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814 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
bractée. (Dimensions : bauteur du tronc au-dessous des brandies, 30 à
50 mèt res; couronne, 20 à 25 mètres de diamètre; épaisseur du tronc,
2-3"',50; feuilles, pétiole, 1, 2 centimètres; limbe, 5-10 cent, de long,
sur 2-4 cent, de large; fleurs, 1 cent, de long; fruit, 3 cent, de long, sur
2 cent, de large ; ailes du fruit : 6-8 cent, de longueur.)
Ce sont les pieds âgés du Dryobalanops dont les tiges renferment le
bornéol; mais souvent alors que le campbre n’y existe pas encore, on y
trouve de Vhuile de camphre qui peut exister dans les jeunes brandie s .
On assure qu’en percutant le tronc avec un bâton, les indigènes qui se
Fig. 2477-2479. — Dryobalanops aromatica. Fruit, coüpe longitudinale; fleur,
coupe longitudinale.; diagramme.
livrent à la récolte du campbre, savent reconnaître s’il y a des cavités
renfermant des produits utiles dans les arbres examinés. L’arbre est incisé
en travers à une profondeur de quelques pouc e s , et des incisions
obliques rejoignant la première sont ensuite pratiquées au-dessus d’elle.
Dans la cavité ainsi produite on allume un roseau, ce qui en peu de temps
« attire l ’buile » (Marsden). Quand la cavité est vidée d’buile, on peut,
s ’il existe, apercevoir le campbre solide, en cristaux tapissant la cavité.
Pour les obtenir, il faut détruire l’arbre ; après quoi les cristaux sont
passés au crible, nettoyés et classés selon leur grosseur, souvent blanchis
par divers procédés. La plus grande partie de ce camphre est employée
dans le pays, principalement pour la conservation des cadavres des
princes ; ou bien elle est exportée en Chine, au Japon, en Cochinchine et
â Siam. Bornéo n ’en exporte plus guère, en moyenne, que 500 kilod
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grammes cbaque année. Canton en reçoit annuellement jusqu’à 1600 kilogrammes,
et son prix est d’environ 200 francs le kilogramme. Aussi ne
faut-il pas s’étonner qu’on en consomme peu en Europe où l ’on emploie
surtout le camphre de Cin n amomum (p. 687). Le bornéol se présente
sous forme de petits cristaux durs, blancs ou grisâtres, dont l’odeur est à
la fois celle du camphre du Japon, du poivre et du patchouly ou de l’ambre
gris. La saveur du bornéol est ciiaude, brûlante. Sa formule est
L’imile de camphre de Bornéo a pour formule C“ IU®. Elle est incolore
ou jaunâtre ; son odeur est celle du cajeput ou de la térébenthine, combinée
avec celle des cardamomes et du camphre; on croit que, se formant
dans des lacunes des axes du Dryobalanops, même très jeunes, elle passe
de là dans le tronc où elle s’hydrate et se concrète en cristaux. On a aussi
cru pouvoir comparer la façon dont cette huile s’amasse dans le tronc, à
celle suivant laquelle s’accumule l’oléo-résine dans les cavités de la tige
des Copaiers (p. 622).
Le bornéol est vanté par les Chinois comme remède des ophtalmies ;
on l ’emploie, de même que son huile, au traitement des contusions, des
entorses, des diverses phlegmasies, surtout des affections rhumat ismales.
L’buile mélangée au jus de tabac sert au traitement des maladies du cuir
chevelu. On assure que ce camphre est souverain contre les coliques néphrétiques
(Motley), et les Chinois le déclarent, contrairement au camphre
du Japon, tonique, aphrodisiaque ; il fait chez eux partie de tous les r e mèdes
cardiaques, diaphorétiques, alexipbarmaques ; et, selon l’expression
des médecins japonais, « il donne de l’âme à tous les médicaments ».
Diptérocarpes.
Les Dipterocarpus ont l’organisation florale des Dryobalanops, notamment
quant à la corolle et au gynécée. Mais leurs étamines ont des loges
d’anthère moins inégales ou égales, et leur calice gamosépale, tubuleux,
est découpé supér ieurement en cinq dents très inégales, d’abord légèrement
imbriquées, puis valvaires ou cessant même de bonne heure de se
toucher par les bords. Deux d’entre elles se développent finalement beaucoup
plus que les trois autres et forment au-dessus du fruit qu’enveloppe
étroitement la portion commune du calice, deux longues ailes dressées,
rigides, plus ou moins coriaces et réticulées (fig. 2480). Le péricarpe,
indéhiscent, ligneux, renferme une ou deux graines dont l’embryon a des
cotylédons lobés, corrugués ou contortupliqués. Les Dipterocarpus sont
de beaux arbres, souvent très élevés, de l’Asie et de l’Océanie tropicales.
Ils ont des feuilles alternes, coriaces, entières ou sinuées-dentées, r ema r quables
par leurs nervures pennées, obliquement parallèles et par les
veinules transversales qui les unissent; leurs stipules sont grandes et
larges et entourent d’abord d’une sorte de gaine valvaire le bourgeon ter minal;
puis elles se détachent circiilairement par leur base et laissent
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