
» pour tous droits d’ancienne taxation é liy ,, & de
», plus a liv. de nouvelle réapréciation ». C L
CLAIR. On appelle du vin tiré au cla ir, celui
Ru on a tire jufquà la lie , foie qu’on l’ait mis en
bouteilles , pour le mieux conlèrver , foit qu’on l’ait
entonne dans une nouvelle futaille pour le transporter
plus aifément, ou pour épargner de payer
les droits de la lie , qui fe payent pour les vins fur
lie. Voyeç v in . ---------
CLAIRE-SOUDURE, CLAIRE - ÉTOFFE.
L^es potiers detain appellent de la forte, une efpèce
d étain , compofe de plomb & d’étain neuf. On le
nomme auffi bajje-étoffe & petite-étoffe.
CLAIRE-VOYE. ( Terme de manufacture de
lainage , ) qui lignifie le jo u r qui refte quelquefois
entre les f i s de la chaîne.^ après que lès draps
ou autres étoffes de laine , font travaillés en toile.
On les nomme auffi entrebat. Voyeç e n t r e b a t .
CLAIRET. On appelle du vin cla ire t, le vin
rouge, qui n’eft pas extrêmement en couleur. On le
nomme auffi vin paillet.
C l a ir e t . C’eft auffi un hyp ocras de vin. Voyez
H Y PO C R A S .
CLAIRETTE. On appelle eau clairette, une
cfpèce de ratafia compofé d’eau-de-vie, de cerifes
& de lucre.
CLAM. C’eft le plus petit des poids dont on fe
Serve dans le royaume de Siam. Il pefe douze grains-
de ris. Deux clams font la paye , deux payes la
fompaye, deux fompayes le fouang, deux fouangs
le mayon , & quatre mayons le tical j enforte que
le tael pefe 768 grains de ris. Voye{ la table des
p c i p s & M E SU R E S .
C lam . E ft auffi une monnoie de compte. Il faut
remarquer qu’à Siam ,. aufli-bien qu’à la Chine, &
en plufieurs autres lieux de l’Afie, les monnoies
d’argent, -ou du moins les morceaux d’argent qui y
fervent de monnoies , y fervent auffi de poids.
CLAMESI. Sorte de petit acier commun, qui
vient du Limoufin. Ç’eft de toutes les efpèces
d’acier , celui qui eft à meilleur marché; Il fe
vend par carreaux, ou billes de quatre pouces , ou
environ.
CLARIFICATION. A&ion par laquelle on
rend une liqueur plus claire.
Les épiciers, confifèurs & apothicaires le difent
de leurs fyrops & confitures , ou plutôt du fucre
qu’ils veulent faire entrer dans leurs compofitions.
La clarification du fucre fe fait ordinairement avec
les blancs & les coquilles d’oeufs battus enfemble.
Voyeç su c r e .
CLARIFIER. Rendre une liqueur plus claire 5
du fucre plus pur & plus affiné.
Bien des liqueurs fe clarifient en les paflant à la
chauffe 9 entr’autres l’hypocras, l’hydromel & quelques
autres fembiabies , qui fervent de boiffons 5
pu en les filtrant à travers d’un gros papier gris.
1 Les vins fins & délicats fe clarifient aveç dç la !
colle de poiflon : ceux qui font plus couverts, avec
ce qu’on appelle une omelette, qui n’eft que des
blancs & jaunes d’oeufs battus, & délayés dans de
l’eau. On les éclaircit auffi en les paffant fur un râpé
de copeaux.
C’eft une erreur de croire que la colle de poiffon,
ou l’omelette, puiffe être prejudiciable à la fanté.
elles tombent l’une & l’autre dans la lie , où elles
né font aucun mauvais effet. Ce qui rend les vins de
cabaret dangereux, ne font pas cès innocentes manières
de les clarifier, mais les mixtions dont les cabaretier»
les frelattent, pour les ranimer , particulièrement
l’eau-de-vie , les épices & la fiente de pigeon.
CLERC. On appelle ainfi dans les fix corps des
marchands , & dans les communautés des arts &
métiers , une perfonne prépofée pa r les maîtres Gt
gardes, & par les ju ré s , pour faire les commiflîons
& les courfes néceflaires pour les affaires du corps.
