
départis ■ pouf l’exécution de riçs ordres dans les
^provinces & généralités de notre royaume, salut.
Nous voulons &-vous mandions , par ces préfentes
lignées de notre main, que, conformément à l’arrêt
ci-attaché fous lé 'cotitrefcèl'de notre chancellerie, J cejourd’hui réndu?:en. notre confeil*d état, nousjy J
é tan t, vous ayez fi-vous employer & tenir la main I
a rexécution-dudit arrêt , fuivànt- fa forme & teneur.
Commandons ■ à- notre- huïflier ou Tergent premier
requis, de faire’, pour l’execution dudit arrêt & de
■ce que -vous- ordonnerez en conféquence ,• tous*,
exploits , lignifications , & auttes aéles requis &
méceffaires ; înonobftanf clameur de hato, chartrej
normande & autreschôfe^à- ce contraires^, fans)
pour -;ce dêmapder autre -congé 'ni permiffiqn : ;
C ar tel esÎ? notre plaisir. Donné à -Fontaine- .
- bleau , le neuvième jour de novembre , l'an de
orace mil fept cent cinquante-un , & de notre régne
le trente - feptiéme'. S ig n é LOUIS. E t plu s bus,,
•par le. roi dauphin , comte de Provence. S ig n é M.
P . IDE V oyer -D’A-'RGenson. Et; fcellé‘du grand
iceau de cire jaune.
E T A T d e s v ille s où f a majejlé veut & en tend
ûùe là fa b r ic a tio n ies cartes f o i t : re jlre in te,
£ n exécution de V a r rê t de f a n c o n fe il de ce-
jo u r tP h u i. ■
G B NÉ R A L I T
V I % L ;E S.
B S, ou la fabrication des
■ cartes eftpermife. .
. f Paris1.
T a n s * «-. • * • ° * ^ Verfailles;
i f Arras.
Artois. - » * ' r * / ^ Saint-Omer. ,
, • . : : / : f Amiens» -
Amiens -• • • • * • • ÀM>eville»-
, f Alençon» .
Alençon ...................... ■ | Lifieux.
f Stralbourg.
AlCace. . . . » • • < Colmar.
^ Bèffbrt»
: Audi;,:
\ P a u . 7
A u d i à Pau . . » • • S Bayonne» :
i?Dax.
£ Tarbes.
Bourges . •• * • * * • | Bourges.. • fidi
r Bordeaux,
Bordeaux ' . « •» * • Agen. j , P é r i g u e u x »
Renjnès.v
\ Nantes. 3
Bretagne• » *• • * » * < Brèlh
J L’Orient.
( Morlaix* .
| Caen.,
G É N É R A L I T É S.
V I L L E S
où la fabrication des
cartes eft permife.
( Reims.
Chal° n s ........................... | Trçiesr
D i jo n . . ...................... I Dij,on.
Lille.
Dunkerque.
Cambrai.
B.efançon.
Salins.
Grenoble»
Romans*
Valenciennes»
La Rochelle.
Saintes.
Limoges.
Angoulême»
Lyon.
Montbrifon»
Metz.
Montpellier.
Nîmes.
Béliers.
Le Puy.
Montauban.
Orléans.
Blois; t
Poitiers.
Aix .
Màrfeille»
Toulon»
Rçuen.
Le Havre.
Clermont.
Thiers.
Touloufe.
Tours,
Angers»
Le Mans.
Flandre . . » • .
• ‘ \
F ra n c h e -C om té . » II
Grenoble'. . . . .
HainaulU . . . ...
L a R o ch elle . . »
Limoges . . . . . i l
L y o n . . , . . .
M e t ç . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • ■ 1
M o n tp e llie r • » . • É
Mo n ta u b a n . . » . ; i i ,
Orléans . . . *
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P o itie r s . . . . . . . . . . . . . . , . • -1S
• 1
Provence. . » . *
Ro u en . . . . . .
R iom • . • » » .
Touloufe . . . . . i
Tours . . . . . .
« Il ne pourra s’établir des c a r r i e r s d a n s les gérié-
» ralités de Moulins & -d e Soiffons , ni dans la prô-
» vince du Rouffillon. »
Fait & arrêté au confeil d’état du roi , fa inâjefté
y étant, tenu à Fontainebleau; le neuf novembre mil
lept cent cinquante-un. Signé >. M. P. de V oyer
d’Argenson.
» Nicolas-René Berryer , chevalier , confeil 1er
» d’é ta t, lieutenant - général de police de la ville
» prévôté & vicomté de Paris : » ■
Vîi l’arrêt du confeil d’état du roi ci-deflus , &
les lettres de commiffion â ’ nous adrefteés^, nous
ordonnons qu’il fera imprimé ; lu , publié. & affiché
, pour être exécuté félon fa forme 5c teneur,
& à ce que perfonne n’en ignore; Fait à Parisi,
en notre hôtel, le yingt-deux Décembre mil fept
cent cinquante-un; Signé Berryer.
Caen
CARTE ou QUARTE. Mefure des grains, dont
en fe feït ën quelques lieux de la Savoie^
La cârte de Conflans pèfe trente-cinq livres, poids
de marc. - i ; V
La carte de faim-Jean de Maurienne, vingt-üne
livrés ,’ aulli poids dé marc.
La carte de Faverge , trente livres- , poids de
Genève.'' ■- '"T j
La carte dé Miolan , faint - Pierre d’Albi-
gnyi, & faint - Philippe, vingt - cinq livres poids
de Genève.
La carte de Modane, vingt - quatre livres , pareillement
poids de Genève. Voye^ la table des
MESURES.
