constituent un cadre allongé et séminifère. Les semences ont un albumen
cbarnu, un petit embryon et un arille localisé du rapbé, en forme de crete.
La Grande-Éclaire {Chel idonium majus L. — C. que rci fohuni Wi l l .
- C. lac iniatum Mi l l . ) (fig. 2328-2330) est probablement la seule espèce
(lu genre. C’est une berbe dressée, rameuse, à latex coloré en jaune orange.
Ses^feuilles alternes sont disséquées, à lobes inégaux, très variables de
largeur, suivant les formes et les variétés. Ses fleurs sont réunie s, au
smnmet d’un pédoncule terminal ou oppositifolié, en cyme ombelliforme.
C’est le latex de cette plante qui lui donne ses propriétés. Remarquable
par sa couleur, il est contenu dans des réservoirs répartis au pourtour
des faisceaux fibro-vasculaires des tiges et des feuilles. Ces réservoirs,
quand ils traversent du parenchyme, sont formés d’éléments semblables
à ceux du parenchyme. Il en est ainsi dans la soucbe où les cellules à
latex sont de même forme que les cellules environnantes. Il y en a aussi
(Tui sont superposées par séries entre les vaisseaux du corps ligneux. Dans
la tio-e, celles qui sont au contact du liber deviennent allongées et étroites
comme des fibres libériennes ( ï ré cul ) . Ce latex est amer, d’une certaine
àcreté et même caustic[iie. On l’emploie souvent pour dét rui re les verrues,
surtout dans les campagnes •, et l’on dit que la plante doit son nom d Eclavi e
à ce qu’on se servait jadis du suc propre pour enlever les taies de la cornée ;
mais il ne faut l’appliquer qu’avec de grandes précautions. Les feuilles
pilées servent dans le Midi au Iraitement des ulcères du bétail. On assure
,pie le latex a été employé cà falsifier l’opium; il est d’ailleurs vénéneux.
P a v o t cornu.
C’est le nom vulgnire des Glauc ium (fig. 2331), qui ont les caractèiies
des Chélidoines, sinon que leur fruit cylindrique et siliquiforme devient
beaucoup plus long encore et qu’au
lieu d’être vide au centre, leur
ovaire allongé et leur fruit sont remplis
par une colonne représentant
les placentas hypertrophiés, et sur
laquelle s’insèrent les ovules, puis
les graines qui demeurent après la
déhiscence des valves, enchâssées
dans cette sorte de colonne. Ce
sont des herbes glauques, â suc coloré,
à feuilles alternes, lobées et
disséquées. Les deux principales
Fig. 2331. — Glaucium lu le um . Fleur.
espèces du genre, les G. luteum Scop. {G. f lavum Cr.) et corniculaium
CuRT., habitent les lieux arides et caillouteux de notre littoral. Ce sont
des herbes à feuilles inférieures lyrées-pinnatifides, glauques, avec des
lobes ir réguliè rement uncinés-dentés. Les supérieures sont cordées et
amplexicaules. On a proposé de les multiplie r dans des te rrains où l ien
d’autre ne peut venir, pour récolter leurs semences et en extraire une
huile utile (Gloez). Leur latex est âcre, ir ri tant et vénéneux.
Pumeterres.
Les Fumeterres {Fumar ia) (fig. 2332-2337) sont des Papavéracées
exceptionnelles, même dans la série des Fumar iées à laquelle elles ont
donné leur nom, principalement par les caractères de leur fruit mono-
I'Tg. 2332. — F um a r ia officinalis. Port.
sperme. Leurs fleurs sont hermaphrodites et irrégulières. Elles portent,
sur un réceptacle convexe, deux sépales fugaces et une double corolle.
L’extérieure est formée de deux pétales alternes avec les sépales et dissemblables,
l ’un d’eux étant prolongé au-dessous de son point d’insertion en