
cellules de matière ligneufej & il fe trouve mêlé â
cette moelle , une graine très-dure, en forme de
i petits noyaux blancs faits comme un coeur, qui eft la femence de l’arbre.
KASBESQUI. Petite monnoie de cuivre , qui fé
fabrique en Perfe. V . idem»
CASCAV'LLE. On nomme ainfiâla Rochelle ce
fameux fébrifuge qu’on-rappelie ailleurs quinquina.
Voyt\ QUIN QU INA.
CASE. Petite monnoie de cuivre du Japon , j
qu’on nomme auffi cache, casie 8c cafjie. Voyt\ la
TALLE DES MONNCIES.
. CASER1ES. Les Arabes de la Terre-fainte nom- ;
ment de la forte , ce qu’on appelle ailleurs des
ehans 3c des caravanferas.
il y a deux caftries à Rama. Ce font de grands j
enclos de murailles , au - dedans defquels il y a
divers maçrafms pour ferrer les marchandifes, &
.plufieurs ecuries pour les chameaux.
CASIE ou CASSIE, qu’on nomme aufli CASE,
& plus ordinairement CACHE. Petite monnoie du
Japon. V o y e \ la table.
CASILLEüX. ( Terme de vitrier. ) On appelle
du verre casilleux , celui qui fe caffe aifément,
lorfqu’on y appuie le diamant pour le couper &
débiter en morceaux. Ce défaut, du verre lui vient
de ce qu’on l’a tiré trop tôt du fourneau, ou qu’il
n’a pas eu allez de recuite.
CASSA. Les Provençaux fe fervent allez fouvent
de ce mot, pour lignifier la caiffe ou coffre fo r t ,
dans lequel les marchands, négocians, banquiers &
gens d’affaires , ont coutume d enfermer leur argent
comptant, pierreries , papiers de conféquence, &
leurs autres effets les plus précieux.
C A SS AL I GNE A ou CASSI A -L IG N E A.
Quelques auteurs l’entendent de la calfe en bâton,
qu’on nomme aufli quelquefois canifice ; mais le
véritable cajfa lignea eft un bois aromatique, qui
eft une efpèce de cinnamome. Diofcoride l’appelle
de la caffe dure.
CASSE ou CANEFICE. Drogue propre à la
médecine , qui purge doucement & qui eft communément
ordonnée par les médecins & apothicaires de
France, & fur-tout de Paris.
Il y a quatre fortes de caffes , toutes femblables
pour les propriétés & prefque pour la figure , étant
toutes dans de longs bâtons noirs, plus ou moins
gros & longs , mais ces quatre elpèces font bien
differentes, fi on les veut comparer enfemble par
les différent arbres qui les produifent.
Ces caffes font, la caffe du levant , la caffe
d'Egypte, la caffe du Brésil & la caffe des ifles
Antilles.
La caffe du levant, eft le fruit d’un arbre très-
haut , dont l’écorce eft cendrée, & qui a le bois
très-foiide & d’un grain très-ferré. Son bois vers le
centre , eft d’un noir -d’ébène & jaunâtre auprès de
llécorce. Ce càffier jette fes racines comme celles
du noyer, & a les feuilles larges & d’un affez beau
Verd. Ses fleurs font Jaunâtres, & elles produifent
un fru it, qui eft une éfpèçe de gouffe longue ,
ronde & maflîve, de couleur rouge tirant fur le
noir. Quand la gouffe eft mure , elle eft pleifte de
moelle noire & douceâtre, partagée dans de petites
Cette caffe doit être ehoifie nouvelle, en gros
bâtons, p e fa n s, non encavée , d’une couleur tannée >
dont l’écorce, étant caflée, foie fine & blanohe au
dedans , & garnie d’une pulpe ou moelle noire &
veloutée, d un g o û t doux & fucré, ne fentant ni
l’aigre ni le moifi. Cette calfe vient par la voie de
Marfeille.
La caffe (TEgypte eft toute femblable à celle du
levant, tant, dans l’arbre que dans le fruit j à la
réfèrve que l’arbre s’élève encore plus haut, & que
les feuilles font beaucoup plus étroites. Pour le fruit,
il eft bien plus menu , & a l’écorce plus tendre.
Le choix s’en doit faire comme de celle du levant.
C’eft aufli de Marfeille qu’on l’apporte , où elle eft
envoyée du grand-caire.