CARTEL. Mefure de continence pour les grains,
.qui eft en ufage à Rocroy , à Mézières , & autres
lieux. '
Le cartel de froment pèfe à Rocroy , trente-cinq
livres , poids de marc ; celui de méteil, trente-
quatre , & celui de feigle, trente-trois.
A Mézières, le cartel de froment pèfe trente
livres ; de méteil, vingt - huit $ & de feigle , vingt-
fix: livres.’
A Sedan, le cartel de froment pèfe trente - neuf.
livres j de m éteil, trente- huit ; de feigle , trente-
fept ; & d’avoine, trente- cinq.
A Mohtmidy , le cartel de froment pèfe quarante
huit ; de méteil, quarante - fept ; & d’avoine
, cinquante livres;
Toutes les évaluations ci-deffus font au poids de
marc. Voye\ la table des mesures;.
CARTELET. Petite étoffe., .ordinairement toute
de laine. S
. «Le s .cartelets fans foie paient en France les
» droits d’entrée , fur le pied de z liv. la pièce de
» to aunes, par le tarif de 1664 5 & ceux de fortie,
» comme mercerie, à raifon de ^ liv. du cent pefant,
» fuivànt l’arrêt du:3 juillet 16pz ». i.
CAR'TELLES.: • (. Terme de commerce des bois.)
On débite en cartelles les bois qui font de recherche
, comme les noyers ; les érables, & les Frênes
noùailleux & Ioupeux, c’eft-à-dire, qu’on les met
par petites planches, ou tables de deux, trois,
quatre & cinq pouces d’épaiflèur , pour fervir aux
.ébéniftes, armuriers tourneurs , &c._
CARTERON. Voye^ QUARTERON. ;
' CARTESIENNE A LA BOULONOISE. On
donne ce nom à une forte de foie que les marchands
d’Àmfterdam tirent ordinairement de; Milan..
CARTISANE. Petite bande-de carte, de parchemin
ou de velin , très-étroite & brês-mince,- couverte
de fil délié d’o r, d’argent ou defoie, que l’on
fait entrer dans la compofition des? guipures , de
quelques broderies, & d’autres femblables ouvrages.
La cartifant fait partie du métier des pafie-
mentièrs-bouto’nftiers : ils la travaillent .au rouet, à la
mollette & à la main. Il y-a de l’apparence que ce
terme à été tiié du- petit riiorceau. de carte , qui fait
le fond de la c art i f a ne.
. ÇARTON. Groffç carte faite de pluûeurs feuillès
de papier collées enfemble. On fait aufli du
carton groffier avec de vieux papiers & vieux car*
tons, battus au mortier, 5C réduits en une efpèce
de bouillie ,. à laquelle on ajoute un peu de colle ,
pouf lui donner de. la -confiftence , qu’on dreffe en-
fuite. dans des moules | &. que pour dernière façon
on met dans des preffes, pour en exprimer toute
l’eau, & les réduire à leur épaiffeur.
L’une & l’autre forte de carton fe diftirtguënt par
des numéros , qui. en marquent la fineffe & la qualifié.
Les plus lins font des deux côtés?', couverts
d’un papier très-blanc & bien lifte 5 d’autres ne
font blancs & liffés que d’un - côté j d’autres encore
ne font couverts de part & ' d’autre , que de papier
commun : enfin, les plus gros cartons de papier
haché & battu au mortier, -n’ont du papier collé ni
d’un côté ni d’autïev
Le commerce du carton eft trés-confidérable eut
France, & il s’en confommë une grande quantité
en porte -feuilles, en étuis à chapeaux , à inan-
èlions , à bonnets carrés, & en plufieurs autres
femblables ouvrages 5 mais particulièrement pour
la rèlieure des livrés, par les relieurs, & par les
felliers pour la garniture de leurs felles & carrofles.
Ce font les papetiers-merciers & lès papetiers-
colleurs de feuilles & feuillets , qu’on nomme
autrement çartonniers , qui font le négoce du
carton ; avec, cette différence que les derniers
en fabriquent & en vendent, & que les papetiers-
merciers débitent feulement celui qu’ils achètent
d’eux» i
C a r t o n * Les marchandes l'ingères du palais,
appellent auffi des, cartons , ces eipèces dé boëtes
de carte , avec un couvercle de même , dans
lefqûelles elles mettent les garnitures de tête ,- les
engageantes, & autre linge fin & dentelles des
dames.. t
i CARUÎ. Plante aromatique qui a quelque ufage
| dans la médecine. Sa gïaine eft du nombre de celles
qui entrent dans le commerce des épiciefs-dfoguil-
tes elle eft très-connue, & nos jardins en 1 font
remplis 5? mais rios marchands ne- débitent guères
que de celle qui vient de Provence & de Languedoc.
Ses bonnes qualités- font- d’etré nouvelle , bien
nourrie, verdâtre-, d’un goût chaud , âcré&piquant,
& d’une ; odeur aromatique. Ori la dorine pour
rendre l’halçiae . douce, pouf aidefi â la digéftion &
pour chafler les vents.
CAS. C’eft ainfî qu’en langue Malaye, on appelle
une petite morinoïé des', Indès, partie de ploriib &
partie d’écume de 'cuivre , qui fe fabrique dans la
Chine. Son noiri Chinois qui eft le véritable, eft
cdxû. Deux çéri$ cas font neuf deriiers nionnoie de
Hollande , qui eft d’un cinquième plus' forte que
: cellès"'de France. Voye'i la' t a b l e d e s ^m o Kn ô i e s »
ij CASA VA. Monnoie deslndesprientales» Voyeç
i jdem| •
CASBEQUÉ; qu’on nomme plus ordinairçmenç