
chandifes , elles contribueront en ce cas â la réparation
du dommage fait au bâtiment, pour les en
ôter.
19°. En cas de perte des marchandifes mifes dans '
des barques, pour alléger le vaiffoau entrant en quelque
p o rt, ou rivière, la répartition s’en fera fur le
navire & fon chargement entier.
, 10°* Mais ff le vaàffeaii périt avec le refte de fon
chargement, il n en fera fait aucune répartition fin*
les marchandifes miles dans les allèges, quoiqu’elles
arrivent a bon port,
z i°. Si aucuns des contribuables refufent de payer
leurs parts> le maître pourra, pour fureté de la
contribution y retenir, meme faire vendre par autorité
de juftice, des marchandifes jufqu a concurrence
de leur portion.
zz°. Si les effets jettés font recouvrés par les proprietaires
, depuis la répartition , ils feront tenus
de rapporter au maître, & aux autres intéreffés, ce
qu iis auront reçu dans la contribution , déduction
faite du dommage qui leur aura été caufé par le
je t , & des frais du recouvrement,
CONTUMAT, Vaye? coutumat.
CONVENIR. Demeurer d’accord d’une chofe.
Ces marchands viennent de convenir d’arbitres,
pour regler leurs Gonteftatious. Je fuis contenu, avec
un tel du prix de fes laines,
Convenir. Signifie aufli traiter , contracter.
Nous Ibmmes convenus enfembie des principaux
articles, de notre fociété. .
CONVENTION. Traité, contrat, accord. J’ai
fait une telle convention avec ce marchand forain ,
je-dois prendre fes marchandifes fur un tel pied :
cotte convention me fera avantageufe , fy gagnerai
vingt pour cent. °
CONVOI. Terme de commerce de mer , qui fe
dk des vaiffoaux de guerre , qui condüifont , ou qui
efoortent les flottes marchandes.
Oa appelle lettres de convoi , un billet ou écrit,
que le commandant de l’efcorte donne â chaque
capitaine , ou .maître des vâiflèàüx marchands , par
lequel on leur permet de fe mettre fous la protection
du convoi.
.Convoi. On nomme de la forte à Bordeaux, un
des trois grands bureaux des fermes du roi , qui
compofont le bureau général. G’eft dans ce bureau
que fe reçoivent les droits d’entrée & de fortie dès
marchandifes qui y entrent & qui en fprtent. par mer
& qui font fujettes au convoi,
COP AL, Efpeee de gomme, d’une odeur agréai
ble , & allez approchante de celle de l’encens, qui
vient dë la nouvelle Efpagne. Les Indiens s’en fe r-
vo.ient pour brûler fur les autels d.e leurs Dieux.
Il faut préférer la plus blanche à celle qui eû rougeâtre
, noire, ôu terreufo.
COPALXOCOTL, Efpèce de copal9 qui croît,
dans la nouvelle Efpa^ne. Les Indiens- l’appellent
^pompoqua -ylk. les Efpagnols, cerife gommufe.
Ç Q ^ - . Qui partage quelque çhofç
avec'un autre. Iis ne font que trois copartage ans
dans la riche cargaifon de ce vaiffoau , qui arrive
des Indes. Ce terme efl peu dnifage j on fe fort .plus
ordinairement de celui d’intéreffé.
GOPAU. On appelle baume de copaii , une
forte d’huile qui eft excellente pour la guérifon des
plaies , qui coule d’un arbre qui croît en quelque?
endroits de l’Amérique.
La différence qu’il y a entre ce baume & celui
du Pérou ; eft que ce dernier fe féche & fe durcit
a la fin , au lieu que l’huile de copaii ne fait que
s’épaiifir & devenir d’une couleur plus foncée , fans
fe durcir ni fe fécher.
Cette huile eft excellente pour fermer promptement
toutes fortes dé plaies faites avec le fer , le
bâton , les chûtes, & autres aec-idcns , mais non pa;s
pour les Goups de feu.
COPAYBA. Nom d’une plante , qui cro ît, à ce
que quelques-uns prétendent , fur les bords de la
rivière des Amazones , & qui produit un baume fi
excellent, qu’il furpaffe de beaucoup le baume du
Levant & celui du Pérou. .
