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le genre Rue comprend une quarantaine d’espèces, toutes originaires des
régions méditerranéenne et asiatique centro-occidentale.
La Ru e des ja rd in s ou R. commune, R. domestique (Ruta graveolens
L. — R. hortensis M i l l .) (lig. 2528-2534) est une herbe vivace ou suil’riiles-
F i g . 2528-2534. — Rmî« graveolens. Rameau lloriière; Ileur entière c l coupe longitudinale;
diagramme; fruit déhiscent; graine entière et coupe longitudinale.
cente, haute de 1 /2 à 1 mètre, à tige ramifiée, à leuilles alternes, les inférieures
tripinnées, les supérieures bipinnées ou simplement pennées, et
celles qui sont voisines des llenrs, simples. Les divisions sont oblongues ou
ovales-linéaires, les terminales obovales, d’un vert plus ou moins bleuâtre
ou glauque, toutes cbargées de points glanduleux pellucides. Les cymes
florales sont étalées, à niveau supérieur souvent à peu près horizontal.
Les pétales sont d’nn jaune un peu verdâtre, alténués à la base, dentés ou
sinués sur les bords, terminés par un capiicbon obtus. Le IVuit, dur,
arrondi, est d’un brun grisâtre, rugueux. Les graines sont ovoïdes, anguleuses,
noirâtres , rudes à la surface. L’embryon est arqué. Toutes les
parties de la plante exhalent une odeur très forte, désagréable. (Dimensions
: feuilles, 10-15 centimètres; folioles, 1 , 2 cent. ; largeur des inflorescences,
10 c en t.; fleurs, 1 1/2 cent, de d iamètre ; fruits, 1 cent.)
Cette espèce croit dans l’Europe méridionale, aux Canaries., en Orient.
Elle a élé introduite dans les ja rdins de l’Inde el de l’Amérique. C’est
une des plus anciennes plantes de nos parterres, et elle y conserve souvent
son feuillage même pendant l’hiver. Elle est odorante, âcre, amère, nauséeuse
au goût. Son parfum est dû à une essence, et elle renferme aussi
une matière extractive amère, soluble dans l’eau, insoluble dans l’alcool
et l’éther. L’essence (C^MP^OQ s’extrait par distillation de la plante sècbe
ou même fraîche, surtout à l’époque de la maturité des fruits. Elle est
jaune pâle et brunit en vieillissant. Son odeur est plus forte et plus
désagréable encore que celle de la plante fraîche.
L’herbe et l’essence sont des excitants puissants, surtout du système
nerveux et de l’appareil utérin. On a longtemps préconisé la plante comme
sudorifique, emménagogue et surtout abortive ; mais à cet égard sa puissance
a été exagérée ; et comme les doses qu on a lait prendre aux femmes, dans
un but criminel, ont été parfois excessives, on a pu produire chez elles les
accidents déterminés par les poisons narcotico-âcres. C’est un rubéfiant
énergique et même un vesicant. C’est aussi un anthelminthique. On a
prescrit la Rue, de môme que son essence, contre l ’hystérie, l ’épilepsie, les
coliques flatulentes, les convulsions infantiles. Elle est aujourd’hui beaucoup
moins employée qu’autrefois. Les anciens en faisaient un condiment;
ses jeunes pousses se mangent encore en salade dans quelques
parties de l ’Italie. On l’employait pour se garantir des insectes nuisibles
et aussi comme préservatif des maladies contagieuses et pestilentielles.
Elle faisait partie du vinaigre des Quatre voleurs.
Les R u t a moniana L., divar icata T e n . , angus t i fol ia F e u s , (chalepen-
sis L.) , tuber cul al a F o u s k . , bracleosa DC., moniana C l u s . (R.sylvestr is
Mi l l . ) ont à des degrés divers.les mêmes propriétés que le R. graveolens.
Fraxinelle.
Les Fraxinelles {Dictamnus L. — Fra x in e l la T.) sont des Rutées à
corolle irrégulière, rose ou blanche, et qui paraît comme bilabiée. Les
étamines, au nombres de 10, sont un peu inégales. Le style est décliné, el
les ciaq ovaires, indépendants les uns des autres, renferment chacun trois
ovules, l’inférieur descendant, à rapbé dorsal, et les deux supérieurs ordinairement
ascendants. Le fruit est formé de cinq coques dont la déhiscence est
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