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la rgement cultivé dans la Polynésie et qui fournit les tubercules ricbement
féculents et alimentaires, désignés sous le nom de Taro. Ces plantes, de
même que beaucoup d ’autres Aroidacées, ne sont comestibles que quand
on les a débarrassées, par l’action de l’eau ou de la cbaleur, du principe
volatil âcre et vénéneux dont toutes leurs parties sont gorgées et qui, à
l ’état frais, a causé quelquefois les plus graves accidents, i r r i tant violemment
la peau et les muqueuses, produisant cbez l ’bomme des ophtalmies,
des stomatites et des angines intenses, accompagnées de gonflement de la
langue ou du pharynx et des bords de l’orifice du larynx, et ayant parfois
même déterminé la mort par asphyxie.
Acore.
Les Acorus ont des propriétés absolument différentes. ‘Ce sont des
Aroidacées exceptionnelles, il est vrai, comme organisation, mais simplement
aromatiques. Ainsi, l’A. Calamus L. (Acore vrai , Roseau
odorapt ) (fig. 2484-2487) est une herbe vivace, dont les rhizomes
épais portent inférieurem eut de
nombreuses racines adventives,
et supér ieurement, des écailles
ou leurs cicatrices à l’aisselle
desquelles se trouvent des
bourgeons dont un certain
nombre se développent en ra meaux
aériens. Les extrémités
des branches dn rhizome font
de même. Ces rameaux aériens
portent des feuilles alternes,
plus petites et souvent rougeâtres
à la base, distiques, équi -
tantes, comme celles d’un Iris,
uniformes, atténuées en pointe
à leur sommet, rect inerves,.
avec une côte saillante suivant
laquelle elles sont repliées^
mais ayant souvent aussi une
F i g . 3484-3485. — A c o r u s Ca lamu s. Infloresc
ence ; fleur hermaphrodite.
nervure plus prononcée que les autres vers le milieu de chacune de
leurs moitiés. L’axe florifère sort de l ’aisselle d ’une des feuilles extérieures
du rame au; il ressemble lui-même à une feuille et se ter mine
par une inflorescence cylindro-coniqne, en épi ; mais celui-ci
paraît la téral , parce qu’il est déjeté de côté par une feuille portée
en réalité au-dessous de lui sur l ’axe, mais semblant continuer ce
dernier. Toutes les fleurs sont hermaphrodites ; elles ont un double
périanthe 3-mère, à folioles allongées, verdâtres, épaissies au sommet,
imbriquées, et 6 étamines bypogynes, disposées aussi sur deux verticilles
3-mères, formées chacune d’un filet aplati et d’une anthère biloculaire,
introrse, à loges divergentes in fér ieurement et s’ouvrant par une
fente longitudinale. Le gynécée supère est formé d’un ovaire à 3 loges
superposées aux sépales extérieurs, surmonté d’un style très court,
stigmatifère. Chaque loge renferme quelques ovules orthotropes, suspendus
dans une substance muqueuse dont les loges sont remplies, avec le
micropyle tourné en bas. Le fruit est indéhiscent et contient dans sa pulpe
intérieure plusieurs graines descendantes, à embryon axile et à albumen
F ig . 3486, 3487. — Aco ru s Ca lamu s. Rhizome vu par sa face inférieure, avec les cicatrices
des racines adventives, et son tissu, coupe transversale.
dur. (Dimensions : feuilles, 1-1 1/2 mètre, sur 2, 3 cent, de large ; épi,
1 décim. environ ; fleur, 1/3 cent, environ).
On croit cette plante d’origine orientale. Elle ne fut cultivée en Autriche
par Lécluse qu’en 1574. Elle passa de là dans le reste de l ’Europe,
sauf en Espagne. Elle se trouve dans l ’Inde, la Birmanie, jusqu’en Chine
et au Japon, et dans l’Amérique du Nord où on Ta dite indigène. Elle p r é sente
en Chine d’assez nombreuses variétés. Par tout elle croît dans les
marais ou les cours d’eau, quoique dans nos ja rdins elle puisse se cultiver
en pleine te rre. On emploie en médecine son rhizome (fig. 3486) ;
il est cylindrique, un peu aplati, en morceaux longs de 8-12 centimètres
ou plus, larges de 1 1/2 cent,, sur 1/2-1 cent, d’épaisseur, souvent
recouverts d ’une écorce d ’un jaune rougeâtre, qu’on a to rt d’enlever parfois,
car cette partie contient plus qué toute autre les principes actifs. Frais,