il y a en dedans du bois, dont les vaisseaux sont aussi presque tous finement
rayes, une moelle plus ou moins volumineuse. Toutes ces parties
développent, surtout an contact de l’eau, une grande quantité de substance
mucilagineuse.
Gynoglosse.
La Gynoglosse (Cynoglossum officinale L.) (fig. 3236-3240) a des
fieurs régulières à calice formé de cinq sépales presque libres, allongés
Fig. 3 2 3 6 -3 2 4 0 .— Cyn o g lo ssum officinale. Rameau llorifère; fleur entière et coupe
longitudinale; fruit; carpelle ouvert longitudinalement.
et cbargés de soies rudes, surtout vers les bords. La corolle, en entonnoir
et subbypocratérimorphe, a un tube court et cinq lobes obtus, imbriqués,
de couleur rouge vineux et brunâtre. Sa gorge porte cinq appendices
creux, en forme d ’ccaille concave en dedans et cbargée de poils, à sommet
dilaté, obtus, émarginé. Les étamines incluses, plus courtes que les appendices
avec lesquels elles alternent, ont un filet court et une anthère dorsifixe,
ellipsoïde, jaune, introrse, à loges libres au-dessous du point d’attacbe dn
filet, et déhiscentes selon leur longueur. Le gynécée est formé de quatre
demi-carpelles déprimés, surmontés d’un style gynobasique épais, conique,
atténué au sommet et à extrémité stigmatifère à peine renflée. Les ovules,
attachés par leur bord interne, ont le micropyle supérieur. Le fruit est
formé de quatre (ou d’un nombre moindre par avortement) achaines obliquement
insérés sur le réceptacle conique par la porlion supérieure et
médiane de leur face interne non glochidiée. Ils sont allongés, déprimés,
et leur face extérieure, obliquement inclinée de dedans en dehors et de
FiG. 3241-3242. — A n c h u sa ilalica. Fleur entière et coupe longitudinale.
haut en bas, est parsemée, sur un fond lisse, de pointes rudes. Leur
graine, presque horizontale, a la radicule cbarnue de son embryon dirigée
en dedans. G’est une herbe dicarpienne ou vivace, haute de 30-80 centimètres,
commune dans les lieux stériles, sur le bord des cbemins, dans
les dunes, etc. Sa racine est longue et charnue, grisâtre en dehors, d ’une
odeur vireuse. Ses feuilles sont molles, couvertes d’un duvet b la n ch â tre ;
les inférieures lancéolées, longuement pétiolées; les supérieures sessiles,
plus étroites. Les cymes scorpioïdes ont ordinairement 1, 2 bractées à leur
base et des pédicelles arqués à l’époque de la fructification, lo u l e la
plante, même fraîche, a une odeur de pâtisserie, un peu nauséeuse. G est
la racine, dont on rejette ordinairement le méditullium, que l’on emploie
en médecine, notamment pour la préparation de la masse pilulaire dite
de Gynoglosse ; mais il est probable que celle-ci doit surtout ses propriétés
à l ’opium qu’on y mélange.
Si peu active que soit la plante précédente, la plupa rt des autres Bor-
raginées jadis très employées en médecine, le sont probablement moins