La caffe du Brésil eft la plus grofle de toutes ,&
il s’en voit dont la gouffe a quatre à cinq pouces
&plus de tour.
L’arbre qui la porte a fes feuilles longues &
étroites , un peu arrondies par le bout, & arrangées
avec une fymétrie admirable, des deux côtés des petites
branches où elles font attachées. Ses fleurs font
une efpèce de rofe à quatre ou cinq feuilles, dont
il fort une piftille & deux ou trois filets. Cette caffe
n’eft guères ordinaire chez les marchands épiciers &
droguiftes de Paris, & il n’y en a que quelques-uns
qui en ayent par curiofité.
Enfin , la caffe des ifles, qui eft celle que l’on
voit, & dont o.n ufe plus.communément â Paris , y
eft envoyée des Antilles, où elle fe trouve en telle
abondance, qu’elle fert de left aux vaiffeaux pour
le retour, ce qui fait qu’elle paroît affez fouvent
crafleufe & barbouillée.
L’arbre qui porte cette efpèce de caffe eft de la
groffèur & prefque de la figure d’un pêcher. Ses
feuilles font longues & étroites : fes fleurs, qui font
jaunes , croiffent par bouquets , & en défleuriffànt
elles pouffent leur fruit , ou gouffes , d’un bon
pouce de groffèur,& longues d’un pied, quelquefois
de deux. Ce fruit en groflîffant eft verd, 8c
quand il eft m u r, il devient d’un violet fi brun -,
qu’il approche du noir.
II n’y a rien â remarquer pour le choix de cette
caffe, que ce qu’on a déjà dit en parlant de la caffe
du levant. Il faut cependant obferver que fi l’on
veut la tirer de la Rochelle, de Nantes ou de Dieppe,
il eft bon d’ordonner aux crommïffionnaires qu on
aura -dans ces villes , d’en choifir qui foit nouvelle ,
fins aucun mélange de vieille -, qui n’ait-point été
enterrée -pour la mieux -garder , & de l’arranger da
lo n g , & '-proprement, dans les vaiffeaux qui fer-«'
vent à la tranfporter , pour empêcher qu elle ne
fe-brife. '■■■
On appelle caffe en bâton , & quelquefois caffe+
fiflule , celle dont la gouffe eft entière, & donc
la mqclle -n’en a point encore été ôtée : caffe*
'mondée , quand elle a été tirée 8c paffée dans un !
tamis. Quant à cette dernière, il faut la prendre
d’apothicaires connus 8c fidèles , ou la faire monder
devant foi , n’y ayant rien de fi ordinaire,
que de ne trouver chez la plupart que de la caffe
vieille mondée , ou cuite avec du fucre pour la
conferver.
Le plus grand commerce de caffe qui fe fafîe
en France, eft pour Paris , y ayant peu de con-
fommation de cette drogue dans les provinces du
royaume.
La caffe verte , aufli-bien que les fleurs du caffiet,
fe c o n f i f ë n t dans le levant & dans les ifles , & ont
prefque les mêmes effets que la caffe ordinaire.
Cette confiture purgative doit être nouvelle , & il
faut que fon fyrop cuit en confiftence , ne fente ni
l’aigre ni le moifi.
« La caffe du levant & la caffe d'Egypte font
» du nombre des marchandifes venant du Levant,
» Barbarie, & autres pays & terres de la domination
» du grand-feigneur & du roi de Perfe, fur lefquelles
» il eft ordonné être levé vingt pour cent de leur
» valeur, lorfqu’elles ont été entrepofées dans les
» villes & pays étrangers , conformément à l’arrêt
» du confeil du i f août 1685 ».
« A l’égard des caffes-fiflules des Antilles , ou
» du Brésil, elles payent les droits d’entrée furie
» pied de 3 liv. du cent, pefant, le tout avec les
» fols pour livre ».
Commerce de la caffe à Amflerdam.
A Amfterdam on tare les futailles 5 la déduction
pour le bon poids eft de deux pour cent, & celle
pour le prompt paiement d’un pour cent.
C a s s e . C’eft une efpèce de mouflèline, ou
toile de coton, blanche, très-fine, qui vient des
Indes orientales , particulièrement du Bengale. Les
pièces dé ces mouffelines ont feize aunes de longueur
fur fept huit de large. On les nomme quelquefois
caffes Bengale , du nom du lieu d’où elles
viennent, ou plutôt d’où il en vient le plus abondamment.
