dé négoce, céder fon fonds ,
fa boutique , fon magafin ; pour dire , s’accommoder
de fes tnarchandifes, s’en défaire en faveur
d’un autre, fous de certaines conditions. Cé marchand
fe retire du commerce ; il a cédé fon fonds
à fon fils.
On dit encore, dans le même fëns, céder la
part qu’on-a dans une fociété , dans une entreprifè ,
dans î’a-rmement d’un vàiffeau. On dît aufli, céder
une aérion. J’avois dix aérions dans la compagnie
d’Occident, je n’en ai plus que fix, j’ën ai cédé
quatre : fi vous voùlëz', je vous' céderai lés aérions
que j’ai dans la compagnie du Sénégal.
CÉDRA , ou CÉDRAT. Efpèce de Atronnieq,
dont lé fruit eft dè bonne odeur. On donne aufli
ce nom àvix citrons qu’il produit. On fait une confiture
liquide avec les petits cédrats, qu’on confié
tout entiers ; & une confiture féche avec les grands
cédrats , qu’oii coupe par quartiers.
L’eaU de. cédrat, qu’on eftime extrêmement, !
caufe dé fort excellent parfum, & pèut - être aufli
à caufe de fa rareté , fé fait avec des zéftes , ou petits
morceaux, due Ton Coupé dé deflîis î’écôrce ’dès
Bbbij