naelles, vivaces ou suiïrutescentes, à feuilles simples, alternes ou opposées,
parfois accompagnées de petites stipules glanduliformes. Leurs fleurs sont
disposées en cymes terminales ou axillaires. On en compte environ 80
espèces, des régions chaudes et tempérées des deux mondes. Il y a des
Lins cà fleurs 4-mère s ; on les a nommés Radiola, et d’cTutres, dans l’Asie
tropicale, à gynécée 3-mère ; on en a fait le genre Re inwa rd t ia .
Le Lin cultivé {Linum i i s i tat i s s imumL. ) (fig. 2605-2011) est une herbe
annuelle, haute de 30-00 centimètres, à feuilles alternes, sessiles, linéaires-
lancéolées, glabres, à fleurs terminales dont la réunion forme au sommet
des rameaux une cyme unipcTre, rcTCcmiforme (fig. 104). Sa racine est
grêle et émet une seule tige dressée. Ses fleurs sont d’un bleu chair. Son
fruit esl globuleux, cTcuminé, de la longueur à peu près du calice. Ses
graines sont ovoïdes, comprimées, à bords mousses et arrondis, à sommet
atténué, un peu oblique, lisses, luisantes, brunes au dehors, à albumen
mince, à embryon charnu, de la longueur de la graine, jaune ou verdâtre.
(Dimensions : feuilles, 2-4 centimètres, sur 1/2 cent, de large ; fleurs,
2-2 1/2 cent, de diamètre ; fruit, I cent, environ; graine, 4-0 mill, de
long, sur 2-3 de large.)
On ne connaît pas l’origine de cette espèce, cultivée depuis les temps les
plus reculés. On l a supposée (Ileer) issue du L. angus t i fol ium I I u d s . ,
espèce vivace. Elle se sème d ’elle-même et se rencontre aujourd’hui dans
tous les pays cluauds et tempérés du globe ; mais elle disparaît bientôt de
nos campagnes si elle est abandonnée à elle-même. Il y a vingt-cinq
siècles environ que les Égyptiens fabriquaient des tissus de lin ; les Grecs
et les Romains employaient les graines en médecine.
La graine du Lin (fig. 847, 2611) est recherchée pour son huile et son
mucilage. L’huile existe dans les phytocystes de l’embryon et de l’albumen,
ricbes en alenrone et en cristalloïdes. Elle est fixe et siccative. On peut
l’obtenir par simple expression à froid, et elle est alors de bien meilleure
qualité, émolliente, salutaire contre les brûlures . Mais extraite, comme
elle l’est d’ordinaire, des graines préalablement torréfiées, elle est acre,
nauséabonde, irritante, de couleur foncée et n’est guère applicable qu’aux
usages industriels.
Le mucilage de Lin est pimdnit sous l’influence de l ’eau par la couche
des phytocystes superficiels de la graine (p. 270). Au-dessous de cette
couche est le tégument moyen, dur et coloré, qui ne participe à la production
ni du mucilage, ni de l’huile ; il est formé de phytocystes à grand
diamètre radial, à cavité relativement étroite. La coucbe, également colorée
qui vient ensuite et qui limite extérieurement l’albumen, a une origine
très différente de celle qui lui a été attribuée. Entre la couche testacée
et les phytocystes à mucilage, il se trouve une zone très mince, simple ou
çà et là double, d’éléments très aplatis ; l’action de l ’eau les dilate et les
épaissit aussi, et ils participent, pour une faible part,, il est vrai, à la
formation du mucilage. Ils se développent principalement dans les
Fig. 2605-2611. — L in um u sita tiss im um. Port; fleur, coupe longitudinale; fleur,
le périanthe enlevé; diagramme; fruit déhiscent; graine, c o u p e longitudinale.