COPEAU. Menu bois qu’on enlève de deffus
quelque pièce de menuiferie , qu’on ébauche avec la
varlope , "où qu’on drefiè avec le rabot.
Râpé de copeau. Ç’eft un tonneau rempli de
copeaux, fur lefquels les cabaretiers jettent du vin,
pour l’éclaircir promptement.
Vin de copeau. G’eft du vin qui a paffé fur un
râpé de copeau,
COPEC , qu’on nomme aufli COPIQUE , &
KOPEKE. Monnoie qui fo fabrique, & qui a cours
en Mofeovie. Voyeç l a t a b l e d e s m o n n o i e s .
Copie. On appelle , en termes de commerce ,
livre de copies de lettres , le regiftre fur léquel
les marchands font tranferire les lettres qu’ils reçoivent
de leurs commiflîonnaires & correfpondans.
Ce livre eft un de ceux qu’il eft le plus néceflàire
de tenir dans un gros négoce.
COPOU. Efpèce de toile qui fo fabrique à la
Chine , & qui eft une forte de toile d’orties.
L’herbe dont on la fait, s’appelle co , ne fo
trouve guères que dans la province de Fokien.
C’éll: un ar h ri fléau rampant , ôu , fi l’on veut, une
efpèce de lière j mais avec des feuilles rondes
molles , vertes par dedans , blanchâtres & cotonnées
par dehors, beaucoup plus grandes que celles de
notre lière d’Europe.
Le petit bâton qui en fait le corps , & qui eft
cotonné comme les feuilles , produit le chanvre,
; dont font tiffus les, copçux.
Après qu’on l’a fait pourrir ou rouir dans l’eau ,
on en lève la première peau, qui n’eft bonne à rien j
la fécondé, qui, eft trèsrfine , eft celle qui fort, en la
divifant feulement 4 , la main en de très-petits filets,
fans la battre ni la filer.
La toile qu’on- en fait; j eft transparente ,.<% àflèz
fine , j mais fi fraîche .& fi légère > qu’il fombl« qu’ôta
ne porte rien. On s’en fort dans les grandes chaleurs
avec.des furcous de cha.
COQUE DE LEVANT , que les apothiquaires
appellent vulgairement cuculi de levante ; fans
doute pour déguifor leur drogue , & lui donner du
relief par ce jargon de la langue franque.
C’eft une efpèce de fruit. de la groffour d’un
grain de chapelet, demi-rouge , & de la figure d’un
petit rognon.
Ce fouit , qui tient fortement à la branche de
1 arbre qui le produit , par une petite queue qui
eft aufli rouge , a au milieu un petit noyau, qui
eft ce qu on appelle la coque , fort fujet à fo ver-
moudre j ce qui rend les coques légères , & de
moindre qualité : aufli les faut-il choifir les plus
pefantes qu’il fo peut. Leurs autres bonnes qualités
font d’être nouvelles , grofles , & hautes en
couleur.
« Les coques de Levant payoient les droits d’en-
» tree en t rance , conformément au tarif de 16^4,
» à raifon de fo f. le cent pefant 5 & ceux de la .
» douane de Lyon:, pour les anciennes & nou-
» velles taxations , fur le pied de 4 1. 9 f. 3 d. le
» quintal 5 mais par l ’arrêt du 15 août 168^ , elles.
» ont été mifes du-nombre des marchandifes venant
» du Levant, Barbarie, & autres terres & pays du
» grand-foigneur & du roi de Perfe , fur lefquelles
» il eft ordonné être levé vingt pour cent de leur
» valeur, avec les nouveaux fols pour livre.»
La coque de Levant fort à faire mourir la vermine
: elle a aufli la vertu ( mêlée à un appât,
dont la compofition eft facile ) d’enyvrer le poiffon
fur-tout dans des eaux dormantes : mais les
ordonnances des eaux & forêts le défendent fous
des peines févères , & qui véritablement ne lè.fçau-
roient être trop, pour punir, ou pour prévenir un
crime qui eft un véritable larcin , & qui fait encore
plus de préjudice à ceux â qui appartient le poiffon,
que de profit au voleur j la plupart du poiffon mourant
caché dans les joncs & les rofeaux, dont les
•eaux dormantes font toujours remplies.