■ CASSENOLLE. Excroiffance qui -vient fur une
efpèce de chêne, qui croît en Provence & en Gaf-
cogne, dont on fe fert pour la teinture en noir.
C’eft proprement la noix de galle. Voyeç galle.
; CASS1A-LIGNEA. Efpèce de cinnamome, ou
écorce fort femblable à la vraie canelle, & qui aufli-
bien qu’elle, ne croît que dans l’ifle de Cèylan.
Cette écorce doit être fine , haute en couleur,
d un goût agréable, piquant & aromatique , mais
quelque bonne qu’on la puifle choifir, elle n’approche
point de la canelle ; aufli n’eft-elle pas d’un
grand débit toute feule : & peut-être n’en àurojt-
elle aucun , fi-des marchands épiciers-dro<niiftès et
colporteurs , avides d’un gain fordide & injuftene
la mêloient avec la véritable canelle: ce qui eft
une friponnerie puniffable 5 quatre livres de cajfid-
lignea ne coûtant pas tant qu’une livre de canelle
fine. O11 s*en fert néanmoins dans la compofition
de la thériaque.
C omme rc e de l a c a f f ia - lig n e a à A m f l e r d a m •
A Amfterdam on tare les cailles 5 la déduction
pour le bon poids eft de deux pour cent, & celle
pour le prompt paiement d’un pour cent.
CASSIDOINE. Pierre minérale & précieufe ,
qui a des veines de plufîeurs couleurs , dont on fait
des vafes. Quelques-uns croyent que les vafes")que
les anciens appelloient m u r r h in a > & qu’ils eftimoienc
tan t, étoient de c a ffid o in e : d’autres veulent qu’ils
fuflent d’une e f p è c e de porcelaine. V o y e ^ p o r c e l
a i n e .
CASSIE , qu’on nomme aufli CASIE , CASE &
CACHE. Petite m o n n o i e de cuivre du Jap o n , qui
vaut environ un denier tournois de France. V o y e {
la TABLE DES MONNOIES.
^ CASSONNADE ou CASTONADE. Sucre qui
n’a pas eu fa dernièré façon, & qui 11’a pas pafle par
l’affinage. Elle fe vend en poudre & en morceaux.
La plus blanche , & celle dont les morceaux font
les plus gros , eft la meilleure. Bien des gens
eftiment qu’elle fucre davantage que le fucre en
pain 5 mais en échange il eft certain quelle fait bien
plus d’écume. Voye% s u c r e .
« Les c a fto n a d e s blanches ou grifes , fines où
» moyennes, payent en France les droits d’entrée
» fur le pied/de 15 liv. le cent pefant, fuivant le
» tarif de 1667 , & l’arrêt du confeil du z j avril
» 1690 »...
« A l’égard des droits , réglés par le tarif de la
» douane de Lyon, ils font ae z6 fols 6 deniers le
» quintal pour l’ancienne taxation , 7 fols ' 6 den.
» pour la nouvelle réapréciation, iz fols, pour les
» anciens quatre pour cent, & z8 .fols pour leur
» nouvelle réapréciation, avec les fols pour livre ».
CASTAGNETTE. E to f fe de f o i e , de la in e 8c
d e f i l , qui fe fait par les hauteliffeurs de la fayetterie
d’Amiens. Elle eft croifée des deux côtés, & doit
fe faire fuivant l’article 173 des réglemens de 1666 ,
de quarante-un buhots, trente-deux portées: & demie,
& avoir de largeur entre les deux gardes un pied
& demi de ro i, fur vingt-une aunes & demie hors
dé l’eftille, pour revenir apprêtée à vingt aunes 8c
un quart ou vingt aunes 8c demie.
CASTALOGNE ou CASTELOGNE. Couverture
de l i t , faite fur le métier des tifîèrans avec
de la laine très-fine.
« Les c a fla lo g n e s payent en France les droits
» d’entrée fur le pied' de 6 liv. la douzaine, & ceux
» de ferrie, comme mercerie, c’eft-à-dire 3 liv. du
» cent pefant, à moins qu’elles n’ayent été déclarées
» pour être, envoyées à l’étranger; auquel cas,
» fuivant l’arrêt du 3 juillet i6pz , elles ne payent
» que z livres ».
' « Le,tarif de la douane de Lyon , qui les appelle
» couvertes de Catalogne & a*E fpagne, en fixe
» lès droits à 3 livres la chargé pour l’ancienne
» taxation,' 3 fols pour la nouvelle réapréciation,