
menue monade contre de plus groffe ; de donner
le prix de la monnaie légère , ou de celle qui eft
altérée ou décriée, moyennant un certain droit qui
lui eft attribué.
En France , les changeurs font établis par le roi':
ils font obligés de porter aux hôtels des monnoies,
les efpèces légères , altérées ou décriées , qu’ils ont
reçues ou changées.
CHANTELAGE. Droit qu’on paye en quelques
endroits aux feigneurs , pour le vin vendu en gros,
ou à broche, fur le chantier de la cave ou du cellier.
CHANTIER. Lieu où les marchands de bois de
chauffage, empilent les bois flottés qui leur arrivent
à Paris , par les trains qui defcendent la rivière de
Seine , & les autres rivières qui s’y déchargent.
Les chantiers s’établiffent ordinairement au dehors
de la ville, à caufe des accidens du feu , qui peuvent
arriver 3 les ordonnances marquant même les
diftances que les piles doivent avoir des bâtimens
voifins.
Les marchands qui tiennent chantier, font obliges
d’afficher & d’expofer dans un endroit apparent,
la pancarte ou tarif contenant le prix des bois, fixé
par les ordonnances des prévôt des marchands & j
échevins : & les chartiers qui y font les voitures, !
ne peuvent empêcher, fous peine de punition, les !
bourgeois de le fervir de leurs chariots & équipages
, non plus que les gagne-deniers, troubler les
dômeftiques des mêmes bourgeois dans la charge
des bois fur leursdits chariots.
CHANVRE. Plante qui porte la graine de che-
nevis, dont on nourrit plufieurs fortes d’oifeaux ,
& de la tige & branches de laquelle fe tire une
filaffe dont on fait du fil, ou pour la couture ,
ou pour être travaillé en toile & en ouvrage de
corderie, &c.
C h a n v r e . S i g n i f i e auffi la filaffe, q u i eft tiré e
d e - l a p la n te , & le f i l qui e n eft fait. On d i t , voila
de b e a u chanvre. On dit auffi , u n e to ile de
çkanvre•
Il fe fait en France un grand commerce & une
grande c o n f o m m a d o n de chanvres, qui f o n t employés
. en fil pour la couture , & en toiles de
t o u t e s " f o r t e s pour le ménage, & pour les voiles
de navires.
11 entre auffi beaucoup de chanvre dans les
ouvrages de corderie, fur-tout dans les arcenaux
royaux, pour en fabriquer les cables, funains , &
autres fortes dç cordages propres a l’armement &
a la manoeuvre des vaiffeaux.
Les provinces de France où il s’en cultive davantage
, font la baffe-Normandie, la Bretagne, la
Picardie , aux environs de Noyon 3 la Champagne ,
le Soiflonnois 3 la Bourgogne 3 ce chanvre eft un
dés meilleurs : le Perche, le bas-Dauphiné , fur-
tout dans le Viennois & le haut-Valentinois : le
Lyonnois, dans la plaine du côté de la Saône : le
Poitou, autour de la ville de Poitiers : l’Anjou
le Maine , le Nivemois , le Berri, autour de Bourges
; le- Gâdnois ôç l’Auvergne» Cette dernière' en
recueilloit fi abondamment, particulièrement dans
cette partie fi belle & fi féconde , qu’on appelle la
limagne, qu’anciennement elle étoit feule en état
d’en fournir affoz pour les arméniens les plus confî-
dérables des flottes Françoifes j ce qui arriva en 1690
& 1601, que les arfenaux de marine , de Bref!, de
Rochefort & du Havre, en tirèrent toutes leurs pro-
vifions , fans que pour cela il manquât de cordages
pour les bateaux des rivières de la province, ou qui
en font voifines , comme l’Ailier & la Loire 3 en
ayant même fourni à Nantes pour les vaiffeaux
marchands qui s’y équipèrent ces années - là. Les
chanvres de Bourges & du Gâtinois, font ceux
dont il vient la plus grande quantité â Paris.
On pourroit tirer quantité de chanvre d’Italie &
du Nord : mais les François qui en ont fuffifamment
chez eux, ne font guères ce commerce pour leur
propre compte, que dans la néceffité & dans des
.cas extraordinaires. Pour les Hoilandois & Anglois,
dont le pays n’en produit qu’une très-petite quantité,
a proportion de ce qu’il leur en faut pour léurs flottes
& leurs vaiffeaux marchands.5 ils en enlèvent beaucoup
cous les ans de plufieurs lieux d’Italie : & dans,
les pays du N o rd , ils en tirent de Riga, de Conif-
berg, de Narva, de Courlande & de Mofcovie. Le
meilleur eft. celui d’Italie 3 celui de Riga fuit 3 &
après , celui de Ruffie.