Coque de noix ou bru de noix. C’eft un des
ingrediens propres à la teinture.
Coques. OEufs de poiffons de mer , que l’on
emploie , pour amorcer les filets , avec lefquels on
peche les fardines.
Coques de vers a soye. Ce font les cocons
de foies , où les vers s’envelopent â mefure qu’ils
filent. 1
Ces coques, après que la foie a été dévidée de
defïus 9 fo lavent, fo battent & fo leflîvent , pour
en ôter une efpèce de gomme, dont elles font enduites
en dedans, après quoi elles font propres à être
filées.
C’eft de ces coques que font faites une partie des
bourres de foie , & des filofolles. On en fait aufli
djverfos fleurs & bouquets, après les avoir teintes de
différentes couleurs,
COQUETIER. Marchand qui apporte â Paris des
ceufs & du beurre.
j Le plus grand commerce qui fo faffo de ces mar-
! chandifes par ces fortes de voituriers, fe fait par les
coquetiers de Normandie , du pays du Maine, déjà
Brie & de Picardie.
Il y en a aufli qui fo mêlent du négoce de la volaille
; mais alors iis font plus communément appel-
lés poulaillers.
* COQUILLE. Écaille, ou coque dure , dont* font
couverts les poiffons, que l’on nomme tefidcéls.
11'y a plufieurs forres de coquilles, ©u coquillages
, qui fervent de menues monnoies dn Ahe , en
Afrique, & dans quelques lieux de l’Amérique. Oii
les nomme coris en Afie , bouges & rimbi en Afri4
que , & porcelaine dans l’Amérique.
Coquille de nacre. Grande coquille platte,
qui a le brillant , la couleur & i’éclàt des'plus belles
perles d’Orient. Les ouvrages de laque de la Chine
& du Japon , en font ornés , & elles y font un allez
bel effet. On s’en fort aufli en France dans la marqueterie
& autres ouvrages de rapport.
« Par le tarif de 1664, ces coquilles ne payent
» J-entrée que fur le pied de mercerie , c’eft-à-
» dire, 4 1. du cent pelant : mais par l’arrêt du 3
» juillet i é j i , les droits en ont été fixés à 10 1. du
» cent pefant. »
C o q u i l l e . Se dit figurément de toutes fortes de
marchandifes , dont un marchand fait négoce. Ce
marchand-vend bien fes coquilles ; pour dire , qu’il
vend chèrement la marehandifo qui eft l'objet de fon
commerce.
On dit aufli proverbialement : à qui vendez-vous
vos coquilles ? A ceux qui reviennent de S. Michel ?
Pour lignifier,. qu'on connoît parfaitement le p rix
des chojes qu'on marchande, & que le vendeur
femble vouloir J u i f aire.
Coquilles, ou ôr en coquilles -, argent en coquilles,
métal en coquilles , font toutes marchan-
difos propres pour lès peintres & évantailliftes, &
viennent d’Aufbourg.
Les Allemands çhoififfent pour cet effet de très-
petites coquilles démoulés de rivière qui font blanches
, & mettent dans chacune une très-petite quantité
de ces marchandifes moulues & réduites en
poudre , condenfée avec une certaine gomme pour
en empêcher là perte.
Si c eft du Ample métal , c’eft-â-dire , du cuivre
ou léton couleur d’or , ils en mettent dans chaque
coquille gros comme un pois : fi c’eft de l’argent,
ils n’en mettent que gros comme un grain de vefïe.
Mais fi c’eft de l’or , ils n’en mettent pas plus gros
que le plus petit grain de vefiè ; la coquille & le
papier qui l’enveloppe lié av^c du fil, pèfont beaucoup
plus que la marchand^Pftll eft dedans.
CORAIL, ou CORAL.
Le foin Perfique , la mer Rouge, la' mer de Sicile
& de Naples , la côte d’Afrique', vers le baftion
de France, les ifles de Majorque & de Corfo , le'
cap de Quiers en Catalogne , les côtes de Provence,
^■q u e lq u e s autres endroits de la Méditerranée, four-
niffont quantité dt co ra il, qui s’y pèche, du moins