
 
		graine  ovoïde  faisait  partie  de  la  thériaque.   Le  L.  lat i fol ium  ou  Grande  
 Passerage  et  le  L.  ruderale  étaient  aussi  répniés  slimulants  et  antiscorbutiques. 
   Le  L.  sat ivum  ou  Cresson  alénois  (iig.  2389)  est  une  
 petite  espèce  cultivée  dans  nos  jardins,  qui  ne  vit  que  deux  ou  trois  
 mois.  Elle  est  piquante,  stimulante,  apéritive,  antiscorbulique,  sternuta-   
 toire  et  se  mange  f réquemment  en  salade. 
 Groseilliers. 
 Les  Groseilliers  (Ribes)  (iig.  2390-2397),  souvent  considérés  comme  
 formant  une  famille  distincte,  celle  des  Grossulariées  ou  Ribésiacées,  
 voisine  des  Gaclées,  ont  des  fleurs  régulières  et  hermaphrodites. Le réceptacle  
 sacciforme  loge  dans  sa  concavité  l’ovaire  infère;  après  quoi  il  se  
 dilate  en  im  tube,  une  cupule,  un  entonnoir,  dont  les  bords  portent  le 
 S A X I F R A G A G E E S 
 Ge  groupe  énorme qui  représente une  famille par   enchaînement,   comme  
 celles  des  Renoncnlacées,  des  Rosacées,  etc.,  comprend,  à  notre  sens,  
 20  séries,  que  nous  avous  distinguées  sous  les  noms  de  :  P   Sax i f ragé e s  ;  
 2® Penthorées ;  3°  Céphalotées;  4" Parnassiées;   NFrancoé e s ;6°  H-ydran-  
 géées;  1° Phi ladelphées;  8°  Fscalloiiiées ;  9“  Vénaiiées;  10“  Pi ttosporées;  
 11"  Ribésiées;  Ba ué r é e s ;   13"  Cunoniées;   14"  Codiées;  ÎN  Brunié e s ;   
 16" Hainamélidées ;  17"  Liquidambarées ;  18"  Platanées ;  19“ My o s u r a n -   
 dées ;  20"  Datiscées.  Nous  ne  nous  ar rêterons  pas  ici  à  ce  qu’on  a  dit  
 autrefois  des  vertus  litbontriptiques  des  Saxifrages,  ni  à  ce  qui  a  été  récemment  
 indiqué  du  carnivorisme  des  feuilles  ascidiées  du  Cephalotus ,   
 ni  des  prétendues  propriétés  antipériodiques  des Dat i sca  (iig.  209-211-  
 437),  ni  des  qualités  ophtalmiques  anciennement  attribuées  aux  Pa r -   
 nassia,   ni  du  reproche  qu’on  a  fait  aux  fruits  poilus  des  Pla tanes  de  
 produire  mécaniquement  des  inflammations  des  yeux  et  des  muqueuses ;   
 nous  ne  nous  occuperons  que  de  trois  séries  qui  renferment  des  produits  
 utilisés  aujourd’hui  en  médecine ,   celle  des  Ribésiées,  celle  des  
 Hainamélidées  et  celle  des  Liquidambarées. 
 Les  R i b é s i é e s   sont  des  Saxifragacées  frutescentes,  à  feuilles  simples,  
 hermaphrodites,  pourvues  d ’un  réceptacle  concave  avec  ovaire  infère  
 adné,  d’un  androcée  isostémoné  et  d’un  fruit  cbarnu  et pulpeux.  On  n’y  
 fait  ent rer   que  le  genre  Groseillier  (Ribes). 
 Les  H am am é l id é e s   sont des  Saxifragacées  ligneuses,  qui  ont des  fleurs  
 hermaphrodites  ou  polygames,  à  périanthe  double,  simple  ou  nul,  des  
 anthères déhiscentes  par  des  fentes  ou  des  panneaux,  un  ovaire  infère  ou  
 supère, à  loges  l-ao-ovulées, un fruit capsulaire  et  des  graines albuminées.  
 Les  feuilles  sont  alternes  et pourvues de  stipules  latérales. 
 Les  L iquidambarées   sont  des  Saxifragacées  arborescentes,  à  feuilles  
 simples,  à  fleurs  unisexuées  ou  polygames,  disposées  en  épis  ou  en  capitules, 
   à  périanthe  nul  ou  peu  développé.  Réceptacle  de  la  fleur  femelle  
 concave.  Loges  ovariennes  multiovulées.  Frui t  capsula ire. 
 Fig.  2390-2395.  —  Ribes  r u b r um .  Rameau  florifère;  grappe  de  fruits;  diagramme;  
 fleur,  coupe  longitudinale;  graine  entière  et  coupe  longitudinale. 
 périanthe  et  l’androcée.  Le  calice  est  formé  de  cinq  sépales,  dont  la  préfloraison  
 est  imbriquée,  ou  presque  valvaire,  ou,  plus  rarement,   de  
 quatre  sépales.  Ces  folioles,  souvent  très  développées  et  presque  toujours  
 bien  plus  apparentes  que  celles  de  la  corolle,  sont  imbriquées,  dressées,  
 étalées  ou  recourbées  en dehors,  pétaloïdes ou verdâtres.  Dans l ’intervalle  
 des  sépales  s’insèrent,  sur  la  gorge  du  réceptacle,  un  nombre  égal  de 
 L.