Les marchands épiciers-droguiftes de la ville de
Paris , font le négoce des chanvres crus & en malfo 3
les cordiers & les filaffiers, celui des chanvres
affinés/ & prêts à filer.
Le chanvre fait auffi une partie du négoce de ces
marchands du corps delà mercerie, qui font le com-
merçe du fer. Ceux - ci tirent; leur chanvre de
Champagne & de Bourgogne, en gros paquets,
ou bottes, du poids environ de cent cinquante
livres chacune. Ces bottes font compofées de plufieurs
autres petits paquets qu’on appelle liaffes.
Comme ce chanvre eft très-gros, il fe vend aux
cordiers, pour faire de la ficelle, des cordes & des
fàngles.
C h a n v r e c r u , o u , comme quelques-uns di-
fent, e sc r u . C’eft du chanvre qui n’a eu que fa
première façon. On l’appelle auffi chanvre en
m a sse.
« Par le tarif de 1664, il paye de droits de fortie
» 1 liv. 10 f. le cent pefant, & d’entrée 8 f. & les
» fols pour livre ».
Chanvre prêt a filer. C’eft celui qui a reçu
fes derniers apprêts , qui a paffé par les peignes, les
plus fins , & qui eft mis en cordons.
« Il paye ?o fi de fortie, & 10 f. d’entrée , & les
» fols pour livre ».
Chanvre affiné. C’eft le plus beau & le plus
fin de tous , celui qui a reçu le plus de façons. On
l’appelle fîmplement de Raffinage,
« Il faut remarquer que tous les chanvres du crû
» du royaume n’en peuvent forcir pour aller à l’étran-
» g e r, qu’avec permiffion , cette marchandife ayant
» été mile, par l’article 6 du titre 8 de l’ordonnancç
■» de 1687, au nombre des marehandifes de contre-
» bande , pour la fortie hors de France ».
Le négoce* des chanvres étant un des plus cou-
fidérables qui fe faffe en France, & -s en confom-
manc une très-grande quantité dans le royaume , foie
pour les fils & toiles qu’on fabrique , foit pour les
corderies de la marine & les autres ouvrages des
cordiers,Ta compagnie Françoife des Indes, qui
depuis fou établiffemènt a eu , pour ainfi dire, une
attention univerfelle pouf envahir le commerce ,
n’avoit pas non plus oublié la culture & le trafic
d’une plante fi nécefiaire.
Les ciiire&eurs de cette compagnie croyant utile
à l’état de fupprimer la ferme du tabac , & de rendre
cette marchandife .commune & commerçable , proposèrent
dans l’affemblée générale , tenue au mois
-de décembre 1719 en préfence de S. A. R. mon-
feigneur Phiiippes d’Orléans , régent du royaume ,
-d’abolir toutes ' les plantations de tabac dans le
royaume , & d’y fubftitucr des chanvres, que la
compagnie préndroit à raifon de 3 3 livres le quintal
( ce qui eft environ 6 fols la livre ) , à condition d’en
fournir au roi à ce prix pour fa marine.
Cette propofition. ayant été agréée , il fu t. rendu,
le 2 9 du même mois de décembre, un arrêt du eon-
feil d’état du ro i, par lequel fa majefté ordonne 3 i°.
que le commerce du chanvre dans l’intérieur du
royaume , feroit libre : ^0• fait défenfes de le
faire for tir , & de l’envoyer, à l’étranger 3 à peine de
confifeation & de dix mille livres d’amende : 3®.
permet à là compagnie des Indes d’établir des magasins
, & le prix des chanvres : 4°. & décharge
ceux qui y feront portés , de tous droits de fermes ,
octrois , péages & autres , fans aucune exception.
Voulant en outre que , dans cette vue, les magafins
&les prix des chanvres foient établis , favoir, deuxen
Bretagne, l’un à Nantes , où le chanvre feroit reçu à raifon de 33 1. le quintal 5 l’autre au Port-Louis, où il
feroit payé fur le pied de 3 5 livres 5 un autre magafîn
à Rouen pour lés chanvres de Normandie, defquels
le prix feroit de 3 3 livres auffi le quintal 3 un à
' Tonneins pour la Guienne & le Languedoc , au
même prix qu’à Rouen 3 un à Valence pour le Dauphiné
au prix de 3 0 livres 3 un à Maringue , & un
autre à Clermont pour i’Auvergne, où le quintal de
chanvre fe payeroit pareillement 30 livres 3 'enfin
cinq autres magafins, fçavoir , à Àuxone pour la
Bourgogne 3 à la Charité pour le Nivernais 3 à Moulins
pour le Bourbonnais 5 à ■ Çh atelier aut pour le
Poitou 3 & à Saumur pour l’Anjou, dans lefquelsles
chanvres feroient auffi payés à raifon de 30 liv. par
quintal, le tout poids, de marc.