C’eft le clerc qui a foin d’avertir les maîtres, des
jours qu’il y a des aflèmblées extraordinaires : &
dans quelques communautés d’artifans, c’eft au clerc
que les compagnons qui cherchent de l’ouvrage,
doivent s’adreffer.
CLINQUAILLE. )
CLINQUAILLERIE.> Voyez QUINCAILL.
CLINQUAILLIER. )
CLINQUANT. Lame d’or ou d’argent, fin on.
faux, écaché entre deux rouleaux par les tireurs
d’or. On s’en fert dans la fabrique des dentelles d’or
& d’argent , & dans les broderies. Quelquefois
clinquant fignifie une broderie , cm il eft entré
beaucoup de ces lames, qui font très-brillantes
mais il ne fe dit guères en bonne p a rt, & l’on ne
fè fert le plus fouvent de ce terme que par dérifion.
CLTNQUANTER. Vieux mot qui fignifîoic
autrefois couvrir un habit, ou un meuble , de broderie
faite avec du clinquant. Il n’eft plus d’ufàge.
CLTQUART. Sorte de pierre qui fè tire des
carrières des environs de Paris. Elle a environ quinze
pouces au fortir de la carrière, mais on la réduit à
douze, à caufe du bouzin. Dans les carrières de
faint-Maur, le banc du cliquart n’eft que le cinquième
en ordre : dans les autres, il eft le premier.
Le cliquart du fauxbourg faint Jacques à Paris,
étoit le meilleur de tous , mais la carrière en eft finie,
CLISSON. C’eft ainfi que l’on appelle un c fo r te
de toile de lin blanche, ni groffe ni fine , qui a
pris fon nom de la petite ville de Cliffon en Bretagne
, où elle fe fabrique ordinairement.
Les clijfons fe font de deux largeurs, de fept
huitièmes d’aune , ou d’une demi-aune un douze, &
fe vendent à la pièce de vingt aunes , mefure de
Paris. Ces efpèces de toiles , qui fervent pour
l’ordinaire à faire des chemifes, & d’autres fembiables
lingeries , s’envoyent pour la plupart aux
ifles Françoifes de l’Amérique , & le refte fe
conformée en Bretagne & dans quelques province^
voifines.
CLIVER UN DIAMANT. ( Terme de lapidaire.
) C’eft le fendre aveç adrçffe, au lieu 4? le
feier. On ne clive guères que les diamans qui ont de
grandes glaces.
CLOCHEPIED. C’eft une efpèce d’orgenfin,
qui n’a que trois brins de foie, dont deux font moulinés
enfemble féparément, & puis moulinés une
fécondé fois avec le troifiéme. Il eft appellé cloche-
pied , comme s’il clochoic ou boitoit, à caufe du
brin de foie qui manque, pour ainfi dire, à un de
fes pieds. On s’en fert dans la fabrique des foies.
Voye\ soies.
CLOISON. C’eft un droit qui fe paye en Anjou
par les marchands, fréquentans la rivière de Loire.
Il fut impofé par Louis II , duc d’A n jo u fo u s
prétexte qu’il avoit befoin de faire la cloifon des
villes d’Anvers & de Saumur, c’eft-à-dire , de les
enfermer de murs & de les fortifier.
CLOITRE. L’on nomme ainfi le comptoir ou
magafin , que quelques villes d’Allemagne ont dans
la ville de Berg , un des ports des plus confidérables
de l’Europe & le plus beau de la Norvegue.
Ce cloître étoit autrefois le palais épifcopal &
la demeure des chanoines. Les rois de Dannemarck,
pour attirer le négoce dans cette partie de leurs
états , firent préfent de ce vafte bâtiment aux marchands
de Hambourg , Lubeck , Bremen & des
.autres villes anféatiques, après qu’ils, eurent chaffé
l’évêque & les chanoines de Berg , & aboli la religion
catholique.
