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127'2 TRAITÉ DE ROTANIQÜE MÉDICALE.
1. La Grande Pervenche (Vinca major L.), espèce à rameaux longs
de 4-8 décimètres, sarmenteux, radicants, les florifères plus courts et
dressés, à feuilles ovales-lancéolées, entières, glabres, avec les bords
ciliés, des sépales ciliés, égaux à peu près au tube de la corolle, ordinairement
bleue, plus ra remen t blanche ou rosée dans les cultures. Cette
espèce de la région méditerranéenne est cultivée dans n o s ja rd in s , subspontanée
dans certains parcs ; elle a les mêmes propriétés que la suivante.
Fig. 3 2 1 2 .— V inca m in o r. Port.
2. La Petite Pervenche (Vinca min o r L.), on Provence, Bergère, Pe t i t
Pucelage (flg. 3212), se distingue par ses feuilles oblongues ou ovales-
lancéolées, luisantes, glabres, et son calice à divisions lancéolées, glabres,
bien plus courtes que le tube de la corolle. Celle-ci est d ’un bleu pâle,
plus rarement blanche ou violacée. La plante est commune dans les bois,
les lieux ombragés ety fleurit au premier printemps. Elle est amère, as tr in -
DICOTYLÉDONES. 1273
gente, diapborétique. On emploie surtout ses feuilles en infusion pour supprimer
le lait des femmes qui ne doivent pas nourrir.
Les Al s tonia appartiennent à la même s é r ie ; ils ont une corolle hypo-
c ra té r imo rp h e ; des étamines incluses, à anthères aiguës; un disque annulaire,
tronqué ou lobé; 2 carpelles à ovules nombreux, plurisériés ; un
fruit formé de deux follicules généralement longs et grêles, et des graines
peltées, à bords ordinairement ciliés, à albumen mince'. L’A. schola ris
R. R r . (Echites scholar is L. — ■ AUamanda ver t ici l lata D e s f . ) , qui est
le Pala de Rheede et le L ig n um scholarc R u m p h . , belle espèce à feuilles
verticillées, obovales-oblongues, coriaces, est célèbre dans l’Inde comme
amer, antidyspeptique, antidysentérique, fébrifuge; il a été peu expérimenté
en Europe. L ’A. constricta F. Mu e l l . est une espèce australienne
à feuilles opposées, dont l’écorce a été proposée comme substitutif du
Quinquina et jouit d’une amertume prononcée, comparable à celle de la
Gentiane ; on l’a surtout vantée comme tonique et digestive (F. Mueller).
Le Pao Pereira des Rrésiliens est aussi une plante de cette série, le
Geissospermum loeve H. R n (G. Vellosii F . - A l l em . — Taberncemontana
loevis V e l l . — Vallesia inedi ta G u i b . ) . Le calice 5-partite y présente
intérieurement une couronne de poils. La corolle est bypocratérimorpbe,
et le fruit est formé d ’une ou deux baies ovoïdes-aiguës, assez volumineuses
(8 cent., sur 4), dont les graines, peltées, veinées, à albumen
abondant, ont un petit embryon à cotylédons aigus. G’est un arbre du
Rrésil tropical, à feuilles alternes, lancéolées, et à fleurs en cymes, à latex
blanc abondant; il se cultive aujourd’hui dans nos serres. On emploie su r tout
en médecine son écorce amère, qui ralentit les battements du coeur.
Mais, à dose élevée, elle est toxique; son principe actif, la geissospermine
ou pérei r ine, est nn poison paralysant, qui abolit les propriétés de la
substance nerveuse grise centrale.
Les Aspidosperma sont également des Plumériées. Ils ont une corolle
bypocratérimorpbe, à tube étroit, renflé au niveau des étamines ; des anthères
mutiques ; un disque hypogyne nul ou peu épais ; 2 ovaires libres,
multiovulés, et pour fruit 2 follicules qui s’ouvrent par le ventre ou aussi
par le dos suivant leur longueur. Leurs graines sont imbriquées, entourées
d ’une aile marginale. Ge sont des arbustes de l ’Amérique méridionale,
à feuilles alternes et ra remen t opposées , parfois piquantes au
sommet, et à fleurs réunies en cymes denses, composées, terminales ou
oppositifoliées. L’A. Quebracho S c h l c h t l , ou Quebracho blanco de la
République argentine, joue depuis quelque temps un certain rôle en médecine.
Il est ricbe en tannin (27,5 pour 100): ce qui le fait reche rcher
pour les usages industriels. On en a, de plus, retiré six alcaloïdes (Hesse),
qui sont des paralysants du système moteur (Penzoldt) et du coeur, et l’on
a même considéré les propriétés de VAspidosperma comme très an a logues
à celles de certains Strychnos .
Les Gerbera, de la même série, ont des fleurs à calice non glanduleux,
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