La propofition faite par la compagnie des Indes
pour la culture 6c le commerce des chanvres dans
le royaume, n’ayant pas eu tout le faccès que l’on
en avoit efpéré , il fut donné dans Palmée 1 7 2 2 deux
arrêts du confeil pour rétabliiTes chofes fur le pied
qu’elles éioient avant l'arrêt du 19 décembre 1719.
.-Par le'premier de cés arrêts * qui eft du 2-9 mai ,
& qui n’eft proprement qu’un arrêt préparatoire,
fa majefté révoque celui de 1719 fes fujets de faire fortir pour les é,t r&an gpeerrsm leets à tous chtv ivresauro
i,e ntatn té téc etuirxé s ddue cs rup adyus érotryaanugmeres ,, eqnu ep acyeuanxt qleusi droCitosm omrdeo nl’ninétse nàt iolan fdoer tifea dmua rjeofytéa udmanes. ce premier adrersê te nagvaogite météen dse q dué’eclhlaer gaevro lita p croism dp’aégtanbieli rd deasn: Isn dleess lperso vinces du royaume dés magafins pour y dépofor lqeuse cm hdaag’naaivflrilneeuss rqsd ueii l yla éf etmoroiati reiinnmet proeàrc tuuanen itl pliprsoi x,u rc& o lneev ne bnfioueu n,r n&ir l’état que les de - abuanpdarea vpaonut rd ula c nhfoaomnrtvbirere e,s di&le sf luemts adrloeinhnsan nér deiifmfteasmlf eédnde: i acctooemmntmerenet
afap rèms ajle’afrtér êto rdduo n29n em, aqi uuen lf’aérctoicnlde arrêt, par lequel 6l’ordonnance du mois de. février 168 7d, u ptoirtrtaen t8 ddée
fenfes de faire fortir les rcooynafiufmeaeti o, nf a&ns dpee rcminifqf iocnec nhdtae lnifvvarr emess a j&de’ faltmién,es nà d dpuee ,ic nlmeer oddiuce emxeérccuet éd feéfltofints flian'fso &rm e & teneur, & que le commbraej
edfatén.s l’intérieur duc hroaynavurmese f oernat r&e ldeesm fuejuertse rdae lfia
infCaiell idbeler ndiee rt oaurrtêets elfets d-pur o2h3i bjuitiino n1s7 d2e2 c3 eitlt ee uetf pi’éecffeo t3 iflo idt épglouûst ad lee s lcau lptlievianteeu lrisb de’rutén ed dee ndréébei t , q: uie nn ec joonufiféi-- qd’uaecnhceete, r letso uFsr alneçs oaisn sf ounnt eo bqliugéasn tditeép upirso ldoinggie-utelem dpes pcrèhogaulner mvqreuense t aaluierxue rsns ancteioo lmneusp rfa eagpynteieennstt rpdioaenss adIleénsfde,e nasdl &lue z d lehe enuuorrsue sul ofloeixss vendre. ouLC laaH AcmoNamrVcmhRuannIEdaueR téq, uCdieH sv AelinnNdiè VrdeRus Ic,È hRanEv.r eL.e marchand,' faînècreies ndnee .la ville & fauxbourgsc hdae nPvraircisr ese f,t ftirlèasf-- gifStreéss daeurn piearrsl efmtaetuntts && laeutt rcehsâ-ptealteetn, tefsu ifvuarnetn lt’ ûefnargee- voiredri n1a6i6r7e,. lus & publiés à fon de trompe le 8 janpoErtenn
cto lnefsé qfoureanicnes,, lefso cnht afnuvjeretss , àli nvsi f&ite f î,i a&ffi eles sq um’aaprcehna
nlad sh faolnlet tpeonuurs yd eê tlrees v fifaiitrées. defeendre , & mettre PaCri’se,f tq udea ndse utno uctea natnocni ednen le’atén cleiesn mnea hrcahllaen adué sb led de chan-
v ri ères font établies : auffi eft-il fait mention c t e cette pell lae.se e yd aonns tl eéutrés cpolunsfe arnvcéieesn s ftatuts,"& toujours depuis leurs lettres-patentes jufqu’à& m a i n t e n u e s par toutes o&n ct ’etoftuTtàe s, cleoumrsm eb oilu teifqt uoersd ,op n rmne éfao gpnaatf.r n Clse ’se& fft t aléàtut aqtlsua,’ gcae liinse fs,i qveun’ot ne nl’vao ryeemr alerquurse c, haqnuver eles.s- marchands forains doifavIelu
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