Non-feulement ce comptoir cbnferve toujours le
nom de cloître , qui étoit fon premier nom j mais
encore les négocians qui l’occupent, portent celui
de moines, quoique bien éloignés des régies & de
l’habit de ceux à qui ils ont fuccèdé. Il eft vrai
qu’on peut dire , qu’ils en imitent en quelque forte
le célibat , puifqu’on n’y fouffre point d’hommes
mariés , & que ceux qui yjiabitent, font obligés
d’en fortir, & de prendre maifon ailleurs quand ils.
font réfolus de s’engager dans le mariage ; quoique
pourtant .il leur foit toujours permis de trafiquer &
d’entretenir commerce & côrrefpondance avec leurs
anciens confrères;
Les marchands , ou fi vous aimez mieux les
moines de cette magnifique demeure, ne font pas
un négoce, du moins pour l’efpèce de la marchan-
difé, qui ait quelque rapport à ce palais 5 puifqu’ils
ne trafiquent que de poifions, ou fecs , ou falés ,
comme font les harengs , les morues, les merluches,
les ftockfifch, &c., mais il eft vrai qu’ils en vendent
en fi grande quantité, qu’ils en fournifent
prefque toute- la Mofcovie, la Suède, la Pologne ,
le Dannemarck, l’Allemagne, fans compter ce qu’il
en vient par les vaiffeaux Ffançois , Anglois &
Hollandois. •
CLORRE UN COMPTE. Se dit dans la. même
lignification que folder uiî compte ; c’eft en faire
l’arrêté.
CLOS. Terme dont on fe fert dans les manufactures
de lainage , pour exprimer une étoffe bien
ferrée. Ainfi l’on dit : ce drap eft bien clos, pour
faire entendre qu’il n’eft point lâche, que la tréme
en a été bien frappée fur le métier, qu’il a été
foulé comme il faut, & qu’il n’a point été effondré
dans les apprêts qu’on lui a donnés.
Clos. On dit qu’un compte , ou qu’un inventaire
eft clos' & arrêté , pour dire qu’il eft fol dé , la
balance de la recette & dépenfe examinée & fixée 5
& que Tes affociés ou parties intéreffées l’ont' apoft-
tillé & figné. fo y e f c o m p t é .
CL O ST U RE d’un compte , d’un inventaire.
C’eft le calcul, l’arrêté & l’-état final d’un inventaire ,
ou -d’un compte fait par des affociés en quelque
commerce, ou par un négociant, quife rend raifon à
lui-même de fes affaires.
CLOU. Petit morceau de métal, qui eft pointu
par un bout, & a une tête platte , ou un crochet à
l’autre, qui fert à attacher, à fufpendre , ou à orner
quelque chofe.
Les clous de fe r font à l’ufage de tant d’ouvriers,
& tant d’autres perfonne's s’en fervent, qu’il feroit
long & inutile d’en parler ici , ni d’entrer dans
aucun détail, d’autant plus qu’on fera obligé d’en
dire un m o t, lorfqu’on traitera de la fabrique des
clous & du négoce de la clouterie.
Il n’y a guères de provinces- en France où il ne
fe fabrique des clous de fe r i mais celles qui en
font le plus grand commerce, font la Normandie ,
la Champagne , le Limoufin, le Forez , Chatleville
& Liège , q u i, quoique hors de France , & fournis'
à fon prince particulier, peut en quelque forte
être regardé co'mtne François, à raifon de ce négoce,
la plus grande confommation de fes clous ie. faifant,
en temps de paix , dans le royaume.
La plus groffe quantité & le plus grand afforti-
ment de clous fe fait à Charleville, & aux environs j
les autres lieux en fourniffent moins , & n’en ont
que de certaines efpèces.
Les différentes fortes_.de clous font, la broquette,
dont il y en a de commune , & d’autres qu’on nomme
broquette efiampée ; des clous à latte & des clous
à ardoife , appellés autrement clous à.bouche ; ces
deux fortes font à tête platte : clous à bardeau :
Clous à tête ronde ou à trois coups : clous à tête
longue pour les parquets : clous à crochets, d
bec de canne ou à pigeon : clous à fouliers, à
deux têtes , à caboche & d pointe de diamans :
clous*à ferruriers : clous communs : clous fans
tête pour ferrer les fiches, pomelles, & autres
ouvrages de ferrurerie de cette forte : clous àfoufflet :
clous à river : clous à deux pointes ou à tête de
champignon , pour les portes cocheres : clous de
cheval, ordinaire & à glace ; & enfin des clous à
bande de deux fortes , de communs ou a tète
rabattue.
Les clous qui fortent de la première main ,
s’achettent ou à la fomme, s’ils font petits, ou au
compte s’ils font grands. La fomme eft compofee
de douze milliers : en détail, ils fè vendent ordinairement
à la livre, à la réferve des broquettes ,
des clous à ardoife & à latte ; & de quelques autres