:.fU.
développé et réduites à des staminodes dans la Ileur femelle. Le gynécée,
rudimentaire dans les fleurs mâles, est formé de 4-10 carpelles, libres
ou rarement unis dans leur portion ovarienne, et les ovules sont géminés,
descendants, avec le micropyle supérieur et extérieur. Le fruit ést pluri-
loculaire ou plus ordinairement formé de 1-5 coques indépendantes, le
plus souvent débiscentes en deux valves, avec séparation de l’endocarpe
et de l’exocarpe. Les graines sont pourvues d ’un albumen cbarnu et bui-
leux; et l’embryon axile, droit ou arqué, a des cotylédons foliacés et une
radicule supère. Les Claveliers sont des a rb re s et des arbustes de toutes
I’Tg. 2544-2549. — Z a n t h o x y l u m f r a x i n m m . Fleur femelle et coupe longitudinale;
inflorescence; fruit déhiscent; graine entière et coupe longitudinale.
les régions tropicales ou plus ra remen t tempérées du globe. Ils sont gla bres
ou pubescents, souvent cbargés d ’aiguillons ou d’épines, et ont des
feuilles alternes, 1- oo foliolées, souvent imparipinnées, à folioles ordinairement
opposées. Toutes lesparties de cesplantes sontodorantes; ce qu’elles
doivent à des réservoirs translucides d ’buile essentielle dont elles sont
abondamment ponctuées. Les fleurs sont groupées en épis ou en grappes,
simples ou composés de cymes, terminaux, axillaires ou latéraux.
Les Claveliers sont des plantes très aromatiques et qui renferment,
outre une huile essentielle, une résine et un principe cristallin amer, la
xanthopicr i te, qu’on croit identique à la berâê rme (Dyson-Perrins). Ils ne
sont guère usités chez nous, mais plusieurs servent ailleurs de médicament.
Le Z. f ra x ime umYV. (Z. amer icai ium Mi l l . — Z. car ibæum Gæ r t n . —
/ . Claca-Hercul is L.) (fig. 2544-2549), qui est le Bois épineux faune
et le PricUi j Ash, Toothache-tree des États-Unis, a une écorce dont
la saveur excite la salivation; on l’emploie comme antirbumatismale,
diurétique, sudorifique, odontalgique. L’écorce du Z. car ibæum L amk
(nec Gæ r t n . ) est plus amère et plus âcre encore ; elle rappelle beaucoup
l’Angusture, et on l’a vantée comme tonique et fébrifuge. La
plupart des Fagara, section des Z a n th o x y lum, sont plus âcres et plus
piquants ; aussi servent-ils de poivre. Tels sont les Z . Pterota K., ca.ro-
l in ia n um La m k , Av ic ennæ DC., heterophyl luin L amk , p ip e r i tum DC.
(Fagara pipe r i ta L.). En Chine, plusieurs espèces portent le nom significatif
d e / io a i sm o ou Fleur -poivre. Les Z. a la tum, z e y la n i c um,p la ty s -
p in um, n i t id um, etc., sont des aromatiques-amers. Le dernier est vanté
comme emménagogue, sudorifique et fébrifuge. Dans les montagnes de
l’Inde, on emploie comme poivre les fruits du Z. Bh e t saBC. (Fagara
Bhet sa R o x b . ) , et le Z. Bu d r u n g a DC. (Fagara Bu d r u n g a R o x b . ) passe
pour digestif et stimulant. Le Z. senegalense DC. (Fagara z a n th o x y -
loides L amk) est aromatique et sudorifique. En Amérique, on vante le
Z. te rn a tum Sw. comme astringent, vulnéraire, antisyphilitique, anti-
rb uma tisma l; son écorce a été substituée à celle des Geuffrées. Au Brésil,
les Z . hyemale A. S.-H. (Coentrillo) et Langsdor f f î i Ma r t . (Tembeta ru)
sont renommés comme aromatiques-amers. L’écorce du premier se pres crit
souvent contre les inflammations de l’oeil et de l’oreille. Le L ig n um
B o r um ou R h o d ium d’Amérique est le bois du Z. ema r g in a tum Sw.,
espèce des Anlilles.
Jaborandi.
Jaborandi est le nom fort ancien au Brésil d’un certain nombre de
médicaments sudorifiqnes et sialagogiies, qui sont fournis par des plantes
de familles différentes, notamment des Pipéracées et des Rutacées. Parmi
ces dernières, les unes sont des Cuspariées, et les autres des Zantboxylées
du genre Pi locarpus . C’est à ce dernier genre qu’appartiennent les Jabor
a n d i usités aujourd’hui en Europe et par lesquels nous commencerons
ce chapitre.
Les Pi locarpus sont des Zantboxylées de la sous-série àesPi locarpées , ,
dans laquelle le gynécée a ses carpelles réunis en un seul ovaire plurilo-
culaire. Ils ont des fleurs hermaphrodites ou plus ra remen t polygames, à
réceptacle court et le plus souvent déprimé en dessus. Il donne insertion
à un court calice entier ou 4, 5 -denté, et à 4, 5-pétales, plus longs que le
calice, triangulaires, étalés, puis réfléchis, valvaires ou légèrement imbriqués
dans le bouton. Leurs étamines sont en même nombre que les
pétales et alternes avec eux ; elles ont un filet inséré sous le disque, ordinairement
subulé, incurvé dans le bouton, et une anthère courte, souvent
large, introrse, versatile et à deux loges déhiscentes par des fentes longitudinales.
Le gynécée est entouré d’un disque souvent épais, glanduleux ;
il est formé de 4 , 5 carpelles oppositipétales, libres ou connés à la base
R I , ' , 1
' n
i“X;h.-.N '1 .
J -
k - • \ 1
iil